Le fond du récit nous offre des paysages enchanteurs, et idéalisés par des souvenirs émus. […] Combien de fois, loin des villes, dans le fond d’un vallon solitaire couronné d’une forêt, assis sur les bords d’une prairie agitée des vents, je me suis plu à voir les mélilots dorés, les trèfles empourprés, et les vertes graminées, former des ondulations semblables à des flots, et présenter à mes yeux une mer agitée de fleurs et de verdure ! […] C’est un fond de concert qui fait ressortir les chants éclatants des oiseaux, comme la douce verdure est un fond de couleur sur lequel se détache l’éclat des fleurs et des fruits. […] Il faisait nuit obscure, et nous nous serions infailliblement égarés si nous n’eussions aperçu une lumière au fond d’un petit vallon : c’était une lampe qui éclairait la chaumière d’un paysan. […] Rencontre d’un site assez remarquable pour sa sauvagerie : le chemin descend par une pente subite dans un petit ravin où coule un petit ruisseau sur un fond d’ardoise, qui donne à ses eaux une couleur noirâtre, désagréable d’abord, mais qui cesse de l’être quand on a observé son harmonie avec les troncs noirs des vieux chênes, la sombre verdure des lierres, et son contraste avec les jambes blanches et lisses des bouleaux.
Le fond du récit nous offre des paysages enchanteurs, et idéalisés par des souvenirs émus. […] Combien de fois, loin des villes, dans le fond d’un vallon solitaire couronné d’une forêt, assis sur les bords d’une prairie agitée des vents, je me suis plu à voir les mélilots dorés, les trèfles empourprés, et les vertes graminées, former des ondulations semblables à des flots, et présenter à mes yeux une mer agitée de fleurs et de verdure ! […] C’est un fond de concert qui fait ressortir les chants éclatants des oiseaux, comme la douce verdure est un fond de couleur sur lequel se détache l’éclat des fleurs et des fruits. […] Des torrents écumeux se précipitaient le long des flancs de cette montagne ; le fond de ce bassin était devenu une mer ; le plateau où sont assises les cabanes, une petite île ; et l’entrée de ce vallon, une écluse par où sortaient pêle-mêle, avec les eaux mugissantes, les terres, les arbres et les rochers. […] Il faisait nuit obscure, et nous nous serions infailliblement égarés si nous n’eussions aperçu une lumière au fond d’un petit vallon : c’était une lampe qui éclairait la chaumière d’un paysan.
La noire procellaria voltige en rasant l’écume des flots, et cherche au fond de leurs mobiles vallées des abris contre la fureur des vents. […] Combien de fois, loin des villes, dans le fond d’un vallon solitaire couronné d’une forêt, assis sur le bord d’une prairie agitée des vents, je me suis plu à voir les mélilots dorés, les trèfles empourprés et les vertes graminées former des ondulations semblables à des flots et présenter à mes yeux une mer agitée de fleurs et de verdure ! […] Le respect, l’amitié, la colère, semblent passer tour à tour de l’un à l’autre comme dans le cœur des hommes, et ces passions versatiles ne sont au fond que les jeux des vents. […] C’est un fond de concert qui fait ressortir les chants éclatants des oiseaux, comme la douce verdure est un fond de couleurs sur lequel se détache l’éclat des fleurs et des fruits.
Quand la noblesse est-elle dans le fond et dans la forme ? […] Quelles sont les qualités de ce genre de narration dans le fond et dans la forme ? […] Quels sont au fond les devoirs d’un écrivain qui écrit une légende ? […] Quelles sont les qualités de fond de l’éloquence judiciaire ? […] Quelles sont au fond et dans la forme les qualités de l’exhortation ?
La nouvelle ne se distingue pas, non plus, au fond, du conte ou du roman : dans l’usage ordinaire, c’est un roman de petite dimension, dont le sujet est présenté comme tout à fait nouveau, au moins comme peu ancien, où l’on donne surtout une forme ou des détails inconnus jusqu’ici. […] Que les caractères particuliers soient bien marqués et parfaitement soutenus jusqu’à la fin ; que le dénouement soit amené naturellement et par degrés, et sorte du seul fond des événements, autant qu’il est possible, sans l’intervention de personnages étrangers à ce qui précède. […] Quant au fond, on distingue les romans en plusieurs espèces, dont les principales sont le roman de mœurs, le roman intime, le roman d’intrigue, le roman historique, le roman d’éducation, le roman merveilleux ou fantastique, et le roman poétique. […] Un jeune étudiant délivre le diable Asmodée, qui avait été emprisonné dans un bocal par un magicien son ennemi ; et ce démon, par reconnaissance, lui apprend l’histoire et lui découvre le fond des cœurs de toutes les personnes qu’il lui fait voir dans les différentes maisons de Madrid.
