Ainsi, les voyelles se réunissent en diphtongues dans les mots suivants : fiacre, viande, premier, lumière, ciel, mien, lieu, aimions, loin, fouet, celui, etc. […] 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Se faire aimer, c’est être utile aux autres. […] Ex. : rimes masculines : vérité, bonté ; désir, plaisir ; rimes féminines : place, glace ; belles, nouvelles ; louent, jouent ; estimées, aimées ; voient, croient. […] Ex. : prix, esprits ; terre, solitaire ; aimé, consumé. […] La poésie admet de fortes ellipses : Je t’aimais inconstant, qu’aurais-je fait fidèle ?
Favori de Louis XIV, il aimait le peuple comme Fénelon. […] ne puis-je savoir si j’aime ou si je hais ? […] Nous le verrions encor nous partager ses soins : Il m’aimerait peut-être ; il le feindrait du moins. […] Elle l’aime ! […] Nous signalerons, dans le nombre, ceux de La Harpe, qui lui a consacré un excellent éloge, de Geoffroy, d’Aimé Martin et de M.
ma fille, embrassez votre père ; Il vous aime toujours. […] Et ce ne sont pas les animaux seuls qu’il aime. […] Malc aimait un ruisseau coulant entre les roches. […] Dieu n’aimerait-il plus à former des talents ? […] Croyez que votre fils vous respecte, vous aime.
C’est un fin artiste qui aime tout ce qui brille et chatoie dans les œuvres de la nature et de l’art. […] Théophile Gautier, de nos jours, a aimé à dessiner dans ses romans les châteaux du temps de Louis XIII, en briques rouges reliées par des cordons de pierre blanche ; il fait dans ses poésies scintiller le soleil sur les vitres ogivales et sculpte émaux et camées. […] pensés à vous ; et, puis que Dieu vous donc Le beau don de la paix, chacun de vous s’adone291 A l’aimer et garder. […] N’a point d’amy, qui par trop s’aime ; Qui sert autruy, se sert soy-mesme ; Plaisir reçoit qui plaisir fait. […] Di, que je fus d’ailleurs aimé de tout le monde, D’un cœur ouvert et franc, de conscience ronde, Et que j’aime chacun, mais, sur tous, ces esprits Que la douceur d’amour et des muscs tient pris.
le christianisme aurait rendu un bien triste service au monde en le désabusant de tout ce qu’il aimait, s’il ne lui avait pas proposé quelque chose de plus grand et de plus solide à aimer ! […] Ils sont bien à moi pourtant, ces livres ; je les ai tous choisis un à un, rassemblés à la sueur de mon front, et je les aime tant ! […] Il faut les aimer, avoir leur image dans le cœur comme on a leurs noms dans la bouche, et se faire d’eux une société tendre et familière. » Je rencontre encore ce passage si vivement senti : « Honneur à ceux qui conservent le culte des choses de l’esprit et qui l’entretiennent dans les autres ! […] N’arrive pas qui le veut à un savoir profond ; mais aimer les lettres, c’est encore être de la grande famille, c’est tenir à l’élite par un petit coin. […] Ils aimaient les beaux livres, mais ils les aimaient pour les lire ; ils en paraient leurs esprits, ils en nourrissaient leur cœur.
On cherche des amis utiles ; ils sont dignes de notre amitié dès qu’ils deviennent nécessaires à nos plaisirs ou à notre fortune ; l’intérêt est un grand attrait pour la plupart des cœurs ; les titres qui nous rendent puissants se changent bientôt en des qualités qui nous font paraître aimables ; et l’on ne manque jamais d’amis, quand on peut payer l’amitié de ceux qui nous aiment. […] Elle seule est la lumière de notre esprit, la règle de notre cœur, la source des vrais plaisirs, le fondement de nos espérances, la consolation de nos craintes, l’adoucissement de nos maux, le remède de toutes nos peines ; elle seule est la source de la bonne conscience, la terreur de la mauvaise, la peine secrète du vice, la récompense intérieure de la vertu ; elle seule immortalise ceux qui l’ont aimée, illustre les chaînes de ceux qui souffrent pour elle, attire des honneurs publics aux cendres de ses martyrs et de ses défenseurs, et rend respectables l’abjection ou la pauvreté de ceux qui ont tout quitté pour la suivre ; enfin, elle seule inspire des pensées magnanimes, forme des âmes héroïques, des âmes dont le monde n’est pas digne, des sages seuls dignes de ce nom. Tous nos soins devraient donc se borner à la connaître, tous nos talents à la manifester, tout notre zèle à la défendre ; nous ne devrions donc chercher dans les hommes que la vérité, et ne souffrir qu’ils voulussent nous plaire que par elle ; en un mot, il semble qu’il devrait suffire qu’elle se montrât à nous pour se faire aimer, et qu’elle nous montrât à nous-mêmes, pour nous apprendre à nous connaître1. […] » J’aime mieux l’emploi que Massillon fait ici de cette image. […] Celui qui aime le travail a assez de soi-même.
