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42. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Préface. »

On faisait des thèmes ou des narrations en seconde, on fera ici des discours latins et des discours français ; on développait un peu une matière de vers, on la développera davantage ; les versions grecques ou latines seront plus difficiles.

43. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Précis des quatre âges de la Littérature. »

Comblés des bienfaits de ces souverains, ils enseignèrent publiquement les langues anciennes ; et un des Lascaris, de la famille des empereurs de Nicée, ne dédaigna pas d’ouvrir une école de grammaire latine et grecque. […] Molière enleva le sceptre de la comédie aux Grecs et aux Latins, et le laissa entre les mains de Regnard.

44. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre Ier. Considérations générales. »

Ainsi, la poésie latine, c’est l’ensemble des poèmes latins ; et la poésie française, l’ensemble des poèmes écrits en français, et assez connus pour qu’on les désigne sous ce nom.

45. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « SECONDE PARTIE. DE LA VERSIFICATION LATINE. — CHAPITRE V. Autres sortes de vers. » pp. 332-338

Outre les vers hexamètres et pentamètres, la poésie latine en comprenait beaucoup d’autres dont la mesure avait été empruntée aux poëtes grecs. […] Ce vers, qui convient à la poésie légère, était d’un fréquent usage chez les Latins.

46. (1867) Rhétorique nouvelle « Deuxième partie. L’éloquence du barreau » pp. 146-

Il faut des Athéniens pour comprendre l’art mesuré d’un Démosthène ; l’esprit peu subtil des Latins perdrait le fil de ses déductions et s’embrouillerait dans les détours de ses raisonnements. […] Si j’ai réussi à vous tracer nettement le caractère de ces hommes (et notez bien que je ne vous parle pas encore des Romains civilisés par la Grèce, mais des vrais fils de la louve, des purs Latins, de ceux qui préparèrent la conquête du monde par celle de l’Italie), si, dis-je, je vous les ai représentés dans leur primitive rudesse, vous n’aurez pas de peine à comprendre que pour émouvoir ces paysans et ces soldats, il fallait de violentes secousses, et que la parole ne pouvait arriver à leurs âmes qu’en remuant leurs sens et en leur donnant, pour ainsi dire, le frisson de la chair. […] Lisez les premières légendes de Rome, à leur couleur dramatique, vous reconnaîtrez déjà le génie de la race latine. […] Et cependant, chose curieuse et qui montre combien sont variables les conditions de l’éloquence, les Grecs et les Latins semblent avoir confondu ces deux genres si différents.

47. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre VI. » pp. 89-94

. — Voici comment la définition d’Aristote est traduite en latin d’après l’arabe d’Averroès (voir Essai sur la Critique, p. 297 et suiv.) par Hermann l’Allemand (fol. 42, recto, éd. de Venise, 1481) : « Terminus substantialis sive intelligere faciens substantiam artis laudandi est quoniam ipsa est assimilatio et repræsentatio operationis voluntariæ virtuosæ completæ quæ habet potentiam universalem in rebus virtuosis non potentiam particularem in una quaque rerum virtuosarum. […] Seu sermones fabulares repræsentativi et consuetudines et metrum seu pondus et credulitas et consideratio et tonus. » Dans ce latin, Aristote est absolument méconnaissable, et de tels textes ne méritent aujourd’hui d’être exhumés que comme un témoignage historique de l’altération de certaines doctrines grecques dans leur transmission en Occident par la science arabe.

48. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Malherbe. (1555-1628.) » pp. 160-164

Bien que l’on ait accusé Boileau d’avoir moins connu l’antiquité française que l’antiquité grecque et latine, ce jugement qu’il a porté sur les débuts de notre poésie paraîtra encore aujourd’hui assez fondé. […] Sens du latin fides, fidélité. — L’orthographe du mot avec était alors, le plus souvent, et suivant le besoin du vers, avecques ou avecque.

49. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Première section. Des genres secondaires de poésie — CHAPITRE PREMIER. Du genre léger on des poésies fugitives » pp. 75-95

Chez les Latins, Catulle, né à Vérone, l’an 86 avant Jésus-Christ, a fait un grand nombre d’épigrammes qui se distinguent souvent par un tour heureux et délicat, ainsi que par la douceur, le sentiment et la naïveté. […] La langue latine se prête mieux que la nôtre à ce genre d’amusement. En voici quelques exemples ; le premier peut être regardé comme le modèle des logogriphes latins : Sume caput, curram ; ventrem conjunge, volabo ; Adde pedes, comedes ; et sine ventre, bibes.

50. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre IV. Continuation du même sujet. Historiens latins. »

Historiens latins. L’estimable et laborieux écrivain à qui nous devons la traduction de presque tous les orateurs anciens, l’abbé Auger, remarque avec raison qu’il y a, entre les harangues des historiens grecs et celles des historiens latins, une différence qui tourne tout entière à l’avantage des premiers. […] Il n’en est pas de même des historiens latins : leurs harangues sont des morceaux si achevés, dans leur genre, qu’il est impossible de s’y prêter à la moindre illusion, et de ne pas y reconnaître, à chaque mot, l’art étudié de l’orateur, et la correction élégante de l’écrivain qui a mûri toutes ses pensées par la réflexion, choisi et pesé chacune de ses expressions, et donné à ses phrases le tour et l’harmonie qui sont le fruit du travail, et ne se présentent guère à celui qui ne s’est pas fait une étude de les rechercher et de les placer à propos. […] Voilà ce qu’a dit l’auteur latin, et tout le monde sait par cœur l’imprécation sublime : Rome !

51. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Principes généraux des belles-lettres. » pp. 1-374

En voici un bien bel exemple que nous fournit le poëme latin des éclipses, par le P. […] Brumoi, jésuite, a fait deux poëmes latins ; l’un sur les Passions, et l’autre sur l’Ae. […] L’abbé de Marsy a fait dignement parler les premières dans son charmant, poëme latin, qui a pour titre l’Art de peindre. […] Les Grecs et les Latins ont suivi cet usage, que nous avons banni de notre théâtre, parce qu’il n’est pas dans la nature. […] On voit même, en comparant les fragmens du comique grec et les comédies du poëte latin, que celui-ci a souvent traduit mot à mot son modèle.

52. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre IV. Genre didactique. »

Parmi les Latins, Cicéron, après avoir offert dans ses discours les plus beaux exemples de la véritable éloquence, a montré, dans son traité intitulé Orator, le vrai modèle de l’orateur. […] Les Grecs, les Latins et les écrivains de notre nation l’ont employée avec le plus grand succès pour traiter toutes sortes de matières42. […] Chez les Latins, Cicéron nous a laissé les beaux traités de l’Amitié, de la Vieillesse, de la Nature des dieux, qui sont en dialogue.

53. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Rabelais, 1483-1553 » pp. -

Il sait le grec, le latin, l’hébreu et la plupart des langues modernes. […] A reculorum, sous-entendu parle : mauvais latin, qui signifie abandonné. […] Cette histoire est empruntée aux épigrammes latines de Nicolas Barthélemy, Paris, 1532.

54. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE IV. Des Figures. » pp. 144-262

Ainsi, l’on dit en grec : Περι λογων ὦν ελεξα, et l’on dirait en latin, par imitation : De verbis quibus dixi, pour quæ dixi. […] Les Latins ont imité souvent les accusatifs grecs régis par les prépositions ϰατα ou περι sous-entendues. […] Ainsi, l’on dit : la langue latine, la langue française, etc. […] Homère et Virgile, ces princes de la poésie grecque et latine, sont pleins de cette figure. […] Nescire latine loqui.

55. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — La Satire Ménippée, 1594 » pp. -

Jourdain ; Le Légat, qui prononce en italien un manifeste macaronique ; le cardinal de Pellevé, un sot solennel dont les tirades bariolées de latin rappellent les coq-à-l’âne du Malade imaginaire ; M. de Lyon et le Recteur Rose, avec une emphase furibonde qui représente au vif les mystiques et cyniques prédications de la Ligue ; enfin, le député de la noblesse, le jeune de Rieux, gentilhomme d’aventure, coupe-jarret, matamore et bandit, breteur et pourfendeur digne de finir par la corde. […] Malotru, anciennement malostru, malestru, vient du provençal malastruc (opposé à benastruc, heureux), du latin astrulus, qui est sous une bonne étoile. — Artillerie dérive d’artiller, armer : ce mot s’appliqua d’abord aux armes offensives (archers, arbalétriers).

56. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fléchier. (1632-1710.) » pp. 69-75

Sa réputation avait commencé par de beaux vers latins sur le carrousel dont Louis XIV donna le spectacle aux Parisiens en 1662, sorte de fête empruntée à l’Italie et qui avait remplacé les tournois. Fléchier aima beaucoup et cultiva longtemps la poésie latine et française.

57. (1866) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de seconde

On ne perdra pas de vue qu’aux termes de l’instruction générale du 15 novembre 1854 on doit expliquer le français dans les classes3 : ce qu’on s’était trop généralement borné à faire jusqu’ici pour le latin et pour le grec. […] Et pour preuve infaillible de ce que je dis, qu’on se transporte sur les lieux, et qu’on fasse en quête au pays latin, on trouvera que depuis Saint-Yves14 jusqu’à Sainte-Geneviève une commune voix crie des deux côtes de la rue que, de quantité de volumes dont mon adversaire s’est délivré, celui-ci seul a eu à sa naissance le ciel favorable. […] Ils ont prétendu, en fondant votre compagnie, fonder pour l’éloquence, qui a mérité d’être appelée la reine de l’univers, un domicile, une patrie, une citadelle assurée, afin qu’arrosée des sources de l’antiquité grecque et latine, elle n’admît jamais le mélange d’une nouveauté séduisante ; afin qu’élevée, pour ainsi dire, par vos mains dans le goût antique, et gardée sous une austère tutelle contre l’audace des corrupteurs, jamais elle ne se laissât altérer par le fard, par l’afféterie, ni par tous les ornements indignes de sa pureté. […] On ne voit point qu’aucun autre mot latin puisse être son étymologie. […] Bien que l’on ait accusé Boileau d’avoir moins connu l’antiquité française que l’antiquité grecque et latine, ce jugement qu’il a porté sur les débuts de notre poésie paraîtra encore aujourd’hui assez fondé.

58. (1858) Exercices latins adaptés à la Grammaire latine d’après Lhomond. Deuxième partie : Cours gradué de versions latines sur la syntaxe, à l’usage des classes de sixième, cinquième et quatrième. Livre du maître pp. -370

Ce Cours gradué de Versions latines n’est, comme le Cours de Thèmes latins qui l’a précédé, que la syntaxe appliquée et pour ainsi dire en action. […] Les légions latines furent façonnées à la tactique romaine. — 4. […] Fronton, orateur très-célèbre, enseigna les lettres latines à Marc-Aurèle. […] Le peuple Romain combattit les Latins, les Samnites, les Carthaginois, Pyrrhus. […] Ils ressemblaient aux Latins par la langue et les mœurs.

59. (1865) Cours élémentaire de littérature : style et poétique, à l’usage des élèves de seconde (4e éd.)

C’est à peu près ce que les logiciens appellent jugement, en latin judicium, sententia. […] Les principaux écrivains épistolaires sont, chez les Latins, Cicéron et Pline le Jeune. […] Dans la langue grecque et dans la langue latine, le vers est basé sur une combinaison de syllabes longues et brèves, et on l’appelle vers métrique. […] Dans la poésie lyrique des Grecs, il y a beaucoup plus d’enthousiasme et d’inspiration que dans celle des Latins et des peuples modernes. […] Cette extravagance, que les Latins avaient dédaignée, fut renouvelée quelquefois chez les Italiens et par nos anciens poètes.

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