Je m’y prépare avec gaieté. Je voudrais vous porter à vous y préparer.
Partout on voit l’homme certain du sort qu’on lui prépare, et peu jaloux de s’y dérober ; mais défendant jusqu’aux derniers moments les principes qu’il avait professés, parce qu’il les croyait utiles, et que le bonheur des hommes y semblait essentiellement attaché. […] » Voilà pourquoi le sage vit pour méditer la mort, et pourquoi son approche n’a rien d’effrayant pour lui : voilà le motif et les fondements de cette confiance qui m’accompagne aujourd’hui dans le passage qui m’est prescrit ; et cette confiance si désirable, on l’aura comme moi, si l’on a soin de préparer, comme moi, et de purifier son âme ».
Le nœud se complique à Monsieur, je ne veux point être liée , l’intérêt s’accroît ; le dénouement se prépare par les mots : enfin quand une femme en tête a sa folie. […] Le dialogue est fini, le chêne n’a plus rien à répliquer, il entend déjà gronder l’aquilon et se prépare à le recevoir ; il va voir si c’est un zéphir. […] Le nœud commence aux premières paroles du chêne ; Il se serre à mais quittez ce souci ; il se complique à la menace du roseau, mais attendons la fin ; le dénouement est préparé par l’arrivée impétueuse du vent, il a lieu au vers ; et fait si bien qu’il déracine. […] En puisant ainsi dans l’histoire, ils économisent des frais d’invention ; ils y trouvent des caractères tout faits, des circonstances préparées, et des noms de personnages prêts à mettre en scène. […] Le dénouement se prépare lorsqu’on voit le bouclier du Gaulois s’incliner vers la terre ; il s’approche quand ce guerrier se découvre, et il se montre en même temps que la hache.
Il convient donc de s’y préparer par de nombreux exercices. […] Quelles causes l’ont préparée ? […] Des régiments sont déjà rangés en bataille ; d’autres achèvent de se préparer à la lutte. […] Il cherchait aussi à préparer la voie aux bons écrivains. […] L’intrigue se développe avec ses péripéties diverses, le dénouement est bien préparé et il est moral.
Rien de plus ordinaire aux jeunes gens, et à ceux en général qui se hâtent trop de produire, que de travailler au hasard sans avoir rien de préparé, rien de mûri par la réflexion. […] Elle prépare en silence le germe de ses productions ; elle ébauche, par un acte unique, la forme primitive de tout être vivant ; elle la développe, elle la perfectionne par un mouvement continu et dans un temps prescrit.
La vertu que choisit la mère de famille, C’est d’être la première à manier l’aiguille, La plus industrieuse à filer la toison, A préparer l’habit propre à chaque saison, Afin qu’en revenant au foyer domestique, Le guerrier puisse mettre une blanche tunique, Et rende grâce aux dieux de trouver sur le seuil Une femme soigneuse, et qui lui fasse accueil1. […] — Je coupe ainsi d’un coup les trames qu’on prépare, Et j’épargne le sang dont il faut être avare2. […] Vous êtes historien et poëte, quand vous faites parler ces trois hommes, qui, à peine vainqueurs de leurs ennemis communs, se sont insupportables l’un à l’autre, et qui, venus en apparence pour se mettre d’accord, ne font que se mesurer du regard pour la lutte à mort à laquelle ils sont préparés.
Il commence généralement par un exorde régulier, prépare son auditoire, et s’étudie à gagner sa bienveillance. […] Il se préparait beaucoup de mémoire, et se livrait ensuite à l’impulsion du moment. […] Il existe, en général, et ce n’est pas sans raison, quelques préjugés fâcheux contre les discours préparés d’avance pour les assemblées publiques. […] Il arrivait, par ce moyen, à la connaissance parfaite de l’affaire, et était ainsi préparé sur tous les points. […] L’esprit des auditeurs doit être graduellement préparé avant que l’orateur puisse hasarder des sentiments forts et passionnés.
Nul narrateur ne sait plus adroitement conduire une action, préméditer ses effets, les préparer dans leurs causes, émouvoir par la logique de ses combinaisons, créer d’emblée l’ensemble et les détails d’une fable, en un mot construire un mécanisme si savant que le dénoûment se déduit comme une conséquence de ses prémisses. […] Les rapports de la Grèce avec l’Orient et l’Égypte ont été trop fréquents pour qu’il ne soit pas indispensable d’être préparé à plus d’une excursion dans ces contrées, où maint habile antiquaire ne s’aventure que timidement.
