La reine et l’épouse disparaissent et ne laissent place qu’à la mère. […] De nos jours, les avis sont partagés ; mais on s’accorde à lui laisser la seconde place. […] Il n’y a point de surcharge, point d’obscurité, tout est vraiment à sa place et dans son jour. […] Il y a une place pour la guerre et il y en a une aussi pour la paix. […] Dans la poésie légère, personne ne lui conteste la première place.
Une exclusion sévère de bon nombre de morceaux que la tradition seule avait fait respecter m’a permis d’offrir une large place à ceux de nos contemporains qui méritent de devenir classiques. […] Ceux-ci se tenaient aussi tenaces en place que les plus touchés, en garde contre l’opinion, contre la curiosité, contre leur satisfaction, contre leurs mouvements ; mais leurs yeux suppléaient au peu d’agitation de leur corps. […] Oui, place pour la sœur ! […] Or, les Tarquins chassés, qui mettra-t-on en place ? […] D’y régner en ma place ?
Pour peu qu’il les dénature, ou qu’il les place sous un faux jour, la supercherie ne tarde pas à être découverte ; et les juges en concluent, ainsi que les auditeurs, qu’il a manqué ou d’intelligence pour les sentir, ou de courage pour les admettre, ou de force enfin pour y répondre. […] Nous concevons enfin, difficilement, qu’une plaisanterie, quelle que soit sa nature, puisse trouver aisément sa place dans un lieu et dans des circonstances où l’on décide de l’honneur et de la fortune de nos concitoyens.
Quel fruit revient aux plus rares esprits De tant de soins6 à polir leurs écrits, A rejeter les beautés hors de place, Mettre d’accord la force avec la grâce, Trouver aux mots leur véritable tour Fuir les longueurs, éviter les redites, Bannir enfin tous ces mots parasites1, Qui, malgré vous dans le style glissés, Rentrent toujours, quoique toujours chassés ? […] A ses talents aucun ne porte envie ; Il a sa place entre les beaux esprits, Fait des sonnets2, des bouquets pour Iris, Quelquefois même aux bons mots s’abandonne, Mais doucement, et sans blesser personne ; Toujours discret, et toujours bien disant, Et, sur le tout, aux salons complaisant.
« La tribune sainte, dit M. de La Harpe, est pour l’éloquence un théâtre auguste, d’où elle peut de toute manière dominer sur les hommes ; mais il faut que l’orateur sache y tenir sa place. […] Elle va descendre à ces demeures souterraines, pour y dormir dans la poussière avec les grands de la terre, comme parle Job : avec ces rois et ces princes anéantis, parmi lesquels à peine peut-on la placer, tant les rangs y sont pressés, tant la mort est prompte à remplir les places ». […] Commencez aujourd’hui à mépriser les faveurs du monde ; et toutes les fois que vous serez dans ces lieux augustes, dans ces superbes palais à qui Madame donnait un éclat que vos yeux cherchent encore ; toute les fois que regardant cette grande place qu’elle remplissait si bien, vous sentirez qu’elle y manque, songez que cette gloire que vous admirez, faisait son péril en cette vie, et que dans l’autre elle est devenue le sujet d’un examen rigoureux, où rien n’a été capable de la rassurer, que cette sincère résignation qu’elle a eue aux ordres de Dieu, et les saintes humiliations de la pénitence ».
Le parlement confirma la régence de la reine, mais sans limitation ; tous les exilés furent rappelés ; tous les prisonniers furent mis en liberté, tous les criminels furent justifiés, tous ceux qui avaient perdu des charges rentrèrent ; on donnait tout, on ne refusait rien, et madame de Beauvais, entre autres, eut permission de bâtir dans la place Royale. […] Le parlement même ne donna point d’arrêt pour les faire poser, qu’il n’eût vu Broussel dans sa place. […] Il justifie parfaitement cet éloge de M. de Barante : « Le cardinal de Retz, plus que personne, donna du charme et de la vie à l’histoire écrite avec des impressions personnelles. » Aussi quelques familiarités de langage, propres au genre des mémoires, ne nous ont pas paru devoir empêcher que ce morceau et le suivant, d’une originalité si puissante, trouvassent place dans notre recueil.
