/ 205
76. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre V. Genre didactique et descriptif en vers. »

Le poème didactique est surtout exposé à un écueil, la froideur.

77. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — De la Poétique » pp. 2-4

. — Dans le troisième chant, le poète expose en détail les règles relatives à la tragédie, à l’épopée et à la comédie. — Boileau est beaucoup plus complet que ses prédécesseurs ; cependant, il n’a parlé ni de la fable, ni de l’opéra, ni de la poésie didactique ; et cette regrettable lacune n’a pu être comblée jusqu’à ce jour, malgré les tentatives de quelques auteurs.

78. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre quatrième. De la disposition oratoire, ou de l’Ordre mécanique du discours. — Chapitre II. Application du chapitre précédent au discours de Cicéron pour Milon. »

L’orateur expose ensuite le véritable point de vue de la question, et il la réduit aux termes les plus clairs et les plus simples : Milon a usé de son droit en tuant Clodius ; et ce droit était fondé sur la nécessité de la défense personnelle. […] Comme les plus petites choses y sont heureusement tournées à l’avantage de la cause, et quelle masse imposante de preuves résultent déjà de ce simple exposé !

79. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre II. Application des principes à la première Philippique de Démosthène, et à la seconde Catilinaire de Cicéron. »

Exorde. « Si le sujet qui nous rassemble avait pour objet quelque nouveau débat, j’attendrais, Athéniens, que vos orateurs ordinaires eussent manifesté leur opinion ; et si leurs propositions m’avaient paru sages, j’aurais continué de garder le silence : dans le cas contraire, j’aurais exposé mon sentiment : mais puisqu’il s’agit de choses sur lesquelles ils ont plus d’une fois déjà donné leur avis, vous me pardonnerez sans doute d’avoir pris le premier la parole ; car s’ils avaient dans le temps indiqué les mesures convenables, vous n’auriez point à délibérer aujourd’hui ». […] C’est une âme pleine qui cherche à s’épancher : c’est un vrai citoyen qu’afflige l’état de son pays et l’insouciance de ses concitoyens ; il veut le bien et la gloire de tous, et il sent que pour faire l’un et l’autre, il faut exposer la vérité dans tout son jour, et sacrifier sans balancer tous les vains ménagements d’une fausse délicatesse. […] Les ennemis de Cicéron avaient tâché de lui faire un crime dans l’opinion publique d’avoir pu arrêter Catilina, et de ne l’avoir point fait, et d’avoir ainsi exposé Rome au hasard d’une guerre.

80. (1865) De la Versification française, préceptes et exercices à l’usage des élèves de rhétorique. Première partie. Préceptes. Conseils aux élèves.

Il s’exposerait même à perdre entièrement son temps et sa peine, attendu que notre langue n’a pas de rime pour certains mots, comme huître, hymne, perdre ( à l’infinitif ), rhythme, siècle, triomphe, etc. […] Ce qu’on ne doit point voir, qu’un récit nous l’expose. […] ce ne sont pas de tels hommes qui seront jamais exposés à produire mille ouvrages frivoles, pour avoir Trafiqué du discours et vendu des paroles ; mais ce sont eux qui auront le droit de dire à tous les écrivains de leur temps et des temps à venir : Travaillez pour la gloire, et qu’un sordide gain Ne soit jamais l’objet d’un illustre écrivain.

81. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Jean-Jacques Rousseau, 1712-1778 » pp. 313-335

« La vie sans action, toute en affections et en pensées demi-sensuelles, fainéantise à prétention, voluptueuse lâcheté ; inutile et paresseuse activité, qui engraisse l’âme sans la rendre meilleure, qui donne à la conscience un orgueil bête, et à l’esprit l’attitude ridicule d’un bourgeois de Neufchâtel se croyant roi ; le bailli suisse de Gessner dans sa vieille tour en ruines ; la morgue sur la nullité ; l’emphase du plus voluptueux coquin qui s’est fait sa philosophie et l’expose éloquemment ; enfin le gueux se chauffant au soleil et méprisant délicieusement le genre humain. […] Ne faut-il pas, chrétiens, qu’elle ait découvert intérieurement une beauté bien exquise dans ce qui s’appelle devoir, pour oser assurer positivement qu’elle doit s’exposer sans crainte, qu’il faut s’exposer même avec joie à des fatigues immenses, à des douleurs incroyables et à une mort assurée, pour les amis, pour la patrie, pour le prince, pour les autels ?

82. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre VI. »

Ces deux qualités découlent du naturel et du vrai, c’est-à-dire de l’espèce de bonne foi ingénue et crédule avec laquelle l’auteur expose son récit.

83. (1872) Cours élémentaire de rhétorique

Mais, si le fait ne peut, sans contestation, être mis en évidence, la preuve qui sert à l’établir, est dite dialectique, bien différente du simple récit des faits, de l’exposé du droit ou de l’opinion. […] Ils exposent, tous deux, leurs prétentions au tribunal des princes confédérés. […] La narration, dans le discours, est le récit ou l’exposé du fait ou des faits, mais présentés sous l’aspect le plus favorable à la cause. […] L’historien, uniquement préoccupé du vrai, expose les faits tels qu’ils se sont passés. […] Dans les sujets qui appartiennent à la mémoire, l’écrivain expose ou raconte : il faut que son style soit uni, facile, naturel et rapide.

