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43. (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome II (3e éd.)

Il faut s’élever jusqu’au véritable langage de la passion. […] Cette exclamation passionnée, cette invocation des lois et de la liberté sont parfaitement bien placées, et dans le véritable langage de la passion. […] Le véritable orateur doit être généreux, sensible, et sincère admirateur de tout ce qui est grand, de tout ce qui est noble, enfin de tout ce qui a mérité les applaudissements universels. […] Quelque belles qu’elles puissent être, je crois cependant qu’il est permis de douter qu’elles soient dans l’histoire à leur véritable place. […] La véritable critique laisse ces discussions minutieuses à ces écrivains médiocres toujours prêts à prendre la plume dans les questions les plus frivoles.

44. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Pascal, 1623-1662 » pp. 56-71

Mais, Madame, si cet honneur n’a pas été le véritable motif de mon travail, il en sera du moins la récompense, et je m’estimerois trop heureux si ensuite1 de tant de veilles, il peut donner à Votre Majesté une satisfaction de quelques moments. […] Nous avons restitué le titre et le texte véritable de cet écrit d’après les recueils manuscrits du Père Guerrier. […] Faugère a rétabli la véritable leçon.

45. (1867) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de rhétorique

La plus véritable marque d’être né avec de grandes qualités, c’est d’être né sans envie. […] Voilà notre état véritable. […] Et n’est-il pas aussi véritable que nous éprouvons à toute heure les effets de notre déplorable condition ? […] Un ouvrage n’a une véritable unité que quand on ne peut rien en ôter sans couper dans le vif. […] La véritable éloquence suppose l’exercice du génie et la culture de l’esprit.

46. (1865) Cours élémentaire de littérature : style et poétique, à l’usage des élèves de seconde (4e éd.)

La fin suprême et véritable des belles-lettres est de perfectionner l’homme avec toutes ses facultés. […] Au contraire, supprimez une incise, la phrase aura encore un sens véritable. […] L’esprit d’un autre produit quelquefois sur nous l’effet d’une véritable inspiration. […] C’est en effet chez eux que nous trouvons une véritable inspiration divine. […] Son but est ordinairement satirique, et c’est une véritable parodie de l’épopée.

47. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre X. Petits poèmes. »

C’est surtout l’action ou le récit de l’apologue qui le constitue ce qu’il est, et qui en fait la véritable valeur comme œuvre littéraire. […] Contentons-nous de donner ici la Laitière et le Pot au lait, véritable chef-d’œuvre dans le style rapide et familier : Perrette, sur sa tête ayant un pot au lait,         Bien posé sur un coussinet, Prétendait arriver sans encombre à la ville. […] L’inventeur de cette poésie parmi les Grecs paraît avoir été un berger sicilien nommé Daphnis, dont le nom est resté célèbre chez tous ceux qui se sont exercés dans le même genre ; mais il n’a jamais rien écrit, et le véritable père de la poésie bucolique telle que nous la concevons aujourd’hui, c’est Théocrite, né à Syracuse, qui florissait 270 ans avant J. […] Malherbe est le premier, en France, qui ait montré l’ode dans son véritable état. […] Heureusement, il offre un assez grand nombre d’odes auxquelles ce reproche ne peut s’appliquer, et qui sont de véritables modèles.

48. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Chateaubriand, 1768-1848 » pp. 409-427

Il y a même double vanité dans les monuments de la villa Adriana : ils n’étaient, comme on le sait, que des imitations d’autres monuments répandus dans les provinces de l’empire romain : le véritable temple de Sérapis à Alexandrie, la véritable Académie à Athènes, n’existent plus ; vous ne voyez donc dans les copies d’Adrien que des ruines de ruines2. […] Le véritable tombeau de Néron était à la porte du Peuple dans l’endroit même où l’on a bâti depuis l’église de Santa Maria del Popolo.

49. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre premier. de la rhétorique en général  » pp. 13-23

Les véritables auteurs de l’art sont donc les orateurs ; mais nous devons pourtant quelque reconnaissance à ceux qui ont aplani les difficultés ; car toutes les vérités que, grâce à leur génie, les orateurs ont découvertes une à une, les rhéteurs nous ont épargné la peine de les chercher et les ont rassemblées sous nos yeux. » Tous ceux qui écrivent reconnaissent d’ailleurs qu’il est dans leur art, comme dans tous les autres, certains procédés de composition, certains secrets de métier, une sorte de mécanisme littéraire, que l’on ne devine point, que l’on n’apprend qu’à l’user, après bien des essais et des tâtonnements. […] D’où vient, à certaines époques où le véritable esprit ne manque pourtant pas, la vogue inexplicable du calembour ?

50. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fontenelle. (1657-1757). » pp. 110-119

La réputation qu’il chercha dans presque tous les genres, il la trouva enfin, solide et véritable, dans l’alliance de la littérature avec la science, qu’il sut mettre à la portée du vulgaire des lecteurs. […] La véritable cause n’en était peut-être que cette même supériorité de génie et de talents un peu trop mise au jour et trop exercée.

51. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Madame de Staël, 1766-1817 » pp. 399-408

L’enthousiasme et les arts 3 Les hommes sans enthousiasme croient goûter des jouissances par les arts ; ils aiment l’élégance du luxe, ils veulent se connaître en musique et en peinture, afin d’en parler avec grâce, avec goût, et même avec ce ton de supériorité qui convient à l’homme du monde, lorsqu’il s’agit de l’imagination ou de la nature ; mais tous ces arides plaisirs, que sont-ils à côté du véritable enthousiasme ? […] Elles nous intéressent sans faire naître en nous ni remords ni crainte, et la sensibilité qu’elles développent n’a pas cette âpreté douloureuse dont les affections véritables ne sont presque jamais exemptes.

52. (1825) Rhétorique française, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes pp. -433

Voilà le véritable but du genre d’éloquence dont nous parlons. […] C’est la marque la plus certaine du véritable génie de l’éloquence de la chaire. […] C’est ici la principale partie et la véritable fin de la logique. […] On dira en style poétique : Qu’un ami véritable est une douce chose ! […] Il est des circonstances où l’orateur est obligé de prendre une marche oblique, de dissimuler ses véritables intentions.

53. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — C — article »

Clovis, le cinquième des rois de France de la première race, mais regardé comme le véritable fondateur de la monarchie, parce qu’il fit la conquête de la Gaule, où il s’établit l’an 486, et qu’il nomma Fe.

54. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVI. des qualités essentielles du style. — clarté, pureté  » pp. 217-229

J’ouvre l’Encyclopédie du xviiie  siècle au mot Jargon, et je lis : « Jargon se dit : 1° d’un langage corrompu, tel qu’il se parle dans nos provinces ; 2° d’une langue factice dont quelques personnes conviennent pour se parler en compagnie, sans être entendues des autres ; 3° d’un certain ramage de société qui a quelquefois son agrément et sa finesse, et qui supplée à l’esprit véritable, au bon sens et aux connaissances, dans les personnes qui ont un grand usage du monde. […] Ainsi l’euphuisme du temps d’Elisabeth, dont plusieurs scènes de Shakespeare nous donnent l’idée, ainsi les conversations musquées du Pastor fido, des bergers du Lignon, des premières précieuses, les précieuses véritables, celles du dictionnaire de Somaise et des lettres de Voiture, ainsi les nouvelles sentimentales de quelques romanciers allemands, ne sont que des jargons, gracieux à leur origine, mais dont la licence va bientôt si loin qu’il ne faut rien moins que le holà d’un Molière pour les arrêter.

55. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre II. Les Oraisons ou discours prononcés. »

Et ne croyez pas que ce fût sur des matières que Dieu semble avoir livrées à la dispute des hommes, c’était sur la nature de Dieu même, sur son existence, sur l’immortalité de l’âme, sur la véritable félicité. […] Il s’en trouvait qui enseignaient que la véritable félicité de l’homme est dans les sens ; un plus grand nombre la mettaient dans la raison ; d’autres ne la trouvaient que dans la réputation et dans la gloire ; plusieurs dans la paresse et dans l’indolence. […] Le but est de nous instruire en excitant notre admiration, et de faire voir qu’il n’y a pas de véritable gloire sans la religion et la piété. […] Celui qui a la conscience d’avoir bien mérité de son pays, et surtout de lui être encore utile ; celui que ne rassasie pas une vaine célébrité, et qui dédaigne les succès d’un jour pour la véritable gloire ; celui qui veut dire la vérité et qui veut faire le bien public, indépendamment des mouvements de l’opinion populaire ; cet homme porte avec lui la récompense de ses services, le charme de ses peines et le prix de ses dangers. […] La véritable éloquence suppose l’exercice du génie et la culture de l’esprit.

56. (1867) Rhétorique nouvelle « Troisième partie. la rhétorique » pp. 194-

Il faut donc étudier l’éloquence, non pas pour éclairer les peuples sur leurs véritables intérêts, dont eux-mêmes ne se soucient guère, mais pour obtenir d’eux des richesses et des honneurs, dont les orateurs se soucient beaucoup. […] L’éloquence est devenue entre nos mains une véritable escrime, dont les leçons permettent à l’élève de vaincre son propre maître. […] Il établit que l’éloquence est un art pratique ; il la ramena à son seul et véritable but, la persuasion. […] Vous ne serez jamais un véritable orateur si vous ne vous faites une grande idée de votre profession, des qualités qu’elle exige et des devoirs qu’elle impose. […] En sorte que si le Capitole était bâti dans le ciel, par delà la région des nuages et des pluies, découronné de son faîte superbe, il perdrait à nos yeux toute sa majesté19. » Appliquons cette règle au discours : Aucun ornement ne sera superflu ; le beau partout se mariera à l’utile ; et de la savante ordonnance de toutes les parties concourant au même but naîtra la proportion, sans laquelle il n’y a pas de véritable beauté.

57. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XVII. Genre épistolaire. »

Car nous nous garderons de confondre avec les lettres véritables des ouvrages complets, soit traités philosophiques ou didactiques, soit romans, qui se présentent sous la forme épistolaire ; à peine a-t-on commencé à lire ces prétendues lettres, qu’on voit apparaître un auteur qui parle, non à un ami, mais au public.

58. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIV. de la fin  » pp. 189-202

A la tribune, en effet, au barreau, à la chaire, la péroraison est, comme le dénoûment au théâtre, le véritable terrain du pathétique. […] « La catastrophe véritable de ce complot, où un accident malheureux renversa tout, lorsque le comte venait d’atteindre le but de ses projets, a dû être changée.

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