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291. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) «  Chapitre XXIV. des figures. — figures par rapprochement d’idées opposées  » pp. 339-352

Tout auteur de portraits et de parallèles, tout bel esprit, en prenant même le mot dans son meilleur sens, penche vers l’antithèse.

292. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XII. Abrégé des règles de la versification française. »

1      2       3    4   5    6   7 Les cieux instruisent la terre À révérer leur auteur.

293. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre III. — Disposition »

En résumé, l’ordonnance naturelle du discours demande : 1° Que l’auteur commence par un exorde qui lui concilié la bienveillance et l’attention des auditeurs ; 2° Qu’il expose ce sujet d’une manière claire et brève ; 3° Qu’il raconte le fait principal et les détails avec vérité, et en l’embellissant des ornements du style ; 4° Qu’il confirme, par de bonnes et solides preuves, tout ce qu’il a avancé ; 5° Qu’il réfute tous les arguments qu’on peut lui opposer ; qu’il éclaircisse les difficultés principales qu’on peut lui faire ; 6° Qu’il termine son discours par une péroraison, qui puisse allumer ou éteindre les passions selon le besoin.

294. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Joubert, 1754-1824 » pp. 388-398

C’est à quoi il faut se borner ; c’est ce que M. de Chateaubriand peut faire ; mais qu’il écarte la contrainte ; qu’il renonce aux autorités que l’on ne veut plus reconnaître ; qu’il ne mette en usage que des moyens qui soient nouveaux, qui soient siens exclusivement, qui soient du temps et de l’auteur.

295. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Première section. Des genres secondaires de poésie — Chapitre II. Du genre pastoral » pp. 96-112

Il ne suffit pas de nous présenter des violettes et des roses, des oiseaux, des ruisseaux, des zéphyrs et tous les lieux communs que tant d’auteurs ramènent sans cesse dans leurs insipides pastorales.

296. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre III. Des ornements du style » pp. 119-206

Employées sans mesure, elle produiraient bientôt l’ennui et le dégoût, et donneraient une idée défavorable de l’auteur, en le faisant passer pour un esprit superficiel et léger, beaucoup plus occupé du soin de briller que de donner de la justesse et de la solidité à ses pensées. — Enfin, il faut que les figures aient de l’élévation et de la noblesse, puisqu’elles sont destinées à donner de l’agrément au style, et qu’elles soient bien adaptées aux temps, aux lieux, aux personnes, et surtout à la nature du sujet que l’on traite. […] La métonymie prend : 1° La cause pour l’effet, l’auteur de la chose pour la chose même : Ils ont Moïse et les Prophètes, dit Jésus-Christ, en parlant des juifs, c’est-à-dire, ils ont les livres de Moïse et ceux des Prophètes. —  Si peccaverit anima, portabit iniquitatem suam , elle portera son iniquité, c’est-à-dire la peine de son iniquité. — Vivre de son travail, c’est-à-dire de ce que l’on gagne en travaillant. — Étudier Cicéron, lire Virgile, c’est-à-dire les ouvrages de Cicéron et de Virgile. — On dit Israël, Jacob, Juda, pour désigner le peuple hébreu dont ces hommes étaient les patriarches. — On prend encore les noms des dieux du paganisme pour les choses dont ils sont regardés comme les inventeurs ou auxquelles ils président : ainsi on dit Cérès, pour le blé, les moissons, le pain ; Vulcain pour le feu ; Mars, pour la guerre ; Apollon, pour la poésie ; Neptune, pour la mer, etc. […] Hugo : Maudit soit l’auteur dur, dont l’âpre et dure verve, Son cerveau tenaillant, rima malgré Minerve ; Et de son lourd marteau martelant le bon sens, A fait de méchants vers douze fois douze cents.

297. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre V. Analyse de l’éloge de Marc-Aurèle, par Thomas. »

Le sujet même de l’ouvrage, le cadre très heureux sous certains rapports, que l’orateur avait adopté, le personnage principal du tableau, tout amenait naturellement ici, ce qui eût été fort déplacé partout ailleurs ; mais l’auteur n’abuse-t-il pas quelquefois des facilités même que lui donnait son plan à cet égard ; et n’y trouve-t-on pas encore sur la liberté, l’égalité, la propriété, la vie et la mort, beaucoup trop de ces tirades ambitieuses et déclamatoires, où percent à travers le masque d’Apollonius la véritable intention de propager les idées nouvelles et d’opérer, dans les têtes, la révolution qui ne tarda pas à se manifester dans les choses ?

298. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXIII. des figures. — tropes d’invention et tropes d’usage  » pp. 323-338

C’est en Italie et en Espagne que nos auteurs des premières années du xviie  siècle l’ont puisée, je ne dis pas seulement les Théophile, les Scudéry et les Bergerac, mais Balzac, mais Corneille surtout, à qui Boileau l’a si justement reprochée, mais Racine lui-même, qui donne quelquefois dans l’hyperbole du sentiment, comme les autres dans celle de la pensée.

299. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre II. De l’Éloquence. » pp. 318-338

On répond à cela qu’au moment où ces Auteurs ont écrit, ils ont dû nécessairement être remplis de l’amour de ces vertus : et comment auraient-ils pu nous les peindre si dignes d’être aimées ?

300. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — De Maistre, 1753-1821 » pp. 377-387

Il ne réussit bien qu’aux sentiments qui exigent du jet, et au commerce qui demande du goût, de la hardiesse et de la célérité. » « Les journaux et les livres sont plus dangereux en France qu’ailleurs, parce que tout le monde y veut avoir de l’esprit ; et que ceux qui n’en ont pas en supposent toujours beaucoup à l’auteur qu’ils lisent, et se hâtent de penser on de parler comme lui. » « En France, il semble qu’on aime les arts pour en juger bien plus que pour en jouir. » 1.

301. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — La Fontaine 1622-1695 » pp. 339-378

Un villageois considérant Combien ce fruit est gros, et sa tige menue : « A quoi songeait, dit-il, l’auteur de tout cela4 ? […] L’auteur de tout cela est une façon de parler irrévérente, et qui convient à ce rustaud.

302. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre IV. des topiques ou lieux. — lieux applicables a l’ensemble du sujet. » pp. 48-63

Le commencement de l’Emile de Rousseau appartient à cette forme : « Tout est bien, sortant des mains de l’auteur des choses ; tout dégénère entre les mains de l’homme. » Voilà la synthèse.

303. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Rabelais, 1483-1553 » pp. -

Oui, ses œuvres ressemblent à la vie même de leur auteur qui, tour à tour moine, docteur et curé, fut avant tout poète, homme de libre étude et de libre plaisir.

304. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Victor Hugo Né à Besançon en 1802 » pp. 540-556

Dieu submergea, Je travaillais dans l’ombre, et je songeais déjà, Tandis que j’écrivais, sans peur, mais sans système6, Versant le barbarisme à grands flots sur le thème7, Inventant aux auteurs des sens inattendus.

305. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre II. Des différentes espèces de Discours Oratoires. »

Les sentiments vertueux et vraiment patriotiques dont ses discours portent l’empreinte en rendent surtout l’auteur bien estimable. […] Cet estimable auteur a rendu aussi en notre langue un très beau discours de Lycurgue, qu’il ne faut pas confondre avec le législateur de Lacédémone ; ceux d’Andocide, remarquables par le naturel et le touchant ; ceux d’Isée, qui ne roulant que sur des affaires de particuliers, peuvent mieux servir de modèle à l’avocat, pour la netteté, la précision et la force du raisonnement ; ceux de Dinarque, qui n’annoncent pas un bien grand talent ; et un fragment de Démade.

306. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Voltaire 1694-1778 » pp. 445-463

En tous lieux, en tous temps, dans toute la nature, Nulle part tout entier, partout avec mesure ; Et partout passager, hors dans son seul auteur.

307. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Ponsard 1814-1868 » pp. 583-600

Je vis pour admirer la nature et les arts ; Des chefs-d’œuvre divers j’enchante mes regards1 ; J’en ai pour tout un jour d’une belle peinture ; De mes auteurs connus je me fais la lecture, Ou bien à travers champs je vais me promener, Pour voir les prés verdir et les bois bourgeonner.

308. (1863) Discours choisis ; traduction française par W. Rinn et B. Villefore. Première partie.

Je le voyais ; mais qu’une si vaste et si menaçante conjuration eût pour auteurs des citoyens romains, voilà ce que jamais je n’aurais pensé. […] Pour César, s’il sait que la loi Sempronia fut établie en faveur des citoyens romains, il sait aussi que l’homme qui se déclare l’ennemi de la patrie ne peut être citoyen à aucun titre ; il n’ignore pas également que l’auteur même de la loi Sempronia expia, par l’ordre du peuple, ses attentats contre la république. […] Verrès alors regardait son père comme un homme, s’il ne le regardait pas comme l’auteur de ses jours. […] Si vous n’étiez pas juge, et qu’on vous instruisît d’un pareil fait, vous devriez vous-même en dénoncer l’auteur et en poursuivre la punition. […] Une foule d’auteurs grecs en ont décrit la beauté et les richesses.

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