Ce qui dérive de la faiblesse et de l’irritabilité des organes : la finesse de perception, la délicatesse de sentiment, la mobilité des idées, la docilité de l’imagination, les caprices de la volonté, la crédulité superstitieuse, les craintes vaines, les fantaisies et tous les vices des enfants ; ce qui dérive du besoin naturel d’apprivoiser un être sauvage, fier et fort, par lequel on est dominé : la modestie, la candeur, la simple et timide innocence, ou, à leur place, la dissimulation, l’adresse, l’artifice, la souplesse, la complaisance, tous les raffinements de l’art de séduire et d’intéresser ; enfin, ce qui dérive d’un état de dépendance et de contrainte, quand la passion se révolte et rompt les liens qui l’enchaînent : la violence, l’emportement, et l’audace du désespoir : voilà le fond des mœurs du côté du sexe le plus faible, et par là le plus susceptible de mouvements passionnés. « Du côté de l’homme, un fond de rudesse, d’âpreté, de férocité même, vices naturels de la force ; plus de courage habituel, plus d’égalité, de constance ; les premiers mouvements de la franchise et de la droiture, parce que, se sentant plus libre, il est moins craintif et moins dissimulé ; un orgueil plus allier, plus impérieux, plus ouvertement despotique, mais un amour-propre moins attentif et moins adroit à ménager ses avantages ; un plus grand nombre de passions, et chacune moins violente, parce que, moins captive et moins contrariée, elle n’a point, comme dans les femmes, le ressort que donne la contrainte aux passions qu’elle retient : voilà le fond des mœurs du sexe le plus fort. » La plupart de ces remarques sont d’une vérité évidente. […] N’oublions pas, comme je l’ai dit ailleurs15, qu’au fond de toutes les spécialités locales ou temporaires repose toujours l’humanité identique et universelle ; qu’avant d’être l’homme de telle période et de telle latitude, on est l’homme ; qu’exprimer ces caractères génériques, ces passions, ces mœurs, aussi vieilles que le monde, ces vérités non moins anciennes, qui forment le fond commun de l’humanité, est la condition essentielle de tout écrit digne d’être lu ; que plus un écrivain conserve de points de contact avec l’humanité en général, plus il obéit à sa nature ; que plus il pénètre avec profondeur et sagacité dans le domaine de tous, plus il est fidèle à sa mission.
Ainsi, la solidité et l’intérêt du fond, l’ordre dans le plan, l’agrément de la forme, telles sont les qualités d’un bon poème didactique. […] Montrez que le fond du poème didactique doit être solide. La première règle du poème didactique est de lui donner un fond solide, important et instructif, parce que sans cela il ne pourrait pas intéresser. […] Ce qu’il faut donc d’abord au poète didactique, c’est, avec un fond solide et susceptible d’ornements, beaucoup d’exactitude dans la doctrine, c’est-à-dire des données sûres et des notions précises sur le sujet que l’on traite. […] La frivolité du fond ne peut passer que moyennant la beauté de la forme.
Ces jolis chants et le lavage de fontaine1 me donnaient à penser diversement ; les oiseaux me faisaient plaisir, et, en voyant s’en aller toute bourbeuse cette eau si pure auparavant, je regrettais qu’on l’eût troublée, et me figurais notre âme quand quelque chose la remue ; la plus belle même se décharme quand on en touche le fond, car au fond de toute âme humaine il y a un peu de limon. […] Que la vase retombe au fond, et puis que l’eau coule, pas plus tôt. […] La réflexion me plonge vite au fond de toute chose, et je vois le néant dans tout, si Dieu ne s’y trouve pas. » Ailleurs, je lis encore : « Le 6. — Depuis trois jours, je n’ai pas quitté l’aiguille.
Ils sont intrinsèques quand ils peuvent fournir des idées tirées du fond même du sujet. […] Pour soutenir l’attention dans un ouvrage, il est nécessaire que le fond puisse captiver l’intérêt du lecteur, de telle sorte qu’on désire vivement voir ce que deviennent les personnages qui sont en action. […] Que le fond de ce sujet soit conforme à ce que tout le monde a lu ; mais rien ne vous empêche de créer, de développer des détails. […] Les preuves sont de deux sortes : intrinsèques quand elles sont tirées du fond même du sujet, extrinsèques quand elles ne lui appartiennent qu’accessoirement. […] Mais ces qualités éminentes de l’orateur doivent-elles être simplement superficielles, c’est-à-dire n’exister que pour l’auditeur ; et l’orateur peut-il être dans le fond vicieux, orgueilleux, dur et mauvais conseiller, si à l’extérieur il ne montre point ces défauts ?
