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71. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section II. De l’Art d’écrire agréablement. — Chapitre I. Du style. » pp. 181-236

Il est essentiel, pour cela, de savoir d’abord quelles doivent être les qualités du style ; de connaître ensuite le style figuré, c’est-à-dire, les tours, les ornements, les différentes richesses que nous fournit notre langue, et d’apprendre en même temps l’art de les employer, en fixant notre attention sur l’usage qu’en ont fait les bons écrivains. […] Il y en a qui ont un caractère, soit de richesse, soit de vivacité, soit d’énergie, etc. […] Il n’est aucune langue, qui ne doive presque toutes ses richesses à ces sortes d’expressions figurées.

72. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre II. De l’Éloquence chez les Grecs. »

Il n’a point la pompe harmonieuse, ni la richesse d’Isocrate ; mais son style est toujours pur, parfaitement attique, simple et sans la moindre affectation.

73. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre V. Des sermons de Bossuet. »

Multipliez vos jours, comme les cerfs et les corbeaux que la fable ou l’histoire de la nature fait vivre durant tant de siècles ; durez autant que ces grands chênes sous lesquels nos ancêtres se sont reposés, et qui donneront encore de l’ombre à notre postérité ; entassez dans cet espace qui paraît immense, honneurs, richesses, plaisirs : que vous profitera cet amas, puisque le dernier souffle de la mort, tout faible, tout languissant, abattra tout à coup cette vaine pompe avec la même facilité qu’un château de cartes, vain amusement des enfants ?

74. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre VI. Des éloges funèbres. »

le seul sentiment qui jamais ne vieillisse ; car dans la ruine universelle de l’homme périssant sous le poids des années, ce n’est pas, comme quelques-uns le prétendent, la passion des richesses qui survit, mais c’est la passion de l’honneur.

75. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Molière. (1622-1673.) » pp. 29-34

[Notice] Molière n’a pas seulement surpassé tous ses devanciers par la richesse de son invention et la force de sa verve comique ; il s’est encore placé, par la franchise nerveuse et l’originalité piquante de son style, au premier rang des écrivains qui ont illustré la grande époque où il a vécu.

76. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Massillon. (1663-1742.). » pp. 120-123

Le saint roi rendit aux peuples, avec la tranquillité, la joie et l’abondance : les familles virent renaître ces siècles heureux qu’elles avaient tant regrettés ; les villes reprirent leur premier éclat ; les arts, facilités par les largesses du prince, attirèrent chez nous les richesses des étrangers : le royaume, déjà si abondant de son propre fonds, se vit encore enrichi de l’abondance de nos voisins.

77. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre VIII. Petites pièces anciennes. »

La précision et la justesse des pensées, l’élégance des termes, l’harmonie des vers, la richesse des rimes n’y doivent rien laisser à désirer ; en un mot, tout doit y être d’une beauté achevée.

78. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Villemain 1790-1870 » pp. 251-256

Soit que tu racontes les renversements des États3, et que tu pénètres dans les causes profondes des révolutions ; soit que tu verses des pleurs sur une jeune femme mourante au milieu des pompes et des dangers de la cour ; soit que ton âme s’élance avec celle de Condé, et partage les ardeurs qu’elle décrit4 ; soit que, dans l’impétueuse richesse de tes sermons5 à demi préparés, tu saisisses, tu entraînes toutes les vérités de la morale et de la religion, partout tu agrandis la parole humaine, tu surpasses l’orateur antique ; tu ne lui ressembles pas.

79. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Voiture, 1598-1648 » pp. 21-25

Aussi ce grand esprit qui n’a été occupé jusqu’à présent qu’à songer aux moyens de fournir aux frais de la guerre, à lever de l’argent et des hommes, à prendre des villes et à gagner des batailles, ne s’occupera désormais qu’à rétablir le repos, la richesse et l’abondance.

80. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre III. De l’Éloquence chez les Romains. »

Mais, trop curieux de charmer l’oreille, il sacrifie souvent la force à la richesse du nombre.

81. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre IV. Thomas. »

Va, la richesse ne cherche pas les hommes libres.

82. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Madame de Maintenon 1635-1719 » pp. 94-99

Faut-il que des projets de richesse et d’ambition vous coûtent la perte de votre repos et de votre santé !

83. (1839) Manuel pratique de rhétorique

Le style simple est celui qui, soit dans les pensées, soit dans les mots, soit dans les tours, n’a rien qui ne paraisse commun, ordinaire et facile ; il n’a ni élévation, ni éclat, ni richesse. […] Aussi les erreurs y sont plus fréquentes et plus dangereuses ; il est aisé de prendre la profusion pour la richesse, un vain luxe de mots pour l’abondance des idées. […] Ce genre se reconnaît, d’un côté, à la grandeur des images, à la noblesse des pensées, à la force et à la rapidité des mouvements ; de l’autre, à la pompe de l’expression, à la hardiesse des figures, à la richesse des nombres. […] Mais quand les pensées et les images se soutiennent longtemps à une certaine hauteur, il faut aussi que les mots, les figures et les tours aient une force, une richesse, une dignité qui répondent à la grandeur des idées ; et c’est en cela qu’on fait consister le sublime d’expression. […] il vit un spectacle que ne donneront jamais vos richesses., ni tous vos arts, le plus beau spectacle qui ait jamais paru sous le ciel, l’assemblée de deux cents hommes vertueux, dignes de commander à Rome et de gouverner la terre.” »

84. (1863) Principes de rhétorique et de littérature appliqués à l’étude du français

L’unité d’action est une condition commune à toutes les œuvres de l’art ; mais Boileau la prescrit au poëte épique, que séduirait trop aisément la richesse des sujets, et lui interdit le facile abus des épisodes. […] Il met en usage tout ce que l’éloquence a de plus relevé, de plus fort, de plus capable de frapper les esprits ; la noblesse des pensées, la richesse des expressions, la hardiesse des figures, la vivacité des mouvements. […] Massillon, moins grand peintre que Bossuet et moins logicien que Bourdaloue, mais habile à toucher par l’analyse délicate des passions, renouvela la fécondité et la richesse de l’éloquence. […] Fénelon, dans le Traité de l’Existence de Dieu, égalait l’abondance et l’éclat du style à la richesse de la nature, et renouvelait les effusions et les aspirations ardentes de Bossuet et de Pascal vers la vérité. […] La Mort ravit tout sans pudeur ; Un jour le monde entier accroîtra sa richesse.

85. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Mme de Maintenon. (1635-1719.) » pp. 76-82

Faut-il que des projets de richesse et d’ambition vous coûtent la perte de votre repos et de votre santé ?

86. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Massillon 1643-1743 » pp. 133-138

Il est un des modèles de notre langue pour l’élégance, la richesse, l’harmonie de la diction, la modération ornée du discours, l’ampleur ingénieuse d’un talent qui excelle dans ces développements souples et continus où les pensées naissent les unes des autres ; mais en lui l’art se fait trop sentir.

87. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — La Rochefoucauld, 1613-1680 » pp. 32-37

Il a de différentes inclinations, selon la diversité des tempéraments qui le tourmentent et le dévouent tantôt à la gloire, tantôt aux richesses, tantôt aux plaisirs.

88. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Cours complet de littérature à l’usage des séminaires et des colléges rédigé d’après les meilleurs critiques anciens et modernes par M. l’abbé A. Piron. Chanoine, Vicaire général, Membre de l’Académie des Arcades, ancien Professeur de littérature. » pp. 1-8

Vous n’avez pas oublié surtout que le bien et le beau sont inséparables, et vous ne négligez jamais l’occasion de faire ressortir les richesses littéraires de nos saintes Écritures et de nos grands auteurs chrétiens.

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