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50. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Boileau 1636-1711 » pp. 401-414

Que toujours dans vos vers le sens, coupant les mots, Suspende l’hémistiche, en marque le repos. […] Plein du feu qu’en son cœur souffla l’Esprit divin, Il terrassa Pélage, il foudroya Calvin ; De tous les faux docteurs confondit la morale : Mais, pour fruit de son zèle, on l’a vu rebuté, En cent lieux opprimé par leur noire cabale, Errant, pauvre, banni, proscrit, persécuté ; Et même par sa mort leur fureur mal éteinte N’aurait jamais laissé ses cendres en repos, Si Dieu lui-même ici de son ouaille sainte A ces loups dévorants n’avait caché les os1.

51. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre V. Du Roman. »

Mais l’amour ne tarda pas à troubler leur repos, et produisit parmi eux des événements considérables qu’il décrit dans son roman.

52. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Vauvenargues 1715-1747 » pp. 196-198

Au contraire, un jeune homme né pour la vertu, que la tendresse d’une mère retient dans les murailles d’une ville forte, pendant que ses camarades dorment sous la toile et bravent les hasards, celui-ci qui ne risque rien, qui ne fait rien, à qui rien ne manque, ne jouit ni de l’abondance, ni du calme de ce séjour : au sein du repos, il est inquiet et agité ; il cherche les lieux solitaires ; les fêtes, les jeux, les spectacles ne l’attirent point, la pensée de ce qui se passe en Moravie2 occupe ses jours, et pendant la nuit il rêve des combats qu’on donne sans lui3 1.

53. (1870) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices par Gustave Merlet,... à l'usage de tous les établissements d'instruction. Cours moyens, grammaire et enseignement spécial. Première partie : prose

Ils se conservent dans un repos de corruption, et parmi des maux connus et accoutumés. […] Mais pour une médiocre et incertaine, telle que je la pourrais espérer, je l’estime beaucoup moins que le repos et la tranquillité d’esprit que je possède. […] La Flèche, ou quelque autre maison qu’il plaise au supérieur sera le lieu de mon repos. […] Faut-il que des projets de richesse et d’ambition vous coûtent la perte de votre repos et de votre santé ! […] Vous aimez la joie, le repos, le plaisir : croyez-moi, j’ai goûté de tout ; il n’y a de joie, de repos, de plaisir qu’à servir Dieu.

54. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre quatrième. De la disposition oratoire, ou de l’Ordre mécanique du discours. — Chapitre II. Application du chapitre précédent au discours de Cicéron pour Milon. »

« Prêtez-nous donc toute votre attention, Messieurs, et bannissez les craintes qui pourraient vous rester encore ; car si jamais, dans une seule cause, vous eûtes à prononcer sur tous les gens de bien à la fois, sur tous les hommes animés d’un zèle courageux pour la patrie ; si jamais des juges, choisis dans les premiers ordres de l’état, eurent occasion de manifester, par des actions et par des suffrages, l’affection que leurs visages et leurs discours témoignèrent si souvent aux bons citoyens, c’est aujourd’hui surtout qu’elle se présente, cette occasion ; aujourd’hui que vous allez décider si nous serons condamnés à des larmes éternelles, nous les partisans sincères et constants de votre autorité ; ou si, persécutés si longtemps par les citoyens les plus pervers, nous devrons enfin le repos et le bonheur à votre équité et à votre sagesse ». […] Si je ne puis jouir avec elle du repos que je lui ai procuré, qu’elle en jouisse sans moi et par moi.

55. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre premier. De l’invention. »

C’est un simple temps de repos pour l’esprit. […] D’un épisode heureux l’agréable repos.

56. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VII. Des différents exercices de composition. »

Dans quelles rêveries ils nous plongent, soit que l’imagination s’enfonce sur les mers du Nord, au milieu des frimas et des tempêtes, soit qu’elle aborde sur les mers du midi, à des îles de repos et de bonheur ! […] Auprès, tout aurait été silence et repos, sans la chute de quelques feuilles, le passage d’un vent subit, le gémissement de la hulotte ; au loin, par intervalles, on entendait les sourds mugissements de la cataracte de Niagara qui, dans le calme de la nuit, se prolongeaient de déserts en déserts, et expiraient à travers les forêts solitaires. […] « Le chef des Gaulois aperçut Mérovée dans ce repos insultant et superbe. […] Remarquons encore, en passant, le rythme adopté par le poète : les strophes sont composées de six vers, et divisées en deux tercets terminés chacun par un vers de huit syllabes ; chaque tercet forme une phrase harmonieuse, suivie d’un repos que la chute du petit vers amène naturellement : cette disposition est tout à fait propre à l’élégie.

57. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Racan. (1589-1670.) » pp. 165-168

C’est comme je l’entends ; Et, certes, le seul bien auquel je veux prétendre, Est qu’avant mon trépas vous me donniez un gendre, Dont le bon naturel, me venant à propos4, Me donne le moyen de mourir en repos.

58. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Ponsard 1814-1868 » pp. 583-600

Les heures du repos viendront un peu plus tard. […] — C’est assez : le temps passe à tenir ces propos ; Quand la langue se meut, la main reste en repos.

59. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre III. Des ornements du style » pp. 119-206

La période est donc la réunion de plusieurs propositions tellement liées les unes aux autres que le sens complet demeure suspendu jusqu’à un dernier et parfait repos. […] On appelle membre chaque partie notable de la période dont la liaison avec les autres parties est marquée par des conjonctions ou par le sens, et qui finit par un repos inachevé. […] La beauté du nombre résulte de la bonne distribution des repos, et de l’harmonie de la conclusion ou de la cadence finale. Durant le cours de la période, la terminaison de chacun de ses membres forme une pause ou un repos. Ces repos doivent être distribués de manière à ne point gêner le cours ordinaire de la respiration, mais avoir une proportion raisonnable avec la portée de la voix humaine, et être placés à des distances qui aient entre elles une sorte de proportion musicale.

60. (1839) Manuel pratique de rhétorique

l’un, voyant croître ses moissons, bénit la mémoire de celui à qui il doit l’espérance de sa récolte ; l’autre, qui jouit encore en repos de l’héritage de ses pères, souhaite une éternelle paix à celui qui l’a sauvé des désordres et des cruautés de la guerre. […] Un effroyable cri, sorti du sein des flots, Des airs en ce moment a troublé le repos ; Et du sein de la terre une voix formidable Répond, en gémissant, à ce cri redoutable. […] Là, on célébra Rocroi délivré, les menaces d’un redoutable ennemi tournées à sa honte, la régence affermie, la France en repos, et un règne qui devait être si beau, commencé par un si heureux présage. […] Dans le discours, les idées étant liées par des rapports, il était nécessaire que les propositions fussent complexes, et par conséquent il fallait présenter à l’auditeur ces différentes parties avec des repos, des intervalles qui lui donnassent le moyen d’en saisir les rapports. […] On sent tout de suite que le repos exigé par la respiration doit s’accorder avec celui qui est nécessaire à l’auditeur pour saisir le sens.

61. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Silvestre de Sacy Né en 1804 » pp. 271-274

que trop exact à l’heure ; de ne rentrer chez soi que pour changer de livres et de méditations, ou pour se livrer à ce repos absolu qui est doux comme le sentiment d’une bonne conscience !

62. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre III. Beautés de sentiment. »

En vain j’ai cherché le reste des années qui m’étaient comptées, et je me suis dit : Je ne verrai plus le Seigneur dans la terre des vivants, je ne verrai plus l’homme mon semblable, ni l’habitant de la terre du repos. […] ……………………………………………… Par son âge, au travail à regret inhabile, Il presserait en vain le soc d’un bras débile ; Mais il ne peut languir dans un repos oisif : D’une épine noueuse aidant son pied tardif, Il va, des bords du champ, voir avancer l’ouvrage.

63. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Voltaire, 1694-1778 » pp. 158-174

Ma chère amie, Paris est un gouffre où se perdent le repos et le recueillement de l’âme, sans qui3 la vie n’est qu’un tumulte importun. […] Oui, la langueur d’un repos trop prolongé eût été pour lui une souffrance ; même à Ferney, il tenait une sorte de cour, dont l’animation excitait sa verve, par le désir de plaire, et d’entretenir sa renommée européenne.

