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66. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fénelon. (1651-1715.) » pp. 101-109

Un vaste royaume ne lui paraît alors qu’un petit coin de la terre ; la terre elle-même n’est à ses yeux qu’un point dans la masse de l’univers : et il admire de s’y voir placé, sans savoir comment il y a été mis. […] On rapprochera avec intérêt ces observations, placées dans la bouche de Virgile et d’Horace par un juge si plein de délicatesse et de goût, d’un autre ouvrage de Fénelon, de la Lettre sur les occupations de l’Académie française, § 5.

67. (1843) Nouvelle rhétorique, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes (7e éd.)

Il n’est point de sorte de récit où les ornements soient mieux placés. […] De la manière dont voyant est placé, on dirait que c’est l’Inde qui voyait, tandis que c’est Alexandre. […] Il est un art de placer, d’assortir les mots, et de relever celui qui manque de noblesse par un terme plus noble. […] , I, 188), prouve l’effet d’un mot bien placé. […] Cette figure, quand elle naît du sujet et qu’elle est placée à propos, produit un bel effet.

68. (1865) Cours élémentaire de littérature : style et poétique, à l’usage des élèves de seconde (4e éd.)

À côté de l’hyperbole qui exagère les objets, on peut placer la litote qui les affaiblit et les diminue. […] Si elles ont l’air d’avoir été amenées par la réflexion et placées à dessein comme des ornements, elles font un effet misérable et sont indignes d’un écrivain sérieux. […] Que les figures soient donc toujours placées à propos, préparées avec soin, et vraiment propres à produire l’effet qu’on veut atteindre. […] Il eut à peine tourné son cheval qu’il aperçut Saint-Hilaire, le chapeau à la main, qui lui dit : Monsieur, jetez les yeux sur cette batterie que je viens de faire placer là. […] L’ordre consiste à placer chaque fait dans l’endroit qui lui convient.

69. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre III. Analyse et extraits des Harangues d’Eschine et de Démosthène, pour et contre Ctésiphon. »

Qu’aucun de vous n’ignore donc, qu’il se convainque avant tout, que lorsqu’il monte au tribunal pour juger un infracteur de la loi, il va prononcer sur sa propre liberté : aussi le législateur a-t-il placé ces mots à la tête du serment des juges : Je jugerai suivant la loi, etc. […] Trois statues de pierre, placées sous le portique de Mercure : mais il fut défendu d’y mettre leurs noms, afin sans doute que l’inscription parût être faite pour le peuple, et non pour les généraux.

70. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Massillon, 1663-1742 » pp. 205-215

Aussi, à peine le premier homme fut-il sorti de ses mains, qu’il l’appliqua à la culture de ce lieu de délices qui devait être sa demeure ; et il semble qu’en lui déterminant cette occupation, il voulut faire sentir à tous ses descendants que c’était à lui seul à nous marquer un emploi et une occupation dans cet univers où il nous a placés. […] Car connaissant tout seul les plus secrets penchants de nos cœurs ; développant déjà dans les premières ébauches de nos passions tout ce que nous devons être ; jugeant de nous-mêmes par les rapports divers de vice ou de vertu que les situations infinies où il pourrait nous placer ont avec les qualités naturelles de notre âme ; découvrant en nous mille dispositions cachées que nous ne connaissons pas, et qui n’attendent que l’occasion pour paraître ; seul, lorsqu’il tira tout du néant, et qu’il donna à tous les êtres cet arrangement admirable et ce cours harmonieux que la durée des temps n’a jamais pu altérer, il put prévoir quelles étaient dans cet assemblage si bien assorti les circonstances du siècle, de la nation, du pays, de la naissance, des talents, de l’état, les plus favorables à notre salut, et en les rassemblant par un pur effet de sa miséricorde, en former comme le fil et toute la suite de notre destinée.

71. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XVII. » p. 114

Se placer dans la situation des personnages.]

72. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Chapitre II. Des petits Poèmes. »

Mais ces couleurs y sont placées avec une simplicité merveilleuse : elles ne sont que les propres traits dont la nature se peint elle-même. […] Il est indifférent de placer la moralité avant ou après le récit. Lorsqu’elle est placée au commencement de la fable, le lecteur a le plaisir, en suivant le fil de la narration, de juger si chaque trait s’y rapporte exactement à la vérité énoncée. Lorsqu’elle est placée à la fin, il goûte le plaisir de la suspension. […] Dans une éclatante voûte, Il a placé de ses mains Ce soleil, qui dans sa route Éclaire tous les humains.

73. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE II. Du choix et de la délicatesse des expressions. » pp. 9-77

César avait placé ses légions devant le camp. […] Ces mêmes conjonctions, placées au commencement d’une phrase, attirent mieux l’attention sur les mots suivants. […] II La conjonction ut, signifiant afin que, admet élégamment pour antécédents les adjectifs démonstratifs hoc, id, illud, qui se placent avant le verbe principal. […] Dans le cas contraire, il vaut mieux se servir de nùm ou de ne placé après le premier mot. […] Je ne sais si je ne le placerai pas le premier de tous ; c’est-à-dire, je suis porté à le placer le premier de tous.

74. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XII. du corps de l’ouvrage. — portrait, dialogue, amplification  » pp. 161-174

Rare et précis dans l’épopée, plus encore dans la tragédie, qui ne le souffre exceptionnellement qu’à l’exposition50, le portrait, et surtout le portrait moral, est mieux placé et plus à l’aise dans la comédie. […] Laissez alors vos adversaires soutenir eux-mêmes leur cause ; mais comme c’est vous qui les faites parler, n’allez pas tronquer l’attaque ; ni la défense donnez à leurs développements toute l’étendue qu’ils leur donneraient eux-mêmes ; gardez-vous surtout de leur prêter ces arguments évidemment faux ou vides qui ne sembleraient placés là que pour faciliter votre victoire ; on ne voit que trop de ces discussions où l’interlocuteur joue le rôle de compère, et donne complaisamment la replique à l’auteur.

75. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre IX. Poésies fugitives. »

Quelque temps auparavant, lorsqu’on avait tiré Condé de Vincennes pour le transférer à Marcoussy, ses partisans et même ses ennemis étaient venus visiter les appartements qu’il avait occupés, les meubles qui lui avaient servi, les lieux où ses gardes étaient placés. […] En retranchant les huit lettres de ce dernier mot, il reste ce, qui, placés à côté l’un de l’autre et lus comme chiffres romains, donnent, en effet, deux cents.

76. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Beaumarchais, 1732-1799 » pp. 344-356

On peut lui appliquer ce trait : « qui dit auteur, dit oseur. » Exorde de son quatrième mémoire 1 Si l’être bienfaisant qui veille à tout m’eût un jour honoré de sa présence et m’eût dit : « Je suis Celui par qui tout est ; sans moi tu n’existerais point ; je te douai d’un corps sain et robuste ; j’y plaçai l’âme la plus active ; tu sais avec quelle profusion je versai la sensibilité dans ton cœur et la gaieté sur ton caractère ; mais tu serais trop heureux si quelques chagrins ne balançaient pas cet état fortuné : aussi tu vas être accablé sous des calamités sans nombre ; déchiré par mille ennemis ; privé de ta liberté, de tes biens ; accusé de rapines, de faux, d’imposture, de corruption, de calomnie ; gémissant sous l’opprobre d’un procès criminel ; garrotté dans les liens d’un décret ; attaqué sur tous les points de ton existence par les plus absurdes on dit ; et ballotté longtemps au scrutin de l’opinion publique, pour décider si tu n’es que le plus vil des hommes ou seulement un honnête citoyen », je me serais prosterné, et j’aurais répondu : « Être des êtres, je te dois tout, le bonheur d’exister, de penser et de sentir ; je crois que tu nous as donné les biens et les maux en mesure égale ; je crois que ta justice a tout sagement compensé pour nous, et que la variété des peines et des plaisirs, des craintes et des espérances, est le vent frais qui met le navire en branle et le fait avancer gaiement dans sa route. […] Un homme se croit-il placé au-dessous de son mérite, un peuple a-t-il ou croit-il avoir plus d’esprit que ses ministres, il aime et applaudi, Figaro.

77. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Première section. Des genres secondaires de poésie — CHAPITRE PREMIER. Du genre léger on des poésies fugitives » pp. 75-95

Voici une inscription placée sur une fontaine du château de Rambouillet : Vois-tu, passant, couler cette onde, Et s’écouler incontinent ? […] L’inscription s’appelle épigraphe quand elle est placée au frontispice d’un livre, pour en indiquer, sous forme de sentence, l’objet ou l’esprit.

78. (1863) Discours choisis ; traduction française par W. Rinn et B. Villefore. Première partie.

Plaçons avant tout Pompée, dont les exploits et les vertus n’ont d’autres limites que celles où s’arrête la course du soleil ! […] Les trophées du plus religieux et du plus sage des Romains, la statue de la chaste Diane, seront placés par Verrès dans ce repaire d’hommes perdus et de femmes déhontées ! […] n’avez-vous pas enlevé aux habitants de Tyndare une très belle statue de Mercure que ce même Scipion avait fait placer dans leur ville ? […] Flamininus, à la vérité, fit enlever de son temple celle de Macédoine ; mais ce ne fut que pour la faire placer dans le Capitole, c’est-à-dire dans le domicile terrestre de Jupiter. […] Le voluptueux Verrès, plein d’enjouement et de grâces, fit placer dans le temple de Vénus un Cupidon d’argent pris sur les biens de Servilius.

79. (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — Chapitre VI. Sixième espèce de mots.  » pp. 38-40

Mais quand le régime n’est placé qu’après le participe, ce participe ne s’accorde pas avec son régime.

80. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Principes généraux des belles-lettres. » pp. 1-374

Placez-la dans tel acte que vous la veuilliez ; elle sera toujours attachante : c’est la seule qui soit dans ce goût ». […] C’est le grand-prêtre Joad qui, avec ses lévites, trouve le moyen de faire périr Athalie, et de placer Joas sur le trône d’Israël. […] L’ariette ne peut donc être placée que dans les endroits où le personnage est agité de quelque passion. […] Il ne faut placer les duo, dit J. […] A la vue d’une chute si éclatante, l’orgueil de l’homme placé dans une condition bien moins élevée, ne sera-t-il pas humilié ?

81. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre XI. Grands poèmes. »

Il faut donc beaucoup d’art pour employer ces personnages, et on loue avec raison la manière dont Voltaire les a placés dans ces beaux vers de la Henriade : Cependant sur Paris s’élevait un nuage Qui semblait apporter le tonnerre et l’orage ; Ses flancs noirs et brûlants, tout à coup entrouverts, Vomissent dans ces lieux les monstres des enfers : Le Fanatisme affreux, la Discorde farouche, La sombre Politique, au cœur faux, à l’œil louche, Le Démon des combats respirant la fureur, Dieux enivrés de sang, dieux dignes des ligueurs. […] Un pupitre d’une grosseur énorme, placé dans le chœur de la Sainte-Chapelle de Paris, dérobait le chantre à la vue des assistants ; celui-ci le fit abattre. […] Batteux, Où l’on doit placer le merveilleux.

82. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « SECONDE PARTIE. DE LA VERSIFICATION LATINE. — CHAPITRE III. Règles particulières de la quantité. » pp. 274-294

Il faut excepter la voyelle e placée entre deux i au génitif et au datif singulier de la cinquième déclinaison, qui est toujours longue, comme dans diēi, speciēi, etc. […] Les poètes latins ont généralement élidé cette finale, ou l’ont placée à la fin du vers.

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