Ces deux héros ont donc suivi leurs destinées jusqu’à la tombe ! […] Tout est sujet aux changements de la mode ; les productions de l’esprit ne sont pas au-dessus de la destinée des habits. […] Alors le Créateur, jetant sur elle un regard d’amour, ordonne à l’un de ses messagers d’aller chercher cette belle âme, destinée aux jours heureux du ciel. […] … La destinée fatale a converti des royaumes en déserts… Mais rien ne change en toi que Le caprice de les vagues ; le temps ne grave aucune ride sur ton front d’azur ; tel que te vit l’aurore de la création, tel tu es encore aujourd’hui. […] Déjà la société commence pour ces enfants qui étaient destinés à vivre seul.
Il ne voit, dans les feuilles qui tombent, qu’un engrais pour la terre ; dans les vents qui agitent les forêts, que des courants destinés à purifier l’air que nous respirons ; dans la pluie qui inonde les champs, que des eaux qui vont alimenter les ruisseaux voisins et faire mouvoir les usines.
Voilà, dit-on, ce que c’est que l’homme ; et celui qui le dit, c’est un homme ; et cet homme ne s’applique rien, oublieux de sa destinée ; ou s’il passe dans son esprit quelque désir volage de s’y préparer, il dissipe bientôt ces noires idées : et je puis dire que les mortels n’ont pas moins soin d’ensevelir, les pensées de la mort, que d’enterrer les morts eux-mêmes ».
La cantate est un chant lyrique destiné à être mis en musique.
« Louis IX, dit l’auteur de l’Essai sur les mœurs et l’esprit des nations, chap. 58, paraissait un prince destiné à réformer l’Europe, si elle avait pu l’être ; à rendre la France triomphante et policée, et à être en tout le modèle des hommes.
Retz 614-1679 [Notice] Destiné malgré lui à l’Église, d’abord coadjuteur, et bientôt archevêque de Paris, Paul de Gondi avait plus de vocation pour les affaires politiques que pour un ministère ecclésiastique.
C’est-à-dire : « a une destinée. » 5.
Né à Bourges, fils d’un avocat, tourmenté dès l’enfance par le désir de se consacrer à Dieu, il se déroba aux vœux de sa famille, qui le destinait à la robe, et se jeta dans le noviciat des Jésuites (1648) à l’âge de seize ans.
Mais il existe toujours une différence si bien marquée entre une composition destinée à être débitée en public et une composition destinée à la lecture, que l’on ne saurait jamais se mettre trop bien en garde contre une imitation trop stricte et peu judicieuse. […] L’histoire étant principalement destinée à l’instruction des hommes, la morale y doit régner partout. […] L’on entend ordinairement par annales, une collection de faits rangés dans l’ordre chronologique, et destinés plutôt à fournir des matériaux à l’histoire, qu’à former une histoire véritable. […] Secondement, les odes héroïques, destinées à chanter les héros, les exploits guerriers et les belles actions : telles sont les odes de Pindare et un petit nombre de celles d’Horace. […] L’auteur d’une fable ou d’un poème héroïque, dit-il, doit avant tout choisir la maxime ou le point moral que son ouvrage est destiné à inculquer.
Dès lors, ces grands débats fixèrent sur l’assemblée les regards de l’Europe incertaine, qui voyait son sort présent et ses destinées futures entre les mains de deux orateurs, dont l’un dirigeait à son gré l’opinion publique, et dont l’autre s’efforçait en vain de la ramener à des idées plus saines, à des principes plus judicieux.
Aussi vous dira-t-il, que « Cent mille hommes opposés à cent mille hommes forment des masses redoutables qui s’étudient, s’observent, combinent avec une sage lenteur tous leurs mouvements, et balancent avec un art terrible et profond la destinée des états ».
Cette symétrie dans l’expression, destinée à mettre en relief le contraste de l’idée, est ici poussée jusqu’à l’affectation.
