Voltaire, Racine, Marmontel, Fénélon, Clément xiv se font lire, mais leur travail sent l’étude ; l’esprit y perce partout et détruit la perfection. […] Uzès, 24 novembre 1661 Racine. […] Levasseur que Racine sait très-bien qu’il a reçu sa première lettre et qu’il devrait déjà avoir reçu la réponse. […] Levasseur commence à craindre de recevoir des invectives au lieu d’aimables reproches, puisque Racine a toute prête contre sa négligence une sentence justificative. […] Racine ne se plaint pas, mais il va se plaindre ; bien plus il dira des injures ; bien plus encore son ami n’aura que ce qu’il mérite.
L’on est plus occupé aux pièces de Corneille ; l’on est plus ébranlé et plus attendri à celles de Racine. Corneille est plus moral ; Racine, plus naturel. […] Cette noble simplicité est très-fréquente dans Racine, et fait une des principales beautés. […] Massillon, au contraire, crut qu’il valait mieux peindre et émouvoir ; il imita Racine, autant qu’on peut l’imiter en prose. […] M. Racine.
Nisard, est dans presque toutes les pièces de Racine. […] Boileau a pour amis Molière, La Fontaine et Racine. […] Racine fut ce poète. […] Racine donnait l’exemple d’une irréprochable correction. […] M. Racine y excelle, Créqui le sait bien et aussi d’Olonne.
Corneille et Racine n’ont-ils pas profité d’une manière éclatante des études qu’ils ont faites sur les auteurs anciens ? […] Racine, Phèdre. […] Racine, Phèdre. […] Racine, Esther. […] Racine, Esther.
À partir de Rodogune qui, en 1642, ouvrit à Corneille les portes de l’Académie, son astre ne fit plus que pâlir, tandis que se levait à l’horizon la gloire de Racine, dont l’ombrageuse rivalité attrista sa vieillesse pauvre, fière et indépendante. […] Allusion aux premiers succès de Racine, son jeune rival. […] Ils virent dans les préfaces de Racine un crime de lèse-majesté cornélienne. […] Allusion à Racine et à Molière.
C’est au même titre que les détails descriptifs ajoutés par Racine à la narration de la mort d’Hippolyte sont autre chose que de froids ornements. […] La Bruyère peint de la sorte les contrastes entre Corneille et Racine : Corneille nous assujétit à ses caractères et à ses idées ; Racine se conforme aux nôtres. […] Racine ne l’a point oublié dans sa bouffonnerie des Plaideurs. […] Racine. […] Racine.
(Racine). […] (Racine). […] (Racine. […] (Racine.) […] (Racine).
Rappelons-nous que ce tableau n’est pas un code, mais un recueil d’analyses curieuses, et n’imitons pas ces poëtes tragiques, copistes malheureux de Corneille et de Racine, qui disaient : Ici je mettrai un songe, là un récit, ailleurs un monologue. […] (Racine.) […] (Racine.) […] (Racine.) […] (Racine.)
Discours académiques de Racine, de Voltaire et de Buffon. […] Les discours de réception se renfermèrent longtemps dans un cadre aussi monotone qu’étroit : l’éloge du roi, l’éloge de l’académicien auquel on succédait, l’éloge du cardinal fondateur de l’académie ; telle était la matière, dont Racine lui-même ne put vaincre l’aridité ; et ce même homme, qui se montra si éloquent quelque temps après dans l’éloge du grand Corneille, fut sec, froid et stérile pour son propre compte, et balbutia à peine son discours de réception. […] Voilà bien le langage de l’admiration sentie et raisonnée ; et ce langage était vrai dans Racine. […] Suivent les portraits de Racine et de Boileau, tracés avec cette supériorité de trait et cette vigueur de manière qui caractérisent le grand maître.
Boileau et Racine eurent le même goût, mais ils n’en eurent pas le même sentiment : Boileau jugeait comme Racine, mais il ne sentait pas comme lui. […] Virgile, Racine, Massillon sont des écrivains qui brillent surtout par l’élégance. […] Racine, Corneille, Boileau lisaient et méditaient jour et nuit les chefs-d’œuvre antiques. […] L’on est plus occupé aux pièces de Corneille ; l’on est plus ébranlé et plus attendri à celles de Racine : Corneille est plus moral, Racine plus naturel ; il semble que l’un imite Sophocle et que l’autre doit plus à Euripide. […] Ainsi Chateaubriand a comparé Virgile et Racine, le songe d’Énée et le songe d’Athalie.
Que de phrases creuses ou fausses débitées depuis qu’il y a des critiques et des jugements sur Eschyle et Corneille, Sophocle et Racine, Démosthène et Cicéron, Raphaël et Michel-Ange ! […] Les dramatistes de tous les peuples, les meilleurs même, tombent parfois dans ce défaut, Corneille et Racine aussi bien que Casimir Delavigne et Victor Hugo. […] Elle ne s’emploie pas seulement dans l’éloquence et la philosophie ; que d’amplifications poétiques dans Homère, dans Virgile, dans Racine, dans lord Byron, dans Lamartine, dans l’auteur de la Divine Epopée et de Jeanne d’Arc ! […] Il n’ose, il est vrai, défendre ni les cornes menaçantes, ni les écailles jaunissantes ; soit, et j’accorde que Racine ail oublié, dans ce récit, sa sobriété habituelle ; mais, d’une autre part, se borner à l’assertion laconique de Fénelon, c’eût été, en quelque sorte, désappointer le lecteur, qui, comme Thésée, demande des détails, c’est-à-dire l’amplification. […] L’auteur des Leçons de littérature, citant un parallèle entre Corneille et Racine, où éclate une partialité revoltante en faveur du premier, s’est cru obligé, pour la faire comprendre, de signer l’article : fontenelle, neveu de Corneille.
