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54. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — De Maistre, 1753-1821 » pp. 377-387

Rien ne résiste, rien ne peut résister à la force qui traîne l’homme au combat ; innocent meurtrier, instrument passif d’une main redoutable, « il se plonge tête baissée dans l’abîme qu’il a creusé lui-même ; il donne, il reçoit la mort sans se douter que c’est lui qui a fait la mort2 ». […] L’histoire nous montre souvent le spectacle d’une population riche et croissante au milieu des combats les plus meurtriers ; mais il y a des guerres vicieuses, des guerres de malédictions, que la conscience reconnaît bien mieux que le raisonnement : les nations en sont blessées à mort, et dans leur puissance, et dans leur caractère ; alors vous pouvez voir le vainqueur même dégradé, appauvri, et gémissant au milieu de ses tristes lauriers, tandis que sur les terres du vaincu, vous ne trouverez, après quelques moments, pas un atelier, pas une charme qui demande un homme. » 1.

55. (1865) Cours élémentaire de littérature : style et poétique, à l’usage des élèves de seconde (4e éd.)

Hector, armé pour le combat et prêt à partir, prend son fils dans ses bras et fait cette prière : Dieux immortels, faites que cet enfant soit brave dans les combats et puissant sur son peuple ; faites qu’en le voyant revenir chargé de dépouilles sanglantes, après avoir tué quelque illustre ennemi, la foule dise : Il est plus brave que son père ! […] Un poète a dit : La vie est un combat dont la palme est aux cieux. […] Quand on dit : la chaleur du feu, la dureté du fer, ces mots sont pris dans le sens propre ; mais si l’on dit : la chaleur du combat, la dureté du cœur, ils sont pris dans le sens figuré. […] La démonstration est l’exposition d’un fait particulier, le récit d’un événement, tel qu’un combat, une tempête, présentés avec tant de vérité que la chose paraît se passer sous nos yeux. […] C’est ainsi que, dans les Horaces, on vient raconter sur la scène le combat qui s’est livré entre les Romains et les Albains.

56. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XIV. » pp. 106-108

Blessé, ou plutôt tué, dans un combat sur le rivage d’Ithaque, par Télégonus, le fils qu’il avait eu jadis de Circé.

57. (1885) Morceaux choisis des classiques français, prose et vers, … pour la classe de rhétorique

Aux danses des guerriers, À la course, aux combats, j’ai paru des premiers. […] Il livre, pour sa propre conservation, des combats continuels contre les forces de la nature ; il les craint, mais il les adore. […] Une année de gouvernement, qui fut un long combat sans résultat complet ni assuré, avait suffi pour conquérir à M.  […] N’en doutez point, madame, un dieu combat pour vous. […] Il est temps aujourd’hui que chacun de nous sache, Par-delà les combats, quelle sera sa tâche.

58. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre V. De la disposition. »

Conduites d’armées, sièges de places, prise de villes, passages de rivières, attaques-hardies, retraites honorables, campements bien ordonnés, combats soutenus, batailles gagnées, ennemis vaincus par la force, dissipés par l’adresse, lassés et consumés par une sage et noble patience ? […] C’est en vain qu’à travers les bois, Bech précipite sa marche pour tomber sur nos soldats épuisés : le prince l’a prévenu ; les bataillons enfoncés demandent quartier ; mais la victoire va devenir plus terrible pour le duc d’Enghien que le combat.

59. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Boileau 1636-1711 » pp. 401-414

De 1660 à 1668, il combat à outrance les méchants poëtes et le mauvais goût venu d’Espagne ou d’Italie. […] Racine a consacré au docteur Arnauld les vers suivants : Sublime en ses écrits, doux et simple de cœur, Puisant la vérité jusqu’en son origine, De tous ses longs combats Arnauld sortit vainqueur, Et soutint de la foi l’antiquité divine ; De la grâce il perça les mystères obscurs, Aux humbles pénitens traça des chemins sûrs, Rappela le pécheur au joug de l’Évangile.

60. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre V. Barreau français. — Le Normant et Cochin. »

Personne n’a plus que lui réuni l’abondance des idées et des raisonnements, la plénitude du savoir et de la raison, aux richesses de l’expression, à la vérité des tours, et surtout à ce sentiment intime qui sait mettre la justice et la vérité dans tout leur jour, pour les faire aimer de ceux même qu’il combat.

