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61. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Lettre. A un ancien Elève de l’Ecole Militaire de Paris. » pp. 375-399

La Morale en général est la science qui traite des mœurs, c’est-à-dire, des actions de l’homme, considérées par rapport à leur fin. […] Est-il une science aussi noble, aussi utile, aussi précieuse ? […] A peine fut-elle publiée, que la science orgueilleuse des philosophes les plus renommés fut anéantie.

62. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Introduction »

Il se termine par des Éléments de Rhétorique convenant à tout le monde, mais spécialement destinés aux jeunes personnes qui ne voudraient point rester étrangères à cette science. […] Sujets à des altérations continuelles, les mots perdaient souvent leur figure, et une science nouvelle, la Grammaire, fut inventée afin de leur conserver une physionomie immuable autant que possible.

63. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Notes pour l’intelligence des exemples cités dans ce premier volume. » pp. 365-408

Il était dans le ciel Phœbus, ou le Soleil, monté sur un char resplendissant traîné par quatre chevaux ; et sur la terre Apollon, dieu des arts et des sciences, et chef des neuf Muses. […] Elle est célèbre dans l’antiquité, non seulement par le génie de ses habitants, qui furent les premiers à cultiver les sciences, mais encore par ses pyramides d’une hauteur prodigieuse, ses obélisques, ses colosses, ses sphinx (figures qui ont le visage et le sein d’une femme, et le reste du corps d’un lion), ses statues, ses labyrinthes, et le nombre infini de ses temples. […] La gloire qu’il eut de faire fleurir les arts et les sciences, lui mérita le titre de restaurateur des lettres. […] Minerve, déesse de la sagesse, des sciences et des beaux arts. […] Elle est toujours représentée avec le casque sur la tête, tenant de la main droite une lance, de l’autre une égide, et ayant auprès d’elle divers instruments pour les sciences et les arts.

64. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Voltaire, 1694-1778 » pp. 253-281

Je conviens avec vous que les belles-lettres et les sciences ont causé quelquefois beaucoup de mal. […] Mais vous me demanderez pourquoi ils en disent tant de mal jusqu’à ce qu’ils y soient admis, et pourquoi le public, qui respecte assez l’Académie des sciences, ménage si peu l’Académie française. […] « Il avait le talent de la plaisanterie, mais il n’en avait pas la science : il ne sut jamais de quelles choses il faut rire, et desquelles il ne le faut pas. […] Ce discours avait été précédé d’un autre sur cette question : Le progrès des sciences et des arts a-t-il contribué à corrompre ou à épurer les mœurs ? […] Fontanes disait aussi à Chateaubriand : « La renommée ne suffit pas seule aux choses de la vie, et la misérable science du pot-au-feu est à la tête de toutes les autres quand on veut vivre tranquille. » (Voir le Dictionnaire épistolaire de M.

65. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Pascal, 1622-1662 » pp. 44-51

S’ils avaient la véritable justice, si les médecins avaient le vrai art de guérir, ils n’auraient que faire de bonnets carrés : la majesté de ces sciences serait assez vénérable d’elle-même. Mais n’ayant que des sciences imaginaires, il faut qu’ils prennent ces vains instruments qui frappent l’imagination à laquelle ils ont affaire ; et par là en effet ils s’attirent le respect.

66. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Voltaire 1694-1778 » pp. 445-463

Ayons le cœur et l’esprit hospitaliers. » Je lis dans La Bruyère : « Appellerai-je homme d’esprit celui qui, borné et renfermé dans quelque art, ou même dans une certaine science qu’il exerce dans une grande perfection, ne montre hors de là ni jugement, ni mémoire, ni vivacité, ni mœurs, ni conduite ; qui ne m’entend pas, qui ne pense point, qui s’énonce mal ; un musicien, par exemple, qui, après m’avoir comme enchanté par ses accords, semble s’être remis avec son luth dans un même étui, on n’être plus, sans cet instrument, qu’une machine démontée, à qui il manque quelque chose, et dont il n’est plus permis de rien attendre ?  […] L’amour de la science A guidé ta jeunesse au sortir de l’enfance ; La nature est ton livre, et tu prétends y voir Moins ce qu’on a pensé que ce qu’il faut savoir. […] Ayons le cœur et l’esprit hospitaliers. » Je lis dans La Bruyère : « Appellerai-je homme d’esprit celui qui, borné et renfermé dans quelque art, ou même dans une certaine science qu’il exerce dans une grande perfection, ne montre hors de là ni jugement, ni mémoire, ni vivacité, ni mœurs, ni conduite ; qui ne m’entend pas, qui ne pense point, qui s’énonce mal ; un musicien, par exemple, qui, après m’avoir comme enchanté par ses accords, semble s’être remis avec son luth dans un même étui, on n’être plus, sans cet instrument, qu’une machine démontée, à qui il manque quelque chose, et dont il n’est plus permis de rien attendre ? 

