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29. (1885) Morceaux choisis des classiques français, prose et vers, … pour la classe de rhétorique

mon fils, c’est l’amour, c’est l’amour insensé Qui t’a jusqu’à ce point cruellement blessé ? […] d’où te vient l’amour de tes enfants ? […] La paternité est autant supérieure à l’amour que l’amour lui-même est supérieur à l’amitié. […] Notre amour est fatal ! […] Que ma foi, mon amour, mon honneur y consente ?

30. (1863) Précis de rhétorique : suivi des règles auxquelles sont assujettis les différents ouvrages de littérature pp. 1-100

La cause du dévouement des Horace était l'amour de la patrie ; et l'effet était la gloire, le salut de Rome. […] C'était le Tasse chantant ses amours trompés. […] Que ma foi, mon amour, mon honneur y consente ! […] ) L'ode anacréontique chante l'Amour et les Grâces. […] La chanson érotique chante les jeux et les plaisirs, l'Amour et sa mère.

31. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Madame de Maintenon, 1635-1719 » pp. 138-145

Il y a donc dans l’œuvre de Saint-Louis, si elle est bien faite et avec l’esprit d’une vraie foi et d’un véritable amour de Dieu, de quoi renouveler dans tout le royaume la perfection du christianisme. Pour réussir dans ce pieux dessein du roi, votre fondateur, attachez-vous à inspirer aux demoiselles la crainte et l’amour de Dieu, moins par de beaux discours que par le silence, le recueillement, la modestie et la pratique des vertus pénibles. […] Il y a une grande différence entre connaître Dieu par le savoir, par la pointe de l’intelligence, par la subtilité de la raison, par la multiplicité des lectures, ou le connaître par les simples instructions du christianisme, et par les leçons intérieures du véritable amour qui enseigne tout, en appetissant1, en détruisant, en sacrifiant, et en formant en nous toutes les vertus. […] J’avoue que je compte infiniment plus sur le recueillement, sur la présence de Dieu, sur l’oraison du cœur, sur l’adoration en esprit et en vérité, sur l’amour de Dieu, que sur toutes les règles les plus importantes de l’extérieur ; mais si l’intérieur est vrai et solide, il inspirera cet attachement inviolable aux règles extérieures.

32. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Silvestre de Sacy Né en 1804 » pp. 271-274

Ses études sont inpirées par la passion des livres, l’amour des lettres, l’enthousiasme du beau, et le culte du vrai. […] Ces livres qu’ils avaient rassemblés avec amour vont se partager entre mille mains étrangères, et sortir de ce petit cabinet où ils étaient gardés avec un soin si tendre ! […] C’est du trésor de leur cœur que sortent tant de généreux mouvements, tant de pures et brillantes images où se peint leur amour du juste et du vrai. » 1.

33. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Silvestre de Sacy. Né en 1801. » pp. 522-533

Ses études sont inspirées par la passion des livres, l’amour des lettres, l’enthousiasme du beau, et le culte du vrai. […] Trop de causes doivent concourir pour faire éclore ces âges d’or : une cour comme celle d’Auguste ou de Louis XIV, une démocratie comme celle d’Athènes, plus aristocrate par la finesse de ses organes et la délicatesse de son goût que l’aristocratie elle-même ; une certaine fermentation dont le principe nous échappe et qui fait germer à la fois une moisson d’esprits du premier ordre dans tous les genres1 ; du loisir pour attendre l’inspiration et ne travailler que sous son influence ; un amour de l’art pur généralement répandu ; un désir de gloire, d’avenir, d’immortalité, que les besoins du présent n’étouffent pas sous la nécessité de percer, de se faire connaître et de vivre. […] Ces livres qu’ils avaient rassemblés avec amour vont se partager entre mille mains étrangères et sortir de ce petit cabinet où ils étaient gardés avec un soin si tendre ! […] Son âme a pu être abattue, déchirée ; son patriotisme et son amour de la liberté n’ont pas fléchi. […] C’est du trésor de leur cœur que sortent tant de généreux mouvements, tant de pures et brillantes images où sa peint leur amour du juste et du vrai.

34. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre III. Beautés de sentiment. »

Écoutons maintenant le commentaire que l’auteur va trouver dans son âme : Qu’il est doux à remplir ce précepte d’amour ! […] Des murs de Bethléem chassés par la famine, Noémi, son époux, deux fils de leur amour, Dans les champs de Moab vont fixer leur séjour. […] Quelle délicatesse dans ce sentiment, qui suppose autant d’amour dans la mère que la fille lui en a voué, et la même impossibilité de survivre à sa perte ! […] nous n’aurons pas l’amour ; Mais l’amitié suffit pour en faire un beau jour. […] » Mais quoiqu’il me fût doux d’exercer la clémence, » Mon amour fut borné, quand le sien fut immense.

