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35. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre II. Des différentes espèces de Discours Oratoires. »

Les principes qu’il établit, sont toujours bien liés et bien déduits. […] Les Romains, suivant Polybe, ouvrirent cette carrière à l’éloquence, la même année qu’ils abolirent la royauté, pour établir le gouvernement républicain, c’est-à-dire, l’an 609 avant Jésus-Christ. […] L’Avocat qui demande, établit d’abord la question, ou constate le fait, selon la nature de la cause. […] On ne peut, à cet égard, établir aucune règle particulière, quoiqu’on ait remarqué que notre célèbre Cochin réduisait toutes ses preuves à une seule, qu’il présentait sous des faces différentes, et toujours avec le même succès. […] Ce que l’une a établi par un droit inviolable, l’autre vient de le confirmer par une auguste cérémonie.

36. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Pascal, 1622-1662 » pp. 44-51

Les seuls gens de guerre en sont pas déguisés de la sorte, parce qu’en effet leur part est plus essentielle : ils s’établissent par la force, les autres par la grimace. […] Elle consiste donc dans une correspondance qu’on tâche d’établir entre l’esprit et le cœur de ceux à qui l’on parle d’un côté, et de l’autre les pensées et les expressions dont on se sert ; ce qui suppose qu’on aura bien étudié le cœur de l’homme pour en savoir tous les ressorts, et pour trouver ensuite les justes proportions du discours qu’on veut y assortir.

37. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section I. De l’Art d’écrire correctement. — Chapitre II. De l’arrangement des Mots. » pp. 87-179

Dirait-on que c’est à cause de la différence du genre, différence qui, comme cela arrive quelquefois, pourrait ici changer la règle établie ? […] Voici le vrai sens du principe fixe qu’ils ont établi. […] En effet, la règle établie est invariable, toutes les fois que le régime simple qui précède, est régi par l’auxiliaire joint au participe : peu importe que ce participe soit suivi d’un verbe à l’infinitif, ou qu’il ne le soit pas. […] Mais pour ne pas m’appesantir davantage sur une question, qui, d’après le principe établi, et d’après la saine raison même, doit paraître très oiseuse, je prierai le lecteur d’ouvrir le dictionnaire de l’Académie. […] Suivant le principe établi, on ne le peut point.

38. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Nicole. (1625-1695.) » pp. 40-47

Mais si nous étions nous-mêmes vraiment raisonnables, nous verrions sans peine que ce dessein d’établir la paix sur la réformation des autres est ridicule, par cette raison même que le succès en est impossible. […] La prudence nous oblige donc à prendre une route toute contraire, à quitter absolument le dessein chimérique de corriger tout ce qui nous déplaît dans les autres, et à tâcher d’établir notre paix et notre repos sur notre propre réformation et sur la modération de nos passions.

39. (1853) Exercices de composition et de style ou sujets de descriptions, de narrations de dialogues et de discours

S’étant établi dans l’île de Samos, il y jouit de toute la faveur de Polycrate. […] Plus tard, ils passèrent en Afrique, et établirent le siège de leur domination à Carthage. […] Né auprès de Naples en 1615, il alla s’établir à Rome à l’âge de vingt ans ; il y mourut en 1673. […] Il établit un conseil supérieur de justice qui fut ensuite appelé le parlement de Dauphiné, et fonda une université à Grenoble. […] D’ailleurs, nous ne pourrions établir ici qu’un empire éphémère.

40. (1839) Manuel pratique de rhétorique

Viendront ensuite quelques portraits d’hommes célèbres et d’une biographie connue, des parallèles, soit entre de grands hommes d’un caractère différent dont ou leur aura appris l’histoire ; soit entre différentes professions, tel que celui établi par Cicéron dans pro Murena, entre l’art militaire et la jurisprudence, ou bien celui que le même orateur établit dans pro Marcello, entre les vertus guerrières de César et sa clémence. […] Mais la meilleure manière est d’établir nettement l’état de la question. […] C’est par là surtout que s’établit dans l’esprit du juge la crédibilité, c’est-à-dire, la disposition à croire la chose telle qu’on la lui présente. […] La réfutation a pour objet de détruire les préventions ou les objections qui s’élèvent contre la vérité que l’orateur a à établir. […] Enfin, la réfutation sera semée dans la confirmation, lorsque l’orateur pourra gagner quelque-chose à rapprocher les objections de l’adversaire des différents moyens par lesquels il établit lui-même sa preuve.

41. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre V. — Qualités particulières du Style »

Un paysan, après avoir donné tout son bien à ses quatre enfants, qu’il avait établis, allait vivre chez eux successivement les quatre saisons de l’année : Et vous traitent-ils bien ? […] Mais s’il imite la nature dans sa marche et dans son travail, s’il s’élève par la contemplation, aux vérités les plus sublimes, s’il les réunit, s’il les enchaîne, s’il en forme un tout, un système par la réflexion, il établira, sur des fondements inébranlables, des monuments immortels. […] Qui oserait nier que ces écrivains d’élite ne passent à bon droit pour les maîtres de l’art, et que l’unanimité d’hommages qui leur ont été rendus jusqu’à notre époque par tous les gens éclairés et sensibles, n’ait suffit pour établir leur excellence ? […] Les écrits de ces hommes immortels sont entre les mains de tous, et il serait superflu de citer ici quelques-unes de leurs œuvres pour justifier leur réputation si solidement établie. […] Mais ce qui rendra ce spectacle plus utile et plus agréable, ce sera la réflexion que vous ferez non seulement sur l’élévation et sur la chute des empires, mais encore sur les causes de leurs progrès et sur celles de leur décadence ; car le même Dieu qui a fait l’enchaînement de l’univers, et qui, tout puissant par lui-même, a voulu, pour établir l’ordre, que les parties d’un si grand tout dépendissent les unes des autres ; ce même Dieu a voulu aussi que le cours des choses humaines eût sa suite et ses proportions : je veux dire que les hommes et les nations ont eu des qualités proportionnées à l’élévation à laquelle ils étaient destinés ; et qu’à la réserve de certains coups extraordinaires où Dieu voulait que sa main parût toute seule, il n’est point arrivé de grand changement qui n’ait eu ses causes dans les siècles précédents.

42. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre III. Du Genre historique. »

Nous y voyons dans une suite d’événements miraculeux, le chef-d’œuvre de la divinité ; Dieu lui-même prononcer ses oracles, et dicter ses lois à son peuple ; établir, dans les temps marqués par sa sagesse, son église, inébranlable sur ses fondements au milieu des erreurs, des crimes et des persécutions des hommes, au milieu des révolutions des âges, et du bouleversement des empires. […] L’église s’établit : mais elle voit aussitôt l’idolâtrie réunir ses plus formidables efforts pour en abattre les premiers fondements. […] Dans l’Histoire de l’Académie française par Pellisson, et continuée par l’abbé d’Olivet, on voit comment ce corps littéraire s’est établi ; quels sont ses statuts, les lieux, les jours et la forme de ses assemblées ; ce qui s’y est passé de remarquable ; ce qu’il a fait depuis son institution, et quels sont ceux de ses membres qui se sont le plus distingués. […] On y voit de quelle manière cette compagnie a été établie, et le but qu’elle se propose dans ses travaux.

43. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre premier. de la rhétorique en général  » pp. 13-23

Ces distinctions établies, avant d’entrer dans les détails, ne perdons pas de vue les observations suivantes : 1° La rhétorique n’étant point une science, mais un art, elle exige avant tout et surtout la pratique. […] Ils ont cru établir des opinions nouvelles, en renouvelant les erreurs des premiers artistes, et en rappelant les arts à leur première grossièreté.

44. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — C — article »

Elle est fameuse, dans la fable, par le séjour de Jupiter, qui y fut élevé ; par le Labyrinthe que le roi Minos, grand-père d’Idoménée, y établit ; et par les cent villes qu’elle renfermoit.

45. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — C — article »

Clovis, le cinquième des rois de France de la première race, mais regardé comme le véritable fondateur de la monarchie, parce qu’il fit la conquête de la Gaule, où il s’établit l’an 486, et qu’il nomma Fe.

46. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — A — article »

Aumale (le Chevalier d’), deuxième fils de Claude de Lorraine, duc d’Aumale, et petit-fils de Claude de Lorraine, duc de Guise, qui vint s’établir en France en 1312, et y épousa en 1513, Antoinette de Bourbon, princesse du sang.

47. (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome I (3e éd.)

Il y a des principes établis sur la raison et le discernement, que l’on peut appliquer en matière de goût, comme dans les sciences et la philosophie. […] Une forme régulière est celle qui nous paraît établie d’après certaines règles, et dans la disposition des parties de laquelle il n’y a ni incertitude ni confusion. […] J’ai établi quelques principes généraux dont il est temps de faire l’application au sujet principal de ces Lectures. […] On peut, il est vrai, les employer de tant de manières diverses, qu’il n’est pas possible d’établir, à cet égard, des règles particulières. […] On peut établir en principe général qu’un son est d’autant plus désagréable à l’oreille, qu’il est plus difficile à prononcer.

48. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — R — article » p. 421

Pierre Riquety étant venu en France au commencement du quatorzième siècle, à la suite de Robert d’Anjou, roi de Naples et comte de Provence, s’établit dans cette province, où il fut nommé gouverneur de la ville de Seyne, alors place frontière et importante.

49. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre IV. Analyse et Extraits du plaidoyer de Cicéron pour Sextius. »

Nous venons d’entendre le grand orateur : écoutons maintenant le publiciste consommé établir avec autant de justesse que de profondeur les principes constitutifs des états ; et que les jeunes gens, qui ont si longtemps entendu déraisonner sur ces grandes questions de politique, apprennent enfin à fixer leurs idées, non d’après les sophistes modernes, mais d’après l’homme de l’antiquité qui a su le mieux, peut-être, joindre le grand art de bien écrire à l’art non moins difficile de penser toujours juste. […] Alors s’établit, pour l’utilitè de tous, ce que nous appelons la chose publique ; alors il se forma des associations d’hommes, qui furent nommées des cités ; alors on bâtit l’une près de l’autre des maisons que l’on appela des villes, qui, entourées de murs, reconnurent des lois et un culte religieux.

50. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Montesquieu. (1689-1755.) » pp. 130-139

Charles se croyait le maître du monde dans les déserts de la Pologne, où il errait, et dans lesquels la Suède était comme répandue1, pendant que son principal ennemi se fortifiait contre lui, le serrait, s’établissait sur la mer Baltique, détruisait ou prenait la Livonie. […] Les Francs et les Bourguignons permirent ces mariages ; les Visigoths les défendirent en Espagne, et ensuite ils les permirent ; les Lombards ne les permirent pas seulement, mais même les favorisèrent : quand les Romains voulurent affaiblir la Macédoine, ils y établirent qu’il ne pourrait se faire d’union par mariage entre les peuples des provinces.

51. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre I. Du Discours oratoire. »

Mais après l’avoir exposée, il faut qu’il l’établisse, et la prouve si solidement, qu’elle ne puisse point être révoquée en doute. […] En conséquence, il définit une armée ; et l’on va voir que cette définition est une bien forte preuve de la vérité qu’il veut établir. […] L’orateur en fait usage, lorsque pour établir ou pour prouver une vérité, il entre dans tous les détails qui y ont rapport. […] S’il faut établir une vérité, combattre une erreur, examiner une question, l’orateur l’expose dans une juste étendue, en faisant entrevoir le germe des preuves qu’il a dessein d’employer. […] Il y établit une école d’éloquence, et commença par lire à ses auditeurs sa harangue, qui lui mérita de leur part de très grands éloges.

52. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — B — article »

Le peuple fut aussitôt convoqué ; le sénat s’assembla ; la royauté fut abolie ; les Tarquins furent chassés de Rome ; le gouvernement républicain fut établi, et Brutus fut nommé consul avec Lucius Tarquinius Collatinus, mari de Lucrèce.

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