Il proscrit l’hiatus, l’élision, l’enjambement, la rime à l’hémistiche, la rime du simple et du composé, voire des mots de même famille, voire la rime facile ; il est exigeant pour la césure, impitoyable pour les transpositions, inflexible sur l’harmonie. — Voilà pour la versification.
: Il (Duguay-Trouin) aperçoit un vaisseau armé de cent canons, défendu par une armée entière ; c’est là qu’il porte ses coups : il préfère à un triomphe facile l’honneur d’un combat dangereux. […] César joignait la gloire des lettres à celle des armes, et cet avantage manquait à Henri IV ; mais c’était la faute de son éducation et du temps, bien plus que de son génie ; il avait l’esprit juste, l’élocution facile et souvent noble : et la harangue de Rouen prouve qu’il eut l’éloquence des grandes âmes.
Quel autre lieu pourrait-on choisir au reste70 du monde, où les commodités de la vie et toutes les curiosités qui peuvent être souhaitées soient si faciles à trouver qu’en celui-ci ? […] Il lui était plus facile d’inventer que d’apprendre. […] Quand on l’élève, il se tient dans une honnête modération, et sa pudeur est embarrassante ; mais si l’on veut l’abaisser, il prend une fierté618 qui le met au-dessus de tout ; il est facile, populaire, officieux à ceux qui sont au-dessous de lui, commode à ses égaux. […] Cette subite grandeur lui suscita bien des ennemis, et l’on ne saurait nier que ses incontestables vertus ressemblent parfois au talent de se rendre nécessaire ; mais si elle ne fut pas étrangère à toute arrière-pensée d’ambition, s’il est plus facile de la respecter que de l’aimer, on doit pourtant reconnaître qu’elle n’a jamais séparé l’honnêteté de l’habileté. […] Lion voit Eustrate assis dans sa nacelle, où il jouit d’un air pur et d’un ciel serein : il avance d’un bon vent, et qui a toutes les apparences de devoir durer ; mais il787 tombe tout d’un coup, le ciel se couvre, l’orage se déclare, un tourbillon enveloppe la nacelle, elle est submergée : on voit Eustrate revenir sur l’eau et faire quelques efforts ; on espère qu’il pourra du moins se sauver et venir à bord, mais une vague l’enfonce, on le tient perdu : il paraît une seconde fois, et les espérances se réveillent, lorsqu’un flot survient et l’abîme ; on ne le revoit plus, il est noyé788, L’étude des langues L’on ne peut guère charger l’enfance de la connaissance de trop de langues, et il me semble que lion devrait mettre toute son application à lion instruire ; elles sont utiles à toutes les conditions des hommes, et elles leur ouvrent également l’entrée ou à une profonde, ou à une facile et agréable érudition.
En les condamnant, nous devons admirer cette langue si pure, si élégante, si naturelle et si facile, qui par sa prestesse et sa justesse prête de l’agrément à toutes les idées.
Les préceptes de la sagesse sont faciles à dire, agréables à entendre, aisés à comprendre, honorables à pratiquer. — 10.
Ainsi, plus on s’est, en tout sens, éloigné de la nature, plus on a mis d’affectation à avoir sans cesse son nom à la bouche, ce qui est en effet beaucoup plus commun que de la connaître, et plus facile surtout que de l’imiter.
On veut que le style de la chanson soit léger, les expressions choisies et toujours exactes, la marche libre, les vers faciles et coulants ; que les tours n’aient rien de forcé ; que tout y soit fini, sans que le travail s’y fasse sentir.
Il lui était plus facile d’inventer que d’apprendre.
Un homme l’a aperçu ; il se réjouit de pouvoir faire une aussi facile capture. […] Le sens de ce récit allégorique est facile à saisir : nous devons ne faire que des vœux modeste ; l’ambitieux trouve sa perte dans l’accomplissement même de ses désirs. […] Le roi reconnaît qu’il serait facile, surtout à des guerriers aussi braves, de prendre Paris dénué de secours et fatigué par un long siège : il loue leur zèle, mais il les conjure de le modérer dans l’intérêt de l’humanité et dans celui de la France. […] Le lendemain, Isadas est accusé devant le sénat : « Il a manqué à ses devoirs d’élève en quittant le gymnase ; il a manqué aux devoirs d’un citoyen en prenant les armes sans autorisation, et enfin, si on voulait le considérer comme soldat, il serait encore coupable comme ayant combattu sans ordre et sans chef. » Accuser Isadas est une tâche facile. […] Il sera facile aux élèves de les trouver.
