Et réellement qu’ont à faire avec la rhétorique et la littérature la Pipe cassée de Vadé, ou les ignobles parades qu’on nous donne si souvent sous le nom de roman et de vaudeville ? […] J’appelle sublime, en littérature, l’expression vraie de tout sentiment qui élève l’homme au-dessus de lui-même, en lui laissant la conscience de cette élévation. […] En conséquence les trois quarts du dictionnaire furent traités en gens de bas étage et de mauvaise compagnie ; l’autre quart eut seul les honneurs du Louvre, des discours académiques, de la prose soutenue et des beaux vers. » De Reiffenberg, Introduction aux Leçons de littérature.
Tous les genres de littérature n’exigent pas un style également nombreux ; mais tous demandent un style satisfaisant pour l’oreille. […] Je sais, comme un autre, qu’il se trouve de fort beaux vers dans Claudien ; des morceaux même que l’on peut mettre sans danger sous les yeux de la jeunesse : je n’ignore point qu’il y a, dans Thomas, des choses aussi bien pensées que bien écrites ; que son Essai sur les Éloges est un ouvrage neuf, plein de recherches curieuses et qui fait honneur à notre littérature, qui compte peu de morceaux oratoires plus véritablement éloquents que l’Éloge de Marc-Aurèle.
De même, en éloquence, le fond du discours est dans les choses et dans les pensées ; l’ordre et la distribution en forment le dessin et le contour ; mais l’élocution achève l’ouvrage de l’invention et de la disposition ; elle lui communique l’âme et la vie, la grâce et la force. » Ce qui est dit ici de l’élocution appliquée à l’éloquence peut s’entendre du style dans tous les genres de littérature. […] Il en est de même des ouvrages de littérature ; il suffit d’entendre une page d’Homère, de Tacite, de Pascal, de Molière ou de Chateaubriand, pour que le nom de l’auteur vienne aussitôt à l’esprit. […] Mais, en littérature, le naïf a souvent une tournure piquante qui n’est pas toujours l’ingénuité : l’art y entre pour quelque chose. […] Dans les arts comme dans la littérature, pour que l’antithèse fasse un bon effet, il faut qu’elle se présente naturellement ; si elle est trop recherchée, trop subtile, trop soutenue, elle est mauvaise, elle rend le style fatigant ou prétentieux. […] On admirait aussi à cette époque l’affectation, qui venait du désir de briller et de produire de reflet ; l’enflure ou le style ampoulé, gonflé de mots pompeux et vide de choses, ennemi surtout du naturel ; les pointes, les jeux de mots, badinage proscrit de la littérature sérieuse : Balzac, Voiture, Scarron, étaient applaudis en dépit du bon goût, qui fut relevé par Molière et par Boileau.
Cette science, en effet, bien qu’elle n’ait pas chez nous la même importance que dans les républiques anciennes, mérite d’être connue, et comme exercice d’esprit, et à cause de ses analogies avec les autres parties de la littérature, et par les applications qui lui restent encore. […] Il y parla de littérature et de goût ; et son exemple est devenu en quelque sorte une loi dont les académiciens gens de lettres ne se sont écartés que rarement32. […] Jay et Victorin Fabre (couronnés en 1810), et ceux De la littérature française au xvie siècle, de MM. […] Patin, sont des morceaux très remarquables, et qui, s’ils ne prouvent pas qu’un concours fasse jamais naître des ouvrages de premier ordre, montrent au moins que cette institution n’est pas non plus stérile, et qu’elle peut produire, même en assez grande quantité, des œuvres honorables pour notre littérature. […] Sabatier, Dictionnaire de littérature.
La tentative fut heureuse, et il en est résulté l’un des meilleurs morceaux de critique et de littérature que l’on puisse proposer à ceux qui ont besoin de former leur goût, et de fixer leurs idées sur le caractère de notre langue comparée aux langues étrangères. […] Ce ne sont point ici de ces leçons rebattues, prises partout et répétées jusqu’à satiété, depuis que l’on parle goût et littérature : ce sont des traits hardis détachés du grand tableau de la nature, et présentés dans toute leur force primitive, par l’homme qui a le mieux lu dans ce grand livre, et qui en a traduit avec tant de succès les pages les plus intéressantes pour nous.
Bien que cette querelle ait perdu son à-propos, la verve d’une ironie éloquente, des principes d’éternelle morale, la dialectique d’un bons sens convaincu, et les beautés d’un art supérieur assurent un intérêt durable à ce pamphlet, qui demeure comme une date impérissable de notre littérature. […] Cousin : « De tous les monuments du génie, nul n’est plus célèbre que le livre des Pensées, et la littérature française ne possède pas d’artiste plus consommé que Pascal.
Les élèves de nos classes supérieures, comme de l’enseignement secondaire spécial, pourront suivre sans lacune, dans tout son riche développement, le progrès de la littérature française. […] Il était juste de lui ménager à la fin de son rapide voyage comme une échappée sur la littérature contemporaine. […] Bonaparte exila Mme de Staël (1802), qui se retira à Weimar, où elle connut Goethe et Schiller et étudia la langue et la littérature allemande. […] Goethe ayant écrit dans tous les genres, l’examen de ses ouvrages remplira la plus grande partie des chapitres suivants27 ; mais la connaissance personnelle de l’homme qui a le plus influé sur la littérature de son pays sert, ce me semble, à mieux comprendre cette littérature. […] Villemain, le Tableau de la littérature au moyen âge et l’Histoire de la littérature française au dix-huitième siècle.