Bossuet dit de la reine d’Angleterre : Son grand cœur a surpassé sa naissance ; toute autre place qu’un trône eût été indigne d’elle. […] C’est une phrase dans une phrase, une manière vicieuse d’introduire une pensée que l’écrivain n’a pas l’art de mettre à sa place. […] On les place ordinairement au commencement ou à la fin de chaque phrase ou de chaque membre. Mis à la première place, ils frappent plus vivement ; mis à la dernière, ils font une impression plus durable. […] Cependant, si le sens roule principalement sur des mots de cette espèce, comme dans la phrase suivante, ces mots méritent une place importante : Dans leur prospérité, mes amis n’entendront jamais parler de moi ; dans leur adversité, toujours.
Il faut qu’il nous place comme sur un point élevé d’où nous puissions apercevoir toutes les causes qui influent sur les événements. […] Cette observation est juste et à sa place, mais la forme en est abstraite et philosophique. […] Quelque belles qu’elles puissent être, je crois cependant qu’il est permis de douter qu’elles soient dans l’histoire à leur véritable place. […] Les unes ne doivent pas plus que les autres trouver une place dans l’histoire. […] Cette liberté, au contraire, est d’autant plus restreinte qu’il se place davantage sous la verge inflexible de l’histoire.
Cicéron allait parler ; Catilina entre et vient prendre sa place. […] Rappelez seulement les victoires, les prises de place, les traités glorieux, les magnificences, les événements pompeux des premières années de ce règne ; vous y touchez encore. […] Son corps fut exposé dans la place publique, par ordre de Valérius Publicola, son collègue, qui, étant monté à la tribune aux harangues, fit un récit touchant des belles actions de sa vie. […] et ne mettez-vous pas dans votre esprit, à la place du héros dont parle l’Écriture, celui dont je viens vous parler ? […] Verrès remercie son indigne client ; transporté de rage, il se rend sur la place publique.
5° Antonomase L’Antonomase emploie un nom propre à la place d’un nom commun, et un nom commun à la place d’un nom propre. […] 5° Nous terminerons nos remarques sur la métaphore par quelques observations générales : il faut que la métaphore soit nécessaire ; qu’elle ait, comme le dit Quintilien plus de force que le terme simple qu’elle chasse et dont elle vient remplir la place vacante, et surtout qu’elle soit employée avec discernement. […] C’est la plus variée dans ses formes, et la plus riche : on images et eu beautés ; elle est faite pour plaire à. l’esprit et nous faire connaître les objets avec les qualités qui leur appartiennent et les circonstances qui s’y rattachent ; elle rappelle les événements passés et nous les place sous les yeux comme s’ils s’accomplissaient au moment où nous les lisons ; elle nous fait partager toutes les sensations que les écrivains ou leurs héros ont éprouvées eux-mêmes. […] C’est dans une conjoncture aussi fâcheuse que j’ai été appelé au gouvernement de l’État, J’ai marché aux ennemis, que j’ai défaits en deux batailles, et que j’ai contraints de se renfermer dans leurs places ; et, pendant qu’ils s’y tenaient comme cachés par la terreur de vos armes, j’ai ravagé à mon tour leur territoire, j’en ai tiré une quantité prodigieuse de grains, que j’ai fait apporter à Rome, où j’ai rétabli l’abondance. […] S’il est vrai que j’ai chassé les ennemis de votre territoire, que je leur ai tué beaucoup de monde dans deux combats, que j’ai forcé les débris de leurs armées de s’enfermer dans leurs places, que j’ai enrichi Rome et vos soldats du butin qu’ils ont fait dans le pays ennemi ; que vos tribuns se lèvent, et qu’ils me reprochent en quoi j’ai manqué contre les devoirs d’un bon général.
À l’âge de dix-huit ans, Origène succéda au grand homme dont nous venons de parler, dans la place de maître des écoles d’Alexandrie : c était alors la fonction la plus importante et la plus glorieuse de l’église. […] Chez lui, tout tend à la persuasion ; il place chaque chose avec dessein.