64. (1866) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de seconde

Aussi ce grand esprit qui n’a été occupé jusqu’à présent qu’à songer aux moyens de fournir aux frais de la guerre, à lever de l’argent et des hommes, à prendre des villes et à gagner des batailles, ne s’occupera désormais qu’à rétablir le repos, la richesse et l’abondance. […] Ils croient chercher singulièrement le repos, et ne cherchent en effet que l’agitation. […] On cherche le repos en combattant quelques obstacles ; et, si on les a surmontés, le repos devient insupportable : car, ou l’on pense aux misères qu’on a, ou à celles qui nous menacent. […] Le conseil qu’on donnait à Pyrrhus, de prendre le repos qu’il allait chercher par tant de fatigues, recevait bien des difficultés. […] Tu vivrais en repos après m’avoir fait craindre509 !

65. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre premier. Objet de l’Éloquence de la chaire. »

L’homme qui parle est l’envoyé du ciel : la cause qu’il défend est celle de la vérité et de la vertu : ses titres, la loi de la nature empreinte dans tous les cœurs, et la loi révélée, écrite et consignée dans le dépôt des livres saints : ses clients, la nature, dont il défend les droits ; l’humanité, dont il venge l’injure ; la faiblesse, dont il protège le repos et la sûreté ; l’innocence, à laquelle il prête une voix suppliante pour désarmer la calomnie, ou des accents terribles pour l’effrayer ; l’enfance abandonnée, pour qui il cherche dans son auditoire des cœurs paternels ; la vieillesse souffrante, l’indigence timide, la grande famille de J.

66. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE III. De la disposition des mots qui composent le discours. » pp. 78-143

7° Enfin, il faut savoir mélanger les mots harmonieux avec ceux qui le sont moins, tempérer la trop grande force des uns par la douceur des autres, faire en sorte que la prononciation des mots précédents dispose la voix à celle des mots suivants, et que la phrase se termine par une finale habilement ménagée pour le repos de l’oreille. […] Le grand art est de savoir entremêler les phrases arrondies et soutenues avec d’autres qui le sont moins, et qui servent comme de repos à l’oreille18. » La période suivante, extraite de Cicéron, est remarquable par la proportion réellement admirable des membres qui la composent, et par la mélodieuse harmonie qui en résulte : Nam cùm in ipso beneficio vestro tanta magnitudo est, ut eam complecti oratione non possim ; tùm in studiis vestris tanta declarata est voluntas, ut non solùm calamitatem mihi detraxisse, sed etiam dignitatem auxisse videamini. […] Les nombres dans le discours, étant des espaces déterminés, des repos d’une étendue convenable, mettent à l’aise l’esprit, l’oreille, la respiration de celui qui parle et de ceux qui écoutent ; ils présentent les objets nettement séparés ; ils lient les phrases par des rapports symétriques ; ils les font croître ou décroître selon les circonstances ; ils les varient de manière que le goût soit satisfait ; ils facilitent l’action du déclamateur. […] La période est une phrase composée de plusieurs membres disposés avec symétrie, de manière à former des espaces à peu près égaux, à la fin desquels l’esprit et la voix se reposent agréablement, pour arriver à un dernier repos qui satisfait également la pensée et l’oreille des auditeurs.

67. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Louis XIV, 1638-1715 » pp. 146-149

Je choisis le cardinal d’Estrées comme l’homme le plus éclairé que je puisse mettre auprès de vous ; il me sacrifie son repos, sa santé, peut-être sa vie, sans aucun dessein que celui de marquer sa reconnaissance ; et quand vous avez le plus besoin de ses talents ; quand il est le plus nécessaire de prendre de promptes résolutions pour votre sûreté et celle de votre royaume, vous faites voir en vous une malheureuse facilité à croire que tout d’un coup vous pouvez gouverner seul votre monarchie, que le plus habile de vos prédécesseurs aurait eu peine à conduire dans l’état où elle est présentement.

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