» La scène retentit encore des acclamations qu’excitèrent à leur naissance le Cid, Horace, Cinna, Pompée, tous ces chefs-d’œuvre représentés depuis sur tant de théâtres, traduits en tant de langues, et qui vivront à jamais dans la bouche des hommes. […] Après un court éloge du président Bouhier, et une revue rapide de ses titres littéraires, Voltaire entre en matière : « Pourquoi, dit-il, Homère, Théocrite, Lucrèce, Virgile, Horace, sont-ils heureusement traduits chez les Italiens et chez les Anglais105 ? […] » Un de leurs contemporains, incapable peut-être du sublime qui élève l’âme, et du sentiment qui l’attendrit, mais fait pour éclairer ceux à qui la nature accorda l’un et l’autre ; laborieux, sévère, pur, harmonieux, il devint le poète de la raison : — il égala et surpassa peut-être Horace dans la morale et dans l’art poétique. […] Homère l’a été, en anglais, par Pope ; Virgile, par Dryden, Pitt et Warton ; Horace, par Francis ; Lucrèce, par Creech ; Lucain, par Rowe, etc. — En italien, Homère, par Salvini, Cerutti, Cesarotti ; Virgile, par Annibal Caro ; Lucrèce, par Marchetti, etc. ; et toutes ces traductions sont généralement estimées.
Horace, livre II, 15. […] Horace, livre III, 1. […] Quelle idée ne donnent pas du caractère inflexible de Caton les vers suivants d’Horace ! […] Horace, dans le vers suivant, ne sépare pas ces deux éléments du style : Scribendi rectè, sapere est et principium et fons. […] Horace.
La strophe alcaïque, qu’Horace affectionnait, se compose de quatre vers ; seulement le troisième vers a deux trochées à la fin, au lieu de deux dactyles, et le quatrième comprend deux dactyles et deux trochées. […] La strophe saphique, qu’Horace aimait de préférence, comprend trois vers saphiques et un vers adonique. […] Ce vers, auquel Horace s’est astreint, admet, chez d’autres poëtes, le spondée ou le dactyle au second pied.
. — De 1669 à 1677, il laisse reposer ses armes, et maître du champ de bataille, formule dans l’Art poétique (1674), sous la dictée d’Horace, dont il n’a pas la grâce, ces lois éternelles du goût, qui doivent être la conscience de tout écrivain. […] Horace, Art poétique, vers 156. […] Dans cette peinture du jeune homme, Boileau écarte quelques traits fournis par Horace, vers 161. […] Horace l’a dit en latin avant Boileau. […] Comparez à l’Art poëtique d’Horace.
Aussi ne croyez pas que je proscrive aveuglément tous les néologismes, et veuille être plus classique qu’Horace lui-même. […] Mais si Horace met Virgile sur la même ligne que Plaute, dans la concession de son privilége, y aurait-il mis plus tard Stace on Juvénal ? […] La preuve en est que les plus grands écrivains, ceux qui ont en effet le plus d’idées neuves, usent rarement de la faveur accordée par Horace, et peut-être est-ce pour cela même que les mots qu’ils créent sont presque les seuls qui s’imposent à l’usage, et se donnent eux-mêmes le droit de cité. […] Je ne sais si Horace pardonnait à Plaute les scènes en patois carthaginois de son Pœnulus, mais la Bruyère disait de Molière : « Il ne lui a manqué que d’éviter le jargon et d’écrire purement ; » et Marmontel, en justifiant d’ailleurs sur ce point Molière, Dufresny, Dancourt, et, du même trait, nos vaudevillistes du jour, ne permet pourtant l’emploi du jargon villageois, même dans la comédie, qu’à deux conditions : s’il contribue au comique de situation, ou s’il marque une nuance de simplicité dans les mœurs, comme dans l’Ecole des femmes, par exemple, où il sert à distinguer la simplicité grossière de Georgette de la naïveté d’Agnès.
Horace, dans une épitre à Auguste, développe d’excellents principes de littérature ; Boileau raconte le passage du Rhin sur le ton de l’épopée ; Gresset déroule toutes les grâces de son vers facile dans la description de sa Chartreuse. […] Horace, Ovide.
