Mais, lorsque les légions passèrent les Alpes et la mer, les gens de guerre, qu’on était obligé de laisser pendant plusieurs campagnes dans les pays qu’on soumettait, perdirent peu à peu l’esprit de citoyens ; et les généraux, qui disposèrent des armées et des royaumes, sentirent leur force et ne purent plus obéir. […] Mais, lorsque ce droit fut celui de la souveraineté universelle, qu’on ne fut rien dans le monde si l’on n’était citoyen romain, et qu’avec ce titre on était tout, les peuples d’Italie résolurent de périr ou d’être Romains : ne pouvant en venir à bout par leurs brigues et par leurs prières, ils prirent la voie des armes ; ils se révoltèrent dans tout ce côté qui regarde la mer Ionienne4 ; les autres alliés allaient les suivre1. […] Et latum sub pectore possidet æquor « Elle couvre de son corps une vaste étendue de mer. » 2.
Scyros, île de la mer Egée (aujourd’hui l’Archipel), vis-à-vis celle de Negrepont.
Euxin (le Pont), aujourd’hui la mer Noire ; nom que les modernes lui ont donné, parce que les épaisses forêts dont ses côtes sont couvertes en font paroître les eaux noires.
Elle étoit située dans le vieux Latium, sur le bord de la mer de Toscane.
Maure (le rivage), ou Mauritanie, contrée d’Afrique, ainsi nommée par les anciens, et qui comprend aujourd’hui le royaume d’Alger sur les côtes de la Méditerranée, et celui de Fez sur les côtes de la même mer, et sur celles de l’Océan Atlantique.
Aujourd’hui, l’on ne donne (en poésie) le nom de Belgique qu’aux Pays-Bas, ainsi nommés, parce qu’ils sont vers la mer.
On l’appelle aujourd’hui Ceilan ; grande île d’Asie, située dans la mer des Indes, au sud-est de la presqu’île en deçà du Gange, dont elle est séparée par le détroit de Mr.
Ces idolâtres croyoient qu’il étoit sorti de la Mer Rouge, et qu’il avoit enseigné aux hommes, les arts, l’agriculture, les loix, etc.
Pyrrhus, né à la cour de Lycomède, roi de l’île de Scyros dans la mer Egée (aujourd’hui l’Archipel), d’un mariage secret d’Achille avec Déidamie, fille de ce monarque.
Sans toi, frêles vaisseaux, privés de gouvernail et de pilotes, toujours battus par des vents contraires, portés çà et là sur une mer semée d’écueils, nous péririons sans être plaints, ou nous échapperions pour souffrir encore. […] Sachez, monsieur, que tant va la cruche à l’eau qu’enfin elle se brise ; et, comme dit fort bien cet auteur que je ne connais pas, l’homme est, en ce monde, ainsi que l’oiseau sur la branche ; la branche est attachée à l’arbre ; qui s’attache à l’arbre suit de bons préceptes ; les bons préceptes valent mieux que les belles paroles ; les belles paroles se trouvent à la cour ; à la cour sont les courtisans : les courtisans suivent la mode ; la mode vient de la fantaisie ; la fantaisie est une faculté de l’Âme : l’âme est ce qui nous donne la vie ; la vie finit par la mort ; la mort nous fait passer au ciel ; le ciel est au-dessus de la terre ; la terre n’est point la mer ; sa mer est sujette aux orages ; les orages tourmentent les vaisseaux ; les vaisseaux ont besoin d’un bon pilote ; un bon pilote a île la prudence ; la prudence n’est pas dans les jeunes gens ; les jeunes gens doivent obéissance aux vieux ; les vieux aiment les richesses ; les richesses font les riches ; les riches ne sont pas pauvres ; les pauvres ont de la nécessité ; la nécessité n’a point de loi ; qui n’a pas de loi vil en bête brute ; et, par conséquent, vous serez damné à tous les diables. […] Dieu Ces globes lumineux qui, depuis tant de