Votre réputation d’habileté et d’instruction doit être telle qu’on ne craigne point de se tromper en adoptant vos avis, en suivant vos conseils. […] Leurs conseils de discipline, leurs règlements, leur conduite publique, témoignent de leurs efforts à imiter les vertus éminentes des Démosthène et des Cicéron.
Toutefois, si l’on veut avoir de bons conseils sur ce sujet, nous renvoyons à la lecture d’un poème sur le Geste, que nous devons au P.
Ses conseils de modération chrétienne eussent sauvé la France s’ils avaient pu être entendus.
À mademoiselle de Sillery 1 Il me semble que vous vous mariez bravement sans me rien dire ; j’avais cependant d’assez sages conseils à vous donner ; mais la bonté de votre naturel et l’éducation de ma sœur vous ont appris, sans doute, tout ce que vous aviez à faire dans une telle occasion.
Les grands hommes Lorsqu’une déplorable faiblesse et une versatilité sans fin se manifestent dans les conseils du pouvoir ; lorsque, cédant tour à tour à l’influence des partis contraires, et vivant au jour le jour, sans plan fixe, sans marche assurée, il a donné la mesure de son insuffisance, et que les plus modérés sont forcés de convenir que l’État n’est plus gouverné ; lorsqu’enfin à sa nullité au dedans l’administration joint le tort le plus grave qu’elle puisse avoir aux yeux d’un peuple fier, je veux dire l’avilissement au dehors, une inquiétude vague se répand dans la société, le besoin de la conservation l’agite, et, promenant sur elle-même ses regards, elle semble chercher un homme qui puisse la sauver.
Cette nourrice donne à cette mère de famille des conseils bien légers ; on peut en sourire. […] On entendait par ce mot un comité révolutionnaire qui, né de l’insurrection, se substitua au conseil des échevins, et prit l’Hôtel de Ville pour lieu de ses séances.
Tout importantes qu’elles sont, les règles nous paraissent plutôt des observations et des conseils que des lois invariables et inflexibles. […] C’est le résumé des conseils qu’Horace a donnés sur cette matière. […] Par ce moyen, on personnifie les êtres moraux, on dissimule des reproches ou des conseils, on présente avec délicatesse une demande ou une louange qui pourrait déplaire. […] Horace et Boileau nous ont laissé sur ce point des conseils qui sont connus de tous ceux qui cultivent les lettres. […] Les personnages principaux seront des hommes tellement puissants, que le héros aura souvent besoin de leur conseil ou de leur bras, de leur crédit ou de leur fortune.
… Le lion tint conseil, et dit… La fin de l’exposition est indiquée par le changement de temps. […] II. — Lettres dans l’intérêt de la personne à qui on les adresse : lettres de félicitation, de condoléance, de conseil, de reproches, de refus et de nouvelles. […] Comment doit-on donner des conseils dans une lettre ? Il ne faut jamais prendre un ton de maître dans les lettres de conseil. On doit extrêmement ménager l’amour-propre de celui à qui l’on écrit, soit qu’on lui donne des conseils de soi-même, soit qu’il les ait sollicités.
C’est le conseil de Quintilien, le précepte de la nature et de la raison, et nous ne saurions le rappeler trop souvent aux jeunes orateurs.
Conseils pour la lecture à haute voix et la récitation En dépit de bien des efforts estimables, la routine jouit, en France, d’une autorité toute-puissante ; elle règle en souveraine maîtresse presque tous nos procédés d’enseignement. […] Dans l’espoir d’aider à cette réforme très-simple et très-féconde, je donne ici quelques conseils généraux sur l’art de lire à haute voix et de réciter, c’est tout un. […] Le conseil du roi regarda ce grand succès comme un coup du ciel, dont il se fallait prévaloir pour arrêter le cours des désordres que le temps et la patience augmentaient, et résolut de s’assurer de ceux du parlement qui étaient les plus animés, principalement de Broussel, conseiller en la grand’chambre, personnage d’une ancienne probité, de médiocre suffisance, et qui avait vieilli dans la haine des favoris. […] Oui, c’est moi qui longtemps, contre elle et contre vous, Ai cru devoir, madame, affermir votre époux : Moi qui, jaloux tantôt de l’honneur de nos armes, Par d’austères conseils ai fait couler vos larmes : Et qui viens, puisqu’enfin le ciel est apaisé, Réparer tout l’ennui que je vous ai causé.