Ainsi lorsqu’Horace a dit : Ut daret catenis Fatale monstrum, quæ generosius Perire quærens, etc. […] (Horace). […] C’est ce qu’a fait Horace dans l’ode 14 du livre premier, où il considère la république sous l’image d’un vaisseau. […] Je ne retrouve point Horace dans les vers de Malherbe, et je n’y vois que la paraphrase froide et traînante de l’un des plus beaux morceaux du lyrique romain. […] Cicéron, comme Horace, compare souvent la république à un vaisseau agité par la tempête.
I, v. 113 ) Voici un conseil à l’adresse toute particulière de ceux de nos jeunes versificateurs qui abordent les traces de Boileau et de Racine, après avoir déjà marché, non sans succès, sur celles d’Horace et de Virgile. […] Horace, Art p., v. 268 : Vos exemplaria groeca Nocturna versate manu, versate diurna. […] Horace, Art p., v. 351. — Dès que le nombre des beautés domine dans un poème, je n’irai pas, moi, me choquer de quelques taches. […] Dans sa vie littéraire, Boileau a les plus grands traits de ressemblance avec Horace. […] Mais Horace a, de plus, ses odes ; Boileau, son Lutrin.
iv Horace, Art poétique, v. 101-113 etc. […] Il lui fallait en outre le sentiment, l’amour du beau il lui fallait ce grand cœur d’où est sorti le mot du vieil Horace. » (V.
Horace à cette aigreur mêla son enjouement : On ne fut plus ni fat ni sot impunément ; Et malheur à tout nom qui, propre à la censure, Put entrer dans les vers sans rompre la mesure ! […] Pacuvius, Ennius, Lucilius, Horace, Perse, Juvénal.
En faisant ces vers, il pensait manifestement à Pope1, à Despréaux, à Horace, leur maître à tous. […] Non loin de lui, et avec le regret d’être séparé d’un ami si cher, Horace présiderait à son tour (autant qu’un poëte et qu’un sage si fin peut présider) le groupe des poëtes de la vie civile et de ceux qui ont su causer quoiqu’ils aient chanté : Pope, Despréaux, l’un devenu moins irritable, l’autre moins grondeur ; Montaigne, ce vrai poëte, en serait, et il achèverait d’ôter à ce coin charmant tout air d’école littéraire. […] On se dit, comme Voltaire dans ces vers délicieux : Jouissons, écrivons, vivons, mon cher Horace ! […] Enfin, que ce soit Horace ou tout autre, quel que soit l’auteur qu’on préfère et qui nous rende nos propres pensées en toute richesse et maturité, on va demander alors à quelqu’un de ces bons et antiques esprits un entretien de tous les instants, une amitié qui ne trompe pas, qui ne saurait nous manquer, et cette impression habituelle de sérénité et d’aménité qui nous réconcilie, nous en avons souvent besoin, avec les hommes et avec nous-mêmes1.
Horace se reconnaîtrait aussi dans ces vers délicieux. […] La Fontaine a retrouvé dans ses paysages la grâce, l’émotion, l’accent de Virgile et d’Horace. […] Quittez le long espoir, etc., imitation de ce vers d’Horace, Vitæ summa brevis spem nos vetat inchoare longam. […] Image riante dont les païens égayaient l’idée de la mort, et qui se retrouve dans le vitæ plenus conviva, de Lucrèce, et dans le conviva satur d’Horace. […] Il faut lire dans Horace le récit de la scène entre l’avocat Philippe et Vulteius Mœnas, ce crieur public, qu’il improvise propriétaire.
De ce chef-d’œuvre date, pour ainsi dire, la création du premier homme et de la première femme dignes de figurer à jamais sur la scène française, aux applaudissements de la postérité, en compagnie d’Horace, de Cinna, de Polyeucte et de Pompée. […] Dans Géronte, comme dans don Diègue et dans le vieil Horace, l’amour paternel se montre mêlé de tendresse et de fermeté, de force et de faiblesse, tel qu’il est enfin ; mais, dans ce mélange, Corneille a toujours soin de soumettre le sentiment fort au sentiment faible, la tendresse au devoir, et la loi morale reste supérieure à l’homme, dont elle contient le cœur sans l’étouffer. Il y a, entre Géronte et don Diègue ou le vieil Horace, les différences qui séparent les personnages comiques des personnages tragiques ; mais c’est le même fond de sentiments et d’idées. […] Saint-Marc Girardin : « L’honneur dans don Diègue, comme l’amour de la patrie dans le vieil Horace, fait taire l’amour paternel sans l’étouffer. […] Venez au vieil Horace apporter votre offrande : Venez, jeunes beautés, Chimène la demande ; Accourez tous, Corneille à charmé vos loisirs ; Payez, en un seul jour, deux cents ans de plaisirs.
