Dans la guerre de 1733, il fut envoyé en Italie, où le duc de Savoie l’honora du titre de maréchal général de ses camps et de ses armées.
« Vous avez vu, Athéniens, les cabales et les intrigues de mes adversaires, cette armée de factieux rangés en bataille, les sollicitations employées dans la place publique, à dessein d’abolir nos règles et nos usages. […] Oui, mais on le lui a refusé : on lui a permis seulement de se faire peindre à la tête de l’armée, exhortant ses troupes.
On n’achètera une charge à l’armée si cher, que parce qu’on trouvera insupportable de ne bouger de la ville ; et on ne recherche la conversation et les divertissements des jeux que parce qu’on ne peut demeurer chez soi avec plaisir. […] qui m’eût dit dans ce temps-là : Votre fille est plus en danger que469 si elle était à l’armée ? […] Qu’est-ce qu’une armée ? Qu’est-ce qu’une armée ? […] Il n’y a ici aucune nouvelle, sinon que le roi a toujours la goutte, et que tous les princes reviennent de l’armée de Flandre722.
Telle est celle-ci de Salluste sur Catilina, tué dans une bataille que ce fier conspirateur contre Rome sa patrie, livra à l’armée de la république : son corps fut trouvé parmi ceux de ses ennemis ; et la fierté qui paraissait sur son visage pendant sa vie, y était encore empreinte . […] Les villes d’Albea et de Romeb étaient en guerre ; et les armées, rangées en bataille, n’attendaient que le signal, pour en venir aux mains, lorsque les généraux voulant épargner le sang des deux peuples, voisins, de même origine, et unis par les liens de la parenté, convinrent de nommer de part et d’autre trois combattants seulement pour la cause commune. […] Tite-Live décrivant ce combat, dit des trois jeunes guerriers : ils s’avancent, portant en eux le courage de trois grandes armées . […] C’est ainsi que Cicéron dit dans une de ses Oraisons contre Antoine : « Vous avez perdu trois grandes armées ; c’est Antoinea qui les a fait périr : vous regrettez les plus grands hommes de la république ; c’est Antoine qui vous les a ravis : l’autorité du Sénat est anéantie ; c’est Antoine qui l’a détruite. » Complexion.
un homme qui, à peine sorti de l’enfance, s’est vu lieutenant d’un grand général et, à peine entré dans la jeunesse, lui-même général d’une grande armée ? […] » Quand Pompée serait aujourd’hui dans Rome, sans aucun commandement, il faudrait toujours le choisir pour une guerre si importante, et l’envoyer en Asie : mais puisqu’à tous les avantages que je viens d’exposer, se joint encore cette circonstance favorable, que Pompée est actuellement sur les lieux, qu’il y est avec une armée, et qu’il peut recevoir sur-le-champ le reste de nos troupes des mains de ceux qui les commandent, qu’attendons-nous ?
La cohorte pélignène fut armée comme les vélites, pour repousser les traits légers des ennemis. […] Il s’emploie spécialement pour désigner une armée rangée en bataille. Aciem instruere, ranger une armée en bataille. […] Exercitum ducere, conduire une armée. […] Il désigne spécialement une armée en marche.
Si, néanmoins, ces substantifs sont de choses inanimées, et qu’ils soient immédiatement suivis de l’adjectif, celui-ci prend alors le genre et le nombre du dernier substantif : = ce général avait dans son armée un pouvoir, et une autorité absolue. […] On ne dira donc pas : nous vîmes ce peuple furieux, et nous nous approchâmes de lui : nous vîmes l’armée ennemie, et nous nous approchâmes d’elle. […] Ainsi l’on ne pourrait pas dire d’une armée : ses soldats sont braves et bien disciplinés : d’un tribunal de justice : on estime généralement ses magistrats : d’une société littéraire : nous connaissons tous ses membres. […] Ce régime est simple, lorsque commander signifie, en matière de guerre, conduire, faire marcher des troupes : = ce général a commandé une armée de cent mille hommes. […] Dans toute autre signification, on doit dire : à la campagne : = l’armée est en campagne : = mon frère est à la campagne.
Il est inaccessible à une armée… On l’a cru jusqu’à ce jour. […] Là passera aussi une armée : Bonaparte l’a dit ; il a marqué du doigt la route. […] Pendant trois jours l’armée démonte ses canons, ses forges de campagne, ses caissons. […] Il entend, ce semble le commandement des généraux, et il prend garde au bruit confus de l’armée. » Cette admirable description du cheval nous montre l’intrépidité de ce fier animal, son impatience de s’élancer en avant, sa joie lorsqu’il entend le son de la trompette guerrière, son intelligence qui lui fait comprendre que le combat va s’engager, et ses frémissements par lesquels il exprime son allégresse et son courage.
