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71. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre III. Discours académiques de Racine, de Voltaire et de Buffon. »

Les idées se succéderont aisément, et le style sera naturel et facile ; la chaleur naîtra de ce plaisir, se répandra partout, et donnera la vie à chaque expression : tout s’animera de plus en plus ; le ton s’élèvera, les objets prendront de la couleur ; et le sentiment, se joignant à la lumière, l’augmentera, la portera plus loin, la fera passer de ce qu’on dit à ce qu’on va dire, et le style deviendra intéressant et lumineux ». […] Aussi, plus on mettra de cet esprit mince et brillant dans un écrit, moins il aura de nerf, de lumière, de chaleur et de style ».

72. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Ponsard 1814-1868 » pp. 583-600

Cultivez la raison ; l’instruction première Doit luire à tout le monde, ainsi que la lumière. […] Après tant de terribles inventions, tant de furieux coups d’épée, tant de drames tumultueux empruntés aux sombres chroniques du moyen âge, l’auditoire rentrait dans la douce lumière, dans la belle harmonie des œuvres antiques. […] Il publia des recherches sur la lumière et l’électricité, et une traduction de l’Optique de Newton.

73. (1872) Cours élémentaire de rhétorique

Convaincre, c’est donc porter la lumière dans l’esprit, c’est lui faire voir la vérité dans son évidence. […] et combien ta lumière Réveille les regrets de ma splendeur première ! […] Il est donc besoin de réfléchir sur l’arrangement des idées, de cet arrangement naîtra l’ordre, de l’ordre la lumière, et la lumière, c’est l’intelligence. […] « Dieu dit : Que la lumière soit et la lu mière fut. » Ce mot de Moïse, qui nous montre la lumière jaillissant soudain du néant par la volonté du Tout-Puissant, est du sublime de pensée. […] Ainsi l’on dira, en passant du sens propre au sens figuré, le feu du regard, la clarté du langage, une lueur ou un rayon d’espoir, l’une des lumières du barreau.

74. (1882) Morceaux choisis de prosateurs et de poètes des xviii e et xix e siècles à l’usage de la classe de rhétorique

Cette grande lumière s’éteignit à Paris le 12 avril 1704, à soixante-quatorze ans. […] Martyr de sa justesse, il était offensé d’une saillie, comme une vue délicate est offensée par une lumière trop vive. […] Le vieillard mort est étendu sur ce lit ; une lumière qui tombe d’une fenêtre n’éclaire que son visage ; le reste est dans l’ombre. […] Quels effets incroyables de lumière ! […] Il sort avec sa lumière, et, du ton le plus empressé, cogne à ma porte, que je suis obligé d’ouvrir en chemise. — Hélas !

75. (1854) Éléments de rhétorique française

» Cette parole est un trait de lumière pour l’élève ; il se remet à l’œuvre, ressaisit les idées qui lui échappaient, s’étonne de trouver féconde une matière qui lui semblait stérile, et bientôt il recueille, pour prix de son travail, le suffrage de Quintilien. […] La lumière décomposée peint les nuages, et forme ces couleurs brillantes qui précèdent le lever du soleil. […] au fond du sanctuaire, A peine on aperçoit la tremblante lumière De la lampe qui brille auprès des saints autels. […] L’obscurité de la nuit nous rend plus sensible le bienfait de la lumière, et la vie humaine n’est qu’une longue alternative de peines et de plaisirs. […] Il est doux de voir la lumière du jour.

76. (1879) L’art d’écrire enseigné par les grands maîtres

L’exemple des hautes vertus, des sublimes talents, des travaux héroïques, s’efface dans l’éloignement et ne jette plus qu’une pâle et froide lumière pour en ranimer l’émulation avec le souvenir, qui veut parler ? […] Et c’est pour punir ce désordre par un ordre qui lui est conforme, que Dieu ne verse ses lumières dans les esprits qu’après avoir dompté la rébellion de la volonté par une douceur toute céleste qui la charme et qui l’entraîne. […] Au moins je sais que si quelqu’un en est capable, ce sont des personnes que je connais, et qu’aucun autre n’a sur cela de si claires et de si abondantes lumières. […] Ces gens laissent échapper les plus belles occasions de nous convaincre qu’ils ont de la capacité et des lumières, qu’ils savent juger, trouver bon ce qui est bon et meilleur ce qui est meilleur. […] Il me faudrait la lumière de l’Académie pour m éclairer et m échauffer ; mais je n’ai besoin de personne pour ranimer dans mon cœur les sentiments d’attachement et de respect que j’ai pour vous, ne vous en déplaise, depuis plus de soixante années.

77. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXII. des figures. — figures par rapprochement d’idées semblables  » pp. 301-322

« Les rayons de lumière, dit-il, tombent sur les corps, et réfléchissent des uns sur les autres. […] De ces reflets naît cette dégradation de lumière qui, d’un objet à l’autre, conduit la vue par des passages imperceptibles. […] Traitez-vous de l’antiquité ou du moyen âge, arrière, je vous prie, toute métaphore tirée de la poudre à canon, et à plus forte raison du coton-poudre, de la vapeur, du progrès des lumières, du gouvernement constitutionnel ou du télégraphe électrique.

78. (1873) Principes de rhétorique française

Cultiver son cœur, orner sa mémoire, lire et méditer les grands modèles sont des conditions sans lesquelles la méthode serait inutile ; mais les exemples les plus frappants ne jettent de lumière que sur un point, la lumière des règles est plus étendue, elle éclaire toute la route. […] Dans l’orateur instruit, la rhétorique est à la fois présente et invisible, comme la lumière qui éclaire tous les objets et qu’on ne voit pas. […] N’est-ce pas aller contre ses propres lumières et contre sa raison ? […] C., je parle d’un chrétien éclairé des lumières de la foi. […] O chère ombre, appelle-moi sur les rives du Styx ; la lumière m’est odieuse : c’est toi seul, mon cher Hippias, que je veux revoir.

79. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Bossuet 1627-1704 » pp. 65-83

Dieu voit tout Les méchants ont beau se cacher : la lumière de Dieu les suit partout, son bras va les atteindre jusqu’au haut des cieux, et jusqu’au fond des abîmes. « Où irai-je devant votre esprit et où fuirai-je devant votre face ? […] Devant vous les ténèbres ne sont pas ténèbres ; la nuit est éclairée comme le jour ; l’obscurité et la lumière ne sont qu’une même chose. » Les méchants trouvent Dieu partout, en haut et en bas, nuit et jour : quelque matin qu’ils se lèvent, il les prévient ; quelque loin qu’il s’écartent, sa main est sur eux3. […] La raison humaine, toujours téméraire et présomptueuse, ayant entrevu quelque petit jour dans les ouvrages de la nature, s’est imaginé découvrir quelque grande et généreuse lumière ; au lieu d’adorer son Créateur, elle s’est adorée elle-même.

80. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Montesquieu, 1689-1755 » pp. 235-252

Je m’éveille le matin avec une joie secrète de voir la lumière ; je vois la lumière avec une espèce de ravissement, et tout le reste du jour je suis content. […] J’avais conçu le dessein de donner plus d’étendue et de profondeur à quelques endroits de mon Esprit ; j’en suis devenu incapable : mes lectures m’ont affaibli les yeux ; et il me semble que ce qu’il me reste encore de lumière n’est que l’aurore du jour où ils se fermeront pour jamais.

81. (1867) Rhétorique nouvelle « Deuxième partie. L’éloquence du barreau » pp. 146-

Mais écoutez, dans Euripide, Iphigénie suppliant son père : « Mon père, ne me fais pas mourir avant l’âge, ne me condamne pas à descendre au pays des ténèbres, car il est doux de voir la lumière. […] Et tu as le front de paraître à la lumière ! […] Et quand vos doutes seront dissipés, vos objections réduites à néant, quand vous vous sentirez inondés de lumière et d’évidence, quand votre esprit jouira de la possession pleine et entière de la vérité surabondamment démontrée, ne dites pas encore que Cicéron est le plus puissant des avocats ; réservez votre jugement, attendez qu’il ait ouvert en vous les sources de la sensibilité et que, déjà maître de votre esprit, il ait achevé votre conquête en s’emparant de votre cœur.

82. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Fléchier, 1632-1710 » pp. 124-132

On peut dire qu’une grande lumière est éteinte en Israël. […] Comparez Mascaron et jugez : « Vous ne l’avez point encore oublié, messieurs ; cette funeste nouvelle se répandit par toute la France comme un brouillard épais qui couvrit la lumière du ciel, et remplit tous les esprits des ténèbres de la mort.

83. (1882) Morceaux choisis des prosateurs et poètes français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cours supérieur. Poètes (2e éd.)