Les rhéteurs les plus sensés de l’antiquité latine, Cicéron même et Quintilien, ont beaucoup trop multiplié les figures, et souvent ont donné ce nom à ce qui fait le fond de l’idée et n’a rien de figuré, c’est-à-dire rien qui s’écarte du langage ordinaire ou de l’expression propre. […] En général, comme je l’ai déjà dit, je fais assez bon marché des nomenclatures, persuadé que dans toutes les sciences de création humaine et qui n’ont point pour objet la nature réelle, le point essentiel est de bien saisir le fond des idées, et laissant d’ailleurs aux gens du métier liberté entière de ranger et de classer à leur goût. […] Dumarsais donne des figures une idee juste au fond, mais qui pourrait être mieux présentée : « Les figures, dit-il, sont des manières de parler distinctement des autres par une modification particulière, qui fait qu’on les réduit chacune à une espèce à part, et qui les rend ou plus vives, ou plus nobles, ou plus agréables que les manières de parler qui expriment le même fond de pensée, sans avoir d’autre modification particulière. » Préférez-vous la définition de M.
Alors une foule de dangers menaçants se présentent à son imagination effrayée : ce sont des fossés escarpés, des précipices affreux, des abîmes sans fond, des gouffres sans issue ; ne distinguant plus la terre solide de l’eau non encore glacée, il redoute également et le marais fangeux et le lac paisible d’où sort une source qui arrose ses prairies. […] Ton pouvoir s’étend sur tout ce qui respire : l’animal qui rugit au fond des forêts, celui qui partage la retraite de l’homme, obéissent à tes saintes lois ; tous sont sensibles aux soins dont ils sont l’objet, tous flattent et caressent la main qui les protège ou qui leur donne la pâture. […] Comment pousser plus avant dans ces gorges qui semblent murées par ces abîmes sans fond. […] L’harmonie ne fait ni le fond, ni le ton du style : elle peut trouver dans des écrits vides de sens : Les règles ne peuvent suppléer au génie : s’il manque, elles seront inutiles. […] Or, un beau style n’est tel en effet que par le nombre infini des vérités qu’il présente : toutes les beautés intellectuelles qui s’y trouvent tous les rapports dont il est composé, sont autant de vérités aussi utiles, et peut-être plus précieuses pour l’esprit humain que celles qui peuvent faire le fond du sujet.
Il faut même craindre que vos sentiments de religion, se mêlant avec votre mollesse, ne vous engagent peu à peu dans une vie sérieuse et particulière qui aura quelques dehors réguliers, et qui, dans le fond, n’aura rien de solide3. […] Ce qui lui manque le plus est le fond des choses2. […] Ainsi ce qui paraît le plus à nous, et être le fond de nous-mêmes, je veux dire notre raison, est ce qui nous est le moins propre, et qu’on doit croire le plus emprunté. […] Si un homme nous disait qu’une partie égale le tout dont elle est partie, nous ne pourrions nous empêcher de rire, et il se rendrait méprisable, au lieu de nous persuader ; c’est au fond de nous-mêmes, par la consultation du maître intérieur, que nous avons besoin de trouver les vérités qu’on nous enseigne, c’est-à-dire qu’on nous propose extérieurement. […] Dieu veuille mettre au fond de votre cœur blessé sa consolation !
Dans les livres même qui, sous le nom de Caractères, présentent la satire générale de la société, je veux que, comme chez la Bruyère, ils entrent dans les preuves ou dans les développements, et ne soient jamais le fond même de l’ouvrage. […] « Les écarts du dialogue dans le drame, dit Marmontel, viennent communément de la stérilité du fond de la scène et d’un vice de constitution dans le sujet. […] Voyez, dans Bossuet, comme elle fait retentir jusqu’au fond du cœur les coups multipliés qui frappèrent Henriette de France, et le tonnerre imprévu qui tua Henriette d’Angleterre. […] Comme sa passion l’obligea de ne mettre sa politique qu’en second dans sa conduite, héroïne d’un grand parti, elle en devint l’aventurière. » Le grand mérite de ces portraits est la précision originale de la forme unie à la vérité du fond.
Religion tolérante d’un idéal élevé, voilà le fond de sa critique. […] Ils ne chicanent pas le courage, le dévouement, le mépris de la mort, le sacrifice de soi-même ; ils prennent l’homme tel qu’il est, et ne lui demandent pas de se dépouiller de ce moi qui est le fond de son être. […] Entre ces deux croyances, je ne vois que quelque chose d’aride et de sec, un rire froid et moqueur, une gloire sans brillant, une sagesse sans élévation, un fond de bassesse que le talent même ne parvient pas à déguiser. […] Le fond de la vie, ce serait un abandon complet aux lettres, sans ambition personnelle, sans autre passion que celle d’embellir et d’épurer son intelligence.