Nous citerons comme modèles en ce genre, l’histoire de Joseph, dans la Bible ; les Satires et les Épîtres d’Horace ; les comédies de Térence ; les Commentaires de César ; le Vieillard et les trois Jeunes hommes, la Laitière et le Pot au lait, de La Fontaine ; le portrait du Fat, de Desmahis ; les Tisons, par le P. […] A ces morceaux nous ajouterons des passages plus ou moins nombreux d’Homère, de Démosthènes, de Xénophon, de Sophocle, de Virgile, de Cicéron, de Tite-Live, d’Horace, de La Fontaine, de Jean Racine, de Fénelon, de Fléchier, de Fontenelle, de Neuville, de Massillon, de L. […] C’est la description riante des choses agréables ; c’est la réunion du molle atque facetum dont parle Horace ; c’est, pour ainsi dire, la perfection de l’art, comme l’a proclamé La Fontaine lorsqu’il a dit, en parlant de cette qualité du style : Et la grâce plus belle encor que la beauté. […] David, dans les psaumes 22, 83, 132, Homère, Anacréon, Théocrite, Bion, Moschus, Catulle, Properce, Tibulle, Virgile, Horace, Ovide, La Fontaine, Racine, Hamilton, Voltaire, Lamartine, présentent des modèles de style gracieux. […] En dehors de l’Écriture, nous citerons Homère, Sophocle, Pindare, Platon, Démosthènes, Cicéron, Virgile, Horace, saint Basile, saint Jean Chrysostome, Corneille, La Fontaine, Bossuet, Racine, Bourdaloue, Massillon, J.
Le Vieil Horace. […] C’est le résumé des conseils qu’Horace a donnés sur cette matière. […] Horace et Boileau nous ont laissé sur ce point des conseils qui sont connus de tous ceux qui cultivent les lettres. […] Dans Horace, les plus belles du troisième livre ont aussi le même caractère. […] Cette proposition doit être simple, courte, sans pompe et sans affectation, selon le précepte d’Horace et de Boileau.
Quelques odes d’Horace respirent les grâces, comme quelques-unes de ses épîtres enseignent la raison. […] , livre III) viennent d’être remises aux mains des trois Curiaces et des trois Horaces : le vieil Horace encourage ses enfants au combat. […] Le vieil Horace ; Horace, son fils ; Curiace, amant de Camille ; Sabine, femme d’Horace et sœur de Curiace ; Camille, amante de Curiace et sœur d’Horace. […] Le vieil Horace, Horace, Curiace. […] Le vieil Horace reçoit une fausse nouvelle, qui lui fait croire que ses enfants ont été vaincus.
Il s’agit de la sœur d’Horace, qui, à l’aspect des dépouilles de son amant tué par son frère, s’abandonne à l’excès de son désespoir : solvit crines, et flebiliter nomine sponsum adpellat . […] Mais où ce grand homme s’est vraiment surpassé lui-même, c’est dans le personnage héroïque du vieil Horace défendant son fils ; et pour cela il a suffi au poète de mettre en beaux vers la prose magnifique de Tite-Live. […] C’est le vieil Horace qui parle : 75 « Hunccine, quem modò decoratum ovantemque victoriâ incedentem vidistis, Quirites, eum sub furca vinctum inter verbera et cruciatus videre potestis ? […] Écoutons maintenant Corneille, ou plutôt le vieil Horace lui-même : il s’adresse à Valère qui poursuivait avec acharnement l’exécution d’Horace.
C’est ce genre de beautés qui caractérise spécialement les grands génies de la Grèce et de Rome, et dont on trouve si fréquemment des exemples dans Horace. […] Qui ne serait tenté de s’écrier, avec un commentateur d’Horace (Lambin), que de pareils vers ne sont pas d’un homme, mais d’un dieu ! […] que plus varié, moins vague en sa peinture, Horace nous décrit en vers délicieux Ce pâle peuplier, ce pin audacieux, Ensemble mariant leurs rameaux frais et sombres, Et prêtant au buveur l’hospice de leurs ombres ; Tandis qu’un clair ruisseau, se hâtant dans son cours, Fuit, roule, et de son lit abrège les détours !