Dans un âge un peu plus avancé, j’ai passé des années dans le commerce de l’esprit ; je suis venue à la faveur, et je vous proteste, ma chère fille, que ces états laissent un vide affreux, une inquiétude, une lassitude, une envie de connaître autre chose, parce qu’en tout cela rien ne satisfait entièrement ; on n’est en repos que lorsqu’on s’est donné à Dieu, mais avec cette volonté déterminée dont je vous parle quelquefois ; alors on sent qu’il n’y a plus rien à chercher, qu’on est arrivé à ce qui seul est bon sur la terre ; on a des chagrins, mais on goûte une solide consolation et une paix profonde au milieu des plus grandes peines.
La simplicité du plan, la logique de la méthode, la clarté des divisions, l’exactitude des définitions, le choix des exemples, la sagesse des conseils et la sobriété didactique du style ne laissent rien à désirer.
Qui se laissait au vent balancer à demi.
Il mourut en héros ; mais qu’on se représente, si l’on peut, son retour à Sparte, annonçant qu’il laissait aux mains des barbares les clefs de la Grèce !
Les Pères de l’Église nous ont laissé beaucoup d’homélies.
Ensuite, comme tout n’est pas également parfait dans les modèles, puisque d’après Horace, Homère sommeille quelquefois, il faut user d’une grande sagacité dans le discernement et dans le choix, pour ne pas se laisser égarer par les défauts qui sont quelquefois séduisants.
Malgré tout le mérite de cette traduction (et elle en a beaucoup sans doute), que de choses elle laisse encore à désirer, rapprochée de l’original !
Sans les figures, le langage, sec et incolore, peut parler encore à la raison, mais il laisse l’imagination froide et inanimée.
qu’est devenu ce temps, cet heureux temps, Où les rois s’honoraient du nom de fainéants ; S’endormaient sur le trône, et me servant sans honte, Laissaient leur sceptre aux mains ou d’un maire ou d’un comte ? […] Il brave le faste orgueilleux, Et ne se laisse pas séduire A tous ses attraits périlleux.
J’accorde également qu’on doive laisser dormir quelque temps son ouvrage.
Le passé n’est pas si loin de nous pour que je ne puisse répéter ce que je disais il y a quelques années : puissent les jeunes écrivains de l’un et l’autre sexe bien comprendre que l’outrecuidance des prétentions, le ton rogue et magistral s’excusent à peine par l’autorité d’une virilité puissante ou d’une tête blanchie ; que les réformateurs au maillot ou en cornette font sourire les personnes sensées ; que le laisser aller du feuilleton ou l’échevelé, l’excentrique, le décousu des romans à la mode, il y a peu de temps encore, contrastent péniblement avec la dignité de certains sujets ; qu’il est des choses que certaines personnes doivent feindre d’ignorer, d’ignobles et hideux spectacles qu’elles ne doivent jamais se flatter d’avoir vus ; en un mot, que, si les bienséances ne sont pas la vertu, elles font supposer qu’on y croit encore, et que, si l’on a la folie de mépriser les autres, il faut au moins paraître se respecter soi-même.
Bien entendu que quand je parle de remonter aux généralités, il ne s’agit pas de donner dans le lieu commun, mais de dégager l’esprit de la question spéciale, lorsqu’il tend à s’y resserrer, pour le laisser se déployer à l’aise dans le vaste champ des universaux.
Imiter n’est pas se laisser aller par une pente insensible de la qualité qu’on veut atteindre dans le vice voisin, de l’abondance dans la diffusion, de la concision dans la sécheresse, de l’audace dans la témérité, de la simplicité dans la négligence.
Malherbe l’a employée dans son ode à Duperrier : La mort a des rigueurs à nulle autres pareilles ; On a beau la prier : La cruelle qu’elle est se bouche les oreilles, Et nous laisse crier.
. — Laissez donc là vos règles.
Le mot de ce logogriphe est Orange, ville de France ; les deux tiers sont Oran, ville d’Afrique ; la tête est or, métal, dont la suppression laisse ange ; le cœur est an, par la suppression duquel on a le mot orge ; le changement des lettres de ce mot orange fait trouver Garone (pour Garonne), fleuve qui coule dans la Gascogne et y cause assez souvent des ravages.
Il anime et vivifie tous les sujets qu’il touche ; il en cueille la fleur, et ne laisse plus guère à ses successeurs que la ressource de glaner après lui.