L’une et l’autre sont absolument nécessaires à tout homme qui veut avoir une foi éclairée et rendre à Dieu ce culte spirituel, cet hommage de l’être raisonnable à son auteur, qui est le premier et le principal devoir des créatures intelligentes ; mais l’une et l’autre sont encore plus essentielles à ceux qui sont destinés à vivre au milieu de la corruption du siècle présent, et qui désirent sincèrement d’y conserver leur innocence, en résistant au torrent du libertinage qui s’y répand avec plus de licence que jamais, et qui serait bien capable de faire trembler un père qui vous aime tendrement, si je ne croyais, mon cher fils, que vous le craignez vous-même.
Retz 1614-1679 [Notice] Destiné malgré lui à l’Église, d’abord coadjuteur et plus tard archevêque de Paris, Paul de Gondi avait plus de vocation pour les affaires politiques que pour un ministère ecclésiastique.
En dehors des livres destinés aux maisons d’éducation, et qui ne sont pour la plupart que des abrégés des anciennes rhétoriques, c’est plutôt chez les maîtres de la critique contemporaine que la doctrine s’est produite sous une autre forme. […] 6° Éloge L’éloge est un portrait destiné à faire aimer ou admirer le personnage que représente l’écrivain. […] 3° Ode morale L’ode morale traite dans un langage élevé des grandes vérités morales ou philosophiques, et des problèmes de la destinée humaine. […] Il est tout entier écrit sur deux rimes et commence par deux vers destinés à revenir plusieurs fois comme refrain, alternativement ; le premier vers d’abord ; le second ensuite jusqu’à la fin du poème.
J’y arrivai un des premiers, dès la pointe du jour, et je pus choisir une place commode sur les gradins destinés au peuple. […] Nos misères, en effet, sont des « misères de grand seigneur dépossédé », et elles nous font mieux sentir notre origine illustre ; l’homme a donc été fait pour une destinée meilleure, il doit le comprendre, et ces austères réflexions doivent remplir sa vie, s’imposent à sa méditation. […] Il médita longtemps un poème épique en l’honneur de sa patrie ; l’Iliade et l’Odyssée furent ses modèles de prédilection ; il y choisit, pour son sujet, la légende d’Énée transportant en Italie les dieux et les destinées de Troie. […] C’est ce qui m’a fait comprendre l’histoire comme une sorte de protestation morale destinée à flétrir le mal et à immortaliser le bien18. — Adieu. […] Dans cet état primitif et humble de la comédie parmi nous, notre illustre ami, après avoir quelque temps végété, méconnu et jalousé, après avoir lutté, j’aime à le dire, contre des difficultés de toute nature, parut enfin et fit une révolution salutaire dans les destinées du théâtre.
Si la rhétorique n’avait pour but que de former des orateurs et des écrivains, sans doute les règles qu’elle donne seraient inutiles à l’immense majorité des jeunes gens, parmi lesquels un bien petit nombre seulement devraient se destiner à la noble profession d’éclairer leurs semblables par leurs paroles ou par leurs écrits. […] Enfin, pour donner à ses paroles une sainte autorité, l’orateur quitte le ton suppliant, et se rappelant le caractère sacré dont il est revêtu, il presse, il commande au nom du, ciel même, et termine par une protestation touchante de l’influence qu’exercera sur sa propre destinée la décision de l’empereur. […] Les Grecs, destinés à cultiver et à perfectionner les beaux-arts, ont donné les premiers des traités de rhétorique. […] il vient au sénat, il assiste à nos délibérations, il désigne, il marque de l’œil ceux d’entre nous qu’il destine à la mort ! […] L’un, enfin, par la profondeur de son génie et les incroyables ressources de son courage, s’élève au-dessus des plus grands périls, et sait même profiter de toutes les infidélités de la fortune ; l’autre, et par l’avantage d’une si haute naissance, et par ces grandes pensées que le ciel envoie, et par une espèce d’instinct admirable dont les hommes ne connaissent pas le secret, semble né pour entraîner la fortune dans ses desseins, et forcer les destinées.