Ma foi, ils ne sont point en état de marcher. […] Non, je n’ai point le courage de les mener, et je ferais conscience de leur donner des coups de fouet en l’état où ils sont.
Voilà mon état, plein de misère, de faiblesse, d’obscurité87. […] Voilà notre état véritable. […] La princesse palatine est dans l’état le plus dangereux de sa vie. […] Je voudrais que cette préparation générale le mît en état de se préparer moins pour chaque discours particulier. […] Il abandonna l’état militaire en 1744, et ne fit plus que languir jusqu’à sa mort (1747).
« Vous seul, César, pouvez réparer les maux inévitables que la guerre a causés à l’état, et qui en ont ruiné la sage constitution. […] » Or, prenez garde que si toutes vos grandes actions doivent aboutir à laisser la république dans l’état où elle est, vous n’ayez plutôt excité l’admiration, que mérité la véritable gloire, s’il est vrai que celle-ci consiste à laisser après soi le souvenir du bien qu’on a fait aux siens, à la patrie et au genre humain. […] Donnez une forme stable à la république, et jouissez vous-même de la paix et de la tranquillité que vous aurez procurées à l’état.
La langue de Platon lui devint familière comme la sienne ; l’éloquence lui apprit à parler aux hommes ; l’histoire lui apprit à les juger ; l’étude des lois lui montra la base et le fondement des états : il parcourut toutes les législations, et compara ensemble les lois de tous les peuples. […] Mais il paraissait tout simple alors que ce fussent les rois qui vinssent trouver les philosophes chez eux ; et quelques monarques en ayant en effet donné le dangereux exemple, les philosophes leur prodiguèrent des leçons de dépendance et d’égalité, dont ils se ressouviendront sans doute, pour le repos du monde et le bonheur de leurs états. […] la philosophie serait-elle l’ennemi des hommes et le fléau des états ?
Il ne faudrait que de l’orgueil pour ne se pouvoir supporter soi-même dans un état si indigne d’un homme. […] Je voudrais que cette préparation générale le mît en état de se préparer moins pour chaque discours particulier. […] Je n’ai pourtant pas ignoré l’état où vous êtes, car M. le comte de Gramont me l’a expliqué. […] Tout homme qui ne connaît point Dieu qui est tout, et le néant de tout le reste, est un de ces sots qui admirent et qui envient un état très-misérable. […] Le royaume de Dieu ne consiste point dans une scrupuleuse observation de petites formalités ; il consiste pour chacun dans les vertus propres à son état.
Ses personnages ne vivent pas d’un bout à l’autre ; il y a. un moment où ils passent à l’état de type. […] Souffrez que je vous représente l’état malheureux… Oh ! […] Sentir en plein cet état et y succomber en plein, quel spectacle ! […] Oui, car tous les malheurs viennent de la société ; et qu’importe qu’il y eût des vertus dans l’état de la nature, s’il y avait du bonheur, si l’homme dans cet état était seulement moins malheureux qu’il ne l’est ? […] Nous avons sous les yeux, non l’état idéal, mais l’état réel de nature.
Si elle ne le suffit pas, renonce à un état que tu déshonores : tu serais à la fois vil et malheureux, tourmenté et coupable ; tu serais trop à plaindre ». […] Aussi vous dira-t-il, que « Cent mille hommes opposés à cent mille hommes forment des masses redoutables qui s’étudient, s’observent, combinent avec une sage lenteur tous leurs mouvements, et balancent avec un art terrible et profond la destinée des états ».
J’ai à répondre à deux lettres de vous, mon cher duc, l’une du 11, l’autre du 17, et toutes deux aussi tristes qu’il convient à notre état présent1. […] J’ai été jeune et jolie, j’ai goûté des plaisirs : j’ai été aimée partout ; dans un âge un peu plus avance, j’ai passé des années dans le commerce de l’espris ; je suis venue à la faveur, et je vous proteste, ma chère fille, que ces états laissent un vide affreux, une inquiétude, une lassitude, une envie de connaître autre chose, parce qu’en tout cela rien ne satisfait entièrement ; on n’est en repos que lorsqu’on s’est donné à Dieu. » 1.
Dites également : la science relative à l’état que nous devons embrasser, est un des objets les plus dignes de notre application, et non, le plus digne, comme le prétend Restaut. […] Ainsi l’on dira : c’est nous qui sommes venus les premiers ; et, ce sont eux qui sont venus les premiers. = C’est de ces hommes, c’est d’eux-mêmes que je voulais parler ; et, ce sont ces hommes, ce sont eux-mêmes, que je voulais voir. = C’est contre les ennemis de l’état, c’est contre eux que vous devez exercer votre valeur ; et, ce sont les ennemis de l’état, ce sont eux contre lesquels vous devez exercer votre valeur. […] Mais lorsqu’il signifie, prendre avantage de l’état d’un homme pour lui faire quelque offense, il est neutre, et veut un régime composé avec la préposition à. […] Dans le premier exemple, le gérondif marque une espèce d’état du sujet, et dans le second, la cause de l’action. […] Elle signifie alors sur le point de ; et l’on ne doit pas la confondre avec prêt, adjectif, qui signifie, disposé à quelque chose, en état de faire, ou de souffrir quelque chose.
