Le jugement énoncé par la parole se nomme proposition.
À l’étude suivie des saintes écritures, il est essentiel de joindre la lecture raisonnée de ces orateurs que leurs vertus et leur éloquence vraiment apostoliques ont fait nommer à si juste titre les pères, c’est-à-dire, les fondateurs et les soutiens de l’église.
Nommez, messieurs, une vertu qui ne soit pas la sienne. […] Il ne nomme plus chaque chose par son nom ; il n’y a plus pour lui de fripons, de fourbes, de sots et d’impertinents. […] Si vous êtes si touchés de curiosité, exercez-la du moins en un sujet noble : voyez un heureux, contemplez-le dans le jour même où il a été nommé à un nouveau poste, et qu’il en reçoit les compliments ; lisez dans ses yeux, et au travers d’un calme étudié et d’une feinte modestie, combien il est content et pénétré de soi-même ; voyez quelle sérénité cet accomplissement de ses désirs répand dans son cœur et sur son visage ; comme il ne songe plus qu’à vivre et à avoir de la santé ; comme ensuite sa joie lui échappe, et ne peut plus se dissimuler ; comme il plie sous le poids de son bonheur ; quel air froid et sérieux il conserve pour ceux qui ne sont plus ses égaux ; il ne leur répond pas, il ne les voit pas : les embrassements et les caresses des grands, qu’il ne voit plus de si loin, achèvent de lui nuire2 : il se déconcerte, il s’étourdit ; c’est une courte aliénation3.
Ces témoignages divins et humains, dont parle Cicéron, l’avocat les trouvera d’abord dans ce qu’on nomme les pièces du procès, puis dans les livres où sont traitées ex professo les questions de droit qui se rattachent à sa cause, et dans les commentaires que ces ouvrages ont groupés autour d’eux ; l’historien, dans les chroniques, les mémoires, les pamphlets, les journaux, les œuvres philosophiques et littéraires du pays et du siècle qu’il a choisis ; l’orateur politique, dans les fastes parlementaires, dans les records, dans les annales de la tribune en France, en Angleterre, aux Etats-Unis, à Rome même et en Grèce ; le prédicateur, dans l’Ecriture sainte, les Pères, les écrivains ecelésiastiques ; le philosophe, le romancier, le poëte, les trouveront partout. […] Cicéron en effet met au premier rang de ces lieux, comme applicables à l’ensemble du sujet : 1° la définition ; 2° ce qu’il appelle notatio, et que l’on peut traduire par étymologie ; 3° l’ énumération des parties, que nous nommons aussi analyse.
Il y épousa une petite bourgeoise, et je vins au monde dix mois après leur mariage… » Il est vrai que ces romans ne se nomment ni Medianoche, ni le Chemin de traverse, ni Coucaratcha, ni les Méandres, ni Sous les tilleuls, ni Au jour le jour, etc., etc. […] A proprement parler, cette espèce d’exorde, qu’on nomme ex abrupto, n’est encore qu’une absence d’exorde, forme rare d’ailleurs, et qui doit être amenée par quelque circonstance grave, inattendue, et plus souvent extérieure.
L’harmonie générale dépend soit de la nature individuelle des sons, c’est ce qu’on nomme euphonie, soit de leur alliance et de leur succession, d’où naît le rhythme. […] On a justement reproché à Fléchier : « Il condamna à un supplice rigoureux et à un silence éternel ;… » et à Bossuet : « Il ne dédaigna pas de juger ce qu’il a créé, et encore… » Evitez aussi ce qu’on nomme le bâillement, c’est-à-dire la rencontre d’une consonne finale avec une voyelle initiale sur laquelle elle ne doit pas se faire sentir : Je vous fermais le champ où vous voulez courir… Pourquoi d’un an entier l’avons-nous différée… ?
Cette convenance, loi suprême de toute composition, exige que chacun des genres extrêmes, en quelque sorte, et des intermédiaires qui les séparent, ajoute à ces vertus nommées essentielles, parce qu’elles conviennent à tous, un caractère propre et des qualités spéciales. […] Longin, qui fait mal à propos rentrer dans le sublime tant de choses qui ne lui appartiennent pas, et jusqu’à l’ode de Sapho, la plus brûlante expression de l’amour sensuel, Longin cite, comme modèle de ce qu’il nomme sublime d’image, ce passage d’Euripide, où Phébus cherche à guider, dans son téméraire voyage, Phaéton déjà lancé dans les cieux : Le père cependant, plein d’un trouble funeste, Le voit rouler de loin sur la plaine céleste, Lui montre encor sa route, et du plus haut des cieux Le suit autant qu’il peut, de la voix et des yeux : « Va par là, lui dit-il, reviens, détourne, arrête… » « Ne vous semble-t-il pas, ajoute Longin, que l’âme du poëte monte sur le char avec Phaéton, partage tous ses périls et vole dans l’air avec les chevaux ?
« Il a tort, dira l’un ; pourquoi faut-il qu’il nomme ? […] Avocat contemporain de Boileau, fameux par son humeur agressive, qui rappelait ceux que Pétrone à nommés vultures togati.
