Par ses méditations profondes il tira presque toutes les sciences du chaos ; et, par un coup de génie plus grand encore, il montra le secours mutuel qu’elles devaient se prêter, les enchaîna toutes ensemble, les éleva les unes sur les autres ; et se placant ensuite sur cette hauteur, il marchait avec toutes les forces de l’esprit humain, ainsi rassemblées, à la découverte de ces grandes vérités que d’autres plus heureux sont venus enlever après lui, mais en suivant les sentiers de lumière que Descartes avait tracés. […] Ces esprits étroits et rampants prennent toujours les choses une à une, et ne les voient jamais comme elles sont, parce qu’ils n’ont pas saisi l’ensemble qui montre clairement l’usage et l’harmonie des parties différentes : science confuse, amas de poussière, qui ne fait qu’aveugler la raison, et la charger d’un poids inutile.
Le tumulte immense de la mer, la course bruyante des vagues, celle, non moins rapide, mais silencieuse, des nuages, les oiseaux de marine qui flottaient dans le ciel et balançaient leurs corps grêles entre deux ailes arquées et d’une envergure démesurée, tout cet ensemble d’harmonies sauvages et retentissantes qui venaient toutes converger à l’âme de deux êtres de cinq pieds de hauteur, plantés sur la crête d’une falaise, secoués comme des feuilles par l’énergie du vent, et qui n’étaient guère plus apparents dans cette immensité que deux oiseaux perchés sur une motte de terre : oh ! c’était quelque chose d’étrange et d’admirable, un de ces moments d’agitation sublime et de rêverie profonde tout ensemble, où l’âme et la nature se dressent de toute leur hauteur l’une en face de l’autre.
Quant au chœur, il faut établir que c’est un des personnages, une partie intégrante de l’ensemble et le faire concourir à l’action, non pas à la manière d’Euripide, mais comme chez Sophocle. […] Ce qui fait que les pentathles sont les plus beaux hommes, c’est qu’ils sont heureusement doués, tout ensemble sous le double rapport de la vigueur et de l’agilité. […] On y trouve tout ensemble un agrément et un puissant moyen d’action. […] En effet, tant qu’elles sont dans ce cas, on ne se fâche pas contre elles, vu qu’il est impossible d’avoir tout ensemble (vis-à-vis d’un même individu) et de la crainte ; et de la colère. […] De même les compétiteurs poursuivant un même but qu’ils ne peuvent atteindre tous deux ensemble, car on est toujours en lutte avec les gens placés dans ces conditions.
Il y a sur le canal de Languedoc huit écluses accolées ensemble, qu’on appelle de Fouseraignes ou de Béziers, parce qu’elles y sont près de cette ville.
., mais dans une série de tableaux rangés de manière à former une espèce de galerie, tableaux qui ne sont liés ensemble que par une idée, un sentiment moral, quoiqu’ils concourent au même but. […] Dans ce genre, le poète ne peut donc guère avoir le mérite d’ensemble, si ce n’est cependant celui d’une contexture habile, qui sauve les lacunes par les transitions, et qui dispose les tableaux de la manière la plus intéressante. […] Le poème didactique, comme toute composition sérieuse, doit former un ensemble, un tout dont les parties soient liées, dont le milieu réponde an commencement et la fin au milieu, d’après le précepte d’Aristote et d’Horace. Or, le poème descriptif est loin de briller par l’ordre et l’ensemble, puisqu’il se compose de morceaux détachés.
Si l’on veut bien parcourir ce livre tout entier, on reconnaîtra sans peine que les divers examens ou concours ont souvent ensemble plus d’une ressemblance. […] Les questions seront, sans doute, peu différentes ; elles porteront sur l’ensemble de la littérature française et plus spécialement sur les deux derniers siècles. […] Les tableaux ne sont pas moins achevés que les portraits ; ils fourmillent de détails qui tous concourent à l’ensemble. […] Le tableau est vaste, et les scènes en sont variées comme la vie des peuples elle-même, mais tout concourt pourtant à un ensemble. […] Ils constituent, vous le voyez, tout un ensemble de réformes.
J’ai un masque qui trompe l’artiste : soit qu’il y ait trop de choses fondues ensemble, soit que, les impressions de mon âme se succédant très-rapidement et se peignant toutes sur mon visage, l’œil d’un peintre ne me retrouvant pas le même d’un instant à l’autre, sa tâche devienne beaucoup plus difficile qu’il ne la croyait. […] Milord Chesterfield l’écouta tranquillement, et lui dit : « Voilà qui est bien, mon cher président ; mais remettons-nous pour un instant, et examinons ensemble votre aventure à tête reposée. — Vous vous moquez !
Puissent tous ses voisins, ensemble conjurés, Saper ses fondements encore mal assurés ! […] » Ne relâchez point, mes enfants, les doux nœuds dont le ciel a voulu lier ensemble les fils d’un même père : resserrez-les plutôt, par les actes répétés d’une amitié mutuelle. […] Si quelqu’un d’entre vous désire de toucher encore ma main, ou de voir encore dans mes yeux un reste de vie, qu’il approche. — Invitez les Perses et nos alliés à se réunir autour de mon tombeau, pour me féliciter tous ensemble de ce que je serai désormais dans un état sûr, à l’abri de tout événement fâcheux.
