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109. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Voiture, 1598-1648 » pp. 21-25

Cependant, Monseigneur, laissant la conscience à part, et politiquement parlant, je me réjouis avec Votre Altesse de ce que j’entends dire qu’Elle a gagné la plus belle victoire et de la plus grande importance que nous ayons vue de notre siècle, et de ce que, sans être Important 4, Elle sait faire des actions qui le soient si fort. La France, que vous venez de mettre à couvert de tous les orages qu’elle craignoit, s’étonne qu’à l’entrée de votre vie, vous ayez fait une action dont César eût voulu couronner toutes les siennes, et qui redonne aux rois vos ancêtres autant de lustre que vous en avez reçu d’eux.

110. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre III. Éloges de Pompée et de César, par Cicéron. »

Comme orateur, c’est son chef-d’œuvre ; comme citoyen, c’est une de ses plus belles actions. […] Les vertus d’un grand général ne se bornent pas à celles qu’on leur attribue pour l’ordinaire : application aux affaires, courage dans les périls, ardeur dans l’action, sagesse dans les mesures, promptitude dans l’exécution ; vertus que Pompée réunit seul dans un plus haut degré qu’aucun des généraux que nous ayons vus, ou dont nous ayons entendu parler. […] » Or, prenez garde que si toutes vos grandes actions doivent aboutir à laisser la république dans l’état où elle est, vous n’ayez plutôt excité l’admiration, que mérité la véritable gloire, s’il est vrai que celle-ci consiste à laisser après soi le souvenir du bien qu’on a fait aux siens, à la patrie et au genre humain.

111. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre V. Analyse de l’éloge de Marc-Aurèle, par Thomas. »

Cette manière de transporter le lecteur sur le lieu même de la scène, de le placer au milieu des personnages intéressés à l’action, est un des secrets du style antique, et je n’en connais guère de plus beau modèle, que le début sublime des complaintes de Jérémie : « Postquam in captivitatem redactus est Israel, et Jerusalem deserta est, sedit Jeremias Propheta flens, et planxit lamentatione hâc in Jérusalem, et amaro animo suspirans et ejulans, dixit. […] Tu emprunteras des secours ; mais ces secours ne seront qu’un remède imparfait à ta faiblesse : l’action confiée à des bras étrangers, ou se ralentit, ou se précipite, ou change d’objet ; rien ne s’exécute comme le prince l’a conçu ; rien ne lui est dit comme il l’aurait vu lui-même, on exagère le bien ; on diminue le mal : on justifie le crime ; et le prince, toujours faible ou trompé, exposé à l’infidélité ou à l’erreur de tous ceux qu’il a chargés de voir et d’entendre, se trouve continuellement placé entre l’impuissance de connaître et la nécessité d’agir. […] Quel éloge pour un prince, que cet hommage solennellement rendu à sa cendre, et combien le mouvement dramatique qui met ainsi la reconnaissance en action, ajoute encore à l’effet de ce bel épisode !

112. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Jean-Jacques Rousseau, 1712-1778 » pp. 313-335

S’il n’y a rien de moral dans le cœur de l’homme, d’où lui viennent donc ces transports d’admiration pour les actions héroïques, ces ravissements d’amour pour les grandes âmes ? […] J’y reviendrai, monsieur, si mon ton familier ne vous déplaît pas ; car, dans l’épanchement de mon cœur, je n’en saurais prendre un autre : je me peindrai sans fard et sans modestie, je me montrerai à vous tel que je me vois et tel que je suis ; car, passant ma vie avec moi, je dois me connaître, et je vois, par la manière dont ceux qui pensent me pénétrer interprètent mes actions et ma conduite, qu’ils n’y entendent rien. […] « La vie sans action, toute en affections et en pensées demi-sensuelles, fainéantise à prétention, voluptueuse lâcheté ; inutile et paresseuse activité, qui engraisse l’âme sans la rendre meilleure, qui donne à la conscience un orgueil bête, et à l’esprit l’attitude ridicule d’un bourgeois de Neufchâtel se croyant roi ; le bailli suisse de Gessner dans sa vieille tour en ruines ; la morgue sur la nullité ; l’emphase du plus voluptueux coquin qui s’est fait sa philosophie et l’expose éloquemment ; enfin le gueux se chauffant au soleil et méprisant délicieusement le genre humain. […] S’ils repassent alors sur tout le cours de leurs années, ils ne trouvent souvent ni vertus ni actions louables qui les distinguent les unes des autres ; ils confondent leurs différents âges, ils n’y voient rien qui marque assez pour mesurer le temps qu’ils ont vécu. […] « Or si nous étudions le mystère qui se passe en nous lorsque le bonheur nous touche un instant, nous reconnaîtrons sans peine qu’il y est causé par la satisfaction plus ou moins entière d’une ou de plusieurs de nos facultés, soit de l’esprit par la poésie et l’éloquence, soit du cœur par une affection récompensée, soit de la conscience par une action qui l’émeut, soit de tout notre être par un ensemble de choses qui le saisissent à la fois et le transportent hors de lui.

113. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Molière 1622-1672 » pp. 379-400

Dans tous les lieux dévots elle étale un grand zèle ; Mais elle met du blanc, et veut paraître belle1. » ……………… Pour moi, contre chacun je pris votre défense, Et leur assurai fort que c’était médisance ; Mais tous les sentiments combattirent le mien, Et leur conclusion fut que vous feriez bien De prendre moins de soin des actions des autres, Et de vous mettre un peu plus en peine des vôtres ; Qu’on doit se regarder soi-même un fort long temps Avant que de songer à condamner les gens ; Qu’il faut mettre le poids d’une vie exemplaire2 Dans les corrections qu’aux autres on veut faire ; Et qu’encor vaut-il mieux s’en remettre, au besoin, A ceux à qui le ciel en a commis le soin. […] « La perfidie est un mensonge de toute la personne : c’est dans la femme l’art de placer un mot ou une action qui donne le change, et quelquefois de mettre en œuvre des serments ou des promesses, qu’il ne lui coûte pas plus à faire qu’à violer. » (La Bruyère.) […] Je ne suis point de ceux-là qui étudient les moindres actions de leur vie, et apportent de l’art à tout ce qu’ils font et à tout ce qu’ils ne font pas. […] Jamais encore on n’avait peint l’homme, dans cette sphère de la vie, avec une vérité si profonde ; jamais on n’avait saisi avec cette sagacité pénétrante les caractères, leurs traits saillants et leurs nuances variées ; jamais on n’était descendu aussi avant dans les obscurs replis où se cachent les ressorts des actions humaines.

114. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Pascal. (1623-1662.) » pp. 35-39

Les belles actions cachées sont les plus estimables. […] Montesquieu a dit, dans un sens analogue, « qu’une belle action était celle où il y avait de la force et de la bonté ».

115. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Descartes, 1596-1650 » pp. 9-14

Ma seconde maxime était d’être le plus ferme et le plus résolu en mes actions que je pourrais, imitant les voyageurs qui, se trouvant égarés en quelque forêt3, ne doivent pas errer en tournoyant tantôt d’un côté, tantôt d’un autre, ni encore moins s’arrêter en une place, mais marcher toujours le plus droit qu’ils peuvent vers un même côté, et ne le changer point pour de faibles raisons, encore que4 le hasard seul les ait déterminés à le choisir ; car, par ce moyen, s’ils ne vont justement où ils désirent, ils arriveront au moins à la fin quelque part, où vraisemblablement ils seront mieux que dans le milieu d’une forêt. […] Que si je fais quelquefois réflexion sur leurs actions, j’en reçois le même plaisir que vous feriez de voir les paysans qui cultivent vos campagnes ; car je vois que tout leur travail sert à embellir le lieu de ma demeure, et à faire que je n’y aie manque d’aucune chose2.

116. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Bossuet, 1627-1704 » pp. 89-123

Tout s’y fait par une chaleur inconsidérée ; et comment accoutumer à la règle, à la solitude, à la discipline, cet âge qui ne se plaît que dans le mouvement et dans le désordre, qui n’est presque jamais dans une action composée5, « et qui n’a honte que de la modération et de la pudeur : et pudet non esse impudentem ? […] Et vous, vous vous vengez par un assassinat ; c’est une action indigne et honteuse, mais ç’a été par un beau combat1 ; quoique les lois vous condamnent, quoique l’Église vous excommunie, il y a quelque montre de courage ; le monde vous applaudit et vous couronne, malgré les lois et l’Église. […] La nature même nous enseigne que la vie est dans l’action. Mais les mondains, toujours dissipés, ne connaissent pas l’efficace de cette action paisible et intérieure qui occupe l’âme en elle-même ; ils ne croient pas s’exercer s’ils ne s’agitent, ni se mouvoir s’ils ne font du bruit ; de sorte qu’ils mettent la vie dans cette action empressée et tumultueuse ; ils s’abîment dans un commerce éternel d’intrigues et de visites, qui ne leur laisse pas un moment à eux. […] C’est là que je vous verrai plus triomphant qu’à Fribourg et à Rocroy ; et, ravi d’un si beau triomphe, je dirai en actions de grâces ces belles paroles du bien-aimé disciple : « La véritable victoire, celle qui met sous nos pieds le monde entier, c’est notre foi. » Jouissez, prince, de cette victoire ; jouissez-en éternellement par l’immortelle vertu de ce sacrifice.

117. (1882) Morceaux choisis de prosateurs et de poètes des xviii e et xix e siècles à l’usage de la classe de rhétorique

La postérité le saura mieux que nous. » C’est le temps, en effet, où l’action des philosophes s’ajoute à l’opposition parlementaire et janséniste. […] Une belle action est celle qui a de la bonté, et qui demande de la force pour la faire. […] Ce ne fut en cette dernière action qu’une ligne de dix mille hommes de l’infanterie russe qui mit en déroute l’armée suédoise : tant les chose étaient changées ! […] J’ai bien l’action ; mais le gobelet-vin a le pouvoir négatif. […] Le français nomme d’abord le sujet du discours, ensuite le verbe, qui est l’action, et enfin l’objet de cette action : voilà la logique naturelle à tous les hommes ; voilà ce qui constitue le sens commun317.

118. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Résumé. » pp. 388-408

On distingue plusieurs espèces d’unités : unité d’action, d’intérêt, de mœurs, de ton, enfin unité de dessein, la plus importante, qui consiste à établir dans un écrit un point fixe auquel tout se rapporte, un but unique vers lequel tout se dirige. […] Dans l’épopée, dans le roman, dans la tragédie, la conclusion, que l’on appelle dénouement, doit terminer d’une manière complète au moins l’action principale ; seulement quand il est nécessaire de donner aussi le dernier mot des faits accessoires, on y ajoute une partie nommée achèvement. Le dénouement doit toujours être amené, imprévu, autant que possible, pris rarement en dehors de l’action, et n’être jamais l’effet du hasard.

119. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Introduction »

Ces éléments de rhétorique concernent : 1° les trois genres de causes: le Délibératif, le Démonstratif et le Judiciaire ; 2° les trois grandes parties de la rhétorique : Invention, Disposition et Élocution ; 3° les divisions de chacune d’elles, à savoir : les faits, le raisonnement, les passions ; 4° la disposition oratoire ; 5° l’emploi des figures ; 6° quelques conseils sur l’action, le geste, la prononciation et la mémoire. […] Pour en avoir quelque preuve, ouvrons le dictionnaire de notre langue, et comparons ; quand on dit : le cliquetis des armes se fait entendre, le glouglou de la bouteille réjouit le buveur, le tictac du moulin résonne à l’oreille du meunier, le tonnerre gronde, le serpent siffle, la mouche bourdonne, le ruisseau murmure, la roue écrase, les pigeons roucoulent, les oiseaux gazouillent, quel rapport plus fidèle peut-il exister entre ces mots et la chose ou l’action qu’ils expriment ?

120. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Modèles

Ta gloire est assez bien établie par tant de belles actions. […] Il faut, Scapin, il faut que tu fasses ici l’action d’un serviteur fidèle. […] GÉRONTE, recommençant la même action. […] Aussitôt le loup qualifia cette action de crime abominable et proposa de choisir le baudet pour victime. […] Nulle action n’avait encore été si rapidement engagée ni si passionnément acharnée.

121. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VI. De l’élocution et du style. »

On est indolent par défaut de sensibilité, nonchalant par défaut d’ardeur, négligent par défaut de soin, paresseux par défaut d’action, fainéant par antipathie de la peine. […] Il existe dans toutes les langues un rapport sensible entre le son et l’idée ; les pensées graves ou tristes amènent des sons lents et sourds ; au contraire, la joie vive l’action impétueuse s’expriment par des mots rapides, légers et brillants. […] C’est ainsi que les poètes font agir et parler l’Envie, la Renommée, les Prières, la Haine, la Mollesse, la Mort, le Temps, l’Amitié, l’Amour ; c’est ainsi que La Fontaine met en action l’Amour et la Folie. […] Le phébus ou galimatias pousse encore plus loin l’excès ; c’est une suite de phrases à peu près incompréhensibles et dépourvues de sens ; tel est ce passage de Balzac : « La gloire n’est pas tant une lumière étrangère qui vient de dehors aux actions héroïques, qu’une réflexion de la propre lumière des actions, et un éclat qui leur est renvoyé par les objets qui l’ont reçu. » Le néologisme est un défaut qui consiste à innover sans raison dans les langues, à employer des mots nouveaux, des tournures bizarres que le goût ou l’usage réprouve.

122. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre premier. Du genre lyrique » pp. 114-160

Ce poème n’est pas distingué des autres genres par la nature des sujets qu’il traite, puisque ces sujets sont très variés ; la seule différence qui existe, c’est que, dans les autres poèmes, le récit des actions est plus fréquent, taudis que dans l’ode, ce sont les sentiments portés jusqu’à l’enthousiasme qui dominent. […] De plus, et cela résulte de ce que nous avons dit sur la nature du désordre lyrique, il doit y avoir dans l’ode unité de sentiment, de même qu’il y a unité d’action dans l’épopée et dans le drame. […] Ces hymnes, tout en se prêtant à l’exposition du dogme, sont plus spécialement des chants d’actions de grâces, des invocations, des prières ou des louanges que le poète adresse à Dieu ou aux saints : à Dieu, pour le célébrer, le remercier, implorer son secours ; aux bienheureux, pour exalter leur fidélité, l’héroïsme de leurs vertus, ainsi que leur bonheur et leur gloire, et les intéresser en faveur de leurs frères de la terre. […] Chez les Hébreux, le cantique était employé à célébrer des événements heureux et mémorables, ou à déplorer des malheurs ; le plus souvent il était consacré à l’action de grâces. […] On appelle chanson satirique ou vaudeville, celle qui critique les travers, les défauts, les actions répréhensibles, les mœurs irrégulières.

123. (1866) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de seconde

Le motif seul fait le mérite des actions des hommes, et le désintéressement y met la perfection215. […] Quand vous êtes venu à moi, j’ai trouvé d’abord quelque plaisir à vous voir faire une action de courage ; mais, au nom des dieux, que ce soit pour la dernière fois. […] Sa joie m’annonce que j’ai fait quelque bonne action, et ses soupirs me disent que j’ai quelque mal à réparer. […] Les grâces dans la figure, dans le maintien, dans l’action, dans les discours, dépendent de ce mérite qui attire. […] Euripide réussit rarement dans la disposition de ses sujets : tantôt il blesse la vraisemblance, tantôt les incidents sont amenés par force ; d’autres fois son action cesse de faire un même tout ; presque toujours les nœuds et les dénouements laissent quelque chose à désirer, et ses chœurs n’ont souvent qu’un rapport indirect avec l’action.

124. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Nicole. (1625-1695.) » pp. 40-47

Nous ne disposons ni de l’esprit ni de la langue des hommes ; nous ne rendrons compte de leurs actions qu’autant que nous y aurons donné occasion : mais nous rendrons compte de nos actions, de nos paroles et de nos pensées.

125. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Prosper Mérimée. Né en 1803. » pp. 558-565

Nul narrateur ne sait plus adroitement conduire une action, préméditer ses effets, les préparer dans leurs causes, émouvoir par la logique de ses combinaisons, créer d’emblée l’ensemble et les détails d’une fable, en un mot construire un mécanisme si savant que le dénoûment se déduit comme une conséquence de ses prémisses. […] Les actions et les mots, les discours et les exemples, tout concourt dans les livres latins à former des hommes publics.

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