Le peuple saint en foule inondait les portiques Du temple orné partout de festons magnifiques. […] Du temple orné partout de festons magnifiques Le peuple saint en foule inondait les portiques. […] De joyeuses abeilles Viendront s’abattre en foule à leurs rideaux de lin. […] En faveur de l’élégance, la licence autorise certaines expressions que la prose n’admettrait pas toujours, telles sont : L’empyrée — pour le ciel Les sombres bords — l’autre monde La race de Japhet — les hommes, et une foule d’autres qu’il serait trop long d’énumérer et qu’on remarquera en lisant les poètes.
Il me semble que vous avez peine à écarter la foule d’idées ingénieuses qui se présente toujours à vous ; c’est le défaut d’un homme supérieur1, vous ne pouvez pas en avoir d’autres ; mais c’est un défaut très-dangereux. […] Elle prodigue les maux ; ils germent en foule de la plus petite semence. […] D’Argenson disait en parlant de Voltaire, âgé de quarante ans (1734) : « Plaise au ciel que la magie de son style n’accrédite pas de fausses opinions et des idées dangereuses ; qu’il ne déshonore pas ce style charmant en prose et en vers, en le faisant servir à des ouvrages dont les sujets soient indigues et du peintre et du coloris ; que ce grand écrivain ne produise pas une foule de mauvais copistes, et qu’il ne devienne pas le chef d’une secte à qui il arrivera comme à bien d’autres, que les sectateurs se tromperont sur les intentions de leur patriarche.
Mais au barreau, l’obscurité de quelques points de la loi, la difficulté de trouver et d’en faire toujours l’application convenable, entraînent dans une foule de raisonnements qui se fortifient ou s’éclaircissent mutuellement, et concourent à présenter l’objet de la question sous un point de vue généralement accessible à tous les esprits.
Nous ne manquons pas de connaître des gens qui y sont parvenus : c’est presque une foule.
La couleur, la figure et le mouvement, considérés séparément, sont des sources de beauté ; ils se rencontrent cependant dans une foule d’objets, qui empruntent de cette réunion le caractère de la beauté la plus parfaite.
» Pour moi, plutôt que de compromettre la gloire d’une foule de guerriers en la faisant dépendre du plus ou du moins de talent d’un seul orateur, je croirais suffisant de décerner aux citoyens que des vertus réelles ont rendus recommandables, des honneurs non moins réels, tels ceux dont la république accompagne cette pompe funèbre.
quelle joie, quel ravissement, quel délire et quelle ivresse, lorsque, dans cette foule immense des tiens, tu n’entendras pas un seul honnête homme, tu n’en verras pas un seul ! […] Fatigués d’assignations, de sentences, de saisies, ils ont, dit-on, déserté en foule la ville et les campagnes pour courir au camp des révoltés. […] Marius, le sauveur de cette ville ; une foule d’hommes distingués furent alors ou bannis ou égorgés par lui. […] Une foule d’auteurs grecs en ont décrit la beauté et les richesses. […] Il est inutile de citer les revers des autres et de rassembler les désastres essuyés par une foule de capitaines.
Il est d’ailleurs facile de remuer la foule quand on flatte les mauvaises passions. […] À ce sophisme se rapportent une foule de raisonnements où l’on prétend prouver une chose douteuse par une autre qui l’est autant ou même davantage. […] Quand on a des preuves fortes et solides, il ne faut pas les confondre dans la foule, mais les traiter séparément et avec le plus grand soin. […] Mais l’histoire nous a conservé une foule de mots heureux inspirés par l’honneur et la bravoure, et ces mots ont été vraiment prononcés. […] » Quelle foule de pensées et d’images !
Le drame peut ainsi prendre un large essor, et aborder une foule de beaux sujets qui lui seraient interdits par l’autre méthode : cette opinion a prévalu de nos jours. […] L’opéra peut emprunter ses sujets au ciel, à la terre et à l’enfer ; mettre à contribution l’histoire, la fable, le roman, la magie, le monde des chimères et des merveilles : de là une foule d’espèces d’opéras que nous n’essayerons pas de classer.
Dès que le jeune voyageur a percé les ténèbres, a débrouillé le chaos qui lui cachait ce monde nouveau qu’il vient habiter, tout le charme, tout l’étonne, tout le ravit ; une foule innombrable de vives sensations, de doux plaisirs, pénètrent dans son âme par les cinq parties que le ciel a placées artistement autour d’elle pour les y conduire. […] C’est ainsi que l’on évitera une foule d’expressions fausses qui se rencontrent dans les écrits de ceux qui n’ont pas suffisamment médité leur travail.
Avertissement Le présent recueil de Morceaux choisis des poètes classiques français a été composé sur le même plan que le recueil de Morceaux choisis des prosateurs classiques français qui l’a précédé. Il serait inutile de reproduire en tête du second les explications préliminaires que contenait l’Avertissement du premier. Il nous suffira de rappeler que, si nous avons réduit le nombre des passages empruntés aux maîtres de la poésie française du xviie siècle, qui sembleraient devoir occuper de droit la plus grande place dans un recueil classique, c’est que les nouveaux programmes leur ont précisément fait dans renseignement des classes une place plus étendue que les programmes antérieurs. Molière n’est plus restreint au Misanthrope, Corneille à quatre, Racine à trois de ses tragédies ; le cadre étroit du théâtre dit classique a été élargi, ou plutôt supprimé ; plusieurs comédies de Molière sont mises entre les mains des élèves de troisième, de seconde et de rhétorique ; plusieurs des tragédies de Corneille et de Racine sont dans les deux premières classes, leur théâtre complet est ouvert aux élèves de la dernière. Les douze livres des Fables de La Fontaine sont sous leurs yeux en seconde et en rhétorique.
De là, cette impudence, qui n’est d’abord que ridicule, mais qui enfante bientôt le mépris de soi et des autres, etc. » De l’éducation domestique, Messala passe à celle que les jeunes gens recevaient à Rome des professeurs publics, et de nouveaux désordres, de nouveaux abus se présentent en foule à ses yeux.
Aussitôt ses idées se précipitent en foule, et son âme se répand au dehors ».
La foule se rangeait, Et chacun s’écriait : Peste !
Les hommes se bercent de vaines illusions autour de quelques vapeurs qui s’élèvent de la terre, tandis que la mort, comme un oiseau de proie, passe au milieu d’eux, et les engloutit tour à tour sans interrompre la foule qui cherche le plaisir.
Descartes était un de ces philosophes qui, vivant par la pensée, avaient la faculté précieuse de se recueillir, de s’abstraire assez pour trouver la solitude, au milieu de la foule.
Le signal une fois donné, la foule va suivre.