67. (1879) L’art d’écrire enseigné par les grands maîtres

Les logiciens font profession d’y conduire, les géomètres seuls y arrivent ; et hors de leur science et de ce qui l’imite il n’y a point de véritables démonstrations. […] Il dit que l’homme étant composé de corps et d’esprit, il faut cultiver l’un et l’autre : il y a deux arts pour l’esprit, et deux arts pour le corps ; les deux de l'esprit sont la science des lois et de la jurisprudence : par la science des lois il comprend tous les principes de philosophie pour régler les sentiments et les mœurs des particuliers et de toute la république ; la jurisprudence est le remède dont on doit se servir pour réprimer la mauvaise foi et l’injustice des citoyens ; c’est par elle qu’on juge les procès et qu’on punit les crimes : ainsi la science des lois doit servir à prévenir le mal, et la jurisprudence à le corriger. […] La gymnastique est pour les corps ce que la science des lois est pour l’âme : elle forme, elle perfectionne. […] L’orateur, dit-il, doit avoir la subtilité des dialecticiens, la science des philosophes, la diction presque des poëtes, la voix et les gestes des plus grands acteurs. […] Effectivement, j’ai remarqué, en bien des occasions, que ce qui manque le plus à certains orateurs, qui ont d’ailleurs beaucoup de talents, c’est le fonds de science.

68. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre V. Ouvrages historiques. »

La gloire, du moins selon les idées que je m’en suis formées, n’est pas la récompense du plus grand succès dans les sciences. […] Eu égard au sujet qu’on traite, elle est civile s’il s’agit des hommes réunis en peuples, soumis aux gouvernements ; ou littéraire, s’il s’agit des lettres, des sciences, etc. […] Elle comprend la naissance, les progrès, le perfectionnement, la décadence et le renouvellement des lettres, des sciences et des arts ; c’est-à-dire qu’elle énumère, analyse, s’il y a lieu, et apprécie les ouvrages de tous ceux qui se sont distingués dans ces divers genres. […] L’Histoire de l’Académie des sciences a été commencée par Fontenelle ; continuée par les secrétaires perpétuels de cette même académie, en particulier par Grandjean de Fouchy et par Condorcet, puis par Cuvier et ses successeurs, elle offre assurément un des tableaux les plus complets et les plus intéressants des progrès de l’esprit humain.

69. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXII. des figures. — figures par rapprochement d’idées semblables  » pp. 301-322

La science beaucoup plus répandue de nos jours, les découvertes entrées rapidement dans le domaine public ont enrichi la langue d’une foule de métaphores dont les écrivains des deux derniers siècles, les eussent-ils connues, se seraient soigneusement gardés, parce que leurs lecteurs ne les auraient point comprises, et qu’en définitive, il ne faut pas l’oublier, le premier mérite, quand on parle, est d’être entendu. […] Ayez surtout au moins les premières notions de la science à laquelle vous empruntez vos métaphores. […] Il en est qui appelent mythologisme les allégories tirées de la fable païenne ; mais donne-t-on un nom spécial à celles que fournissent l’Écriture sainte, l’histoire naturelle, les sciences, la société, etc. ?

70. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre IV. »

Exemple : La médecine ne guérit pas toujours ; donc la médecine est une science vaine. On abuse des sciences et des arts ; donc l’ignorance est préférable, Prendre pour cause ce qui ne l’est pas.

71. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — La Bruyère 1646-1696 » pp. 100-117

Si l’on remet cette étude si pénible à un âge un peu plus avancé, et qu’on appelle la jeunesse, l’on n’a pas la force d’y persévérer ; et si l’on y persévère, c’est consumer à la recherche des langues le même temps qui est consacré à l’usage que l’on en doit faire ; c’est borner à la science des mots un âge qui veut déjà aller plus loin, et qui demande des choses ; c’est au moins avoir perdu les premières et les plus belles années de sa vie. […] Est-ce là toute cette science que les hommes publient, et qui vous fait révérer de toute la terre ? […] N’y épargnez rien, grande reine : employez-y l’or et tout l’art des plus excellents ouvriers ; que les Phidias et les Zeuxis de votre siècle déploient tout leur science sur vos plafonds et sur vos lambris ; tracez-y de vastes et de délicieux jardins, dont l’enchantement soit tel qu’ils ne paraissent pas faits de la main des hommes ; épuisez vos trésors et votre industrie sur cet ouvrage incomparable ; et après que vous y aurez mis, Zénobie, la dernière main, quelqu’un de ces pâtres qui habitent les sables voisins de Palmyre, devenu riche par les péages de vos rivières, achètera un jour à deniers comptants cette royale maison pour l’embellir, et la rendre plus digne de lui et de sa fortune1.