La source du plaisir que nous cause un si beau poème se trouve dans le goût pris comme sens interne ; mais c’est à la raison que nous devons d’apprécier le mérite de son ensemble ; et plus la raison nous met à même d’apercevoir de beautés dans cet ensemble, plus l’ouvrage nous plaît. […] Comment les eût-on rassemblés pour qu’ils travaillassent ensemble à l’intérêt général, si ce n’est par l’intervention de la parole ? […] Les mêmes sons simples, continuellement rappelés et répétés, sont combinés ensemble de bien des manières diverses, pour former cette grande quantité de mots différents dont nous nous servons. […] Pour acquérir l’habitude d’être clair, il faut d’abord porter toute son attention sur chaque mot et sur chaque phrase, et ensuite sur l’ensemble de sa composition. […] Dans le style périodique les phrases sont composées de plusieurs membres liés ensemble et dépendants les uns des autres de manière à ce que le sens ne soit complètement connu qu’à la fin.
., et avec l’ensemble de la théorie aristotélique, telle que nous l’avons exposée dans notre Essai sur l’Histoire de la Critique, p. 180 et suiv.
. — Condere (dare cum), mettre avec, mettre ensemble. […] Au figuré, condere historiam, Liv., faire une histoire, parce qu’on joint ensemble plusieurs évènements. — Abscondere (dare cum abs), mettre ensemble hors de la vue. […] Cic. — Compellere (pellere cum), pousser ensemble, rassembler. […] Hor. — Conticere (tacere cum), garder un profond silence, se taire tous ensemble. […] Vider ensemble ses différends.
C'était, dans l’ensemble de l’ouvrage, une logique parfois un peu diffuse, une méthode qui laissait à désirer plus de clarté et de précision, plus d’intérêt dans ses développements.
3° Les deux amis partent ensemble. […] Elle se frise et se poudre elle-même ; elle mange en même temps : les mêmes doigts tiennent alternativement la houppe et le pain au pot, elle mange sa poudre et se graisse ses cheveux ; le tout ensemble fait un fort bon déjeuner et une charmante coiffure. […] Si vous fussiez entré une heure après dans ma chambre, nous nous fussions moqués de moi ensemble. […] Quel adieu, et quelle tristesse d’aller chacune de son côté, quand on se trouve si bien ensemble !
Pourvu qu’on en puisse saisir l’ensemble.]
Quelquefois elle rapproche violemment deux expressions étonnées de se trouver ensemble, et les fond, pour ainsi dire, en une seule. […] Sur sa croupe indomptée, avec un cri terrible, Il s’élance, il saisit sa chevelure horrible, L’entraîne, et quand sa bouche, ouverte avec effort, Crie, il y plonge ensemble et la flamme et la mort.
L’on a vu jusqu’à présent comment les mots se joignent ensemble pour former un sens : les mots ainsi réunis font une phrase ou proposition 1 : la plus petite proposition doit avoir au moins deux mots, le sujet et le verbe, comme je chante, vous lisez, l’homme meurt : souvent le verbe a un régime, comme je chante un air, vous lisez une lettre, etc.
Et pour vous souhaiter tous les malheurs ensemble, Puisse naître de vous un fils qui me ressemble ! […] Romeb, l’unique objet de mon ressentiment, Rome, à qui vient ton bras d’immoler mon amant ; Rome, qui t’a vu naître et que ton cœur adore, Rome, enfin que je hais, parce qu’elle t’honore, Puissent tous ses voisins ensemble conjurés, Saper ses fondements encor mal assurés ! […] Au seul son de sa voix la mer fuit, le ciel tremble : Il voit comme un néant tout l’univers ensemble ; Et les faibles mortels, vains jouets du trépas, Sont tous devant ses yeux comme s’ils n’étaient pas.
Il faut en bannir avec soin les mots qui riment ensemble, éviter de même la rencontre des voyelles qui, en se heurtant, peuvent former un son désagréable : car, comme le dit Boileau, La plus noble pensée Ne plaît point à l’esprit, si l’oreille est blessée1. […] Quand l’image que nous nous formons d’un objet est claire et lumineuse dans notre esprit, elle doit nécessairement se montrer telle aux yeux du lecteur Réfléchir longtemps sur son sujet, le posséder pleinement ; arranger toutes ses pensées avec ordre, et les enchaîner si bien, qu’elles paraissent naître sans effort les unes des autres ; voilà le vrai moyen de mettre tout à la fois de l’ensemble et de la clarté dans son style. […] Ce qui le caractérise encore, c’est le tour recherché des phrases, et surtout, l’union bizarre de plusieurs mots qui ne peuvent point aller ensemble. […] Ce n’est pas qu’on ne puisse quelquefois unir deux mots connus, qui n’ont jamais été liés ensemble.