La famille nous présentera l’image du bonheur et des vertus domestiques. […] La religion est la science suprême de la vérité : elle seule peut révéler l’origine et le but de notre existence ; elle élève nos cœurs à Dieu par la foi, elle les touche et les enflamme par la charité, elle les soutient par l’espérance, en proposant comme récompense à nos vertus une immortalité de bonheur.
L’utilité : elle consiste dans des instructions salutaires, relatives à nos besoins et à notre bonheur. 6º.
Qu’un homme très-méchant tombe du bonheur dans le malheur.]
Les bergers, jouissant d’un bonheur tranquille, songèrent sans doute à témoigner leur reconnaissance au souverain bienfaiteur. […] Ils célébrèrent ensuite leur tranquillité, leurs amours, leur bonheur ; et c’est précisément la matière de la poésie pastorale88. […] Par elle renaîtra la saison désirée De Saturne et de Rhée, Où le bonheur rendait tous nos désirs contents : Et par elle on verra reluire en ce rivage Un éternel printemps, Tel que nous le voyons paraître en son visage. […] qu’il est déchu de ce bonheur suprême !
Fortuné, signifie qui est heureux ou qui procure le bonheur ; il ne signifie pas riche.
Son idée est indivisiblement liée avec celle d’une grande difficulté vaincue, d’une grande utilité subséquente au succès, et d’une égale augmentation de bonheur pour l’univers ou pour la patrie. […] C’est le lot d’un monarque qui s’est occupé, pendant un règne orageux, du bonheur de ses sujets, et qui s’en est occupé avec succès. […] Celle-ci contient les principes et les développements de la vraie religion ; elle expose dans le plus grand jour les maximes fondamentales de la loi naturelle ; elle apprend à tous les hommes, quels qu’ils soient, le moyen d’arriver au bonheur solide ; elle renferme les titres de tous les peuples, montre leur origine, leurs établissements divers ; elle éclaire les ténèbres des siècles les plus reculés.
Une vie accompagnée d’un extrême bonheur joint à une longue expérience serait illustre par les seules actions qu’il avait achevées dès sa jeunesse3. […] Ce palais, ces meubles, ces jardins, ces belles eaux vous enchantent, et vous font récrier d’une première vue sur une maison si délicieuse, et sur l’extrême bonheur du maître qui la possède : il n’est plus, il n’en a pas joui si agréablement ni si tranquillement que vous ; il n’y a jamais eu un jour serein, ni une nuit tranquille ; il s’est noyé de dettes pour la porter à ce degré de beauté où elle vous ravit : ses créanciers l’en ont chassé ; il a tourné la tête, et il l’a regardée de loin une dernière fois ; et il est mort de saisissement. […] Si vous êtes si touchés de curiosité, exercez-la du moins en un sujet noble : voyez un heureux, contemplez-le dans le jour même où il a été nommé à un nouveau poste, et qu’il en reçoit les compliments ; lisez dans ses yeux, et au travers d’un calme étudié et d’une feinte modestie, combien il est content et pénétré de soi-même ; voyez quelle sérénité cet accomplissement de ses désirs répand dans son cœur et sur son visage ; comme il ne songe plus qu’à vivre et à avoir de la santé ; comme ensuite sa joie lui échappe, et ne peut plus se dissimuler ; comme il plie sous le poids de son bonheur ; quel air froid et sérieux il conserve pour ceux qui ne sont plus ses égaux ; il ne leur répond pas, il ne les voit pas : les embrassements et les caresses des grands, qu’il ne voit plus de si loin, achèvent de lui nuire2 : il se déconcerte, il s’étourdit ; c’est une courte aliénation3.
Tous, alors, adoptant nos poètes pour guides, Nous montions, dédaigneux des intérêts sordides, Fiers, altérés du beau plutôt que du bonheur, Amoureux de l’amour, du droit, du vieil honneur, Et tous prêts à mourir, purs de toute autre envie, Pour ces biens qui font seuls les causes de la vie... […] La Vie de famille Je n’ai jamais goûté avec autant d’intensité et de recueillement le bonheur de la vie de famille. […] … et bientôt… et soudain, Un torrent de bonheur coule à flots dans mon sein ! […] Tout s’empresse, tout part ; la seule Iphigénie Dans ce commun bonheur pleure son ennemie. […] Voilà tout mon bonheur ; voilà mes espérances !
