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242. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre III. — Ornements du Style, qui consistent dans les Mots ou Figures »

Appliqué sans relâche au soin de me punir, Au comble des douleurs tu m’as fait parvenir ; Ta haine a pris plaisir à former ma misère ; J’étais né pour servir d’exemple à ta colère, Pour être du malheur un modèle accompli : Hé bien ! […] Le célèbre sonnet de Scarron, dans lequel le poète débute sur un ton noble et pompeux, et où il finit portrait plaisant, restera toujours comme un modèle de suspension badine.

243. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Bossuet. (1627-1704.) » pp. 54-68

Au moins nous sommes-nous attaché à montrer sous toutes ses faces, autant que possible, la richesse de cette prodigieuse nature, et à emprunter des modèles aux genres les plus divers où a excellé Bossuet.

244. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Voltaire 1694-1778 » pp. 445-463

Ce fragment nous offre un des modèles de la poésie légère, dans laquelle Voltaire excella.

245. (1845) Les auteurs latins expliqués... Horace. Art poétique pp. -72

Un sujet déjà populaire deviendra la propriété de l’auteur, à condition qu’il ne se traîne pas sans gloire dans l’ornière banale, et ne calque pas servilement son modèle : mais qu’il n’aille pas non plus, imitateur sans idées, se jeter dans un cercle trop étroit, où le tiendrait captif l’amour propre, ou le plan du poëme. […] 769Vous, feuilletez (étudiez) 770avec une main travaillant-la-nuit, 771les modèles grecs, 772versate feuilletez-les (étudiez-les) 773 avec une main travaillant-le-jour. […] Pour peindre quelqu’un de ces caractères dont on n’a encore qu’une idée générale, communia, et qui n’existent qu’à l’état d’abstraction, on n’a aucun modèle devant soi, point d’auteur qui ait traité le même sujet : on n’a pour guide que la nature. » Exemple : Molière, en prenant l’avare pour sujet d’une de ses comédies, nous a peint un caractère général, communia ; et, par la conduite de sa pièce, par tout ce qu’il fait dire et faire à son Harpagon, personnage nouveau, il a traité ce sujet proprie : il a appliqué à ce personnage nouveau le caractère général d’avare : Harpagon est l’avare personnifié.

246. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Voltaire, 1694-1778 » pp. 158-174

Je lui conseillerais, s’il voulait mettre fin à cette étrange aventure, de prendre à peu près son modèle sur la petite figure en porcelaine de Sèvres.

247. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Pascal, 1623-1662 » pp. 56-71

Chateaubriand a dit de Pascal : « Il y avait un homme qui, à douze ans, avec des barres et des ronds, avait créé les mathématiques : qui, à seize, avait fait le plus savant traité des coniques qu’on eût vu depuis l’antiquité ; qui, à dix-neuf, réduisit en machine une science qui existe tout entière dans l’entendement ; qui, à vingt-trois, démontra les phénomènes de la pesanteur de l’air, et détruisit une des grandes erreurs de l’ancienne physique ; qui, à cet âge où les autres hommes commencent à peine de naître, ayant achevé de parcourir le cercle des sciences humaines, s’aperçut de leur néant, et tourna toutes ses pensées vers la religion ; qui, depuis ce moment jusqu’à sa mort, arrivée dans sa trente-neuvième année, toujours infirme et souffrant, fixa la langue qu’ont parlée Bossuet et Racine, donna le modèle de la plus parfaite plaisanterie, comme du raisonnement le plus fort ; enfin qui, dans le court intervalle de ses maux, résolut, en se privant de tous les secours, un des plus hauts problèmes de géométrie, et jeta au hasard sur le papier des pensées qui tiennent autant de Dieu que de l’homme.

248. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE III. De la disposition des mots qui composent le discours. » pp. 78-143

Ces vers, où tout est sublime au point de vue du sentiment, sont aussi un parfait modèle de construction oratoire. […] A moins toutefois que l’on ne veuille frapper plus vivement l’attention de l’auditeur, en établissant entre les différents termes d’une proposition, entre les différents membres d’une période, une sorte de symétrie résultant des similitudes ou des antithèses, comme dans cette belle période de Cicéron, qu’il cite lui-même comme un modèle en ce genre : Est igitur hœc, judices, non scripta, sed nata lex ; quam non didicimus, accepimus, legimus ; verùm ex naturâ arripuimus, hausimus, expressimus ; ad quam non docti, sed facti, non instituti, sed imbuti sumus.

249. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre VIII. de la disposition. — unité, enchainement des idées  » pp. 98-117

Rousseau au comte du Luc comme le vrai modèle de la marche de l’ode ; pour l’ensemble et le style il ne connaît rien de supérieur dans notre langue.

250. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Napoléon Ier , 1769-1821 » pp. 428-446

Ne fût-ce qu’à ce titre, Napoléon méritait de figurer dans un recueil de modèles classiques.

251. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Molière 1622-1672 » pp. 379-400

Là, votre pruderie et vos éclats de zèle Ne furent pas cités comme un fort bon modèle ; Cette affectation d’un grave extérieur, Vos discours éternels de sagesse et d’honneur, Vos mines4 et vos cris aux ombres d’indécence Que d’un mot ambigu peut avoir l’innocence, Cette hauteur d’estime où vous êtes de vous, Et ces yeux de pitié que vous jetez sur tous, Vos fréquentes leçons et vos aigres censures5 Sur des choses qui sont innocentes et pures, Tout cela, si je puis vous parler franchement, Madame, fut blâmé d’un commun sentiment.

252. (1912) Morceaux choisis des auteurs français XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles

L’histoire cependant est peut-être le seul genre qui ait plutôt perdu que gagné à se proposer comme modèles les chefs-d’œuvre des anciens. […] Pour moi, j’aime les narrations où l’on ne dit que ce qui est nécessaire, où l’on ne s’écarte point ni à droite ni à gauche, où l’on ne reprend point les choses de si loin : enfin je crois que c’est ici, sans vanité, le modèle des narrations agréables. […] Mais le style de ce petit ouvrage est un modèle d’élégance aisée et naturelle, et l’on ne trouverait guère de narrations tout ensemble plus gaies, plus fines et qui semblent avoir coûté moins de peine à l’auteur, que celles qui remplissent les meilleures pages des Mémoires : c’est à ce titre qu’il faut garder à ce livre un souvenir. […] Il réussit mieux quand il tenta de faire connaître au public les lois de l’astronomie et les découvertes des savants dans ses Entretiens sur la pluralité des mondes (1686), et surtout dans les Eloges des académiciens, qu’il composa comme secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences, et qui sont un modèle tout ensemble de finesse, d’aisance et de clarté. […] Il ne se réglait point sur la disposition actuelle des choses, mais sur un certain modèle qu’il avait pris : encore le suivit-il très mal.

253. (1872) Recueil de compositions françaises pour préparer au discours latin les candidats au baccalauréat ès-lettres. Première série

Cette espèce de Conciones Français, formée d’éléments qui méritent d’être considérés comme des modèles, où chacun a le loisir d’étudier le plan, d’approfondir l’ensemble des idées, pour en tirer profit à l’occasion, m’a semblé pouvoir être d’une véritable utilité pratique ; et du reste, j’en ai fait d’heureux essais avec un grand nombre de mes élèves. […] Peu de souverains imiteront l’exemple que je donne ; car moi-même j’ai à peine trouvé dans toute l’antiquité un modèle de ce genre à suivre. […] Si je ne possède pas de grands biens, je n’en suis pas moins élevé aux plus hautes dignités ; on me charge des ambassades les plus illustres ; je suis appelé aux délibérations du Sénat, consulté sur les affaires les plus importantes, proposé souvent pour modèle à mes concitoyens, et tous ces avantages ne m’entraînent à aucune dépense.

254. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « SECONDE PARTIE. DE LA VERSIFICATION LATINE. — CHAPITRE IV. De la composition des vers. » pp. 295-331

Virgile, qui avait constamment sous les yeux ce beau modèle, les prodigue aussi dans ses vers, mais avec plus de sobriété et de ménagement.

255. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre II. Application des principes à la première Philippique de Démosthène, et à la seconde Catilinaire de Cicéron. »

Qui croirait que l’homme capable de produire des tirades aussi fortes de choses et d’éloquence ; que l’auteur d’Électre, d’Atrée et de Rhadamiste ait été traité de barbare par Voltaire ; et que cette même tragédie de Catilina ait été présentée par M. de La Harpe, dans le Cours de Littérature, comme la conception la plus inepte qui ait jamais déshonoré la scène et les lettres françaises : Crébillon n’est pas, sans doute, un modèle de style ; mais c’était un génie d’une trempe ferme et vigoureuse, et vraiment né pour la tragédie.

256. (1865) De la Versification française, préceptes et exercices à l’usage des élèves de rhétorique. Première partie. Préceptes. Conseils aux élèves.

Avec de telles qualités, et dans de pareilles conditions, nos deux auteurs devaient réussir également, chacun dans son genre, et devenir : l’un, le plus correct et le plus habile des versificateurs, le législateur du Parnasse, le maître des poètes17 ; l’autre, le poète même par excellence, le type et le modèle des poètes.

257. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Fénelon, 1651-1715 » pp. 178-204

Longtemps après sa mort, on se souvenait encore avec attendrissement de son règne, comme de celui qui devait servir de modèle aux autres pour tous les siècles à venir.

258. (1852) Précis de rhétorique

C’est à la sollicitation de plusieurs Directrices de pensionnats de demoiselles que j’ai extrait ce Précis de ma Rhétorique appliquée, en trois parties : préceptes, canevas et modèles. […] Par exemple, si je voulais déguiser le syllogisme que j’ai cité tout à l’heure comme modèle, je dirais : « Est-il rien de plus beau sur la terre que de maitriser ses passions, de commander aux vices, et de faire de son âme un trône pour toutes les vertus ?

259. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Notes pour l’intelligence des exemples cités dans ce premier volume. » pp. 365-408

Si David, dans le cours de son règne brillant, eut quelques faiblesses, il fut du moins un parfait modèle de pénitence.

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