Restait cette redoutable infanterie de l’armée d’Espagne dont les gros bataillons serrés, semblables à autant de tours, mais à des tours qui sauraient réparer leurs brèches, demeuraient inébranlables au milieu de tout le reste en déroute, et lançaient des feux de toutes parts. […] Cependant, au milieu de tout ce tumulte, je vois surgir la formidable infanterie de l’armée d’Espagne, et la phrase va changer d’aspect, comme le fait.
L’étonnement, l’esprit de trouble et de terreur, S’empare, en ce moment, de leur troupe alarmée ; Il passe en tous les rangs, il s’étend sur l’armée : Les chefs sont effrayés, les soldats éperdus ; L’un ne peut commander, l’autre n’obéit plus. […] « Voltaire a pris, dit La Harpe, le ton d’Homère pour rendre le choc des deux armées par une comparaison qui rappelle toute la grandeur de l’objet : le dernier vers surtout est sublime. » 3.
Une juste armée (D’Aubigné, Hist., II, justus exercitus, armée complète.
Mais ces cris de toute une armée ne se peuvent pas représenter sans que l’on en soit tout ému. […] Quand ce corps a quitté son armée, ç’a été encore une autre désolation ; et, partout où il a passé, on n’entendoit que des clameurs ; mais à Langres ils se sont surpassés : ils allèrent au-devant de lui en habits de deuil, au nombre de plus de deux cents, suivis du peuple, tout le clergé en cérémonie.
Sans montrer de peur, ni se mettre en fuite, il ne laissa pas d’être déserteur de son parti et fugitif de son armée. […] L’armée de Flandre avait donné toutes ses meilleures troupes. Il se forme de cela une armée de vingt-cinq mille chevaux, de quinze mille hommes de pieu et de quarante canons. […] L’ordre et la discipline militaire s’augmentent avec les armées. […] Mais on murmurait dans l’armée, et on ne parlait pas.
si je dois vivre encore, si les jours de Démosthène doivent être conservés, que mes conservateurs soient mon pays, les flottes que j’ai armées à mes dépens, les fortifications que j’ai élevées, l’or que j’ai fourni à mes concitoyens, leur liberté que j’ai défendue, leurs lois que j’ai rétablies, le génie sacré de nos législateurs, les vertus de nos ancêtres, l’amour de mes concitoyens qui m’ont tant de fois couronné, la Grèce entière que j’ai vengée jusqu’à mon dernier soupir ; voilà quels doivent être mes défenseurs : et si dans ma vieillesse je suis condamné à traîner une vie importune aux dépens des autres, que ce soit aux dépens des prisonniers que j’ai rachetés, des pères dont j’ai doté les filles, des citoyens indigents dont j’ai acquitté les dettes.
et ce regard d’Annibal, ce front terrible qui met en fuite les armées, qui épouvante le peuple romain, seul en braveras-tu la majesté96 ? […] quelle admirable opposition entre des armées entières qui ne peuvent soutenir le visage d’Annibal, le peuple romain même que ses regards font trembler, et un faible assassin, tu ! […] Ce même Démosthène, dont tu fais un homme si faible, tu veux qu’il l’emporte sur les armées de Philippe ; et avec quoi ? […] Quintilien (VIII, 6) compare le discours trop chargé d’épithètes à une armée où il y aurait autant de valets que de soldats : le nombre serait doublé, mais non les forces. […] n’a-t-il pas mis contre nous une armée en campagne ?
Les affaires l’ennuient, la lecture sérieuse le fatigue, le service d’armée trouble ses plaisirs, l’assiduité même de la cour le gêne. […] Officier dans l’armée du maréchal de Puységur.
Il s’agissait de sortir de l’Afrique ; de passer toute l’Espagne ; de surmonter les Pyrénées ; de traverser le Rhône si vaste et si rapide vers son embouchure, dont les rivages étaient bordés de tant d’ennemis ; de s’ouvrir un chemin à travers les Alpes, où l’on n’avait jamais passé ; de ne marcher que sur des précipices, de disputer chaque pas qu’il fallait faire à des peuples postés partout en embuscade, dans des défilés continuels, parmi les neiges, les glaces, les pluies, les torrents ; de défier ces orages et ces tonnerres si fréquents et si furieux alors dans les montagnes ; de faire la guerre au ciel, à la terre, à tous les éléments ; de traîner après soi une armée de cent mille hommes, de nations différentes, mais tous gens mal satisfaits d’un capitaine, dont ils ne pouvaient imiter le courage. […] Le péril qui l’environne de toutes parts, jette le trouble dans toute l’armée sans qu’il en soit ému. […] Et quand je vois ce soldat déterminé mettre des armées sur pied de son cabinet ; aller au sénat dans un silence qui marque de la résolution pour affronter le consul ; essuyer tête levée ses invectives ; jeter l’alarme dans Rome ; faire trembler l’Italie ; oser enfin ce qu’un particulier n’avait jamais osé, je ne suis pas surpris après la description que l’historien m’en a faite.