61. (1882) Morceaux choisis des prosateurs et poètes français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cours supérieur. Poètes (2e éd.)

Son action est surtout dans le mouvement et dans le combat des passions, et l’on n’y trouve point de ces narrations importunes d’événements arrivés avant l’action même. […] Comtes, de cet anneau dépend le diadème ; Il vaut bien un combat ; vous avez tous du cœur ; Et je le garde… Don Lope. […] Laissons là ce combat, et parlons de don Sanche. […] De cent jolis combats je me suis démêlé ; J’ai la botte trompeuse, et le jeu très brouillé. […] Le cinquième cependant est resté célèbre par le récit du fameux combat entre les partisans du chantre et ceux du prélat, chez Barbin le libraire, où tous les ouvrages sont arrachés à leurs rayons, tirés de leur poussière, lancés à la tête des combattants.

62. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre X. Genre pastoral. »

Dans Théocrite, le Combat de Pollux et d’Amycus est un morceau épique ; dans Bion, le Chant funèbre d’Adonis appartient à l’élégie : mais la vraie pastorale doit toujours être champêtre.

63. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Vauvenargues 1715-1747 » pp. 196-198

Au contraire, un jeune homme né pour la vertu, que la tendresse d’une mère retient dans les murailles d’une ville forte, pendant que ses camarades dorment sous la toile et bravent les hasards, celui-ci qui ne risque rien, qui ne fait rien, à qui rien ne manque, ne jouit ni de l’abondance, ni du calme de ce séjour : au sein du repos, il est inquiet et agité ; il cherche les lieux solitaires ; les fêtes, les jeux, les spectacles ne l’attirent point, la pensée de ce qui se passe en Moravie2 occupe ses jours, et pendant la nuit il rêve des combats qu’on donne sans lui3 1.

64. (1892) La composition française aux examens du baccalauréat de l’enseignement secondaire moderne, d’après les programmes de 1891, aux examens de l’enseignement secondaire des jeunes filles et aux concours d’admission aux écoles spéciales pp. -503

On supposera que le lendemain du combat le maréchal écrit en France à un de ses amis et l’on écrira cette lettre. […] Les premiers feux du matin éclairent une vaste plaine où va se livrer un combat qui doit décider du sort de deux grands empires. […] Elle combat la résolution d’Agamemnon avec emportement et avec éloquence ; elle excite Achille à défendre sa fille. […] Les anciens n’ont guère connu d’autres ressorts dramatiques que la terreur ou la pitié ; Corneille nous montre le combat des passions. […] – Va, mets-toi sur les bras les juges et les princes, Et, le combat fini, calcule les profits ! 

65. (1865) De la Versification française, préceptes et exercices à l’usage des élèves de rhétorique. Première partie. Préceptes. Conseils aux élèves.

A la suite d’un combat ridicule, et par ironie : Bravo ! […] s’ils ont pu choisir pour leur libérateur Spartacus, un esclave, un vil gladiateur ; S’ils suivent au combat des brigands qui les vengent, De quelle noble ardeur pensez-vous qu’ils se rangent Sous les drapeaux d’un roi longtemps victorieux, Qui voit jusqu’à Cyrus remonter ses aïeux ? […] Il maudit dans son cœur le démon des combats, Et de l’horreur du coup il recule six pas.

66. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre III. Du Genre historique. »

Mais elle sort glorieuse et triomphante de tous ses combats ; et nous la voyons, au milieu des fréquents assauts que lui livrent le libertinage, l’erreur et l’incrédulité, nous la voyons constamment inébranlable, telle qu’un rocher au pied duquel vont se briser, en mugissant, les flots soulevés par les plus violents orages. […] Furieux dans la guerre, ils souffrent nos bourreaux, Et lions au combat, ils meurent en agneaux. […] Le lecteur est conduit, comme par la main, dans les sièges et les combats qu’ils décrivent.

67. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XXIII. » pp. 124-127

Le combat naval de Salamine, etc.]

68. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VII. Des différents exercices de composition. »

. — Il y a eu un combat ? […] Combat de Mérovée contre le chef des Gaulois. […] « Toute l’armée s’arrête pour regarder le combat des deux chefs. […] « Les plus vaillants hommes de l’antiquité songèrent-ils jamais à venger leurs injures par des combats particuliers ?

69. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre II. Des différentes espèces de Discours Oratoires. »

Qui le rendait si intrépide et si fier dans les combats ? […] J’appelle le principe de ces grands exploits, cette ardeur martiale, qui, sans témérité ni emportement, lui faisait tout oser et tout entreprendre ; ce feu qui, dans l’exécution lui rendait tout possible et tout facile ; cette fermeté d’âme que jamais nul obstacle n’arrêta, que jamais nul péril n’épouvanta, que jamais nulle résistance ne lassa ni ne rebuta ; cette vigilance que rien ne surprenait ; cette prévoyance à laquelle rien n’échappait ; cette étendue de pénétration, avec laquelle dans les plus hasardeuses occasions, il envisageait d’abord tout ce qui pouvait ou troubler, ou favoriser l’événement des choses, semblable à un aigle, dont la vue perçante fait en un moment la découverte de tout un vaste pays ; cette promptitude à prendre son parti, qu’on n’accusa jamais en lui de précipitation, et qui, sans avoir les inconvénients de la lenteur des autres, en avait toute la maturité ; cette science qu’il pratiquait si bien, et qui le rendait habile à profiter des conjonctures, à prévenir les desseins des ennemis presque avant qu’ils fussent conçus, et à ne pas perdre en vaines délibérations, ces moments heureux qui décident du sort des armes ; cette activité que rien ne pouvait égarer, et qui, dans un jour de bataille, le partageant, pour ainsi dire, et le multipliant, faisait qu’il se trouvait partout, qu’il suppléait à tout, qu’il ralliait tout, qu’il maintenait tout, soldat et général tout à la fois, et par sa présence, inspirant à tout un corps d’armée, et jusqu’aux plus vils membres qui le composaient, son courage et sa valeur ; ce sang-froid qu’il savait si bien conserver dans la chaleur du combat ; cette tranquillisé dont il n’était jamais plus sûr, que quand on en venait aux mains et dans l’horreur de la mêlée ; cette modération et cette douceur pour les siens, qui redoublait à mesure que sa fierté contre l’ennemi était émue : cet inflexible oubli de sa personne, qui n’écouta jamais la remontrance, et auquel constamment déterminé, il se fit toujours un devoir de prodiguer sa vie, et un jeu de braver la mort : car tout cela est le vif portrait que chacun de vous se fait, au moment que je parle, du Prince que nous avons perdu ; et voilà ce qui fait les Héros. […] À cette nouvelle les principaux officiers, épuisés de fatigue et couverts de blessures après cinq jours et cinq nuits de combats continuels, conseillent à ce prince de faire retraite. […] Gardez bien vos rangs, je vous prie : si la chaleur du combat vous les fait quitter, pensez aussitôt au ralliement ; c’est le gain de la bataille… ; et si vous perdez vos enseignes, cornettes et guidons, ne perdez point de vue mon panache blanc, vous le trouverez toujours au chemin de l’honneur et de la victoire ».

70. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Voltaire 1694-1778 » pp. 445-463

Je les vois, prodiguant leur vie, Chercher ces combats meurtriers Couverts de fange et de lauriers, Et pleins d’honneur et de folie ; Je vois briller au milieu d’eux Ce fantôme nommé la Gloire, A l’œil superbe, au front poudreux, Portant au cou cravate noire, Ayant sa trompette en sa main, Sonnant la charge et la victoire, Et chantant quelques airs à boire Dont ils répètent le refrain1. […] Du duc de Broglie5 osez suivre les pas : Sage en projets, et vif dans les combats Il a transmis sa valeur aux soldats ; Il va venger les malheurs de la France.

71. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Ponsard 1814-1868 » pp. 583-600

Quand mon mari combat en bon soldat de Rome, Je dois agir en femme ainsi qu’il fait en homme. […] Jusqu’ici l’entretien Roula1 sur la vengeance et le choix du moyen ; Il est temps aujourd’hui que chacun de nous sache, Par delà les combats, quelle sera sa tâche.

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