Voyez Racine ; quand il est forcé de mettre en scène des personnages moins tragiques, moins intéressants que les autres, ne sait-il pas les faire passer à la faveur de cette élégance soutenue, qui souvent donne un charme aux idées les plus vulgaires, aux détails les plus insignifiants ? Pradon bâtit, comme Racine, une tragédie de Phèdre ; comme Racine, il y introduit une Aricie aimée par Hippolyte, et cet amour au fond ne m’intéresse pas plus dans l’un que dans l’autre. […] Comparez à ces platitudes les vers de Racine : Mon arc, mes javelots, mon char, tout m’importune, Je ne me souviens plus des leçons de Neptune… et toute la suite, un dialogue d’une exquise élégance. […] Racine, Fléchier, Massillon, M.
Mais quand Racine dit : Quel est ce glaive enfin qui marche devant eux ; quand Corneille crée l’expression que nous avons déjà remarquée : Et tous trois à l’envi s’empressaient ardemment A qui dévorerait ce règne d’un moment ; quand, d’autre part, des hommes de talent se laissent entraîner aux vicieuses métaphores que nous avons signalées plus haut, il est bien évident que ce ne sont plus là des figures de domaine public, dont on ne doit tenir aucun compte à l’écrivain ; elles appartiennent en propre à celui qui les a créées, et peuvent, en conséquence, être étudiées comme formes à imiter ou à fuir. […] Tantôt le singulier remplace le pluriel et réciproquement : le Français, le Belge, le riche, le pauvre, pour les Français, les Belges, etc. ; les Racine, les Corneille, pour Corneille et Racine ; l’ennemi vient à nous, pour les ennemis ; il est écrit dans les Prophètes, pour dans un prophète ; il l’a dit vingt fois pour un nombre indéterminé de fois106. […] En effet, quand Racine, par exemple, voulant désigner Athalie par cette périphrase : celle qui vous poursuivit avec fureur pendant votre enfance, — s’exprime ainsi : Celle dont la fureur poursuivit votre enfance, il substitue un attribut, une qualité, en un mot, un accident du sujet au sujet lui-même. […] C’est en Italie et en Espagne que nos auteurs des premières années du xviie siècle l’ont puisée, je ne dis pas seulement les Théophile, les Scudéry et les Bergerac, mais Balzac, mais Corneille surtout, à qui Boileau l’a si justement reprochée, mais Racine lui-même, qui donne quelquefois dans l’hyperbole du sentiment, comme les autres dans celle de la pensée.
III : « Disons avec Aristote accommodé à nostre usage : La tragédie est la représentation sérieuse et magnifique de quelque action funeste, complète, de grande importance et de raisonnable grandeur non pas par le simple discours, mais par l’imitation réelle des malheurs et des souffrances, qui produit par elle-même la terreur et la pitié, et qui sert à modérer ces deux mouvements de l’âme. » Racine est plus exact dans cette traduction, écrite à la marge d’un exemplaire de la Poétique : « La tragédie est donc l’imitation d’une action grave et complète, et qui a sa juste grandeur. […] Elle ne se fait point par récit, mais par une représentation vive, qui, excitant la pitié et la terreur, purge et tempère ces sortes de passions, c’est-à-dire qu’en émouvant ces passions, elle leur ôte ce qu’elles sont d’excessif et de vicieux, et les ramène à un état modéré et conforme à la raison. »Racine lisait δρώντος, et non δρώντων. […] Les personnages de Racine n’empruntent rien de la coupe de l’habit dans les tableaux des premiers peintres, les fonds sont négligés et les costumes inexacts.
Mais peut-être que Racine fait ici à dessein une faute que font presque toutes les femmes. […] Il y a encore de la délicatesse dans ce vers de Racine. […] Telle fable de La Fontaine, telle page de Cicéron, de Bossuet ou de Racine, nous les présente tous les trois. […] Racine admirait surtout ce vers, et le faisait admirer à ses enfants. […] Dans ces vers de Racine, Esther, act.
L’on est plus occupé aux pièces de Corneille ; l’on est plus ébranlé et plus attendri à celles de Racine. Corneille est plus moral, Racine plus naturel. […] Si vous voulez que je vous cite des hommes, voyez avec quelle clarté, quelle simplicité notre Racine s’exprime toujours. Chacun croit, en le lisant, qu’il dirait en prose tout ce que Racine a dit en vers ; croyez que tout ce qui ne sera pas aussi clair, aussi simple, aussi élégant, ne vaudra rien du tout. […] Vous verrez que nos bons écrivains, Fénelon, Bossuet, Racine, Despréaux362, employaient toujours le mot propre.
Ainsi Racine n’a fait nul changement dans l’action d’Esther, et cette pièce n’en est que plus touchante. […] C’est ce qu’a fait Racine dans le prologue d’Esther, où la Piété fait l’éloge de Louis XIV. […] Il fallait le génie de Corneille et de Racine pour triompher de ces difficultés. […] Tel est le monologue d’Agamemnon, dans Racine, lorsqu’il délibère tout haut s’il immolera ou non Iphigénie. […] A cette pièce nous ajouterons les Plaideurs, de Racine ; le Médecin malgré lui ; les Fourberies de Scapin, etc.
C’est en ce sens que l’on dit : le style de Voltaire, de Buffon, de Racine, etc. […] Racine. […] Ainsi Racine et Corneille ont heureusement placé dans leurs vers les expressions communes chiens, boucs, pavé, etc. […] Racine, Athalie, acte III, sc. v. […] Racine, la Piété, prologue.