Voilà pourquoi les conseils et les préceptes qui conviennent au discours embrassent toutes les règles de l’art d’écrire. […] Enfin les discours prononcés dans les conseils généraux ou municipaux, dans les assemblées d’actionnaires, etc., sont du genre délibératif. […] Si donc cette voix, animée par ses conseils et formée par ses leçons, a rendu quelques services utiles à nos concitoyens, celui qui m’a donné le pouvoir de défendre et de secourir les autres n’a-t-il pas droit d’exiger que je fasse tous mes efforts pour le défendre et le secourir lui-même ? […] A son goût et à son jugement d’apprécier l’à-propos de ces transpositions ; les circonstances l’éclaireront à cet égard ; il prendra conseil des temps et des hommes ; car il se rencontre des cas où le comble de l’art est de sortir des règles que l’art lui-même a fixées. […] En résumé, les esprits modestes feront bien de suivre ici encore le conseil et l’exemple de Cicéron.
» Après ce petit conseil, ils se séparèrent, je crois, très mécontents l’un de l’autre139. […] Il est clair encore que le monarque qui, par mauvais conseil ou par négligence, cesse de faire exécuter les lois, peut aisément réparer le mal : il n’a qu’à changer de conseil, ou se corriger de cette négligence même. […] Voilà, monsieur, des conseils qui valent tous ceux que vous pourriez venir prendre à Montmorency ; peut-être ne seront-ils pas de votre goût, et je crains que vous ne preniez pas le parti de les suivre ; mais je suis sûr que vous vous en repentirez un jour. […] Quant à l’atrocité de mon âme, j’espère « lui prouver par la modération de mes réponses, et par ma « conduite respectueuse, que son conseil l’a mal informée « sur mon compte. » Et l’on écrivit. […] Mais il avait donné trop de gages à la Révolution pour que ses conseils fussent écoutés et suivis sans défiance.
Conseils à la jeunesse 1 Jeunes élèves, Au milieu des agitations publiques, vous avez vécu tranquilles et studieux, renfermant dans l’enceinte de nos écoles vos pensées comme vos travaux, uniquement occupés de vous former à l’intelligence et au goût du beau et du vrai.
Admise à tout, à la réception des courriers qui apportaient les nouvelles les plus importantes, entrant chez le roi à toute heure, même des moments pendant le conseil, utile et fatale aux ministres mêmes, mais toujours portée à obliger, à servir, à excuser et à bien faire.
L’athée L’athée croit qu’un État ne peut être bien gouverné que par la sagesse et le conseil d’un prince ; il croit qu’une maison ne peut subsister sans la vigilance et l’économie d’un père de famille ; il croit qu’un vaisseau ne peut être bien conduit sans l’attention et l’habileté d’un pilote ; et quand il voit ce vaisseau voguer en pleine mer, cette famille bien réglée, ce royaume dans l’orde et dans la paix, il conclut, sans hésiter, qu’il y a un esprit, une intelligence qui y président.
Richelieu (Armand Duplessis de), né à Paris en 1585, nommé, par dispense d’âge, évêque de Luçon en 1607 ; secrétaire d’état en 1616 ; cardinal en 1620 ; membre du conseil en 1624, et presque en même temps principal ministre, etc. […] Il en fut le premier roi, en partageant néanmoins la souveraine puissance avec un sénat qui lui servait de conseil, et le peuple qui autorisait les lois. […] Mais soutenu par les conseils du sage Mentor, il sauva sa gloire et sa vertu, en s’éloignant de ce séjour funeste ; et après bien des voyages qui lui furent très utiles pour son instruction, il arriva dans sa patrie, où il eut le bonheur de voir son père.
Ainsi l’homme, petit en soi et honteux de sa petitesse, travaille à s’accroître, et à se multiplier dans ses titres, dans ses possessions, dans ses vanités : tant de fois comte, tant de fois seigneur, possesseur de tant de richesses, maître de tant de personnes, ministre de tant de conseils, et ainsi du reste ; toutefois, qu’il se multiplie tant qu’il lui plaira : il ne faut toujours, pour l’abattre, qu’une seule mort. […] Conseils signifie dans cette phrase desseins prudents.
Cependant il se trouve qu’après avoir vécu onze cents ans plein de force et de crédit, après avoir été employé dans les plus importants traités et avoir assisté toujours honorablement dans le conseil de nos rois, il tombe tout d’un coup en disgrâce et est menacé d’une fin violente4.