siècles, roulent majestueusement dans l’espace, sans jamais s’écarter de leur orbite, ni se choquer dans leurs révolutions ; ce soleil suspendu à la voûte céleste, comme une lampe de feu qui vivifie toute la nature, et se trouve placée à la distance convenable pour éclairer, échauffer la terre, sans l’embrasser de ses ardeurs ; cet astre qui préside à la nuit avec ses douces clartés, ses phases, son cours inconstant et pourtant régulier, dont le génie de l’homme a su tirer tant d’avantages ; cette terre si féconde, sur laquelle on voit se perpétuer par des lois constantes une multitude d’êtres vivants, avec cette admirable proportion des deux sexes, de morts et de naissances, qui fait qu’elle n’est jamais déserte, ni surchargée d’habitants ; ces mers immenses, avec leurs agitations périodiques et si mystérieuses ; ces éléments qui se mélangent, se modifient, se combinent de manière à suffire aux besoins, à la vie de cette multitude prodigieuse d’êtres, qui sont si variés dans leur structure et leur grandeur ; enfin ce concours si réglé des saisons qui reprochait sans cesse la terre sous des formes nouvelles, qui, après le repos de l’hiver, la présente successivement embellie de toutes les fleurs du printemps, enrichie des moissons de l’été, couronnée des fruits de l’automne, et fait ainsi rouler l’année dans un cercle de scènes variées sans confusion, et semblables sans monotonie ; tout cela ne forme-t-il pas un concert, un ensemble de parties dont vous ne pouvez détacher une seule sans rompre l’harmonie universelle ?
Pendant une belle soirée d’été, Anacréon était dans son jardin, sur le bord de la mer. […] Nole est située à quelques lieues de la mer, assez près du Vésuve. […] Le lion, ne voulant point abandonner son sauveur, se jette dans la mer, suit le vaisseau à la nage, et périt dans les flots. […] Leur ville principale était Antium, aujourd’hui Azzio et Nettuno, sur le bord de la mer, à 50 kilomètres de Rome. […] Hélos est une petite ville du Péloponèse, appelée aussi Tzili, sur le bord de la mer.
monsieur, c’est une mer à boire3. […] On en jugera par ces quatre vers latins que Regnard avait gravés, avec quelques-uns de ses compagnons, au sommet d’une montagne située en vue de la mer Glaciale et au delà de Tornéa, la dernière ville du globe vers le nord : Gallia nos genuit, vidit nos Africa, Gangem Hausimus, Europamque ocuils lustravimus omnem ; Casibus et variis acti, terraque, marique, Hic tandem stetimus, nobis ubi defuit orbis.
Il erra pendant sept ans sur les mers, et aborda enfin en Italie, où il épousa Lavinie, fille du roi Latinus, et fonda un nouvel empire des Latins, qui fut le berceau de celui de Rome.
Le bleu qui se montre à sa suite, offre à nos regards cette même couleur qui règne sur la plaine d’une mer tranquille, quand les vents rappelés dans leurs antres, ne font plus écumer l’onde blanchissante. […] Sur tout, sois attentif, lorsqu’achevant leur tour, Ses coursiers dans la mer, vont éteindre le jour. […] Mais si les Romains vinrent à bout, par un travail opiniâtre et forcé, de conduire à la mer les eaux de ce marais avec ses habitans ; les Français enrichis par le commerce, couvrent de leurs flottes toute l’étendue des deux mers, depuis qu’ils ont frayé une route aux navires dans les entrailles mêmes de la terre. […] Vous avez plus fait qu’Alcide : malgré la distance prodigieuse des lieux, vous avez ouvert au commerce l’empire des deux mers. […] Le vaste sein des mers Nous entr’ouvrit cent fois la route des enfers.