Il aimait avec tendresse et confiance tous ceux qu’il devait aimer ; mais il était ferme pour corriger ceux qu’il aimait le plus, quand ils avaient tort. […] Il visite souvent les villageois qu’il aime. […] — L’aimerions-nous autant que nous aimions la nôtre ? […] Vous êtes tant aimé ! […] Il aime la chair humaine, et peut-être, s’il était le plus fort, n’en mangerait-il pas d’autre.
Mais ce que je ferai beaucoup mieux que tout cela, c’est de penser à vous, ma fille ; je n’ai pas encore cessé depuis que je suis arrivée, et, ne pouvant contenir tous mes sentiments, je me suis mise à vous écrire au bout de cette petite allée sombre que vous aimez, assise sur ce siège de mousse où je vous ai vue quelquefois couchée. […] Il n’y a point d’endroit, point de lieu, ni dans la maison, ni dans l’église, ni dans le pays, ni dans le jardin, où je ne vous ai vue ; il n’y en a point qui ne me fasse souvenir de quelque chose ; de quelque manière que ce soit, cela me perce le cœur : je vous vois, vous m’êtes présente ; je pense et repense à tout ; ma tête et mon esprit se creusent ; mais j’ai beau tourner, j’ai beau chercher, cette chère enfant que j’aime avec tant de passion est à deux cents lieues de moi, je ne l’ai plus. […] Je vous prie de ne point parler de mes faiblesses ; mais vous devez les aimer et respecter mes larmes, puisqu’elles viennent d’un cœur tout à vous1. […] Nous sommes proches et de même sang5 ; nous nous plaisons, nous nous aimons, nous prenons intérêt dans nos fortunes. […] Dieu me fasse la grâce de l’aimer un jour comme je vous aime !
En admirant le philosophe, que Boileau surnomma le contemplateur, on aime le comédien qui mourut victime de son art et de sa bienfaisance. […] Je me vois dans l’estime, autant qu’on y puisse être ; Fort aimé du beau sexe, et bien auprès du maître. […] Enfin, s’il faut qu’à vous4 s’en rapportent les cœurs, On doit, pour bien aimer, renoncer aux douceurs, Et du parfait amour mettre l’honneur suprême A bien injurier5 les personnes qu’on aime. […] Il aime les primeurs, par vanité. […] La science, de sa nature, aime à paraître ; car nous sommes tous orgueilleux.
Exemple : Il faut aimer ce qui nous rend plus parfaits, c'est un sentiment que Dieu a mis dans nos cœurs ; or, la morale chrétienne nous rend plus parfaits, car elle corrige nos mœurs et nous porte à aimer les hommes ; donc il faut aimer la morale chrétienne. […] et comment se faire aimer sans relâcher de la discipline nécessaire ? […] Exemple : Il faut aimer la modestie, parce qu'il faut aimer la vertu et que la modestie est une vertu. […] Il n'y croît que des saules, Et tu n'aimes que le laurier. […] Qui est assez vil pour ne pas aimer sa patrie ?
Ce sont les accidents extraordinaires qui lui font considérer ce qu’il en retire ordinairement d’utile, et que1, sans le commandement, il serait lui-même la proie du plus fort, il ne trouverait dans le monde ni justice, ni raison, ni assurance pour ce qu’il possède, ni ressource pour ce qu’il avait perdu ; et c’est par là qu’il vient à aimer l’obéissance, autant qu’il aime sa propre vie et sa propre tranquillité1. […] Ils doivent aimer à faire plaisir ; or il faut qu’ils châtient souvent, et perdent des gens à qui naturellement ils veulent du bien. […] « Je vous aime trop tendrement pour me résoudre à vous abandonner.
Ainsi il dit : « Ha, madame, j’eusse mieux aimé que vous eussiez été d’un autre côté qu’ici. […] je l’aime de tout mon cœur. […] J’aime mieux encore qu’ils meurent sous la main d’un autre que sous la mienne. […] Assurez-vous qu’on ne peut pas vous aimer plus que je vous aime, et que j’ai une fort grande impatience de vous embrasser. […] On l’accuse d’avoir aimé l’argent.
L’homme vit cette fois ; il pense, il aime, il nomme ceux qu’il aime, il leur rend en une parole tout l’amour qu’il en a reçu. […] Je suis pour lui en ce moment une de ces rares fortunes que la Providence accorde aux hommes qu’elle aime. […] Il me répondit : “D’abord ma place est dans mon département, et nous sommes, comme les évêques, obligés à résidence ; mais, de plus, à vous parler franchement, je n’aime pas beaucoup votre monde de Paris. — Pourquoi cela ? — Tenez, reprit-il en riant, vous aimez les observations morales. […] Il faut donc aimer la gloire, parce que c’est aimer les grandes choses, les longs travaux, les services effectifs rendus au genre humain, et il faut dédaigner la réputation, les succès d’un jour et les petits moyens qui y conduisent ; il faut songer à faire, à beaucoup faire, à bien faire, et non à paraître ; car, tout ce qui paraît sans être, bientôt disparaît ; mais tout ce qui est, par la vertu de sa nature, paraît tôt ou tard.