35. (1883) Morceaux choisis des classiques français (prose et vers). Classe de troisième (nouvelle édition) p. 

… » Il reçoit leurs respects, leur amour. […] Ô peines de l’amour ! […] Mais votre amour n’a plus d’excuse légitime. […] avec quel amour la Grèce vous révère ! […] Il appelle remords l’amour de la patrie !

36. (1867) Rhétorique nouvelle « Première partie. L’éloquence politique » pp. 34-145

Tous les y pousse en effet : leurs instincts belliqueux, leur haine du repos, leur amour du butin. […] Les grands mouvements oratoires, les riches expressions coulent de leur âme, enivrée de l’amour de la patrie, comme l’eau d’un vase trop plein. […] Dans son amour sincère pour eux. […] Il répétait souvent (c’est Plutarque qui nous le dit) que tous les intérêts doivent céder à l’honnêteté, et qu’il faut faire le bien pour le seul amour du bien. […] Otez-lui le fondement d’une conviction sérieuse et d’un amour désintéressé du bien, vous enlevez à l’orateur toute autorité morale et à ses paroles toute gravité.

37. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Racine 1639-1699 » pp. 415-440

Tel, en un secret vallon, Sur le bord d’une onde pure, Croît, à l’abri de l’aquilon4, Un jeune lis, l’amour de la nature. […] L’heureux Britannicus verra-t-il sans alarmes2 Croître, loin de nos yeux, son amour et vos charmes ? […] Je trouve deux hommes en moi : L’un veut que, plein d’amour pour toi, Mon cœur te soit toujours fidèle ; L’autre, à tes volontés rebelle, Me révolte contre ta loi. […] Elle a l’air de croire que l’amour de Britannicus n’est qu’une forme de la pitié. […] Son amour est composé de tous les plus nobles sentiments du cœur.

38. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre VI. Des éloges funèbres. »

Un magnifique éloge d’Athènes, de sa constitution, de ses lois, de ses avantages physiques et politiques, du caractère, des mœurs et de la conduite des Athéniens remplit la première partie de ce beau discours ; et ce qui ne nous semblerait qu’un brillant hors-d’œuvre, entre parfaitement ici dans les vues de l’orateur politique, qui, en remettant sous les yeux du peuple qui l’entend le tableau de la gloire et de la prospérité passées d’Athènes, se propose à la fois et de les attacher fortement à la défense d’un pays si digne de leur amour, et de les engager à honorer, à imiter le dévouement de ceux qui n’ont pas craint de mourir pour une si belle cause. […] « C’est donc avec raison que nos guerriers ont préféré la mort à l’esclavage qui les aurait séparés d’une patrie si digne de leur amour ; c’est avec raison que nous recevons d’eux l’exemple de tout sacrifier pour la défense d’une si belle cause. […] Que le cœur en soit épris ; que l’amour en devienne plus actif, à mesure que la connaissance en devient plus parfaite ; que la mémoire vous redise tous les jours : ceux qui nous l’ont acquise, sensibles au cri de l’honneur, à la voix de l’opinion, savaient braver les dangers.

39. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Chapitre II. Des petits Poèmes. »

L’amour unissait deux moineaux ; ils sont pris dans un piège et mis en cage. […] Dans leurs amours, ils trouvaient quelquefois des bergères insensibles, ou ils étaient supplantés par un rival qui venait de remporter le prix de la lutte, de la course ou du chant. […] Elle n’admet pas non plus cet amour violent et furieux, dont les effets sont si funestes et si terribles, et qui est du ressort de la tragédie. […] Dans la poésie pastorale, ce sont des bergers qui s’entretiennent de leurs amours ou d’objets champêtres. […] -C., et, comme je l’ai déjà dit, inventeur de l’ode qui porte son nom, ne chanta que l’amour et les plaisirs de la table.