Il croit qu’un vaisseau ne peut être bien conduit sans l’attention et l’habileté d’un pilote ; et quand il voit ce vaisseau voguer en pleine mer, cette famille bien réglée, ce royaume dans l’ordre et dans la paix, il conclut, sans hésiter, qu’il y a un esprit, une intelligence qui y préside. […] Oui, pères conscrits, c’est la première croix, la seule croix qui, depuis la fondation de Messine, ait été élevée en cet endroit ; et ce lieu a été choisi, afin que le malheureux Gavius comprît, en mourant, qu’un bras de mer très étroit formait la séparation de l’esclavage et de la liberté, et afin que l’Italie vît un de ses enfants mourir victime de tous les excès du pouvoir tyrannique ». […] Contre la liberté des mers et la fidélité du commerce, des armateurs français leur avaient enlevé, et leurs richesses, et le vaisseau qui les portait. […] Éloignés de leurs amis par tant de terres et par tant de mers, dans un pays où l’on ne pouvait les entendre, où l’on ne voulait pas même les écouter, ils eurent recours à M. de Lamoignon, comme à un homme incorruptible, qui prendrait le parti des faibles contre les puissants, et qui débrouillerait ce chaos d’incidents et de procédures, dont on avait enveloppé leur cause. […] Que si leur malice invétérée est incurable, poursuivez-les sur terre et sur mer, et exterminez-les totalement.
Annibal veut établir pour ses soldats la nécessité de triompher ; il emploie toutes les circonstances : A droite et à gauche deux mers vous enferment. […] Court avec Pharaon se noyer dans les mers. […] De même au fieu de : Si le soleil et la terre pouvaient parler ; ils repondraient ; Louis Racine a dit dans une figure très-vive : Répondez, cieux et mers, et vous, terre, parlez ! […] Quelle mer n’a point de tempêtes ? […] Comme les mois souffle du Nord préparent bien le vers : Quelle mer n’a point de tempêtes ?
Sur les humides bords des royaumes du vent : humides, épithète qui ajoute un degré de plus à la fâcheuse position du roseau ; royaumes du vent, périphrase métaphorique des mots, mer, lacs, fleuves, etc. […] On peut puiser une description à quatre sources différentes : 1° dans la nature, en représentant quelque scène solennelle ou quelque objet touchant, qui se présente journellement à nos yeux, depuis la fleur qui cache ses parfums sur les bords du ruisseau, jusqu’à la foudre qui brise les chênes séculaires et à la tempête qui bouleverse les mers ; 2° dans la société, en peignant les événements qui se passent soit au sein de la famille soit sur ce théâtre mobile où les hommes déploient, tantôt en public, tantôt dans les réunions et soirées, leurs talents, leurs mœurs, et l’infatigable activité de l’esprit ; 3° dans le cœur humain ; l’écrivain y découvre les ressorts secrets qui font mouvoir les sociétés, il étudie les mouvements les passions, il y sonde les mystères de la conscience ; pour cela il s’étudie lui-même ; son cœur est comme un écho où viennent se répercuter tous les bruits de ceux qui 1’environnent ; 4° dans l’idée d’une puissance suprême : la pensée prend son essor par de là les limites du monde périssable ; elle va dans une région supérieure chercher de plus nobles images, s’empare de ces mystérieux rapports qui unissent le ciel et la terre, et nous fait respirer d’avance un parfum d’immortalité. […] Des bouleaux agités par les brises et dispersés cà et là dans la savanne, formaient des îles d’ombres flottantes sur une mer immobile de lumière. […] La hardiesse et la beauté des métaphores ne sont pas moins dignes d’éloges, des îles d’ombres flottantes, une mer immobile de lumière, un océan de forets, le sein de la rivière ; sont des figures riches, la course azurée de la lune, son jour velouté, les zones diaphanes, formées par tes nuages, des bancs doux à l’œil, la rivière brillante des constellations de la nuit, la clarté donnante sur les gazons ; renfermement des épithètes qui tiennent à la fois de la métaphore et de l’image, et que peu d’écrivains emploient avec grâce.