Plus soucieux encore de plaire que d’instruire, de charmer que d’être utile, il chercha surtout le bruit, l’éclat, la gloire, la première place dans un siècle sur lequel il régna, et dont l’influence régnait elle-même sur l’Europe. […] Au théâtre, il tient sa place au-dessous de Corneille et de Racine dont il continue la tradition, tout en cherchant à introduire sur la scène plus d’action, plus de mouvement, des effets pathétiques, des allusions philosophiques, et le savoir faire d’une industrie timide qui corrige Shakespeare. […] Joubert disait : « Il faut toujours avoir dans la tête un coin ouvert et libre, pour y donner une place aux opinions de ses amis, et les y loger en passant. […] Joubert disait : « Il faut toujours avoir dans la tête un coin ouvert et libre, pour y donner une place aux opinions de ses amis, et les y loger en passant.
Aussi mérite-t-il une grande place dans l’histoire de notre langue, quoique ses Lettres manquent souvent de naturel. […] Aussitôt que le roi fut revenu au Palais-Royal, l’on forma de tous ces soldats trois bataillons, qui demeurèrent sur le Pont-Neuf et dans la place Dauphine. […] On place en ce pays-là la cuisine au second étage. […] Je comptai, sans changer de place, plus de vingt sortes d’insectes dans un fort petit espace, et pour le moins autant de diverses plantes. […] Il occupe à table et à la promenade plus de place qu’un autre.
2° La disposition a pour but de mettre en ordre les idées fournies par l’invention, c’est-à-dire de tracer le plan général que l’on doit suivre, de manière que chaque chose soit mise à sa place, que les idées s’enchaînent naturellement : de cet ordre naît la clarté, et les transitions d’une partie à l’autre se présentent d’elles-mêmes. […] Si la composition est bien ordonnée, on évitera les longueurs, qui rebutent l’attention du lecteur, et lui causent de la fatigue et de l’ennui à la place du plaisir qu’il croyait trouver.
Il faut que la personne chargée d’en faire la lecture, prenne en quelque sorte la place de l’auteur, qu’il saisisse son intention, qu’il produise l’impression qu’il a voulu faire naître. […] Si l’on remet le conséquent à sa place naturelle, ce morceau perd presque toute son énergie. […] Les preuves tirent beaucoup de force de la place qu’on leur donne dans le discours ; et c’est, selon Quintilien, une des plus importantes parties de l’invention. […] Les charmes secrets de la passion ont pris la place des lumières naturelles de la raison ; et si l’esprit juge, l’on peut dire que ce n’est qu’après que le cœur a donné ses conclusions. […] Il exerce sa puissance partout où il s’agit de l’opinion : il peut trouver place en toute espèce de cause.
Il faut donc que le poète dispose et conduise sa matière de sorte que les principaux objets qu’il traite soient exactement distingués entre eux, et se trouvent à leur place respective. […] Quelques auteurs placent ces pièces poétiques parmi les dithyrambes, parce qu’elles respirent un sentiment très fort ; mais elles trouvent plus naturellement place ici à cause de leur titre, et surtout à cause de leur ardente énergie. […] Le récit sera clair si on place chaque chose en son lieu, en son temps ; si on met de l’ordre dans les idées et dans les expressions ; si on n’emploie que des termes et des tours justes, naïfs, sans équivoque et sans ambiguïté. […] En quoi consiste le gracieux et où se place-t-il ? […] Rappelons seulement qu’on le place ordinairement dans les descriptions que l’on jette de temps en temps dans les récits.
J’y arrivai un des premiers, dès la pointe du jour, et je pus choisir une place commode sur les gradins destinés au peuple. […] Le dernier nom qui puisse avoir place ici est celui de J. […] Il paraît que, faute de places, il est resté dehors presque autant de monde qu’il en était entré. […] Guillem de Castro change à tout instant le lieu de la scène ; notre poète le place à Séville. […] L’apologue admet tous les genres ; tout ce que l’esprit peut produire d’excellent y trouve place.
Il y a de l’art en ce cas à voiler un peu la clarté, et l’écrivain doit laisser quelque place à la réflexion. […] La Métonymie (changement de nom) est un trope qui supprime le mot propre et en met un autre à la place. […] L’euphémisme supprime donc l’expression naturelle et en met une autre à la place. […] Quelle puissance que celle qui d’un souffle envoie chaque étoile à sa place, en les semant dans l’étendue des cieux ! […] On les trouvera chacune en la place qui lui convient.