N’espérons plus, mon âme, aux-promesses du monde : Sa lumière est un verre et sa faveur une onde, Que toujours quelque vent empêche de calmer : Quittons ces vanités, lassons-nous de les suivre,              C’est Dieu qui nous fait vivre,              C’est Dieu qu’il faut aimer. […] La grâce divine triomphera, mais non sans le secours de l’amour humain sanctifié par les lumières de la foi. […] Il s’entend surtout à rendre l’image de la brillante société française de cette époque de grandeur et de corruption élégante : lumière et ombre, gloires et hontes, vertus et vices, il reproduit tout. […] Digne et savant prélat, vos soins et vos lumières Me feront renoncer à mes erreurs premières Comme vous je dirai l’auteur de l’univers. […] Fontenay, lieu délicieux, Où je vis d’abord la lumière, Bientôt au bout de ma carrière, Chez toi je joindrai mes aïeux.

84. (1866) Cours élémentaire de rhétorique et d’éloquence (5e éd.)

Mais les modèles les plus frappants ne jettent la lumière que sur un point, les règles éclairent toute la route. […] Il la regarda souvent ; le malheur ouvre l’âme à des lumières que la prospérité ne discerne pas. […] Plaise au ciel, qu’en présence du Roi des rois, tu sois inondé des flots de cette lumière dont nous n’apercevons ici-bas que quelques rayons ! […] Il monte au-dessus des nuées dans les palais du ciel, tout resplendissants de lumière et tout peuplés de séraphins harmonieux. […] qui deviendra son guide et sa lumière ?

85. (1866) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de seconde

Ouvrez donc les yeux, je vous supplie, à tant de lumière. […] Qu’ai-je vu, ô Seigneur, et quelle admirable image des effets de votre lumière infinie ! […] Quand il la voit de ce côté, elle reçoit une teinte de lumière : plus il la voit, plus sa lumière s’accroît. […] Si vous détournez votre face, une nuit affreuse nous enveloppe, et vous seul êtes la lumière de notre vie. « Le Seigneur est ma lumière et mon salut, qui craindrai-je ? […] Les régions sauvages et inaccessibles du Nord, que le soleil éclaire à peine, ont vu la lumière céleste.

86. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — P — article »

Planètes, astres qui ne luisent qu’en réfléchissant la lumière du soleil, et qui ont leur mouvement propre et périodique.

87. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre II. — Division de la rhétorique : Invention, Disposition, Élocution »

La verdure a pris, durant la nuit, une vigueur nouvelle ; le jour naissant qui l’éclaire, les premiers rayons qui la dorent, la montrent couverte d’un brillant réseau de rosée, qui réfléchit à l’œil la lumière et les couleurs. […] Ce n’est pas qu’il manquât de génie : ses lumières égalaient son courage ; mais il n’avait jamais été instruit par la mauvaise fortune ; ses maîtres avaient empoisonné par la flatterie son beau naturel. […] Mort du Fils d’Idoménée L’enfant tombe dans son sang ; ses yeux se couvrent des ombres de la mort ; il les entrouvre à la lumière ; mais à peine l’a-t-il trouvée, qu’il ne peut plus la supporter. […] Une mère ose tout ; Isaure est déjà prête ; Ses charmes, son époux, ses jours, rien ne l’arrête ; D’une lèvre obstinée elle presse ces yeux, Que ferme un voile impur à la clarté des cieux ; Et d’un fils, par degrés, dégageant la paupière, Une seconde fois lui donne la Lumière.

88. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre II. Du genre didactique. » pp. 161-205

Il faut que tout y tende à porter la plus vive lumière et la plus forte conviction dans les esprits. […] Boscovich, jésuite, en offre un bel exemple dans son poème intitulé les Éclipses, lorsqu’il décrit les couleurs qu’offrent à nos yeux les fils de la lumière séparés par la réfraction. […] J’aime en vos vers ce riche et brillant paysage ; Mais si vous ajoutez : « Là de mon premier âge Coulèrent les moments ; là, je sentis s’ouvrir Mes yeux à la lumière et mon cœur au plaisir ; » Alors vous réveillez un souvenir que j’aime. […] …………………………………………………………………… Ils ne savent donc pas ces vulgaires rimeurs, Quelle force ont les arts pour corrompre les mœurs : Ils ne savent donc pas que leurs plumes grossières Referment les sillons tracés par les lumières, Combien il est affreux d’empoisonner le bien, Et de porter le nom de mauvais citoyen.

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