Tout auteur de portraits et de parallèles, tout bel esprit, en prenant même le mot dans son meilleur sens, penche vers l’antithèse.
1 2 3 4 5 6 7 Les cieux instruisent la terre À révérer leur auteur.
En résumé, l’ordonnance naturelle du discours demande : 1° Que l’auteur commence par un exorde qui lui concilié la bienveillance et l’attention des auditeurs ; 2° Qu’il expose ce sujet d’une manière claire et brève ; 3° Qu’il raconte le fait principal et les détails avec vérité, et en l’embellissant des ornements du style ; 4° Qu’il confirme, par de bonnes et solides preuves, tout ce qu’il a avancé ; 5° Qu’il réfute tous les arguments qu’on peut lui opposer ; qu’il éclaircisse les difficultés principales qu’on peut lui faire ; 6° Qu’il termine son discours par une péroraison, qui puisse allumer ou éteindre les passions selon le besoin.
C’est à quoi il faut se borner ; c’est ce que M. de Chateaubriand peut faire ; mais qu’il écarte la contrainte ; qu’il renonce aux autorités que l’on ne veut plus reconnaître ; qu’il ne mette en usage que des moyens qui soient nouveaux, qui soient siens exclusivement, qui soient du temps et de l’auteur.
Il ne suffit pas de nous présenter des violettes et des roses, des oiseaux, des ruisseaux, des zéphyrs et tous les lieux communs que tant d’auteurs ramènent sans cesse dans leurs insipides pastorales.
Employées sans mesure, elle produiraient bientôt l’ennui et le dégoût, et donneraient une idée défavorable de l’auteur, en le faisant passer pour un esprit superficiel et léger, beaucoup plus occupé du soin de briller que de donner de la justesse et de la solidité à ses pensées. — Enfin, il faut que les figures aient de l’élévation et de la noblesse, puisqu’elles sont destinées à donner de l’agrément au style, et qu’elles soient bien adaptées aux temps, aux lieux, aux personnes, et surtout à la nature du sujet que l’on traite. […] La métonymie prend : 1° La cause pour l’effet, l’auteur de la chose pour la chose même : Ils ont Moïse et les Prophètes, dit Jésus-Christ, en parlant des juifs, c’est-à-dire, ils ont les livres de Moïse et ceux des Prophètes. — Si peccaverit anima, portabit iniquitatem suam , elle portera son iniquité, c’est-à-dire la peine de son iniquité. — Vivre de son travail, c’est-à-dire de ce que l’on gagne en travaillant. — Étudier Cicéron, lire Virgile, c’est-à-dire les ouvrages de Cicéron et de Virgile. — On dit Israël, Jacob, Juda, pour désigner le peuple hébreu dont ces hommes étaient les patriarches. — On prend encore les noms des dieux du paganisme pour les choses dont ils sont regardés comme les inventeurs ou auxquelles ils président : ainsi on dit Cérès, pour le blé, les moissons, le pain ; Vulcain pour le feu ; Mars, pour la guerre ; Apollon, pour la poésie ; Neptune, pour la mer, etc. […] Hugo : Maudit soit l’auteur dur, dont l’âpre et dure verve, Son cerveau tenaillant, rima malgré Minerve ; Et de son lourd marteau martelant le bon sens, A fait de méchants vers douze fois douze cents.
Le sujet même de l’ouvrage, le cadre très heureux sous certains rapports, que l’orateur avait adopté, le personnage principal du tableau, tout amenait naturellement ici, ce qui eût été fort déplacé partout ailleurs ; mais l’auteur n’abuse-t-il pas quelquefois des facilités même que lui donnait son plan à cet égard ; et n’y trouve-t-on pas encore sur la liberté, l’égalité, la propriété, la vie et la mort, beaucoup trop de ces tirades ambitieuses et déclamatoires, où percent à travers le masque d’Apollonius la véritable intention de propager les idées nouvelles et d’opérer, dans les têtes, la révolution qui ne tarda pas à se manifester dans les choses ?