L’unité d’action plaît à l’esprit, on aime à voir le fait raconté s’accomplir sans incidents et malgré tous les obstacles ; la duplicité d’action affaiblit au contraire l’intérêt : car, si deux ou plusieurs actions marchent ensemble, elles partagent l’attention ; et, si toutes deux ne sont pas également intéressantes, l’une donne du dégoût pour l’autre. […] Les climats font souvent les diverses humeurs ; Souvent, sans y penser, un écrivain qui s’aime, Forme tous ses héros semblables à soi-même ; Tout a l’humeur gasconne en un auteur gascon. […] Il faudrait pour cela que je fusse un lecteur de mœurs dépravées ; et, lors même que je le serais, soyez sûr que je n’aimerais point à voir le vice rehaussé en beau style : car c’est le propre de la vertu de se faire aimer et respecter, même par les hommes vicieux. […] Paraissez affectionné pour ceux qui vous écoutent ; qu’ils croient que vous les aimez et que vous prenez à cœur leurs intérêts. […] Il est facile à l’orateur d’émouvoir des auditeurs déjà passionnés par amour ou par haine ; mais, pour les échauffer, quand ils sont indifférents, pour les amener à aimer ou à haïr, il faut tout l’effort du pathétique.
Il faut aimer ce qui nous rend parfaits ; Mineure. […] Donc, il faut aimer les belles-lettres Syllogisme vicieux : Majeure. […] On se sert quelquefois du mot regret dans le même sens pour signifier un chagrin causé par la perte d’une personne aimée, etc. […] Nous le verrions encor nous partager ses soins : Il m’aimerait peut-être ; il le feindrait du moins. […] Depuis quand pense-t-on qu’inutile à moi-même, Je me laisse ravir une épouse que j’aime ?
Comme le cougar aime le daim, le Sioux aime son ennemi. […] Ils aiment le courage parce qu’il est beau, ils détestent la lâcheté parce qu’elle est laide. […] D’autres sont venus après eux qui aimaient aussi leur patrie, mais qui se sont perdus sans avoir la consolation de la sauver. […] C’est tout simplement un homme qui aime sa patrie et qui essaye de persuader ses concitoyens en leur parlant des intérêts publics. […] Lisez les lettres de madame de Sévigné : « Ma fille, je vous aime, » en voilà toute la substance.
Dieu veut être connu pour être aimé. […] Plus vous le connaissez, plus vous l’aimez ; plus vous vous unissez à lui, plus vous sentez qu’il n’y a de véritable bonheur sur la terre, que celui de le connaître et de l’aimer ». […] Comment, ne pas suivre, ne pas aimer une religion qui descend à la faiblesse de l’homme, pour lui donner la force de s’élever jusqu’à elle ; qui compatit à ses infirmités, et ne lui impose rien qui excède la portée de ses moyens ? […] « Rien n’est plus ordinaire que de vous entendre justifier vos animosités, en nous disant que cet homme n’a rien oublié pour vous perdre ; qu’il a fait échouer votre fortune ; qu’il vous suscite tous les jours des affaires injustes ; que vous le trouvez partout sur votre chemin, et qu’il est difficile d’aimer un ennemi acharné à vous nuire. […] L’éducation fortifia ces sentiments de la nature : on lui apprit à connaître un Dieu, à l’aimer, à le craindre ; on lui montra la vertu dans les règles ; on la lui rendit aimable par des exemples ; et quoiqu’il trouvât en lui des penchants opposés au devoir, lorsqu’il lui arrivait de s’y laisser emporter, son cœur prenait en secret le parti de sa vertu contre sa propre faiblesse.
J’aimais à voir le flot, d’abord ride légère, De loin blanchir, s’enfler, s’allonger et marcher, Bondir tout écumant de rocher en rocher, Tantôt se déployer comme un serpent flexible, Tantôt, tel qu’un tonnerre, avec un bruit horrible, Précipiter sa masse, et de ses tourbillons Dans les rocs caverneux engloutir les bouillons2. […] Rien n’est si vaporeux que ses teintes légères : L’œil se plaît à saisir ses formes passagères ; Elle brille à demi, se fait voir un moment ; C’est ce parfum dans l’air exhalé doucement ; C’est cette fleur qu’on voit négligemment éclore, Et qui, prête à s’ouvrir, semble hésiter encore ; L’esprit, qui sous son voile aime à la deviner, Joint au plaisir de voir celui d’imaginer. […] Piquante sans recherche et sans étourderie, Elle nous fait aimer jusqu’à sa bouderie. […] Les rossignols en liberté Aiment à confier leur tête Aux rameaux du chêne indompté Que n’a point courbé la tempête. […] Mais j’aime la Voulzie, et ses bois noirs de mûres, Et dans son lit de fleurs ses bonds et ses murmures.