En cet état-là, pour parler encore le langage de la primitive Église, ils étaient pleins, ils étaient possédés de Jésus-Christ. […] Il faut les laisser en l’état où on les trouve, de peur de les briser en les remuant. […] Ma foi, ils ne sont point en état de marcher. […] Parmi ceux qu’on connaît pour pauvres, et dont on ne veut ni ignorer, ni même oublier le douloureux état, combien sont négligés ! […] Voilà, Sire, l’état où vous êtes.
Je ne sais en quelle disposition vous serez en lisant cette lettre ; le hasard fera qu’elle viendra mal à propos, et qu’elle ne sera peut-être pas lue de la manière qu’elle est écrite ; à cela, je ne sais point de remède ; elle sert toujours à me soulager présentement : c’est au moins ce que je lui demande ; l’état où ce lieu m’a mise est une chose incroyable. […] Le premier qui fut en état de parler répondit à nos tristes questions : nous fîmes raconter sa mort. […] Ses deux neveux étoient à cette pompe, dans l’état que vous pouvez penser.
J’ai été jeune et j’ai goûté des plaisirs ; dans un âge un peu avancé, j’ai passé des années dans le commerce de l’esprit, je suis venue à la faveur ; et je vous proteste, ma chère fille, que tous les états laissent un vide affreux, une inquiétude, une lassitude, une envie de connaître autre chose, parce qu’en tout cela rien ne satisfait entièrement. […] I, chap. 3), dans quel état de gêne, voisin de la misère, étaient tombés les parents de la jeune Françoise d’Aubigné, et combien, par ces motifs, ses premières années et celles de son frère furent errantes et tourmentées.
Par exemple, ces expressions, je vous écris ces deux lignes, je prends la liberté de vous écrire, pour m’informer de l’état de votre santé, etc. […] Mon cher frère, je me figurerais en votre place, qu’en tout état et en tout temps, je dois être modeste ; et quoique les bien faits du Roi honorent ses plus grands sujets, je m’en tiendrais dans ce sens fort glorieux ; mais j’irais aussi jusqu’à considérer dans ce bienfait ma patrie entière, et je ferais en sorte que ma conduite fût l’expression de ma reconnaissance. […] Vers le quart de la page, à commencer en haut, on écrit le mot Monseigneur, Monsieur, Madame ou Mademoiselle, selon l’état et le rang de la personne, en ajoutant au mot Monsieur ou Madame le titre d’une terre ou d’une charge distinguée, s’ils en ont un.
C’est un soin tranquille et modéré, mais fréquent et presque continuel, que vous devez prendre, non par vanité et par ambition, mais par fidélité pour remplir les devoirs de votre état, et pour soutenir votre famille4 Il ne faut y mêler ni empressement ni indiscrétion5 ; mais sans rechercher trop les personnes considérables, on peut les cultiver, et profiter de toutes les occasions naturelles de leur plaire. […] Au nom de Dieu1, mon cher enfant, ne négligez point les choses sans lesquelles vous ne remplirez pas tous les devoirs de votre état. […] Il ne faudrait que de l’orgueil pour ne se pouvoir supporter soi-même dans un état si indigne d’un homme.
des passions L’invention, nous venons de l’établir, trouvera donc de grandes ressources dans l’observation des mœurs, c’est-à-dire de l’individu considéré dans son état normal et habituel ; elle n’en trouvera pas moins dans celle des passions, c’est-à-dire de l’espèce considérée dans les accidents identiques qui l’affectent, en se modifiant d’après les circonstances individuelles. […] Je viens de le dire, et je l’ai reconnu dès le premier chapitre de cet ouvrage, elle a parfois de soudaines illuminations, et révèle des rapports inaperçus dans l’état normal.
Il m’est impossible de me représenter l’état où vous avez été, ma chère enfant, sans une extrême émotion2 ; et quoique je sache que vous en êtes quitte, Dieu merci, je ne puis tourner les yeux sur le passé sans une horreur qui me trouble. […] Le péril extrême où se trouve mon fils ; la guerre qui s’échauffe tous les jours ; les courriers qui n’apportent plus que la mort de quelqu’un de nos amis ou de nos connaissances, et qui peuvent apporter pis ; la crainte que l’on a des mauvaises nouvelles, et la curiosité qu’on a de les apprendre ; la désolation de ceux qui sont outrés de douleur, et avec qui je passe une partie de ma vie ; l’inconcevable état de ma tante, et l’envie que j’ai de vous voir : tout cela me déchire, me tue, et me fait mener une vie si contraire à mon humeur et à mon tempérament, qu’en vérité il faut que j’aie une bonne santé pour y résister.
Il faut les laisser en l’état où on les trouve, de peur de les briser en les remuant. […] En cet état-là, pour parler encore le langage de la primitive Église, ils étaient pleins, ils étaient possédés de Jésus-Christ.