Ces sortes de vers sont nommés spondaïques ; ils s’emploient pour donner plus de gravité, plus d’étendue à la pensée.
Dès qu’il parut au parlement, il fut nommé l’aigle du barreau, et balança la réputation du fameux Le Normant.
Ces sortes de syllabes se nomment douteuses.
L’homme a des mœurs réelles lorsqu’il a véritablement et au fond du cœur les vertus que nous avons nommées ; il a des mœurs oratoires quand ces vertus se peignent dans tout son discours. […] C’est ce qu’on nomme la question de fait, au Palais le fait, c’est-à-dire l’acte positif et réel, l’événement qui sert de point de départ, de base, de matière même à la cause, de source à l’argumentation. […] De même que dans un morceau de musique bien composé le motif du début revient à la fin et forme ce qu’on nomme ritournelle, de même, suivant la bonne expression de Joubert, la fin d’un ouvrage doit faire souvenir de.son commencement. […] Des équivalents. — On nomme équivalents ou bien les formes différentes que peuvent prendre certains mots ou certaines racines, ou bien des expressions qui se substituent sans peine à d’autres expressions. […] — On nomme ainsi les façons différentes dont une pensée peut être présentée, tout en conservant à peu près les mêmes mots.
Il le conduira jusqu’à Pignerol, où il le laissera en prison sous la conduite d’un nommé Saint-Mars, qui est fort honnête homme, et qui prendra cinquante soldats pour le garder… Voilà une grande rigueur. […] Nommez, messieurs, une vertu qui ne soit pas la sienne. […] Combien un homme est-il au-dessus de ce qu’on nomme esprit, quand il ne craint pas d’en cacher une partie ! […] Né à Paris le 30 janvier 1661, il avait eu le bonheur, malgré l’humble condition de ses parents, d’être nommé boursier dans un collège de Paris et d’y recevoir les leçons des maîtres les plus habiles. […] Un philosophe nommé Callisthène avait suivi le roi dans son expédition Un jour qu’il le salua à la manière des Grecs : « D’où vient, lui dit Alexandre, que tu ne m’adores pas ?
Les paroles que notre flatterie a nommées puissantes et pathétiques n’étaient que de la cendre et des charbons morts, au prix d’un feu si pur et si vif. […] Ô hommes faibles et impuissants qu’on nomme les rois et les princes du monde, vous n’avez qu’une force empruntée pour un peu de temps. […] Je sais bien que Louis XIV n’a pas eu l’honneur d’être le maître ni le bienfaiteur d’un Bayle, d’un Newton, d’un Halley, d’un Addison, d’un Dryden ; mais dans ce siècle qu’on nomme de Léon X, le pape Léon X avait-il tout fait ? […] Nommez-moi donc, milord, un souverain qui ait attiré chez lui plus d’étrangers habiles et qui ait plus encouragé le mérite de ses sujets. […] Ces premiers sentiments, élevés, courageux, bienfaisants à tout l’univers, et par conséquent estimables à l’égard de toute la terre, voilà ce que l’on nomme vertu.
Elle sourit et nomme ses enfants. […] Le deuxième point important consiste à savoir les lier ensemble, et faire en sorte qu’elles se succèdent régulièrement : c’est ce qu’on nomme liaison ou transition.
Ils ne sont plus que poudre, et n’en reste sinon (S’il nous en reste rien) que le son de leur nom, Qu’ils ont voulu nommer la bonne renommee, Qui n’est aprés la mort qu’une ombre de fumee. […] Il a le bon goût de ne pas nommer son vieux maître Ronsard quand il déclare que les « noms de Guillot et de Pierrot, au lieu de Thyrsis et de Tityre, ne contentent pas son opinion » ; ce sont les Phillis et les Galatée qu’il chante. — Son Art poétique, qui venait après plusieurs autres (Sibilet, Peletier du Mans, etc.), est le seul qui compte avant celui de Boileau : comme Boileau il y met judicieusement Horace à contribution. […] Je ne sçauroy avoir la conscience D’offencer Dieu en certaine science398, Nuisant à tel, qu’en mon cœur je sçay bien Estre tenu pour un homme de bien… Je ne sçauroy déguiser tant mon stile Que de nommer un Thersite un Achille, Ni, pour le sang antique et genereux, Comme un Roland estimer un poureux399. […] Le jeune enfant Icare en sert de témoignage, Car si volant au ciel il perdit son plumage523, Touché des chauds rayons du celeste flambeau, Le fameux océan luy servît de tombeau, Et depuis de son nom cette mer fut nommée : Bien-heureux le malheur qui croist la renommée524 ! […] Et de fait il ne nomme personne, pas même Malherbe, qui l’a piqué au vif : Tout le monde s’y voit et ne s’y sent nommer.
Le but de la fable est de présenter une instruction utile, que l’on nomme moralité.
Nommé auditeur de rote à Rome, ramené à Paris par le patronage du cardinal de Grammont, il dut à un mariage heureux la charge de conseiller au Parlement, et le chancelier Olivier le députa comme ambassadeur au concile de Trente.