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168. (1912) Morceaux choisis des auteurs français XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles

Il n’est rien de plus agréable, Madame, que toutes les grandes promesses de ces connaissances sublimes. […] D’où vient qu’aujourd’hui la médisance s’est rendue si agréable dans les entretiens et dans les conversations du monde ? […] Ce n’est plus pour Diphile un agréable amusement ; c’est une affaire laborieuse, et à laquelle à peine il peut suffire. […] Ils prirent pour arbitre un auteur qui était célèbre alors par des ouvrages agréables. […] Sa petite femme, brune et assez grossièrement agréable, était cahotée à côté de lui.

169. (1858) Exercices latins adaptés à la Grammaire latine d’après Lhomond. Deuxième partie : Cours gradué de versions latines sur la syntaxe, à l’usage des classes de sixième, cinquième et quatrième. Livre du maître pp. -370

Le souvenir des maux passés est agréable. — 6. […] La probité est agréable à Dieu. — 6. […] Il est agréable de savoir. — 4. […] Les préceptes de la sagesse sont faciles à dire, agréables à entendre, aisés à comprendre, honorables à pratiquer. — 10. […] La bonne santé est plus agréable pour ceux qui relèvent d’une grave maladie que pour ceux qui n’ont jamais été malades. — 4.

170. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Voltaire, 1694-1778 » pp. 158-174

D’Aguesseau disait aussi bien finement : « Penser peu, parler de tout, ne douter de rien ; n’habiter que les dehors son âme, et ne cultiver que la superficie de son esprit ; s’exprimer heureusement ; avoir un tour d’imagination agréable, une conversation légère et délicate, et savoir plaire sans savoir se faire estimer, être né avec le talent équivoque d’une conception prompte, et se croire par là au-dessus de la réflexion ; voler d’objets en objets, sans en approfondir aucun ; cueillir rapidement toutes les fleurs, et ne donner jamais aux fruits le temps de parvenir à leur maturité : c’est une faible peinture de ce qu’il plaît à notre siècle d’honorer du nom d’esprit. » 1.

171. (1863) Principes de rhétorique et de littérature appliqués à l’étude du français

— La dernière des qualités générales du style, celle qui couronne les autres, c’est l’harmonie, c’est-à-dire l’accord flatteur, la succession facile et agréable des sons. […] Comme la qualité et la mesure des mots ne dépendent point de l’orateur, et qu’il les trouve, pour ainsi dire, tout taillés, son habileté consiste à les mettre dans un tel ordre, et à les arranger ensemble de telle sorte que leur concours et leur union, sans laisser aucun vide ni causer aucune rudesse, rendent le discours doux, coulant, agréable. […] Ajoutons, à la gloire de Fénelon, qu’il a donné le ton et le modèle de la critique dans les Dialogues et la Lettre sur l’Éloquence, où les principes éternels du goût sont exprimés avec l’exquise justesse d’une raison excellente, avec le charme de ces grâces naturelles qui coulaient de source, comme parle Saint-Simon, de cet esprit facile, ingénieux, agréable, dont il tenait pour ainsi dire le robinet, pour en verser la qualité et la quantité exactement convenables à chaque chose. […] Il en est de même des expressions figurées ; elles font d’abord connaître ce qu’on pense ; elles ont d’abord cette propriété générale qui convient à toutes les phrases et à tous les assemblages de mots, et qui consiste à signifier quelque chose, en vertu de la construction grammaticale ; mais, de plus, les expressions figurées ont encore une modification particulière qui leur est propre ; et c’est en vertu de cette modification particulière que l’on fait une espèce à part de chaque sorte de figure… Les figures sont donc des manières de parler distinctement des autres par une modification particulière, qui fait qu’on les réduit chacune à une espèce à part, et qui les rend ou plus vives, ou plus nobles, ou plus agréables que les manières de parler qui expriment le même fonds de pensée, sans avoir d’autre modification particulière. » (Traité des Tropes, art. 1.)

172. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre III. De la partie oratoire dans les Historiens anciens. Historiens grecs. »

« Prince, tu vas attaquer des peuples qui ne sont vêtus que de peaux, qui mangent ce qu’ils peuvent, la stérilité de leur pays ne leur permettant pas de manger ce qu’ils veulent ; des peuples qui ignorent l’usage du vin, et n’ont que de l’eau pour boisson ; qui ne connaissent ni les figues, ni aucun autre fruit agréable.

173. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre IV. Beautés morales et philosophiques. »

c’est pour s’y bercer voluptueusement d’idées agréables, pour s’y abandonner sans obstacle à sa chère paresse : Ergo ubi me in montes et in arcem ex orbe removi, Nec mala me ambitio perdit, nec plumbeus Auster, Autumnusque gravis, Libitinæ questns acerbæ, Quid priùs illustrem satyris, musâque pedestri ?

174. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Montesquieu, 1689-1755 » pp. 235-252

Vous m’apprenez deux choses bien agréables : l’une que nous verrons monseigneur Cérati en France ; l’autre, que madame la marquise Ferroni4 se souvient encore de moi.

175. (1866) Cours élémentaire de rhétorique et d’éloquence (5e éd.)