C’est en Italie et en Espagne que nos auteurs des premières années du xviie siècle l’ont puisée, je ne dis pas seulement les Théophile, les Scudéry et les Bergerac, mais Balzac, mais Corneille surtout, à qui Boileau l’a si justement reprochée, mais Racine lui-même, qui donne quelquefois dans l’hyperbole du sentiment, comme les autres dans celle de la pensée.
On répond à cela qu’au moment où ces Auteurs ont écrit, ils ont dû nécessairement être remplis de l’amour de ces vertus : et comment auraient-ils pu nous les peindre si dignes d’être aimées ?
Il ne réussit bien qu’aux sentiments qui exigent du jet, et au commerce qui demande du goût, de la hardiesse et de la célérité. » « Les journaux et les livres sont plus dangereux en France qu’ailleurs, parce que tout le monde y veut avoir de l’esprit ; et que ceux qui n’en ont pas en supposent toujours beaucoup à l’auteur qu’ils lisent, et se hâtent de penser on de parler comme lui. » « En France, il semble qu’on aime les arts pour en juger bien plus que pour en jouir. » 1.
Un villageois considérant Combien ce fruit est gros, et sa tige menue : « A quoi songeait, dit-il, l’auteur de tout cela4 ? […] L’auteur de tout cela est une façon de parler irrévérente, et qui convient à ce rustaud.
Le commencement de l’Emile de Rousseau appartient à cette forme : « Tout est bien, sortant des mains de l’auteur des choses ; tout dégénère entre les mains de l’homme. » Voilà la synthèse.
Oui, ses œuvres ressemblent à la vie même de leur auteur qui, tour à tour moine, docteur et curé, fut avant tout poète, homme de libre étude et de libre plaisir.
Dieu submergea, Je travaillais dans l’ombre, et je songeais déjà, Tandis que j’écrivais, sans peur, mais sans système6, Versant le barbarisme à grands flots sur le thème7, Inventant aux auteurs des sens inattendus.
Les sentiments vertueux et vraiment patriotiques dont ses discours portent l’empreinte en rendent surtout l’auteur bien estimable. […] Cet estimable auteur a rendu aussi en notre langue un très beau discours de Lycurgue, qu’il ne faut pas confondre avec le législateur de Lacédémone ; ceux d’Andocide, remarquables par le naturel et le touchant ; ceux d’Isée, qui ne roulant que sur des affaires de particuliers, peuvent mieux servir de modèle à l’avocat, pour la netteté, la précision et la force du raisonnement ; ceux de Dinarque, qui n’annoncent pas un bien grand talent ; et un fragment de Démade.
En tous lieux, en tous temps, dans toute la nature, Nulle part tout entier, partout avec mesure ; Et partout passager, hors dans son seul auteur.
Je vis pour admirer la nature et les arts ; Des chefs-d’œuvre divers j’enchante mes regards1 ; J’en ai pour tout un jour d’une belle peinture ; De mes auteurs connus je me fais la lecture, Ou bien à travers champs je vais me promener, Pour voir les prés verdir et les bois bourgeonner.
Je le voyais ; mais qu’une si vaste et si menaçante conjuration eût pour auteurs des citoyens romains, voilà ce que jamais je n’aurais pensé. […] Pour César, s’il sait que la loi Sempronia fut établie en faveur des citoyens romains, il sait aussi que l’homme qui se déclare l’ennemi de la patrie ne peut être citoyen à aucun titre ; il n’ignore pas également que l’auteur même de la loi Sempronia expia, par l’ordre du peuple, ses attentats contre la république. […] Verrès alors regardait son père comme un homme, s’il ne le regardait pas comme l’auteur de ses jours. […] Si vous n’étiez pas juge, et qu’on vous instruisît d’un pareil fait, vous devriez vous-même en dénoncer l’auteur et en poursuivre la punition. […] Une foule d’auteurs grecs en ont décrit la beauté et les richesses.