84. (1867) Rhétorique nouvelle « Première partie. L’éloquence politique » pp. 34-145

Après cette invocation, qui n’est pas un lieu commun oratoire, mais le seul exorde en rapport avec ses propres sentiments, avec la piété du peuple et la gravité des circonstances, il expose son sujet et déduit ses raisons. […] Je suppose que, les actionnaires d’une société industrielle étant réunis en assemblée générale pour entendre l’exposé de la situation de leur entreprise, le gérant responsable, au lieu de leur parler doit et avoir, recettes et dépenses, leur fasse de grandes phrases sur le progrès, sur les chemins de fer, sur le développement toujours croissant des transactions commerciales entre les peuples de l’Europe, que penseraient-ils de sa harangue ? […] Athènes défendit à ses orateurs de s’adresser aux passions ; elle les enferma dans le simple exposé des faits et dans les déductions logiques qu’ils en pourraient tirer. […] Démosthène retourna cette accusation contre lui et contre les traîtres comme lui, agents corrupteurs du Macédonien ; il prouva, vous savez avec quelle éloquence, que tous ses actes avaient été conformes à l’honneur d’Athènes et à ses véritables intérêts ; qu’elle n’aurait pu trahir la cause de l’indépendance commune, sans manquer à son devoir et aux traditions des ancêtres ; que ce qu’elle avait fait, elle aurait dû le faire, même quand les événements auraient pu être prévus, même quand la défaite aurait paru certaine : « Non, Athéniens, non, vous n’avez pas failli, quand vous vous êtes exposés pour la liberté et le salut le tous, j’en jure par nos ancêtres les combattants de Marathon et de Platée, les glorieux marins de Salamine et d’Artémise, etc. » Les Athéniens applaudirent à ces belles paroles, comme à une revanche de Chéronée.

85. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre IV. De l’Éloquence chez les modernes. »

Comme on peut dire qu’il n’y eut plus de Grecs ni de Romains, dès l’instant qu’il ne fut plus permis, à Athènes ou à Rome, d’exposer publiquement, et de défendre avec courage les intérêts de la liberté et la forme du gouvernement ; on peut dire aussi que tout fut perdu pour l’éloquence, dès qu’il n’y eut plus de peuples essentiellement libres.

86. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre III. Idée de l’Éloquence des Saints-Pères. »

Content d’exposer le vrai, saint Justin dédaigna les ressources et le fard de l’éloquence : mais son style rachète, par la force et la précision, le défaut total d’ornements.

87. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre VII. Éloge funèbre des officiers morts dans la guerre de 1744, par Voltaire. »

« Des bords du Pô jusqu’à ceux du Danube, on bénit de tous côtés, au nom du même Dieu, ces drapeaux sous lesquels marchent des milliers de meurtriers mercenaires, à qui l’esprit de débauche, de libertinage et de rapine ont fait quitter leurs campagnes ; ils vont, ils changent de maîtres ; ils s’exposent à un supplice infâme pour un léger intérêt ; le jour du combat vient, et souvent le soldat qui s’était rangé naguères sous les enseignes de sa patrie, répand sans remords le sang de ses propres concitoyens ; il attend avec avidité le moment où il pourra, dans le champ du carnage, arracher aux mourants quelques malheureuses dépouilles qui lui sont enlevées par d’autres mains.

88. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre VIII. L’éloquence militaire. »

Mes enfants, les blancs vous regardent, dit le marquis de Saint-Pern, à Crevelt, aux grenadiers français, et les grenadiers restent exposés au feu du canon.

89. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XXV. » pp. 131-134

Le sujet de cette pièce est exposé dans : Apollodore, Bibliothèque, I, 9, 28  Pausanias, II, 3, 7  le scholiaste de l’Iliade, XI, 741  cf.

90. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Mignet Né en 1796 » pp. 261-264

C’est par là, en effet, qu’elle montre les fautes suivies de leurs inévitables châtiments, les desseins longuement préparés et sagement accomplis, couronnés de succès infaillibles ; c’est par là qu’elle élève l’âme au récit des choses mémorables, qu’elle fait servir les grands hommes à en former d’autres, qu’elle communique aux générations vivantes l’expérience acquise aux dépens des générations éteintes, qu’elle expose dans ce qui arrive la part de la fortune et celle de l’homme, c’est-à-dire l’action des lois générales et les limites des volontés particulières ; en un mot, monsieur, c’est par là que, devenue, comme vous le désirez, une science avec une méthode exacte et un but moral, elle peut avoir la haute ambition d’expliquer la conduite des peuples et d’éclairer la marche du genre humain 1.

91. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre V. Panégyrique de Louis XV, par Voltaire. »

Cet éloge, entièrement fondé sur des faits racontés avec cette belle simplicité qui se contente d’exposer ce qui n’a pas besoin d’être orné, renferme les événements les plus remarquables du règne de Louis XV, jusqu’à l’époque où l’auteur écrivait.

92. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Préface. »

Ajoutons que l’homme qui écrit pour l’enseignement ne doit pas, en général, exposer ses propres idées, ni les idées contestées ; mais bien celles qui sont communément reçues, et dont l’ensemble constitue véritablement la science, selon l’opinion du monde ; qu’ainsi un ouvrage classique pour la littérature doit toujours s’appuyer ou d’autorités incontestables, ou d’ouvrages antérieurs reconnus bons et acceptés partout comme tels.

93. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre premier. Objet de l’Éloquence de la chaire. »

Ce n’est pas qu’il doive jamais composer avec les passions, ou ménager les faiblesses ; il doit tonner contre les unes, et exposer avec force les conséquences funestes des autres.

/ 205