« On est régenté où l’on voudrait être attiré par le charme… Il y a dans ses livres assez de talent pour sortir du commun, pas assez pour être de l’élite… » (M.
Il faut donc travailler à y répandre de l’intérêt ; l’intérêt fait trouver du charme aux narrations sérieuses, tout aussi bien qu’aux narrations plaisantes : tous les sujets n’ont pas le même caractère, mais tous peuvent être intéressants. […] Ces différents moyens répandent du charme dans la narration et sont recherchés par les écrivains en prose et en vers. […] Celui qui développe une pensée doit donner de la vie au style, du mouvement, du coloris, afin de soutenir l’attention de celui qui lit ou écoute, il faut rechercher un style entraînant, qui plaise, qui séduise, savoir choisir une tournure originale, extraordinaire, qui charme par sa nouveauté.
Sans doute, tout cela se trouve dans la prose ; mais, comme dans les beaux-arts, il s’agit non seulement de rendre la nature, mais de la rendre avec tous ses agréments et ses charmes possibles, la poésie, pour arriver à sa fin, a dû ajouter au style de la prose un nouveau degré de perfection. […] vous ignorez le charme empoisonneur. […] Dans ces pièces, le poète conserve une très grande liberté pour entremêler les mesures ; cependant il doit toujours consulter l’oreille et l’harmonie, car c’est du mélange bien assorti des vers que résulte le charme de ces poésies.
Elle peut exprimer des sentiments très divers, comme l’élan de la reconnaissance et de l’admiration à la vue de la bonté de Dieu, des merveilles de la création, des charmes et des prodiges de la vertu, ou les émotions ardentes de la victoire, ou les douces et agréables rêveries ; et ce sera toujours avec une verve, avec des mouvements qui la caractérisent entre toutes les expressions poétiques. […] C’est alors qu’il nous élève, nous enchante et nous transporte, en unissant au sublime des sentiments et à la hardiesse des pensées toute l’énergie et la pompe des expressions, tous les charmes d’une harmonie soutenue et toujours ravissante. […] Et doit à l’élégie une part de ses charmes.
« Il faut y réfléchir assez pour voir clairement l’ordre de ses pensées, et en former une suite, une chaîne continue dont chaque point représente une idée ; et lorsqu’on aura pris la plume, il faudra la conduire successivement sur ce premier trait, sans lui permettre de s’en écarter, sans l’appuyer trop inégalement, sans lui donner d’autre mouvement que celui qui sera déterminé par l’espace qu’elle doit parcourir. » Toutes les vertus du style, tous ses charmes naissent donc de cet ordre, qui en est lui-même le charme et la vertu suprême.
L’heureux Britannicus verra-t-il sans alarmes2 Croître, loin de nos yeux, son amour et vos charmes ? […] Le charme opère un miracle.
Il y a plus : de tous les genres de discours publics, il n’en existe peut-être pas qui demande plus rigoureusement les charmes de l’élocution ; et la raison en est bien simple.
Il sut allier à l’étendue du savoir une profonde sagesse ; aux charmes de l’éloquence, l’empire de la vertu ; à l’élévation des dignités, un amour aussi éclairé qu’intrépide pour le bien.
Avec intention, parce que pour le plaisir et le charme de l’oreille, qu’ils recherchent presque tous, la fiction leur paraît moins sévère que la vérité.
Sa réputation comme poëte ne lui a guère survécu, et ses pièces si vantées ne nous offrent aujourd’hui presque aucun charme ; mais, comme prosateur, il a laissé des pages dignes encore d’être relues.
Tout charme en un enfant dont la langue sans fard, A peine du filet encor débarrassée, Sait d’un air innocent bégayer sa pensée.
C’est-à-dire, comme par l’effet d’un charme magique qui l’eût désarmé.
Tous unanimement, préférant à des charmes illusoires l’honneur de vaincre l’ennemi, regardant le péril même qui se montrait à leurs yeux comme une faveur de la fortune, tous ils se hâtaient de s’en saisir, et pour se venger, et pour couronner à la fois tous leurs vœux.
Jérusalem, objet de ma douleur, Quelle main en un jour t’a ravi tous tes charmes ?
Voilà certes des traits d’éloquence remarquables qui peignent fortement les mouvements de l’âme, et qui en sont comme les éclairs rapides et brûlants ; mais ces lueurs éloquentes qui ont suffi quelquefois pour entraîner tout un peuple, comme le fit Scipion, et pour faire tomber à genoux des assassins, comme le fit Coligny, selon le poète, n’auraient pas suffi à nos grands orateurs, à nos illustres auteurs dramatiques pour émouvoir une assemblée, ou pour tenir, pendant plusieurs heures de suite, tout un auditoire sous le charme.
Elle avait une langueur dans les manières qui touchait plus que le brillant de celles qui étaient plus belles : elle en avait une même dans l’esprit qui avait ses charmes, parce qu’elle avait des réveils 156 lumineux et surprenants. […] Et ainsi, quand on leur reproche que ce qu’ils cherchent avec tant d’ardeur ne saurait les satisfaire, s’ils répondaient, comme ils devraient le faire306 s’ils y pensaient bien, qu’ils ne cherchent en cela qu’une occupation violente et impétueuse qui les détourne de penser à soi, et que c’est pour cela qu’ils se proposent un objet qui les charme et les attire avec ardeur, ils laisseraient, leurs adversaires sans repartie307. […] Son dévouement, le charme de ses entretiens, la solidité de son esprit, et l’estime qu’elle inspira peuvent expliquer le crédit insensible qui l’achemina par degrés vers le trône d’un souverain devenu enfin soucieux de sa dignité. […] Que la sagesse de Minerve règne dans son cœur. » La fauvette lui répondit : « Qu’il égale Orphée849 par les charmes de sa voix, et Hercule par ses hauts faits ! […] La nuit, qui répand avec ses ombres une douce fraîcheur, ne pouvait tempérer la chaleur dévorante que le jour avait causée ; elle ne pouvait verser sur les hommes abattus et défaillants, ni la rosée qu’elle fait distiller quand Vesper859 brille à la queue des autres étoiles, ni cette moisson de pavots qui font sentir les charmes -du sommeil à toute la nature fatiguée.
Étends mon empire sur la terre ; que l’homme coupable ne puisse te lire sans être tourmenté ; que tes ouvrages le fatiguent ; qu’ils aillent dans son cœur remuer le remords : mais que l’homme vertueux, en lisant, éprouve un charme secret qui le console.