Censurer les ridicules et les vices ; montrer le triste effet des passions désordonnées ; s’attacher toujours à inspirer l’amour de la vertu, et faire sentir qu’elle seule est digne de nos hommages, qu’elle seule est la source de notre bonheur ; tel est le principal devoir du romancier.
que j’envie le bonheur de quiconque vit ignoré du monde, sans gloire et sans souci » ! […] Persuadés que leur bonheur consiste dans l’opulence, ils dédaignent tout ce qui ne leur ressemble pas ; et rien ne contribue plus à les entretenir dans cette illusion, qu’une cour nombreuse de vils flatteurs qui les applaudissent, ou qui en attendent leur fortune. […] Loin de conclure que le monde ne saurait faire des heureux, et qu’il faut chercher ailleurs le bonheur où nous aspirons, et que le monde ne saurait nous donner, nous nous y promettons toujours ce qui nous manque et ce que nous souhaitons : nous charmons nos ennuis présents par l’espoir d’un avenir chimérique ; et par une illusion perpétuelle et déplorable, nous rendons toujours inutiles les dégoûts que Dieu répand sur nos passions injustes, pour nous rappeler à lui par des espérances que l’événement dément toujours, mais où nous prenons de notre méprise même l’occasion de tomber dans de nouvelles ». […] Vous jouiriez encore de vos armes, cher Achille, et nous aurions le bonheur de vous posséder. […] Vous donc, que nous avons le bonheur de voir de nos yeux, dont nous connaissons les dispositions et les sentiments les plus intimes ; vous, dont les desseins ne tendent qu’à conserver à la république tout ce que la fureur de la guerre a épargné ; par quelles louanges, par quelles démonstrations de zèle et de respect, pourrons-nous vous témoigner notre reconnaissance ?
L’imagination dispose de tout : elle fait la beauté, la justice et le bonheur, qui est le tout du monde. […] Le prince ouvre lui-même la porte aux soldats : il eut le bonheur de n’être pas reconnu ; mais bientôt après on sut dans l’île qu’il était dans ce château. […] Au contraire, le sacrifice mercenaire du bonheur public à l’intérêt propre est le sceau éternel du vice. […] Si elle est si insuffisante à faire le bonheur des hommes, c’est parce que les hommes sont vicieux ; et les vices, s’ils vont au bien, c’est qu’ils sont mêlés de vertus, de patience, de tempérance, de courage, etc. […] Tout votre sang est peu pour un bonheur si doux !
Le livre de Ruth est une véritable églogue pleine de pureté et de simplicité : Florian l’a mise en vers avec bonheur.
Oui, les Belles-Lettres nous inspirent le goût des vertus morales, de la pratique desquelles dépendent l’harmonie et le bonheur de la société civile.
Vous voyez bien que son bonheur et sa valeur ne se sont point séparés : mais vous devez avoir de grandes relations de tout cela. […] En vérité, mon cher frère, je considère avec joie tant d’avantages : mais je ne saurais m’empêcher de murmurer un peu contre mon sexe, qui en me laissant sentir toutes ces choses comme vous, met entre votre bonheur et le mien une si grande différence.
Racine a exprimé ainsi cette pensée de l’Écriture sainte, sur le bonheur passager de l’impie : J’ai vu l’impie adoré sur la terre ; Pareil au cèdre, il cachait dans les cieux. […] Massillon y peint avec énergie la folie des hommes qui emploient à offenser Dieu les courts instants qui leur sont accordés sur cette terre : Tout change tout s’use, tout s’éteint : Dieu seul demeure toujours le même ; le torrent des siècles qui entraîne tous les hommes coule devant ses yeux, et il voit avec indignation de faibles mortels emportés par ce cours rapide l’insulter en passant, vouloir faire de ce seul instant tout leur bonheur, et tomber en sortant de là entre les mains éternelles de sa colère et de sa justice.
Gardez ce souvenir d’un enseignement que vous avez accueilli avec plaisir, et que je vous ai donné avec bonheur. […] *** Jure-moi mon bonheur devant Dieu qui l’ordonne ; Je jure de mourir, moi, si tu, m’abandonne ! […] Non que la peur du coup dont je suis menacée Me fasse rappeler votre bonté passée : ' Ne craignez rien : mon cœur, de votre honneur jaloux, Ne fera point rougir un père tel que vous ; Et, si je n’avais eu que ma vie à défendre, J’aurais su renfermer un souvenir si tendre ; Mais à mon triste sort, vous le savez, seigneur, Une mère, un amant, attachaient leur bonheur.
Cependant il ne doit pas se dispenser, en suivant la chaîne des événements, d’en observer la cause et les effets ; de saisir surtout et de faire voir le rapport qu’ils ont eu ou qu’ils ont aujourd’hui avec le bonheur ou le malheur des peuples. […] Les hommes de tous les âges, de toutes les conditions trouvent dans ce livre des livres la route qui doit les mener au vrai bonheur. […] C’est alors qu’elles voient la vérité dans tout son jour, la vertu dans toute sa pureté, le bonheur suprême qui doit en être la récompense ; et c’est presque en même temps que cette lumière si éclatante, ces connaissances si sublimes opèrent la plus heureuse révolution dans les mœurs, l’esprit, le caractère, la législation et le gouvernement de tous les peuples.
Octave eut ce bonheur.