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2. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — De Retz. (1614-1679.) » pp. 20-28

Mémoires. […] Sur cet homme « si fidèle aux particuliers et si redoutable à l’Etat », comme l’a dit Bossuet, il faut consulter l’Oraison funèbre de Michel Le Tellier, et les Mémoires de La Rochefoucauld, qui l’a représenté comme « joignant à plusieurs belles qualités naturelles et acquises une ambition extrême ». […] On peut voir sur lui les Mémoires de Huet (l.  […] Il justifie parfaitement cet éloge de M. de Barante : « Le cardinal de Retz, plus que personne, donna du charme et de la vie à l’histoire écrite avec des impressions personnelles. » Aussi quelques familiarités de langage, propres au genre des mémoires, ne nous ont pas paru devoir empêcher que ce morceau et le suivant, d’une originalité si puissante, trouvassent place dans notre recueil. […] On peut lire le même récit, non moins animé et non moins dramatique, dans les Mémoires de Mme de Motteville, qui, en avouant la grande frayeur que cette sédition lui a causée, nous dit ingénument « qu’elle n’eût pas cru que jamais dans ce Paris, le séjour des délices et des douceurs, on pût voir la guerre, ni des barricades, autre part que dans l’histoire et la vie de Henri III ».

3. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Notions préliminaires » pp. 2-15

Parmi ces facultés, nous citerons le génie ou à son défaut le talent, la sensibilité, l’imagination, la mémoire, le jugement et le goût. […] Lorsque l’imagination ne fait que retracer les objets qui ont frappé les sens, elle ne diffère de la mémoire que par la vivacité des couleurs. Lorsque, joignant la réflexion, la combinaison à la mémoire, elle compose avec les traits et les circonstances que lui fournit cette dernière faculté des tableaux dont l’ensemble n’a point de modèle dans la nature, elle devient créatrice ; et c’est alors qu’elle appartient au génie. […] Qu’est-ce que la mémoire ? La mémoire est la faculté que possède l’âme de conserver les impressions et les images des objets dont nos sensations nous ont donné la notion, et de rappeler à volonté ces impressions et ces images, en l’absence même des objets qui les ont produites.

4. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XIV. Genre historique. »

L’une, qu’on peut appeler narrative, consiste à détailler beaucoup les événements, en laissant au lecteur à tirer lui-même les conséquences ; elle s’adresse plus à la mémoire et à l’imagination. […] Les mémoires ne contiennent pas une histoire suivie et complète, ils relatent les faits, les impressions personnelles à l’auteur, ce qu’il a vu, ce qu’il a entendu dire, ce à quoi il a pris part directement ou indirectement ; plus il s’est trouvé haut placé, plus ses récits offrent d’importance et d’intérêt. Les mémoires ne sont pas astreints à l’ordre, à la dignité sévère de l’histoire. On aime à y trouver un ton de liberté vif et animé, des portraits pittoresques, des anecdotes piquantes, des détails intimes de mœurs ; l’auteur peut s’y mettre en scène, et cette communication familière avec le lecteur donne un charme de plus au récit ; mais les mémoires ne doivent pas dégénérer en bavardage inutile. (Mémoires de Sully, du cardinal de Retz, de Saint-Simon, etc.)

5. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Fléchier, 1632-1710 » pp. 124-132

Ses mémoires sur les grands jours d’Auvergne 1 sont une gazette où il jette des fleurs sur les récits les plus tragiques. […] Enfin votre ami vaudrait encore mieux, s’il pouvait s’accoutumer au travail, et si sa mémoire un peu ingrate, non pas infidèle, le servait aussi bien que son esprit ; mais il n’y a rien de parfait au monde, et chacun a ses endroits faibles1. […] » Chrétiens, qu’une triste cérémonie assemble en ce lieu, ne rappelez-vous pas en votre mémoire ce que vous avez vu, ce que vous avez senti il y a cinq mois ? […] L’un voyant croître ses moissons bénit la mémoire de celui à qui il doit l’espérance de sa récolte ; l’autre, qui jouit encore en repos de l’héritage qu’il a reçu de ses pères, souhaite une éternelle paix à celui qui l’a sauvé des désordres et des cruautés de la guerre. […] Je ne puis que prier le Seigneur pour lui, et vous assurer que sa mémoire me sera toujours précieuse, que je vous plains, et que je suis avec un sincère et parfait attachement, votre très-humble et très-obéissant serviteur.

6. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre V. Ouvrages historiques. »

Mémoires ; histoire littéraire. […] Xénophon a donné de véritables mémoires sur Socrate ; il a surtout raconté la Retraite des Dix mille, où il avait joué lui-même un rôle très important. […] Pour nous, nos écrivains de mémoires sont aussi nombreux que remarquables. […] Il faut aussi nommer le duc de Saint-Simon, dont les mémoires, et par leur étendue, et par la vérité des détails, et quelquefois par la vigueur des portraits, sont un de nos ouvrages historiques les plus considérables. […] C’est le mot latin commentarii, qui signifie précisément mémoires.

7. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre III. Du Genre historique. »

Le devoir de l’historien est aussi de consacrer la mémoire des souverains qui ont protégé la religion, des savants qui l’ont défendue, des héros chrétiens qui l’ont cimentée de leur sang. […] Les Mémoires sont des histoires écrites par des personnes qui ont eu part aux affaires, ou qui en ont été les témoins oculaires. […] d’Avrigny, jésuite, dans ses Mémoires pour servir à l’histoire universelle de l’Europe depuis 1600 jusqu’en 1716. […] Ces mémoires réunissent d’ailleurs tout ce qu’il y a dans cette époque de plus curieux, de plus instructif et de plus agréable. […] Ce sont proprement les Mémoires de sa vie, où elle peint au naturel le cœur humain.

8. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre II. division de la rhétorique. — de l’invention  » pp. 24-37

L’intelligence, à son tour, a trois facultés capitales, la mémoire, le jugement, l’imagination ; et bien qu’elle soit en jeu tout entière dans la communication des idées, il est facile de constater que chacune de ces facultés s’y est réservé, en quelque sorte, un rôle spécial. C’est principalement la mémoire qui conserve et retrouve les idées ; l’homme invente peu, il se rappelle ; le jugement est plus utile pour les comparer, les choisir, les coordonner ; l’imagination, pour les manifester, les embellir, les vivifier5. […] Par l’invention, la mémoire retrouve le fond des idées ; par la disposition, le jugement établit l’ordre dans les idées ; par l’élocution, l’imagination donne la forme aux idées. Cela posé, on conçoit que si l’écrivain veut parvenir à communiquer et à faire partager ses opinions et ses sentiments, il doit acquérir certaines connaissances et suivre une méthode raisonnée de travaux pratiques, qui puissent exercer simultanément, et, autant que possible, au même degré, la mémoire, le jugement et l’imagination. […] Nulle autre étude ne peut la remplacer ; et de tous les exercices, celui-ci est le mieux fait pour développer au plus haut degré la mémoire, le jugement et l’imagination.

9. (1881) Rhétorique et genres littéraires

Mémoire. […] Plaidoyers, — Mémoires, — Éloquence du barreau. […] On doit y ajouter l’Action (voix, geste, physionomie), et la Mémoire. […] Mémoire. […] Egger (Mémoires de littérature ancienne, p. 100).

10. (1866) Cours élémentaire de rhétorique et d’éloquence (5e éd.)

La mémoire, dit Montaigne, c’est l’étui de la science. […] La mémoire est indispensable à l’orateur. […] La mémoire des mots a beaucoup d’importance et d’utilité. […] La mémoire des choses ou des idées est mille fois préférable. […] La mémoire des choses sert de base à celle des mots.

11. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre IV. » pp. 78-81

., et de lire : Τὸ μὲν οὖν ἐπɩσϰοπɛĩν παρέχɛɩ ἢδη ἡ τραγῳδία, τοĩς ɛìδόσɩ ίϰανῶῶς ἢ οὐ αὐτὸ τɛ ϰαθ’ αὐτὸ ϰρĩναɩ ϰαì προς τὰ θέατρα, ἄλλος λόγος, ce qu’il traduit par : « Spectandi quidem facultatem jam præbet tragœdia, utrum iis qui satis sciant nec ne ipsum perse respectuque theatri judicare, nihil attinet. » Nous traduisons simplement le texte des mss. peu modifié, sans affirmer qu’il ait précisément le sens profond que lui prête De Raumer dans son Mémoire sur la Poétique d’Aristote (Berlin, 1829). […] Sur l’origine et la valeur primitive de ce mot, on peut consulter un savant mémoire de Welcker, dans les Annales de l’Institut archéologique, 1829, p. 398, 401 et suiv. […] Voyez sur ce sujet le mémoire que j’ai publié, à propos de l’Alceste d’Euripide, dans l’Annuaire de l’Association des études grecques (1873).

12. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre II. Des différentes espèces de Discours Oratoires. »

Des Mémoires, et des Rapports de Procès. […] Il faut donc que l’avocat travaille un mémoire, et le perfectionne autant qu’il lui sera possible. […] Ces Mémoires sont des chefs-d’œuvre en ce genre. […] Des Mémoires, et des Discours de réception. […] Ils peuvent être regardés comme des mémoires pour servir à l’histoire des lettres.

13. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre IV. des topiques ou lieux. — lieux applicables a l’ensemble du sujet. » pp. 48-63

Ajoutez que les anciens demandaient aussi à l’orateur de meubler sa mémoire d’un recueil de pensées, de réflexions, de sentences, qu’il pût appliquer à propos aux sujets à traiter, pour les embellir et leur donner de la force ; de se faire, en quelque sorte, une provision d’exordes et de péroraisons ; d’avoir même des discours entiers faits d’avance et préparés pour l’occasion, sauf à laisser en blanc, pour ainsi dire, les noms et les circonstances. […] Ces témoignages divins et humains, dont parle Cicéron, l’avocat les trouvera d’abord dans ce qu’on nomme les pièces du procès, puis dans les livres où sont traitées ex professo les questions de droit qui se rattachent à sa cause, et dans les commentaires que ces ouvrages ont groupés autour d’eux ; l’historien, dans les chroniques, les mémoires, les pamphlets, les journaux, les œuvres philosophiques et littéraires du pays et du siècle qu’il a choisis ; l’orateur politique, dans les fastes parlementaires, dans les records, dans les annales de la tribune en France, en Angleterre, aux Etats-Unis, à Rome même et en Grèce ; le prédicateur, dans l’Ecriture sainte, les Pères, les écrivains ecelésiastiques ; le philosophe, le romancier, le poëte, les trouveront partout. […] Mais si l’infinie variété des idées, selon les modifications des sujets, des temps, des lieux, des personnes, s’oppose à ce qu’on puisse les discipliner et les classer rigoureusement, si même il serait à regretter qu’on parvînt jamais à les enregistrer, comme on fait des mots dans un lexique, elles ont cependant un certain nombre de caractères communs qui, présents à la mémoire et saisis à propos, contribuent assurément à leur développement rationnel : par exemple, elles ont toutes un sens, donc on peut les définir ; elles ont toutes une expression, donc on peut en discuter le signe : presque toutes en renferment plusieurs autres, donc on peut les analyser ; et ainsi de suite. […] — Analyse : L’un, voyant croître ses moissons, bénit la mémoire de celui à qui il doit l’espérance de sa récolte ; l’autre, qui jouit encore en repos de l’héritage qu’il a reçu de ses pères, souhaite une éternelle paix à celui qui l’a sauvé des désordres et des cruautés de la guerre. […] Synthèse : Reconnaissez, Abner, à ces traits éclatants Un Dieu tel aujourd’hui qu’il fut dans tous les temps ; Il sait, quand il lui plaît, faire éclater sa gloire, Et son peuple est toujours présent à sa mémoire. » Quoi qu’il en soit de ces diverses formes, je ne puis assez insister sur l’énumération, l’analyse, la décomposition et la recomposition des idées.

14. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre V. De la disposition. »

Cet homme qui portait la gloire de sa nation jusqu’aux extrémités de la terre, qui couvrait son camp d’un bouclier, et forçait celui des ennemis avec l’épée ; qui donnait à des rois ligués contre lui des déplaisirs mortels, et réjouissait Jacob par ses vertus et par ses exploits, dont la mémoire doit être éternelle ; cet homme qui défendait les villes de Juda, qui domptait l’orgueil des enfants d’Ammon et d’Esaü, qui revenait chargé des dépouilles de Samarie, après avoir brûlé sur leurs propres autels les dieux des nations étrangères ; cet bomme que Dieu avait mis autour d’Israël comme un mur d’airain où se brisèrent tant de fois toutes les forces de l’Asie ; et qui, après avoir défait de nombreuses armées, déconcerté les plus forts et les plus habiles généraux des rois de Syrie, venait tous les ans, comme le moindre des Israélites, réparer avec ses mains triomphantes les ruines du sanctuaire, et ne voulait d’autre récompense des services qu’il rendait à sa patrie, que l’honneur de l’avoir servie ; ce vaillant homme, poussant enfin avec un courage invincible les ennemis qu’il avait réduits à une fuite honteuse, reçut le coup mortel, et demeura comme enseveli dans son triomphe. […] Fléchier, après le magnifique exorde cité plus haut, où il s’élève au-dessus de lui-même, continue son discours par l’exposition suivante : « Chrétiens, qu’une triste cérémonie assemble en ce lieu, ne rappelez-vous pas en votre  mémoire ce que vous avez vu, ce que vous avez senti il y a cinq mois ? […] Nous citerons, comme modèle de confirmation et de réfutation réunies, un fragment du plaidoyer de Lally-Tollendal, qu’il écrivit pour réhabiliter la mémoire de son père. […] On voit quelle vivacité d’éloquence, quelle abondance de raisons inspire ici à l’orateur la piété filiale ; la douleur, l’indignation percent dans toute sa chaleureuse argumentation : aussi obtint-il la réhabilitation de la mémoire de son père. […] « Pour moi, s’il m’est permis, après tous les autres, de venir rendre les derniers devoirs à ce tombeau, ô prince, le digne objet de nos louanges et de nos regrets, vous vivrez éternellement dans ma mémoire ; votre image y sera tracée, non point avec cette audace qui promettait la victoire ; non, je ne veux rien voir en vous de ce que la mort y efface ; vous aurez dans cette image des traits immortels ; je vous y verrai tel que vous étiez à ce dernier Jour, sous la main de Dieu, lorsque sa gloire sembla commencer à vous apparaître.

15. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XIII. Genre oratoire, ou éloquence. »

L’oraison funèbre est le panégyrique religieux d’un mort ; elle est surtout consacrée à la mémoire des princes et des grands. […] L’éloquence judiciaire comprend plusieurs sortes de discours, dont les uns sont parlés et les autres seulement écrits ; ce sont ; 1° Les plaidoyers, discours d’un avocat pour défendre un client ; 2° les réquisitoires, discours d’un magistrat public, dans le but de requérir, au nom de la société, le châtiment d’un coupable ; 3° les mémoires, discours écrits pour éclairer les questions judiciaires ; 4° les rapports, résultats des enquêtes de la justice, où la cause se trouve relatée ; 5° les consultations, sorte de mémoires écrits par un avocat sur une cause pour laquelle on le consulte31. […] C’est un hommage rendu à la mémoire des morts, et souvent prononcé sur leur tombe.

16. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fontenelle. (1657-1757). » pp. 110-119

En vérité, tout cela est trop honteux pour les hommes : il devrait y avoir un arrêt du genre humain qui défendît qu’on parlât jamais d’éclipse, de peur que l’on ne conserve la mémoire des sottises qui ont été faites ou dites sur ce chapitre-là. Mais ne faudrait-il pas aussi que le même arrêt abolît la mémoire de toutes choses, et défendît qu’on parlât jamais de rien : car je ne sache rien au monde qui ne soit le monument de quelque sottise des hommes. […] Les personnes dont j’entends parler ici sont en si grand nombre et si importantes, que j’affaiblirais son éloge en y faisant entrer la reconnaissance que je lui dois, et que je conserverai toujours pour sa mémoire. […] On peut voir à ces années, dans les Mémoires de Saint-Simon, quelle fut la détresse publique.

17. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Nisard Né en 1806 » pp. 296-300

Pour quelques efforts que vous n’aurez pas faits, au temps où une mémoire heureuse et une imagination tendre vous les rendent faciles, vous êtes déshérités de tous les biens de l’esprit. […] Il faut retenir ces fortes pensées par la mémoire du bon sens et du cœur. […] Il ajoute ailleurs : « La mémoire n’aime que ce qui est excellent. » — « On dit que les livres sont bientôt lus, mais ils ne sont pas bientôt entendus.

18. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Retz 614-1679 » pp. 22-26

Ses Mémoires nous plaisent par leur vivacité dramatique. […] Ses mémoires, dit Voltaire, sont écrits avec un air de grandeur, une impétuosité de génie et une inégalité qui sont l’image de la conduite de l’auteur. […] « Ses Mémoires sont très-agréables à lire ; mais conçoit-on qu’un homme ait le courage, ou plutôt la folie de dire de lui-même plus de mal que n’en eût pu dire son plus grand ennemi ?

19. (1867) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de rhétorique

Parmi nos textes, il en est qui pourront être uniquement la matière d’explications et d’analyses, tandis que d’autres, et les plus parfaits, serviront en outre à la culture et à l’ornement de la mémoire. […] Tout le monde se plaint de sa mémoire, et personne ne se plaint de son jugement. […] Vous enfilez quelques mémoires, vous collationnez un registre, vous signez, vous paraphez ; je n’avais qu’une chose à vous demander, et vous n’aviez qu’un mot à me répondre, oui ou non. […] Repassez dans votre mémoire l’histoire de ma vie : vous verrez que j’ai tout tiré de ce principe, et qu’il a été l’âme de toutes mes actions. […] Chère Pauline, adieu : conservez ma mémoire.

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