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77. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — De la Poétique » pp. 2-4

Une imagination riante, un style léger et facile rendent ce poème très agréable.

78. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre II. — Choix des Pensées »

Nous trouvons la suivante dans la fable si touchante de l’Aveugle et le Paralytique :            Aidons-nous mutuellement ; La charge des malheurs en sera plus légère. […] Horace nous en donne un bel exemple, quand il nous dit que « le chagrin plus léger que les cerfs, plus rapide que le vent qui chasse au loin les nuages, monte avec nous dans le même vaisseau, et court avec nous à travers les escadrons ».

79. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Victor Hugo Né à Besançon en 1802 » pp. 540-556

Le devoir fait, légers comme de jeunes daims, Nous fuyions à travers les immenses jardins, Éclatant à la fois en cent propos contraires. […] Lorsque pour moi vers Dieu ta voix s’est envolée, Je suis comme l’esclave, assis dans la vallée, Qui dépose sa charge aux bornes du chemin ; Je me sens plus léger ; car ce fardeau de peine, De fautes et d’erreurs qu’en gémissant je traîne, La prière en chantant l’emporte dans sa main1 !

80. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre VI. »

La simplicité et la naïveté n’excluent pas une légère pointe de finesse et de malice, mais sans recherche ni affectation ; l’esprit doit se cacher sous une apparence de bonhomie qui fasse illusion : nulle part le bel esprit n’est plus déplacé que dans la fable.

81. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Préface » pp. -

Cette œuvre modeste, qui n’a pas paru inutile, se complète par deux recueils du même genre, où domine, avec de légères modifications de méthode, une pensée commune : d’un côté, par un recueil plus simple, rédigé pour les classes élémentaires ; de l’autre, par le présent recueil plus élevé, spécialement destiné aux classes supérieures1.

82. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Jean-Baptiste Rousseau 1670-1741 » pp. 441-444

Le plus souvent une injuste censure, Ou, tout au plus, quelque léger regard D’un courtisan qui vous loue au hasard, Et qui peut-être avec plus d’énergie S’en va prôner quelque fade élégie.

83. (1885) Morceaux choisis des classiques français, prose et vers, … pour la classe de rhétorique

Ce sujet peut être sérieux ou léger, triste ou enjoué, sublime ou simple, spirituel ou naïf. […] du rossignol la voix pure et légère N’a jamais apaisé le vautour sanguinaire ; Et les riches, grossiers, avares, insolents, N’ont pas une âme ouverte à sentir les talents. […] De légères beautés troupe agile et dansante... […] Son ombre ne rend pas même un léger murmure ; Le pied d’un ennemi foule en paix son cercueil. […] Ayez autant d’esprit que vous voudrez, ou que vous pourrez, dans un madrigal, dans des vers légers, dans une scène de comédie, qui ne sera ni passionnée ni naïve ; dans un compliment, dans un petit roman, dans une lettre, où vous vous égayerez, pour égayer vos amis.

84. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE IV. Des Figures. » pp. 144-262

) Les ombres légères accouraient aussi nombreuses que cette foule d’oiseaux qui se réfugient dans les forêts. […] La cohorte pélignène fut armée comme les vélites, pour repousser les traits légers des ennemis. […] Id. — Levis, proprement, léger, qui n’est point pesant. […] Il apprend la vie et les crimes de chacun. — Culpa est une faute légère ou de faiblesse. […] Ce sens est tiré de la balance, dont le bassin le plus léger s’élève.

85. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VII. Des différents exercices de composition. »

Tendre et passionnée avec sa fille ; légère et piquante avec Bussy-Rabutin ou avec M. de Coulanges ; éloquente et profonde en peignant la douleur de madame de Longueville, la mort de Louvois et la mort de Turenne, elle prend tous les tons et toutes les formes, sans effort, sans contrainte, par l’instinct naturel de son âme ; et pourtant elle est partout elle-même ; on la reconnaît à une page, à une phrase, à un mot. […] On avait surtout l’idée de l’étendue lorsqu’une brume légère rampait à la surface de la mer, et semblait accroître l’immensité même. […] ton vol m’indiquera, S’il est vrai que ton vol devine, La demeure où me conduira Celui que le Ciel me destine. » Soudain le brillant papillon Quitte les doigts de la bergère, Décrit un léger tourbillon, Et vole… hélas ! […] La vie s’ouvre, souriante et pleine d’illusions dorées ; l’âme a des aspirations sans bornes ; elle entrevoit des horizons infinis ; elle n’a pas encore subi les douleurs, les meurtrissures de la vie ; elle se cabre aux difficultés, les surmonte d’un bond ; souple et légère, elle échappe à l’étreinte des pensées sérieuses ; les larmes sont une rosée qui la rafraîchit, et que la brise essuie avec le soleil.

86. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre VII. Éloge funèbre des officiers morts dans la guerre de 1744, par Voltaire. »

« Des bords du Pô jusqu’à ceux du Danube, on bénit de tous côtés, au nom du même Dieu, ces drapeaux sous lesquels marchent des milliers de meurtriers mercenaires, à qui l’esprit de débauche, de libertinage et de rapine ont fait quitter leurs campagnes ; ils vont, ils changent de maîtres ; ils s’exposent à un supplice infâme pour un léger intérêt ; le jour du combat vient, et souvent le soldat qui s’était rangé naguères sous les enseignes de sa patrie, répand sans remords le sang de ses propres concitoyens ; il attend avec avidité le moment où il pourra, dans le champ du carnage, arracher aux mourants quelques malheureuses dépouilles qui lui sont enlevées par d’autres mains.

87. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre II. Défense de Fouquet, par Pélisson. »

Ils y admireraient, malgré quelques légères imperfections, la noblesse soutenue du style, des sentiments et des idées ; la force des raisonnements, la suite et l’enchaînement des preuves ; une égale habileté à faire valoir tout ce qui peut servir l’accusé, rendre ses adversaires odieux, ou émouvoir ses juges ; des pensées sublimes, des mouvements pathétiques et surtout une péroraison adressée à Louis XIV, où le talent de l’orateur et le courage de l’ami nous paraissent également admirables.

88. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Saint François de Sales, 1567-1622 » pp. -

Que de touchantes paraboles, quelle délicatesse d’analyse, quelle science des âmes, que de solidité sous ses légères broderies !

89. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre premier. »

Ce n’est point à la légère que l’on doit délibérer sur les affaires publiques, sur la paix, sur la guerre, sur les négociations, sur tous les points enfin de législation et d’administration publique.

90. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Canevas

L’académie fut désolée de ce contretemps ; elle avait reçu, un peu malgré elle, un bel esprit de la cour, dont l’éloquence, vive et légère faisait l’admiration de toutes les ruelles, et elle se voyait réduite à refuser le docteur Zeb, le fléau des bavards, une tête si bien l’aile, si bien meublée ! […] Vous pourrez placer de hautes montagnes, des vallées et des rochers, sur les flancs desquels errent de légers nuages. […] L’adroit espagnol, dans le même instant évite à la fois sa rencontre, suspend à ses cornes voile léger, et lui darde une flèche aiguë qui de nouveau fait couler son sang. […] Tout-à-coup son pied rencontre un léger obstacle. […] La salle plongée tout-à-coup dans l’obscurité, ne fut plus éclairée que par les flambeaux que tenaient le roi et ses compagnons ; on entendit comme une mélodie semblable à un vent léger qui agite le feuillage, ou au son d’une harpe dont les cordes se brisent.

91. (1839) Manuel pratique de rhétorique

avec de légères modifications, les règles de la rhétorique s’appliquent à toute espèce de composition écrite ou parlée, au style épistolaire, à la conversation même. […] Il est, effectivement, le plus difficile des trois, et d’ailleurs ses règles une fois bien conçues s’appliquent facilement aux deux autres, sauf quelques légères modifications. […] Cet intérêt croîtra encore, si l’orateur sait la semer d’ornements légers dont cette partie du discours ne doit pas être dépourvue. […] Mais si le style simple exclut les figures qui ont trop de véhémence ou d’éclat, il admet les ornements légers, les mouvements doux, les plaisanteries fines, les saillies qui piquent et soutiennent l’attention ; principalement dans les récits qui, sans cette ressource, seraient froids et languissants. […] La plaisanterie (sel léger qui ne doit être ni fade ni trop piquant) doit être rare, placée à propos, fine plus encore que mordante, également éloignée de la plate bonhomie qui est contraire au bon goût, des allusions qui choquent la délicatesse ou les mœurs, et de la satire amère qui vient de la méchanceté du cœur.

92. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Chapitre I. Des Poésies fugitives. »

Outre qu’elles exigent, chacune dans son espèce, un talent particulier, on n’y souffre pas les moindres inégalités, les plus légers défauts. […] On veut que le style de la chanson soit léger, les expressions choisies et toujours exactes, la marche libre, les vers faciles et coulants ; que les tours n’aient rien de forcé ; que tout y soit fini, sans que le travail s’y fasse sentir.

93. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Voltaire, 1694-1778 » pp. 158-174

Ses comédies ne font rire qu’à ses dépens, mais il reste sans rival dans la poésie légère, badine et philosophique Historien, il a laissé des monuments : Charles XII, récit achevé qui allie l’art de conter simplement à la sûreté d’une critique consciencieuse, et le Siècle de Louis XIV, qui nous montre l’ami des arts, du luxe et de la civilisation, l’écrivain inimitable qui aurait produit un chef-d’œuvre, si le plan de son livre n’était défectueux. […] D’Aguesseau disait aussi bien finement : « Penser peu, parler de tout, ne douter de rien ; n’habiter que les dehors son âme, et ne cultiver que la superficie de son esprit ; s’exprimer heureusement ; avoir un tour d’imagination agréable, une conversation légère et délicate, et savoir plaire sans savoir se faire estimer, être né avec le talent équivoque d’une conception prompte, et se croire par là au-dessus de la réflexion ; voler d’objets en objets, sans en approfondir aucun ; cueillir rapidement toutes les fleurs, et ne donner jamais aux fruits le temps de parvenir à leur maturité : c’est une faible peinture de ce qu’il plaît à notre siècle d’honorer du nom d’esprit. » 1.

94. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Saint-Simon 1625-1695 » pp. 144-147

Beaucoup d’esprit naturel et facile l’y seconda, et beaucoup de qualités aimables lui attachèrent les cœurs, tandis que sa situation personnelle avec son époux, avec le roi, avec Madame de Maintenon, lui attira les hommages de l’ambition1 Douce, timide, mais adroite, bonne jusqu’à craindre de faire la moindre peine à personne, légère et vive, elle était pourtant capable de vues et de suite2.

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