Ces digressions doivent être généralement courtes, agréables et tirées du fond du sujet. […] Efforcez-vous donc de vous faire écouter avec plaisir et intérêt, et de rendre agréables les sublimes vérités que vous annoncez. […] Presque tous les Pères de l’Église enseignent que, pour rendre la vérité plus aimable aux yeux des hommes, il faut lui donner une forme agréable et polie. […] Gaichiès, est comme un rayon qui passe à travers un cristal ; elle en est plus vive, plus agréable, et en quelque sorte plus visible. […] En effet, si les preuves que nous venons de rapporter sont solides et concluantes, peuvent-elles être présentées d’une manière plus sèche et moins agréable que par la forme usitée dans l’école ?

176. (1882) Morceaux choisis de prosateurs et de poètes des xviii e et xix e siècles à l’usage de la classe de rhétorique

L’Abrégé de l’Histoire de France du président Hénault ne serait qu’une table des matières assez sèche, si l’auteur n’y avait mêlé d’agréables anecdotes et de fines réflexions. […] Je ne doute point que l’estime qu’il s’est acquise ici ne vous rende cette proposition agréable. » Et, se tournant au garde des sceaux : « Monsieur, continua-t-il, voulez-vous bien lire la déclaration ?  […] Pour lui il parut qu’il se trouvait dans un lieu agréable : car il dérida un peu son visage, et se mit à rire comme s’il n’avait pas eu la moindre teinture de géométrie. […] Je ne conçois qu’une manière de voyager plus agréable que d’aller à cheval : c’est d’aller à pied. […] Combien de plaisirs différents on rassemble par cette agréable manière de voyager, sans compter la santé qui s’affermit, l’humeur qui s’égaie !

177. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Chapitre » pp. 169-193

« La facilité plaisante des mensonges de Dorante, observe La Harpe, et la scène entre son père et lui, où le poëte a su être éloquent sans sortir du ton de la comédie, font toujours revoir le Menteur avec plaisir. » — Corneille donna plus tard la Suite du Menteur ; mais, quoique cette seconde pièce ne manquât pas de détails agréables et de vers heureux, elle fut très-éloignée d’avoir de même accès que la première.

178. (1853) Exercices de composition et de style ou sujets de descriptions, de narrations de dialogues et de discours

Faites la description d’un jardin agréable et modeste. […] Une de ses plus agréables pièces est adressée à une colombe favorite qui mangeait dans sa main et dormait sur sa lyre. […] Cette croyance sert de base au récit suivant, dont l’objet est de faire voir quelle est l’excellence du repentir, et combien il est agréable à Dieu. […] L’ange qui en garde l’entrée lui répond qu’il obtiendra cette faveur quand il aura apporté l’offrande qui est la plus agréable au ciel.

179. (1881) Rhétorique et genres littéraires

On excite l’amour en peignant les objets sous des couleurs agréables, la haine en leur prêtant un aspect repoussant. […] 9° Harmonie L’harmonie est la succession facile et agréable des sons dont l’accord est flatteur pour l’oreille ; c’est la qualité générale du style qui couronne l’œuvre. […] Il est propre surtout aux sujets purement agréables. […] Le talent est une aptitude naturelle ou acquise à disposer avec habileté les éléments d’une œuvre littéraire et à les revêtir d’une forme élégante et agréable.

180. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — La Bruyère, 1646-1696 » pp. 155-177

« Ce qui fait que peu de personnes sont agréables dans la conversation, c’est que chacun songe plus à ce qu’il a dessein de dire qu’à ce que les autres disent, et que l’on n’écoute guère quand on a bien envie de parler. » (La Rochefoucauld, Réfl. diverses, de la Conversation.)

181. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Fénelon, 1651-1715 » pp. 178-204

Dans le IIe Dialogue sur l’éloquence, Fénelon parle d’un certain ordre moins apparent, moins géométrique, et qui est peut-être plus agréable et plus naturel.

182. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Notes pour l’intelligence des exemples cités dans ce premier volume. » pp. 365-408

Les poètes, en personnifiant les vents, ont donné ce nom aux vents doux et agréables qui soufflent au printemps.

183. (1885) Morceaux choisis des classiques français, prose et vers, … pour la classe de rhétorique

Préface Ce choix de morceaux destinés à être lus, médités et appris par cœur vient après mille autres excellents recueils qui l’ont préparé ; s’il se recommande à l’attention, c’est par l’exactitude avec laquelle a été réalisé le programme suivant. Tous ces extraits ont été gradués d’après l’ordre de difficulté croissante, avec un tel soin, que par degrés l’esprit peut passer de l’anecdote intime et familière à l’expression la plus noble du sentiment moral et religieux. Pour mettre ces études littéraires d’accord avec les autres études de nos élèves, les sujets contenus dans chaque volume se rattachent autant que possible aux questions d’histoire, aux programmes de sciences, aux ouvrages des auteurs classiques grecs, latins et français qui sont imposés à chaque classe. Ces rapports concourent à l’unité de l’instruction, facilitent le travail de la mémoire et donnent le goût et l’habitude de l’ordre et de la méthode ; par là toutes les parties de l’enseignement peuvent se soutenir et se compléter. En adoptant l’ordre logique des sujets, de préférence à l’ordre chronologique des auteurs, il a été possible de rapprocher un poète d’un orateur, un ancien d’un moderne ; rapprochement fécond qui contient plus d’une leçon de goût et provoque la curiosité critique du lecteur.

184. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — La Fontaine 1622-1695 » pp. 339-378

D’autres propos, chez vous, récompensent ce point1, Propos, agréables commerces, Où le hasard fournit cent matières diverses, Jusque-là qu’en votre entretien La bagatelle a part ; le monde n’en croit rien.

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