C’est elle qui coordonne les pensées trouvées par l’invention ; qui révèle leur dépendance, leur déduction, leur génération successive ; qui descend d’un principe à ses dernières conséquences ; qui prépare, appuie, continue les idées l’une par l’autre du commencement à la fin de l’ouvrage, quelque long, quelque compliqué qu’il soit. […] Il renferme, sans doute, une haute leçon de moralité pour les grands ; le prêtre fait sagement de la saisir et de l’exprimer ; mais l’orateur aurait dû la préparer autrement. […] Plus exposés que les autres hommes à ses séductions et à ses piéges, il commence de bonne heure à leur en préparer, et comme leur chute lui répond de presque tous ceux qui dépendent d’eux, il rassemble tous ses traits pour les perdre.
Archidiacre de Metz, il se prépara pendant six années (1652-1659), à l’ombre du sanctuaire, aux triomphes que lui réservait l’avenir. […] Et celui qui le dit, c’est un homme ; et cet homme ne s’applique rien, oublieux de sa destinée, ou s’il passe dans son esprit quelque désir volage de s’y préparer, il dissipe bientôt ces noires idées ; et je puis dire, messieurs, que les mortels n’ont pas moins de soin d’ensevelir les pensées de la mort, que d’enterrer les morts mêmes2. […] Que le champ soit bien préparé : ni le bon grain, ni le laboureur, ni la rosée du ciel ne manqueront pas.
L’éloquence de la tribune varie autant que les circonstances qui la font naître et que les auditeurs auxquels elle s’adresse : au milieu d’un sénat, dans une-assemblée de sages politiques, elle sera grave, réfléchie, pleine de simplicité et de raison ; elle s’occupera plus de discuter, de convaincre les esprits, que d’émouvoir les cœurs ; elle pourra préparer à loisir ses moyens de persuader, sa diction et son style. […] Il est rare que dans l’assemblée un orateur puisse prévoir le tour que prendra la discussion, les adversaires qu’il aura à combattre, les arguments, les opinions qu’il faudra réfuter ; un discours préparé d’avance ne trouve pas toujours la place ni l’à-propos qui lui convient.
Conseiller, puis président au parlement de Bordeaux (1748), il vendit sa charge en 1726 pour se consacrer plus librement aux lettres, et se prépara par des voyages en Allemagne, en Italie et en Angleterre, à recueillir les éléments des œuvres qu’il méditait. […] Ils conduisent un général par la main, et, après l’avoir loué de mille sottises qu’il n’a pas faites, ils lui en préparent mille autres qu’il ne fera pas6.
Fils et père de deux de nos plus grands rois, il affermit, comme l’a très-bien dit le président Hénault, le trône encore ébranlé de Henri IV, et prépara les merveilles du siècle de Louis XIV.
La difficulté même d’encadrer sa pensée dans la mesure étroite du vers, fait naître une lutte éminemment favorable à l’éclosion des beautés poétiques ; cette concentration fortifie la pensée, et prépare chez les hommes de talent ou de génie l’explosion des idées les plus heureuses, en même temps qu’elle comprimé les infructueuses tentatives de la médiocrité. […] Ce sentiment poétique du beau fait partie de notre nature, mais l’éducation le perfectionne et l’agrandit ; elle lui donne, comme flambeau, le goût, qui éclaire et dirige le sentiment : elle prépare ainsi à l’âme les plus vraies et les plus douces jouissances, car la poésie double la vie de l’âme.
Périphrase bien expressive ; ou plutôt trait charmant de sensibilité, qui prépare l’effet du troisième avant-dernier vers. […] C’est une excellente comédie, dont le dénoûment, remarque Chamfort, a le mérite d’être préparé sans être prévu.
Ainsi, vous vous préparez à la mission sociale qui vous attend. […] Washington, lui dit-il ; votre modestie égale votre valeur, et cela surpasse toute la puissance de parole que je puis posséder. » Enfin, en 1774, à la veille de la grande lutte, en sortant du premier congrès formé pour la préparer, Patrick Henry, l’un des plus ardents républicains de l’Amérique, répondait à ceux qui lui demandaient quel était le premier homme du congrès : « Si vous parlez d’éloquence, M.
Il faut qu’il soit préparé, mais qu’il ne puisse pas être prévu. […] Voilà l’action préparée. […] Il suffit que les caractères y soient bien annoncés, et les machines préparées. […] Le dénouement doit être préparé de loin, sans que pourtant il puisse être prévu. […] Le dénouement y est préparé avec un art infini.