En littérature, la pensée peut donc se définir : l’expression convenable du jugement porté par l’intelligence. […] La vérité des pensées est un guide qui empêche de s’égarer dans le pays des chimères, et leur clarté rend cette carrière aisée et praticable. — Mais, comme dans tout genre de littérature on doit chercher non seulement à être utile, mais encore à plaire, à intéresser et à attacher, il faut s’efforcer de donner aux pensées l’espèce de beauté propre aux objets qu’elles représentent, et au genre dans lequel on écrit. […] Aux époques de jeunesse et de décadence d’une littérature, les images surabondent, ou sont peu naturelles, trop recherchées, trop savantes. […] Entre ces deux époques, le siècle de Louis XIV, âge de la virilité pour notre littérature, également éloigné de la faiblesse de l’enfance et de l’enfance de la caducité, se distingue, chez les meilleurs écrivains, par la justesse et la solidité des idées, par la beauté et la grandeur des images, ainsi que par l’élévation et la vivacité des sentiments. […] Les premiers, qui peuvent avoir de l’attrait et de la grâce, ne doivent être employés qu’avec une grande réserve, et seulement dans la littérature légère.
Il y aurait dans cet ouvrage une lacune considérable si nous ne parlions, au moins en courant, de quelques pièces où le poète n’est plus seul, mais où il appelle à son aide, pour amuser le spectateur, des moyens étrangers à la littérature proprement dite. On a successivement mêlé aux pièces récitées, le chant, la musique instrumentale, la danse, enfin les décorations ; et nous avons dans ce genre toute une littérature dramatique, dont il n’est pas permis d’ignorer les grandes divisions. […] Et tout cela est vrai de notre temps comme du sien ; seulement les beaux vers sont de trop, car on ne les entend pas, et, d’ailleurs, il faut bien le dire, à mesure qu’on mêle aux ouvrages de littérature un plus grand nombre d’assaisonnements étrangers, le mérite littéraire s’affaiblit et finit par disparaître. […] Ces ouvrages tiennent, si l’on veut, à la littérature par le fond, par la charpente générale ; pour le reste, le talent du poète y est si peu de chose, qu’ils ne peuvent, quoi qu’on en ait dit, concourir que d’une manière bien secondaire à la gloire littéraire d’une nation ; toutefois, il était bon de les nommer, ne fût-ce que pour montrera flexibilité de l’esprit humain et sa fécondité d’invention pour tout ce qui contribue aux plaisirs d’une société civilisée.
Et quoique la philosophie, la poésie et l’histoire se fussent successivement retirées du domaine de la littérature orale, ceux qui vinrent plus tard ne changèrent rien au mode consacré. […] Un rhéteur contemporain ajoute dans le même sens : « Rien ne s’improvise en littérature ; car l’idée, quelque lucide qu’elle soit, n’est pas œuvre littéraire.
. — Sur les mœurs, qui, dans l’art dramatique, embrassent, comme dit Marmontel, le naturel, l’habitude et les accidents passagers qui se combinent avec l’un et l’autre, on peut voir un morceau intéressant de cet auteur dans les Eléments de littérature (article Mœurs). […] C’est que Louis XIV a mérité d’être regardé comme le centre de tout ce qui s’est fait, dit, écrit pour lui, par lui, autour de lui. » Voy. notamment, à ce sujet, l’Histoire de la Littérature française, par M.
La réputation qu’il chercha dans presque tous les genres, il la trouva enfin, solide et véritable, dans l’alliance de la littérature avec la science, qu’il sut mettre à la portée du vulgaire des lecteurs. […] Villemain, Tableau de la littérature au xviiie siècle (13e leçon).
Outre le Cours de littérature de La Harpe, fort étendu au sujet de Rousseau (IIe part., liv Ier, ch. 9), il faut voir le Tableau de la littérature ou dix-septième siècle par M.
Les bons auteurs épistolaires se comptent dans notre littérature, et la liste en est courte. […] Sous forme épistolaire, on traite de morale, de philosophie, de littérature, de points d’histoire, etc., et on fait ainsi des ouvrages volumineux.
Cette persécution rendit service à son talent ; car nous devons aux vicissitudes de son exil les deux meilleurs ouvrages qu’elle ait produits : Corinne, roman trop métàphysique dont les fictions recouvrent les confidences d’une âme supérieure ; et l’Allemagne, tableau brillant d’une littérature dont l’étude fut pour nous la découverte de richesses ignorées. […] Si la tendance de cette opinion est vers l’enthousiasme, il s’élève de toutes parts des grands hommes ; si l’on proclame le découragement, il ne reste plus rien en littérature que des juges du temps passé. » « L’on voit des jeunes gens, ambitieux de paraître détrompés de tout enthousiasme, affecter un mépris réfléchi pour les sentiments exaltés.
Mes chers anciens Élèves, Voici une nouvelle Édition de l’ouvrage, où vous avez appris les principes de notre langue et de notre littérature.
III des Principes de la Littérature), il s’est dispensé de le traduire.
Avis du libraire sur cette nouvelle édition Cet Ouvrage est assez avantageusement connu, pour qu’on puisse se rappeler que l’ancien Gouvernement l’adopta en 1784, pour l’instruction des Cadets Gentilshommes de l’École Royale Militaire, du nombre desquels était Sa Majesté l’Empereur et Roi, à qui l’auteur enseignait, dans cette maison, la Langue et la Littérature française.