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26. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — La Bruyère 1646-1696 » pp. 100-117

Les roues, les ressorts, les mouvements, sont cachés ; rien ne paraît d’une montre que son aiguille, qui insensiblement s’avance et achève son tour : image du courtisan d’autant plus parfaite, qu’après avoir fait assez de chemin, il revient souvent au même point d’où il est parti3. […] Il passe les jours, ces jours6 qui passent et qui ne reviennent plus, à verser du grain et à nettoyer des ordures ; il donne pension à un homme qui n’a point d’autre ministère que de siffler des serins au flageolet, et de faire couver des canaris. […] Elle se laisse toucher et manier ; elle ne perd rien à être vue de près : plus on la connaît, plus on l’admire ; elle se courbe par bonté vers ses inférieurs, et revient sans effort dans son naturel ; elle s’abandonne quelquefois, se néglige, se relâche de ses avantages, toujours en pouvoir de les reprendre et de les faire valoir ; elle rit, joue et badine, mais avec dignité. […] Je reviens avant le temps qu’ils m’ont marqué, et ils me disent que vous êtes sorti.

27. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Saint-Simon, 1675-1755 » pp. 223-233

Elle ne tarda pas à revenir, et l’on sut qu’arrêtée dans l’avenue entre les deux écuries, elle n’avait attendu le roi que fort peu de temps. […] La princesse à l’instant regagna son carrosse et s’en revint. […] Le réservoir d’eau était tari chez eux ; les larmes ne revinrent plus depuis que rares et faibles à force d’occasion.

28. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Cousin, 1792-1867 » pp. 492-503

L’artiste doit tendre vers l’idéal Il est une théorie qui revient par un détour à l’imitation : c’est celle qui fait de l’illusion le but de l’art2. […] Que fera ce père de son enfant quand celui-ci lui reviendra ? […] Cousin : « Les questions les plus graves, les plus hautes revenaient aussi naturellement que les incidents de chaque jour dans ses entretiens les plus ordinaires.

29. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XX. des qualités accidentelles du style. — élégance, finesse, naiveté, enjouement  » pp. 274-288

On sait que quand Louis XVIII revint de Gand après les cent jours, le titre le plus puissant aux faveurs du pouvoir était d’avoir accompagné le roi dans son court exil. […] lui répond le prince ; c’est que nous y sommes allés deux ou trois cents, et nous en sommes revenus deux ou trois mille. » Napoléon lui fit comprendre un jour que l’origine de sa grande fortune était suspecte à bien des gens. — « Rien de plus facile à expliquer, sire ; j’ai beaucoup acheté la veille du 18 brumaire, et j’ai tout revendu le lendemain. » On ne pouvait se tirer d’affaire avec plus de finesse. […] « J’ai ri, me voilà désarmé, » est un mot qui revient sans cesse.

30. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Sainte-Beuve. Né en 1804. » pp. 566-577

Et encore, pour y revenir, quand on sait les chemins, quelle préparation est nécessaire ! […] Le mot classique, pris en ce sens, parait chez les Romains, où il signifiait les citoyens de la première classe, qui possédaient un revenu déterminé. […] Elle s’applique aux Anciens et à tous ceux des grands poëtes qui sont déjà, à quelques égards, ou qui seront un jour eux-mêmes des Anciens, à tous ceux qui ne sont plus nos contemporains et vers lesquels on ne revient qu’en remontant à force de rames le courant passé : « Les œuvres des grands poëtes, dit-il, demandent qu’on les approche au début avec une foi entière en leur excellence ; le lecteur doit être convaincu que, s’il ne les admire point pleinement, c’est sa faute et non la leur.

31. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Supplément aux exemples. »

Ma mère, tu m’as dit, quand, loin de ta demeure Je partis : Sois heureux, et reviens près de moi.  […] Pourquoi devant mes yeux revenez-vous sans cesse, Ô jours de mon enfance et de mon allégresse ?

32. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Gresset. (1709-1777.) » pp. 291-296

Il nous vaut mieux vivre au sein de nos lares, Et conserver, paisibles casaniers, Notre vertu dans nos propres foyers, Que parcourir bords lointains et barbares ; Sans quoi le cœur, victime des dangers, Revient chargé de vices étrangers. […] C’est que Ver-Vert devait revenir de son voyage tout à fait changé et indigne de lui-même : tel fut, sur l’intéressant oiseau, l’effet corrupteur des mauvais compagnies qu’il rencontra.

33. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Voltaire. (1694-1778.) » pp. 277-290

Il est vrai, dans l’horreur de ce péril nouveau, Je tenais votre fille à peine en son berceau : Ne pouvant la sauver, seigneur, j’allais moi-même Répandre sur son front l’eau sainte du baptême, Lorsque les Sarrasins, de carnage fumants, Revinrent l’arracher à mes bras tout sanglants1. […] On avait dit longtemps qu’il était né dans le petit village de Châtenay, peu distant de Paris : il est établi maintenant qu’il naquit à Paris même, dont il demeura éloigné plus de vingt années de suite, et où il revint cependant pour mourir. […] Cet adjectif a déjà fini l’un des vers de la page précédente : on a remarqué qu’il revenait fréquemment sous la plume de Voltaire.

34. (1858) Exercices latins adaptés à la Grammaire latine d’après Lhomond. Deuxième partie : Cours gradué de versions latines sur la syntaxe, à l’usage des classes de sixième, cinquième et quatrième. Livre du maître pp. -370

La plupart des premiers exercices qui suivent ne font que revenir, avec de nouveaux développements, sur des règles déjà connues.] […] César et Pompée ayant été tués, le peuple Romain paraissait être revenu à son ancien état de liberté ; mais après la mort de César, il s’éleva de nouvelles guerres civiles ; ces guerres terminées, le souverain pouvoir revint à Octave César Auguste. — 7. […] Xantippe, épouse de Socrate, l’avait toujours vu sortir du logis et y revenir avec le même visage. — 9. […] Au point du jour, les plus jeunes sortent pour aller à l’ouvrage, et reviennent chargées de butin. […] Elles aiment le tintement produit par le choc de l’airain ; on s’en sert pour arrêter leur fuite et les faire revenir.

35. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre troisième. Du discours. »

On ne peut guères ramener une suite de faits et de mouvements à la forme du syllogisme ; néanmoins ce morceau peut se résumer ainsi : Quand on a triomphé complètement de l’ennemi, on le force à demander la paix et on revient dans sa patrie. […] Car dans l’invention ils comprennent les passions oratoires, dans la disposition ils s’appliquent spécialement à la narration en général, puis reviennent dans l’élocution aux formes plutôt oratoires que narratives. […] Nous ne pouvons revenir en détail sur tout ce que nous avons dit en traitant de l’invention oratoire. […] … — De la terre étrangère, Seul dans ta nuit, et pâle de frayeur, S’en revenait un riche voyageur. […] De là, défaut d’unité dans vos plans, confusion pour l’élève, et nécessité pour vous de revenir sur vos pas chaque fois que vous abordez un genre nouveau de composition.

36. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Gilbert. (1751-1780.) » pp. 297-303

Ceux-là font de leurs mains courir ce char léger Que roule un seul coursier sur une double roue ; Ceux-ci,sur un théâtre où leur mémoire échoue En bouffons apprentis défigurent ces vers Où Molière, prophète, exprima leurs travers ; Par d’autres, avec art, une paume lancée Va, revient tour à tour pousée et repoussée. […] Voilà un de ces vers trouvés, une de ces pensées vraies, relevées par la vivacité piquante de l’expression, qui, dès leur naissance, s’établissent un droit sur toutes les mémoires et reviennent dans toutes les conversations : plus d’un trait de Gilbert a eu cet heureux privilège.

37. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre VII. Vers, stances, classification des poèmes. »

Les vers suivis ou égaux sont des vers de même mesure ; les vers sont croisés quand des vers de mesure inégale reviennent à tour de rôle et avec symétrie ; ils sont mêlés quand on admet des mètres inégaux sans s’astreindre à conserver entre eux un ordre régulier. […] En effet, chez les Grecs et les Romains, les groupes dont les odes se composaient étaient formés de vers d’une mesure déterminée qui revenaient toujours dans le même ordre ; c’est ce que signifie le mot grec strophe, en français tour.

38. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Modèles

Après tout, il vous faut écrire, et il m’en faut revenir là : mais que vous mander ? […] Quand j’ai couru, moi, et que je reviens, je trouve M. de La Rochefoucauld, que je n’ai point vu de tout le jour : écrirai-je ? […] C’est avec peine, après l’avoir lue, qu’on voit revenir l’exagération de la louange. […] je reviens, quelle joie ! […] Vous revenez à vos génies, et moi, je ne reconnais que mes sots.

39. (1853) Exercices de composition et de style ou sujets de descriptions, de narrations de dialogues et de discours

Plus d’ennui ; la gaîté revient, il trouve du plaisir à tout. […] Il passa deux fois une large rivière à la nage, et revint au château dans la nuit, apportant la tête du loup. […] Quelques jours après, le colonel russe est échangé, et il revient chez ses parents. […] Catllina s’enfuit de Rome, revint pour attaquer cette ville à la tête d’une armée, et fut vaincu et tué dans un combat. […] Et qui me sera garant que, si je te laisse aller, tu reviendras ?

40. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre quatrième. De la disposition oratoire, ou de l’Ordre mécanique du discours. — Chapitre II. Application du chapitre précédent au discours de Cicéron pour Milon. »

Il revenait de la campagne avec une suite d’environ trente personnes ; il était à cheval ; et Milon, qui allait à Lanuvium, était dans un chariot avec sa femme ; mais sa suite était plus nombreuse et mieux armée. […] Il revint chez lui, changea de vêtement et de chaussure, attendit, suivant l’usage, que sa femme eût fait tous ses préparatifs, et partit si tard enfin, que Clodius eût pu facilement être de retour, si son dessein eut été de revenir ce jour-là.

41. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Résumé. » pp. 388-408

On en distingue diverses espèces : La réversion qui fait revenir les mots sur eux-mêmes dans deux propositions successives et opposées l’une à l’autre ; L’enthymémisme qui rapproche vivement les deux membres d’un enthymème ou syllogisme tronqué ; Le parodoxisme, antithèse d’idées formulée à l’aide d’une alliance de mots qui semblent s’exclure mutuellement. […] La correction, la rétroaction, l’épanorthose, où l’on feint de se laisser aller trop loin, et où l’on revient à dessein sur ce que l’on a dit. […] Ces dernières figures sont : L’exclamation, espèce d’élan du cœur, qui substitue l’expression d’un sentiment à celle d’une opinion ; L’épiphonème, qui donne à l’idée une forme sentencieuse ; L’apostrophe, qui détourne la parole de ceux à qui s’adresse le reste du discours pour la reporter à d’autres ; La parenthèse, l’interruption, la réticence, la suspension, qui arrêtent l’expression d’une idée et passent à une autre, soit pour abandonner tout à fait la première, soit pour y revenir plus tard ; Et en dernier lieu, tout ce qu’on nomme figures de construction ou de syntaxe.

42. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Observations générales sur l’Art d’écrire les Lettres » pp. 339-364

Un chevalier de Nantouillet était tombé de cheval ; il va au fond de l’eau, il revient ; il y rentre, il revient encore ; enfin il trouve la queue d’un cheval, il s’y attache ; ce cheval le mène à bord ; il monte sur le cheval, se trouve à la mêlée ; reçoit deux coups dans son chapeau, et revient gaillard. » Tout fait image dans ce récit ; et tout y est naturel.

43. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre premier. De l’invention. »

Sur le premier point, il suffira de définir ici en peu de mots certaines expressions qui reviennent souvent dans l’étude des belles-lettres. […] On y revient plus tard et on en forme des pensées. […] Qu’on me pardonne cette digression ; je reviens à mon sujet.

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