Quant au mérite oratoire des deux discours, il est facile d’en montrer et d’en saisir la différence.
Vous vouliez, en leur donnant ce moyen si doux et si facile de se communiquer leurs pensées et leurs réflexions, qu’ils pussent s’encourager l’un l’autre dans la voie pénible du salut, et s’aider mutuellement dans les peines auxquelles le péché les a assujettis ; car quelle autre fin pouvait se proposer votre sagesse éternelle, qui a présidé à tous vos ouvrages !
Sous cette forme, il est facile de voir le genre, les rapports et la différence. […] Mais il serait facile, en l’appliquant au bon naturel du chien, qui oublie si vite les mauvais traitements, de faire une alliance de mots qui aurait son mérite en disant, par exemple : Il vient lécher ma main après le châtiment. […] L’orateur qui produit en nous cette conviction, par des moyens qui nous paraissent si faciles, ne peut être trop admiré. […] Rien n’est plus facile. […] Forme. — La figure la plus facile à apercevoir dans cette fable est la disjonction qui se montre presqu’à la fin.
Enfin, la quatrième ville, ayant été bâtie la dernière, se nomme la ville Neuve : à son extrémité, on trouve un très beau théâtre, deux temples admirables, l’un consacré à Cérès, l’autre à Proserpine, une grande et belle statue d’Apollon, qu’ils appellent Téménitès : Verrès n’aurait pas craint de la faire enlever, si le transport en eût été facile. […] Est-ce que l’entrée fut facile aux ennemis, ou qu’on eut à craindre que l’exemple d’une telle révolte ne fût contagieux ? Tout accès en fut non seulement difficile, mais fermé pour des hommes qui n’avaient point de vaisseaux ; il eût été même plus facile à ceux qui, selon vous, étaient si voisins de la Sicile, d’aller par terre jusqu’à l’Océan, que d’aborder jusqu’au promontoire de Pélore. […] Ce bon général y passait l’hiver, de façon qu’il n’était pas facile de le voir, je ne dis pas hors de son appartement, mais hors de son lit. […] La raison de son refus est facile à deviner : il vous dira qu’il a fait une loi en faveur des alliés, et qu’il vous a établis les conservateurs, les défenseurs de cette loi.
Ses harangues sont moins des discours travaillés avec prétention, que l’expression vraie de ses propres sentiments ; et c’est là surtout qu’il est facile et satisfaisant d’appliquer la remarque que nous faisions il n’y a qu’un instant.
Dans le premier cas, il doit employer un style ferme, plein et nerveux ; dans le second, un style fin, agréable et enjoué ; mais toujours simple, naturel et facile, parce que le style de la satire est le plus conformé au style ordinaire. […] La sensibilité de l’âme doit être aidée d’un génie facile, qui donne une certaine élévation et une certaine délicatesse à ce poète.
Son caractère est noble et facile, inspire le respect et la confiance, et fait que les princes nous paraissent grands et très grands, sans nous faire sentir que nous sommes petits. » Cette figure est familière au Poète, à l’Orateur, et surtout à l’Historien.
Il est donc assez surprenant que Wailly ne l’ait point admis dans toutes ses applications ; et d’autant plus surprenant, qu’il n’a établi son opinion particulière que sur des raisons peu solides, qui peuvent même rendre la règle du participe, plus embarrassante et bien moins facile à retenir. […] C’est ce que n’a pas fait Wailly, qui prescrit néanmoins bien formellement, cette règle, contre laquelle il lui est échappé cette faute dans la préface de sa grammaire : j’ai retouché les régles des participes ; et les phrases que j’ai ajoutées et analysées, rendront plus facile et plus sensible l’application de ces règles .