Ce sont les pensées, qui naissent de l’intelligence ou du jugement ; les sentiments, qui ont leur siège dans la sensibilité ou dans le cœur ; les images, qui proviennent de l’imagination ; enfin, les mots, qui servent à exprimer les images, les sentiments et les pensées, et qui leur donnent une grande valeur si l’écrivain est doué d’un goût délicat. […] Voiture, après avoir félicité un auteur des fleurs qui naissaient dans son esprit, et lui avoir dit qu’il reçut un bouquet sur des bords où il ne croît pas un brin d’herbe, ajoute : L’Afrique ne m’a rien fait voir de plus nouveau que vos ouvrages ; en les lisant à l’ombre de ses palmes, je vous les ai toutes souhaitées.
Sans doute vous auriez assez vécu, si vous étiez né pour vous seul.
Madame de Sévigné 1626-1696 [Notice] Née à Paris, orpheline à six ans, élevée par son oncle, l’abbé de Livry, instruite par Chapelain et Ménage qui lui enseignèrent le latin, l’espagnol et l’italien, Marie de Rabutin-Chantal épousa le marquis de Sévigné qui, tué en duel, la laissa veuve à vingt-cinq ans.
Vous vous êtes donné la peine de naître, et rien de plus ; du reste, homme assez ordinaire ; tandis que moi, morbleu1 !
L’un enfin, par la profondeur do son génie et les incroyables ressources de son courage, s’élève au-dessus des plus grands périls, et sait même profiter des infidélités de la fortune ; l’autre, et par l’avantage d’une si haute naissance, et par ces grandes pensées que le ciel envoie, et par une espèce d’instinct admirable dont les hommes ne connaissent pas le secret, semble né pour entraîner la fortune dans ses desseins et forcer les destinées. […] reprit cette bête cruelle ; Et je sais que de moi tu médis l’on passé. — Comment l’aurais-je fait, si je n’étais pas né ? […] Là, tombe un vieux guerrier qui, né dans les alarmes, Eut les champs pour patrie, et pour amours ses armes. […] Baour-Lormian, poète, né à Toulouse, était fort distrait — … Mécontent de sa cuisinière qui lui servait des œufs à la coque trop cuits, il voulut un jour les apprêter lui-même — … On lui avait dit que l’œuf devait rester cinq minutes dans l’eau bouillante — … Nœud. […] Pourquoi refusai-je de croire à tous les pressentiments que les dieux faisaient naître dans mon âme !
Mais lorsqu’il se sera fait un plan, lorsqu’une fois il aura rassemblé et mis en ordre toutes les pensées essentielles à son sujet, il s’apercevra aisément de l’instant auquel il doit prendre la plume, il sentira le point de maturité de la production de l’esprit, il sera pressé de la faire éclore, il n’aura même que du plaisir à écrire ; les idées se succéderont aisément, et le style sera naturel et facile, la chaleur naîtra de ce plaisir, se répandra partout, et donnera de la vie à chaque expression : tout s’animera de plus en plus ; le ton s’élèvera, les objets prendront de la couleur ; et le sentiment, se joignant à la lumière, l’augmentera, la portera plus loin, la fera passer de ce que l’on a dit à ce que l’on va dire, et le style deviendra intéressant et lumineux. […] Le Sublime proprement dit peut naître de, trois sources ; des images, des pensées et des sentiments.
Avant de lire ce que d’autres ont écrit sur la matière qui vous occupe, méditez-la vous-même et jetez sur le papier toutes les idées qui naîtront en vous de cette méditation originelle.
Il ne s’agit donc plus que de faire naître la docilité de l’auditeur, en prenant toujours ce mot dans le sens latin, c’est-à-dire de lui donner l’intelligence de la matière.
de Chateaubriand appartient à l’époque qui l’a vu naître, surtout dans Atala et le Génie du Christianisme.
La division de l’ouvrage doit se rattacher à certaines pensées secondaires qui dépendent de la pensée principale : de là naissent l’ordre et la lumière.
Madame de Sévigné 1626-1696 [Notice] Née à Paris, orpheline à six ans, élevée par son oncle, l’abbé de Livry qu’elle appelle le Bien Bon, instruite par Chapelain et Ménage, qui lui enseignèrent le latin, l’espagnol et l’italien, recherchée pour son esprit et sa beauté, Marie de Rabutin-Chantal épousa le marquis de Sévigné qui, tué en duel, la laissa veuve à vingt-cinq ans, sans lui avoir fait connaître le bonheur domestique.
…………………………………………………… 158J’étais devant ses yeux, j arrangeais ses travaux, Quand il dit aux saisons de partager l’année ; Quand des êtres divers réglant la destinée, À tout dans la nature il assigna son lieu, Et que l’homme naquit pour ressembler à Dieu.
L’harmonie générale dépend, soit de la nature individuelle des sons, c’est ce qu’on nomme euphonie, soit de leur alliance et de leur succession, d’où naît le rhythme.
) Auguste naquit neuf jours avant les calendes d’octobre. […] Inébranlable dans l’adversité. — Fortis s’applique aux actes qui naissent de cette vigueur. […] Hor. — Genius était regardé comme le dieu protecteur de chaque homme ; c’était comme son génie particulier, qui avait ses inclinations, naissait et mourait avec lui. […] Nasci, naître, venir au monde.
De là naissent quatre sortes de verbes ; l’actif, le passif, le réciproque, et le neutre. […] Il sert aussi à conjuguer les temps composés de quelques verbes neutres, tels que aller, arriver, choir, déchoir, échoir, décéder, descendre, entrer, monter, mourir, naître, partir, rester, sortir, tomber, venir, et ses composés devenir, intervenir, parvenir, revenir et survenir ; mais subvenir prend toujours avoir ; = vous avez subvenu à votre ami dans ses besoins.
……………………………………………… D ‘où naquit tant d’orgueil dans nos humbles bocages ?
Non, non il faut leur opposer une force égale à la leur ; c’est dans le pays qui les a vus naître qu’il faut leur chercher des rivaux.