Fond. […] Fond. […] Par une porte du fond entrent des seigneurs garrottés. […] Un torrent ne roule-t-il pas au fond de l’abîme ses ondes tumultueuses ? […] Fond.
Mais moi, qui dans le fond sais bien ce que j’en crois, Qui compte tous les jours vos défauts par mes doigts, Je ris quand je vous vois, si faible et si stérile, Prendre sur vous le soin de réformer la ville, Dans vos discours chagrins, plus aigre et plus mordant Qu’une femme en furie, ou Gautier3 en plaidant. […] Ils atteignaient déjà le superbe portique Où Ribou le libraire, au fond de sa boutique, Sous vingt fidèles clefs3 garde et tient en dépôt L’amas toujours entier des écrits de Hainaut : 4 : Quand Boirude, qui voit que le péril approche, Les arrête, et tirant un fusil1 de sa poche, Des veines d’un caillou, qu’il frappe au même instant, Il fait jaillir un feu qui pétille en sortant ; Et bientôt, au brasier d’une mèche enflammée, Montre, à l’aide du soufre, une cire allumée2, Cet astre tremblotant3 dont le jour les conduit Est pour eux un soleil au milieu de la nuit. Le temple, à sa faveur, est ouvert par Boirude : Ils passent de la nef la vaste solitude, Et dans la sacristie entrant, non sans terreur, En percent jusqu’au fond la ténébreuse horreur. […] En réfléchissant sur ce que le fond a de frivole, on ne peut que s’étonner davantage de la variété, du mouvement et de la grâce que l’auteur a su répandre sur sa matière.
Tant y a que nous sommes au fin fond de la botte, dans le plus beau pays du monde, et assez tranquilles, n’étaient la fièvre et les insurrections. […] Au fond du jardin, aux deux angles, il y a deux fontaines qui tombent dans des sarcophages, et dont l’eau coule par des canaux le long du mur et des allées. […] Daunou, envoyé comme commissaire à Rome, écrivait au directeur La Revellière (30 mars 1798) : « Il paraît que vous renoncez à la colonne Trajane ; au fond, ce serait une entreprise extrêmement dispendieuse. » Il ajoutait dans une autre lettre « En général, je vois qu’il est bon de s’en tenir aux trois cent cinquante caisses ; il n’est ni juste ni politique de trop multiplier les enlèvements de cette nature. » (Note du Trésor littéraire.
Il met en jeu les passions humaines ; il représente le vice aux prises avec la vertu ; celle-ci sort triomphante de la lutte ; mais au fond de notre cœur, l’impression du mal reste plus vive que celle du bien, et c’est une semence qui porte de tristes fruits. […] Le théâtre n’est au fond qu’une illusion ; nous le savons : nous y allons pour être agréablement trompés par l’imitation de la vie ; mais nous voulons que cette imitation soit vraie, sans être pourtant une réalité. […] Ainsi, l’on rit d’une physionomie irrégulière et grotesque, des travers d’un caractère, des manies de l’esprit ; on rit d’un vice qui trahit dans l’homme des sentiments déplacés ; on rit d’une chute, d’une dissonance, de la gaucherie mêlée à l’intention de plaire, d’un bon mot, d’une raillerie piquante, d’une malice qui réussit ou qui échoue ; on rit des surprises, des méprises, des mécomptes, de la gravité, comme de la folie ; il n’est pas un aspect de la vie humaine qui ne puisse prêter à la plaisanterie et devenir comique ; mais si l’on se rend compte de la cause qui amène le rire, on y trouvera toujours au fond un contraste, même quand on rit de rien, par contagion, ainsi que cela arrive souvent, Comme on le voit, le répertoire du comique est immense c’est une mine inépuisable comme les contrastes de la vie, comme les sottises et les ridicules de l’humanité. […] Quiconque voit bien l’homme, et, d’un esprit profond, De tant de cœurs cachés a pénétré le fond ; Qui sait bien ce que c’est qu’un prodigue, un avare, Un honnête homme, un fat, un jaloux, un bizarre, Sur une scène heureuse il peut les étaler, Et les faire à nos yeux vivre, agir et parler. […] L’esprit doit régner partout, mais naturel et vrai, sortant comme de lui-même du fond des choses et des mots, tantôt naïf, tantôt étincelant de verve et de gaieté.