Mais on reconnaîtra facilement, au style ou au choix des morceaux, Cicéron, Sénèque le philosophe, Quintilien, les deux Pline, Valère-Maxime, Aulu-Gelle, Pétrone ; Salluste, Tite-Live, César, Cornélius Népos, Tacite, Velléius Paterculus, Justin, Florus, Quinte-Curce, Suétone, Ammien Marcellin ; Végèce, Fronton, Columelle, Pomponius Méla ; les anciens panégyristes, Térence, Virgile, Ovide, Lucain, Sénèque le tragique, Claudien ; et parmi les modernes : Boèce, Strada, Grenan, Rollin, Porée, Villemain, Vanière, etc.
Les Belles-Lettres servent, comme l’a si bien dit Cicéron après Aristote, d’ornement dans la prospérité, et de consolation dans l’adversité.
Il ne faut pas cependant réduire à l’enthousiasme la différence qui sépare l’orateur du poëte, ni prendre au pied de la lettre le mot de Cicéron : que l’orateur doit avoir la diction presque des poètes . […] Pour emprunter une image familière à Cicéron, elle fait dans le discours l’office de la chair, des muscles et des os. […] Toute chose périt par l’excès, et rien, disait Cicéron, ne sèche si vite que les larmes. […] Salué avec admiration par ses contemporains comme écrivain et comme savant, membre, à ce double titre, de deux académies, il exposait à ses auditeurs les règles générales de l’éloquence, telles qu’il les comprenait après Platon et Aristote, Cicéron et Tacite, Bossuet et Fénelon. […] On connaît le célèbre euphémisme de Cicéron annonçant au peuple la mort des complices de Catilina : Ils ont vécu 11.
Nous employons l’adjectif, pour exprimer la qualité de cette chose ou de cette personne : = Esprit vaste ; vertu rare ; maison commode ; jardin agréable ; César victorieux ; Cicéron éloquent. Ici, esprit, vertu, maison, jardin, César, Cicéron, sont des noms substantifs. […] Il est aisé de comprendre que le nom substantif signifie quelque chose par lui-même, comme on le voit dans les mots esprit, vertu, maison, jardin, César, Cicéron, et que l’adjectif ne peut être clairement entendu, s’il n’est joint à un substantif, comme on le voit dans les mots vaste, rare, commode, agréable, victorieux, éloquent. […] Période, signifiant le plus haut point où une chose puisse arriver, est masculin : = Cicéron et Démosthène ont porté l’éloquence à son plus haut période.
Il ressemblait beaucoup à Démosthène et à Cicéron, et n’était cependant ni l’un ni l’autre.
Ne croirait-on pas, dans le reste de ce beau morceau, entendre Cicéron lui-même plaidant devant le peuple romain la cause de Milon ?
Quelles sont les femmes qui ont à écrire des oraisons à la manière de Cicéron et de Démosthène ?
« Dès quatre heures du matin, nous dit-il, on se levait pour la prière ; puis on allait aux écoles jusqu’à onze heures ; on ne revenait pour discuter les textes ou vérifier les passages ; et la récréation était de lire Aristophane, les tragiques grecs, Plaute ou Cicéron. » Attaché au connétable de Bourbon, son père avait été un des vassaux fidèles qui le suivirent dans sa fuite ; aussi fut-il condamné à l’exil et à la perte de ses biens.
. — Le maniement de la plume, dit Cicéron, est le premier et le plus habile des maîtres dans l’art d’écrire. — Il faut écrire avec le plus de soin possible, et le plus souvent que l’on peut, dit Quintilien. — Rollin, de son côté, regarde cette partie des études littéraires comme la plus importante, comme le but de toutes les autres, et comme le moyen le plus efficace d’apprendre aux jeunes gens l’art de composer. — Nous allons étudier avec soin cette intéressante question. […] Nous mentionnerons ensuite les parallèles de Corneille et de Racine, par La Bruyère et par Lamotte ; de Bossuet et de Fénelon dans l’affaire du Quiétisme, par d’Aguesseau ; de Turenne et de Condé, par Bossuet ; de Démosthènes et de Cicéron, par Fénelon ; de Richelieu et de Mazarin, par Voltaire ; du Français et de l’Anglais, par Thomas. […] La narration possédera les couleurs de la vraisemblance, dit Cicéron, si elle s’accorde avec le caractère, l’intérêt, la condition, les mœurs des personnages, avec les circonstances des temps et des lieux, avec les opinions, les lois, la religion et les usages des différents peuples. […] On peut appuyer alors sur cette parole de Cicéron : Faites qu’il s’aperçoive, à la manière dont il sera traité de vous en toutes choses, que ma recommandation n’a rien de vulgaire. […] Parmi les écrivains épistolaires dignes d’être proposés comme modèles, nous citerons les suivants : Cicéron, qui a laissé près de 900 lettres, remarquables par la simplicité, la finesse et la beauté d’élocution ; Sénèque et Pline le Jeune, qui ont écrit pour la postérité, et qui, à cause de cela, manquent souvent de naturel et de simplicité ; Saint Basile le Grand, saint Grégoire de Nazianze, saint Jérôme, saint Augustin, saint Bernard, sainte Thérèse, saint François de Sales, qui présentent de beaux modèles épistolaires, surtout dans le genre pieux ; Balzac, appelé par Ménage le Grand Épistolier, et Voiture auquel on ne peut refuser beaucoup d’esprit, qui se font trop souvent remarquer dans leurs lettres par les défauts les plus opposés au genre épistolaire, l’affectation et l’enflure ; Bussy-Rabutin, qui a en général trop d’esprit dans ses lettres ; Boileau, qui est dépourvu d’aisance dans le genre épistolaire ; Racine, qui offre de beaux modèles de lettres familières ; Mme de Sévigné, qui possède au plus haut degré l’animation du récit, la vivacité des tournures, la justesse des expressions et l’éclat des peintures ; Mme de Maintenon, vrai modèle de correction, de noble simplicité en même temps que de bon sens et de raison ; Bossuet et Fénelon, qui se font remarquer en ce genre par les qualités qui les distinguent ordinairement dans leurs écrits ; Enfin, Lamotte, qui se montre spirituel et agréable dans ses lettres ; Voltaire qui, à défaut de sentiments honorables, brille par la forme ; Et M. de Maistre, dont la correspondance présente l’enjouement ou la haute raison, suivant la nature du sujet.