72. (1867) Rhétorique nouvelle « Deuxième partie. L’éloquence du barreau » pp. 146-

Alors on vivait plus aux champs et aux camps qu’à la ville ; on bornait sa science à l’étude des douze tables, sa philosophie à l’observation des coutumes des ancêtres, sa morale aux devoirs du soldat et du citoyen. […] C’est avec cette science qu’ils ont agrandi la République : avec la vôtre, nos enfants l’auraient bientôt ruinée. […] Il faut que toutes les sciences connues de son temps viennent alimenter, comme autant de canaux, le fleuve de son éloquence.

73. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre V. des topiques ou lieux. — lieux applicables aux parties du sujet  » pp. 64-74

Science dangereuse, a-t-on dit, semblable à celle des anciens sophistes, qui apprend à soutenir indifféremment le pour et le contre. […] Bourdaloue a raconté les hauts faits et les victoires du prince de Condé ; il en trouve la cause dans les éminentes qualités de son héros : « J’appelle le principe de ces grands exploits, cette ardeur martiale, qui, sans témérité ni emportement, lui faisait tout oser et tout entreprendre ; ce feu qui, dans l’exécution, lui rendait tout possible et tout facile ; cette fermeté d’âme que jamais nul obstacle n’arrêta, que jamais nul péril n’épouvanta, que jamais nulle résistance ne lassa ni ne rebuta ; cette vigilance que rien ne surprenait ; cette prévoyance à laquelle rien n’échappait ; cette étendue de pénétration avec laquelle… ; cette promptitude à prendre son parti que… ; cette science qu’il pratiquait si bien et qui le rendait si habile à… ; cette activité… ; ce sang-froid… ; cette tranquillité… ; cette modération et cette douceur pour les siens… ; cet inflexible oubli de sa personne qui… ; etc.

74. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Racine. (1639-1699.) » pp. 83-90

De là vient que, dans un temps que toute l’Europe était en feu, la France ne laissait pas de jouir de toute la tranquillité et de tous les avantages d’une paix profonde : jamais elle ne fut si florissante, jamais la justice ne fut exercée avec tant d’exactitude, jamais les sciences, jamais les beaux-arts n’y ont été cultivés avec tant de soin. […] Il est donc juste que les sciences, que les beaux-arts s’emploient à éterniser la mémoire d’un prince à qui ils sont tant redevables : il est juste que les écrivains les plus illustres le prennent pour objet de toutes leurs veilles ; que les peintres et les sculpteurs s’exercent sur un si noble sujet2.

75. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — P — article » p. 419

Il enseigna, dit-on, la rhétorique, et plusieurs sciences à Hippolyte, son arrière-petit-fils.

76. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — A — article »

Académie des sciences (l’).

77. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre II. Du genre didactique. » pp. 161-205

Ce genre embrasse tout ce qui forme le domaine de l’intelligence, comme les sciences, les arts, la morale et même les dogmes de la religion. […] C’est un exposé poétique de principes, soit de morale, soit de métaphysique, ou bien des règles d’un art ou d’une science. […] Lorsque ce poème a pour objet la morale ou quelque science, il demande un ordre plus exact, une méthode plus sensible que celui où l’on traite des arts soit libéraux, soit mécaniques ; parce que, dans le premier, le poète doit raisonner, discuter et approfondir sa matière. […] L’épître philosophique ou didactique, est celle qui roule sur la morale, la religion, la politique, la littérature, les arts, les sciences, sur quelque grande passion, ou sur quelque fait important, comme le passage du Rhin par l’armée française, dans la iv e Épître de Boileau.

78. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section I. De l’Art d’écrire correctement. — Chapitre II. De l’arrangement des Mots. » pp. 87-179

Dites également : la science relative à l’état que nous devons embrasser, est un des objets les plus dignes de notre application, et non, le plus digne, comme le prétend Restaut. […] Or dans l’exemple cité, dignes se rapporte à objets, et non au mot un, parce que le sens de cette phrase n’est, ni ne peut être, que cette science est l’objet le plus digne de notre application. […] Je vais exposer et éclaircir le troisième, en suivant les traces de nos écrivains qui ont le mieux approfondi la science grammaticale, et parmi lesquels je me borne à nommer Duclos et l’Abbé d’Olivet. […] Je dis proposé, et non proposée ; obstinés, et non obstiné, parce que le pronom relatif que, est régi, non par ces participes, mais par les infinitifs étudier et assiéger, puisqu’on pourrait dire : nous nous sommes proposé d’étudier une science très utile ; les ennemis se sont obstinés à assiéger un fort imprenable. […] = La géographie et la chronologie étant les deux yeux de l’histoire, nous devons, pour étudier avec fruit cette dernière science, posséder suffisamment les deux premières.

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