40. (1882) Morceaux choisis de prosateurs et de poètes des xviii e et xix e siècles à l’usage de la classe de rhétorique

Le fond de ses œuvres avait été la peinture de l’amour : la peinture de l’amour fut, dès lors, l’unique souci de ses successeurs. […] N’est-ce pas une barbarie, non seulement de n’être pas touché, mais de recevoir même avec ennui les marques d’amour et de respect que nous donnent ceux qui nous sont soumis ? […] Je reconnais cette vérité avec douleur : il est triste que la bonté n’accompagne pas toujours la force, et que l’amour de la justice ne prévale pas nécessairement dans tous les hommes et dans tout le cours de leur vie, sur tout autre amour ; mais non seulement les grands hommes se laissent entraîner au vice, les vertueux même se démentent et sont inconstants dans le bien. […] O noms consacrés par l’amour et par les respects de tous ceux qui chérissent l’honneur des lettres ! […] Avant M. de Loménie on connaissait surtout le Beaumarchais du dehors, le dramaturge, le publiciste, le plaideur éternel, avec sa science de la réclame, son amour du bruit, sa fureur d’entreprises.

41. (1867) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de rhétorique

Difficulté de la conversion pour les âmes entrainées par l’amour du monde et des plaisirs. […] Pour la plonger entièrement dans l’amour du monde, il fallait ce dernier malheur : quoi ? […] Au nom de cet amour ne m’abandonnez pas. […] Tu préfères la mort à l’amour de Pauline ! […] vivez pour changer cette haine en amour.

42. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre II. Des différentes espèces de Discours Oratoires. »

Loi de charité et d’amour. Amour et charité, dont l’effet propre est d’adoucir tout. […] On voit aisément que l’amour de Dieu l’embrasait. […] de la Rue, toujours simple, noble, énergique et touchant, inspire l’amour des vertus qu’il a si bien louées dans ses Héros. […] Nous osons dire cependant que nous l’avions prévenue : votre personne était déjà sacrée par le respect et par l’amour.

43. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Bossuet, 1627-1704 » pp. 89-123

Nous devrions être assez convaincus de notre néant ; mais s’il faut des coups de surprise à nos cœurs enchantés de l’amour du monde, celui-ci est assez grand et assez terrible3. […] Oui, Sire, vous êtes né pour attirer de loin et de près l’amour et le respect de tous vos peuples. […] Il faut adorer en tout ses volontés saintes, et apprendre à le servir pour l’amour de lui-même. […] Le mot amour est resté féminin, surtout en poésie 5. […] Que si nous voulons les déconcerter et rompre cette intelligence, voici l’unique remède : un amour généreux de la vérité, un désir de nous connaître nous-mêmes tels que nous sommes, à quelque prix que ce soit.

44. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — De Laprade Né en 1812 » pp. 576-582

La terre avec amour porte la blonde enfant ; Des rameaux par la brise agités doucement Le murmure et l’odeur s’épanchent sur sa couche. […] Une maitresse d’école Prnette 2 Elle aimait entre tous, de son amour de mère, Ceux dont l’âme innocente attend une lumière. […] On dit que le franc rire est absent de vos fêtes ; Que l’ironie à flots y coule par moments ;6 Que chez vous le plaisir, pour parer ses conquêtes, Rêve, au mépris des fleurs, l’or et les diamants ; Que vous refuseriez l’amour et le génie, Si Dieu vous les offrait avec la pauvreté ; Que vous n’auriez jamais pour la Muse bannie Un seul regret, pas plus que pour la liberté !

45. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Corneille, 1606-1684 » pp. 26-31

Que vous flattez agréablement mes sentiments, quand vous confirmez ce que j’ai avancé touchant la part que l’amour doit avoir dans les belles tragédies, et la fidélité avec laquelle nous devons conserver à ces vieux illustres les caractères de leur temps, de leur nation et de leur humeur ! J’ai cru jusqu’ici que l’amour étoit une passion trop chargée de faiblesse pour être la dominante dans une pièce héroïque ; j’aime qu’elle y serve d’ornement, et non pas de corps, et que les grandes âmes ne la laissent agir qu’autant qu’elle est compatible avec de plus nobles impressions. […] Allusion au passage suivant intitulé : Jugement sur Sénèque, Plutarque et Pétrone, où Saint-Évremond dit à propos du poëte latin : « Je ne sache aucun de ces grands génies qui ait pu faire parler d’amour Massinisse et Sophonisbe, César et Cléopâtre, aussi galamment que nous les avons ouïs parler en notre langue. » Saint-Évremond fut avec Madame de Sévigné un de ceux qui restèrent fidèles à la gloire de Corneille : Les lauriers d’Andromaque et de Britannicus leur semblèrent dérobés à la couronne qu’ils avaient posée sur le front de leur poëte.

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