Cicéron dit que l’on ne peut vivre heureux, si l’on ne vit vertueux. […] Cicéron ayant appris cela : J'aime mieux mourir, s’écria-t-il, que de vivre plus longtemps. […] On lit dans Cicéron, dans Xénophon. […] Cicéron plaida pour Muréna. […] Ainsi, quand Cicéron a dit : Si universa provincia loqui posset, hâc voce uteretur, il se figure qu’il est impossible que la province puisse parler.
C’est un hommage que Cicéron se plaisait à leur rendre, en avouant que, s’il était orateur lui-même, il l’était devenu dans les promenades de l’académie, et non pas à l’école des rhéteurs.
Cicéron, Des Devoirs, I, 31.
Tout le monde sait que Cicéron ne dédaignait pas le mot pour rire, car son affranchi Tiron, ou quelque autre, avait publié trois volumes de ses bons mots et reparties facétieuses. […] Tous les rhéteurs latins, Cicéron, Varron, Quintilien, font une loi impérieuse de la plus sévère décence dans les paroles, comme dans la conduite.
Il s’était déjà fait connaître avantageusement, lorsqu’il embrassa le parti de César, qu’il vint trouver dans les Gaules, déguisé en esclave ; et c’est alors que le sénat, à l’instigation de Cicéron, le déclara ennemi de la république. […] Cicéron, alors consul, averti par une femme nommée Fulvia, prévint l’effet de cet horrible complot. […] Cicéron, Varron, et plusieurs autres auteurs comptent jusqu’à trois cents Jupiters ; ce qui donne lieu de croire qu’on a attribué toutes leurs grandes actions à celui-ci, que les païens honoraient comme le Dieu suprême, le père des Dieux, et le roi des hommes.
Scipion, que Cicéron et Virgile appellent des foudres de guerre, y commandaient alors l’armée romaine. […] Tous les trois se partageant l’Empire et le pouvoir suprême pendant cinq ans, formèrent ce Triumvirat, qui fit périr dans Rome plus de trois cents sénateurs, plus de deux cents chevaliers, Cicéron lui-même, et un nombre infini d’autres citoyens. […] Diodore en nomme trois ; Cicéron six, et Varron jusqu’à quarante-trois.
Pétrarque écrivit des lettres sur la recherche des manuscrits ; il retrouva lui-même l’Institution oratoire de Quintilien, une partie de la Correspondance de Cicéron, et quelques tragédies de Sophocle. […] Sans parler du pape Léon X, qui fonda la bibliothèque Laurentienne, et donna son nom au siècle de l’Arioste, de Berni, de Fracastor, de Sannazar, de Vida, de Machiavel, de Guichardin, de Sadolet, de Michel-Ange, de Raphaël, d’André del Sarto, du Caravage et de Jules Romain, nous rappellerons que le cardinal Bembo cessa de lire son bréviaire en latin, de peur de gâter son style, qu’Érasme appelait Cicéron un saint, et qu’Alphonse d’Aragon, roi de Naples, fit la paix avec les Florentins en échange d’un manuscrit de Tite-Live, plus précieux pour lui qu’une province.
Le jeune patricien s’y plaît et s’y donne ; il s’y plaît comme Démosthène, il s’y donne comme Cicéron ; et toutes ces images du beau, en le préparant aux devoirs de la cité, lui font déjà une arme présente contre les erreurs trop précoces de ses sens. […] vous voilà, mon cher Cicéron, disait à celui-ci un de ses amis qu’il rencontrait à Baïa, au retour de son gouvernement de Cilicie ; d’où revenez-vous donc ?