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232. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre II. Des différentes espèces de Discours Oratoires. »

Il doit même, en bien des occasions, y répandre les figures les plus brillantes et les plus animées, pour donner un tour piquant à des faits, dont le détail, quoique essentiel à la cause, pourrait, sans ces ornements, porter dans l’âme le dégoût et l’ennui. […] Tout ce qui passe par son imagination vive et féconde, y prend le plus beau coloris, le tour le plus piquant et le plus varié.

233. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Voltaire 1694-1778 » pp. 445-463

À chacun son tour a m. françois de neufchateau4 Si vous brillez à votre aurore, Quand je m’éteins à mon couchant ; Si dans votre fertile champ Tant de fleurs s’empressent d’éclore, Lorsque mon terrain languissant Est dégarni des dons de Flore ; Si votre voix jeune et sonore Prélude d’un ton si touchant, Quand je fredonne à peine encore Les restes d’un lugubre chant ; Si des Grâces qu’en vain j’implore, Vous devenez l’heureux amant ; Et si ma vieillesse déplore La perte de cet art charmant Dont le dieu des vers vous honore : Tout cela peut m’humilier, Mais je n’y vois point de remède.

234. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Ponsard 1814-1868 » pp. 583-600

Je veux que la misère écrase l’opulence, Que le pauvre à son tour ait le droit d’insolence, Qu’on tremble devant ceux qui manqueront de pain, Et qu’ils aient leurs flatteurs, courtisans de la faim.

235. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre III. Beautés de sentiment. »

Au labourage instruit par soixante moissons, Il aimait d’en donner à son tour des leçons.

236. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXII. des figures. — figures par rapprochement d’idées semblables  » pp. 301-322

Auguste Barbier : Il est, il est sur terre une infernale cuve, On la nomme Paris ; c’est une large étuve, Une fosse de pierre aux immenses contours, Qu’une eau jaune et terreuse enferme à triples tours ; C’est un volcan fumeux et toujours en haleine Qui remue à longs flots de la matière humaine… etc.

237. (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome II (3e éd.)

L’abolition des tournois et des combats singuliers, l’incrédulité aux effets de la magie et des enchantements, le changement général opéré dans les mœurs de l’Europe entière, commencèrent à donner un tour nouveau aux compositions romanesques. […] Ces divers mouvements de l’âme donnent à l’expression ces tours particuliers que nous avons distingués par les noms savants d’hyperbole, de prosopopée, de similitude, mais qui ne sont réellement que les premiers essais du langage poétique chez les peuples barbares. […] L’on aime encore à y trouver ce tour piquant et ingénieux qui ne convient pas aux compositions poétiques d’un rang supérieur, mais qui, dans celles-ci, est toujours à sa place, et y produit toujours un très bon effet. […] Ou bien, à la clarté de ma lampe, sur le sommet d’une tour isolée, plus vigilant que l’étoile du pôle, j’évoque le grand Hermès ou le génie de Platon ; je leur demande quel monde, quelles vastes régions habite l’âme immortelle, lorsqu’elle s’est dégagée de sa prison obscure, de son enveloppe charnelle ; je leur demande quels esprits habitent l’air, le feu, l’onde, ou les entrailles de la terre. » Dans tout ce passage, point de termes généraux, point d’expressions insignifiantes. […] C’est un style simple, c’est une série d’images fortes et expressives, faites pour produire sur l’imagination des impressions de même nature, et rappeler des idées également tristes et mélancoliques : la promenade au clair de lune, le son lointain de la cloche du soir, la dernière clarté du foyer qui s’éteint, le cri du guet et cette lampe dont, à minuit, on aperçoit la lueur sur le haut d’une tour écartée.

238. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre III. De la partie oratoire dans les Historiens anciens. Historiens grecs. »

Ce ton de simplicité noble, qui ne dissimule, mais n’exagère rien, et se borne à exposer la vérité sans feinte et sans détours, a quelque chose de bien plus éloquent que les figures les plus hardies et les tours les plus recherchés.

239. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre IV. Beautés morales et philosophiques. »

La politique exigeait alors, comme elle l’a toujours exigé depuis dans les grands états, que les richesses circulassent, pour alimenter le luxe, qui excite et alimente, à son tour, l’industrie commerciale.

240. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Montesquieu, 1689-1755 » pp. 235-252

Comme ils ont peu de part au bien dont ils ordonnent, Dans le champ du public largement ils moissonnent, Assurés que chacun leur pardonne aisément, Espérant à son tour un pareil traitement : Le pire des États, c’est l’État populaire.

241. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Napoléon Ier , 1769-1821 » pp. 428-446

Admirez la rapidité du tour.

242. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre I. — Défauts et qualités de la phrase »

En vain vous me frappez d’un son mélodieux, Si le terme est impropre et le tour vicieux ; Mon esprit n’admet point un pompeux barbarisme, Ni d’un vers ampoulé l’orgueilleux solécisme.

243. (1883) Poétique et Rhétorique (trad. Ruelle)

Cougny a donné à son tour une nouvelle traduction de la Poétique (1875), à l’usage des classes, accompagnée de rapprochements littéraires qui donnent à son travail un prix et un attrait particuliers. […] J’entends par « langage rendu agréable » celui qui réunit le rythme, l’harmonie et le chant, et par les mots « que chaque partie subsiste séparément » j’entends que quelques-unes d’entre elles sont réglées seulement au moyen des mètres, et d’autres, à leur tour, par la mélodie.

244. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE II. Du choix et de la délicatesse des expressions. » pp. 9-77

Il y avait une tour très-élevée. […] Denys, n’osant pas monter à la tribune, avait coutume de haranguer le peuple du haut d’une tour.

245. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre I. Du Pathétique. » pp. 280-317

Abondant, nombreux, plein d’énergie et de dignité, il étonne, il ravit, il transporte par la magnificence et la pompe des expressions, la vivacité des tours, la hardiesse des figures, la beauté frappante des comparaisons, la force et la rapidité des mouvements.

246. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Buffon, 1707-1788 » pp. 282-302

Fénelon avait dit : « Tout le discours est un ; il se réduit à une seule proposition mise au plus grand jour par des tours variés.

247. (1872) Recueil de compositions françaises pour préparer au discours latin les candidats au baccalauréat ès-lettres. Première série

Avant de livrer bataille aux Sarrasins, entre Tours et Poitiers, en 732, Charles surnommé Martel adresse à ses troupes le discours suivant : « Soldats, je me réjouis que le temps soit venu où, sans aucun danger personnel, nous pouvons acquérir une gloire éclatante, et en protégeant la patrie, être appelés par le genre humain les défenseurs du monde, les vengeurs de la Divinité. […] La facilité de la fuite, le voisinage de la ville de Tours leur inspirent quelque audace. […] Que ton cœur s’ouvre à la pitié ; demeure ici, sur cette tour, si tu ne veux laisser ta femme veuve et ton fils orphelin.

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