/ 223
32. (1873) Principes de rhétorique française

Suite des lieux communs. […] Les moyens.qui manquent de force peuvent dégoûter l’esprit dès le début et produire une impression dont le mauvais effet s’étende à toute la suite du discours. […] — La phrase est une suite de propositions formant un sens complet et servant à l’expression d’un raisonnement. […] De la période. — De même qu’une phrase est une suite de propositions, une période se compose de phrases unies entre elles. […] — C’est à peine si l’on peut conserver le nom de périodes aux énumérations en style périodique dont les membres se balancent avec harmonie ; elles forment en réalité une suite de périodes.

33. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre II. — Choix des Pensées »

. — Voir la suite de cette charmante pièce de vers dans le vol.  […] Lecture. — Voir la suite de cette pièce de vers. […] 18° Pensées sublimes Les pensées sublimes consistent en une idée, ou une suite d’idées les plus grandes et les plus profondes que l’on puisse concevoir, qui nous saisissent et nous frappent tellement qu’elles nous arrachent un cri d’admiration.

34. (1839) Manuel pratique de rhétorique

il vous tiendra compte non-seulement de votre bonté, mais aussi de toutes les actions de miséricorde que votre exemple produira dans la suite des siècles. […] Discours, en général, est une suite de raisonnements propres à prouver ce qui est énoncé dans la proposition. […] Le but de la narration est de préparer la preuve ; c’est pour cela qu’elle doit contenir le germe de tous les moyens qui seront développés dans la suite. […] Je ne vous raconterai pas la suite trop fortunée de ses entreprises, et de ses fameuses victoires dont la vertu était indignée, ni cette longue tranquillité qui a étonné l’univers. […] Suis ces enfants de Dardanus, la flamme et le fer à la main, dès ce jour, dans la suite des âges, en quelque temps que tu puisses les rencontrer et les combattre !

35. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Buffon. (1707-1788.) » pp. 146-152

La fauvette à tête noire est de toutes les fauvettes celle qui a le chant le plus agréable et le plus continu : il tient un peu de celui du rossignol, et l’on en jouit plus longtemps ; car, plusieurs semaines après que ce chantre du printemps s’est tu, l’on entend les bois résonner partout du chant de ces fauvettes ; leur voix est facile, pure et légère, et leur chant s’exprime par une suite de modulations peu étendues, mais agréables, flexibles et nuancées : ce chant semble tenir de la fraîcheur des lieux où il se fait entendre ; il en peint la tranquillité, il en exprime même le bonheur : car les cœurs sensibles n’entendent pas sans une douce émotion les accents inspirés par la nature aux êtres qu’elle rend heureux. […] C’est dans les contrées les plus chaudes du nouveau monde que se trouvent toutes les espèces d’oiseaux-mouches : elles sont assez nombreuses et paraissent confinées entre les deux tropiques ; car ceux qui s’avancent en été dans les zones tempérées n’y font qu’un court séjour : ils semblent suivre le soleil, s’avancer, se retirer avec lui, et voler sur l’aile des zéphyrs à la suite d’un printemps éternel.

36. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Bossuet. (1627-1704.) » pp. 54-68

Il ne sert de rien de prouver que leurs mouvements ont de la suite, de la convenance et de la raison ; mais s’ils connaissent cette convenance et cette suite, si cette raison est en eux ou dans celui qui les a faits, c’est ce qu’il fallait examiner. […] Il mourut des suites de plusieurs blessures qu’il reçut à la bataille de Lens, en 1648.

37. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre V. Ouvrages historiques. »

Son esprit, toujours juste, malgré son étendue, n’alla que par degrés au projet de la domination ; et, quelque éclatantes qu’aient été depuis ses victoires, elles ne doivent passer pour de grandes actions que parce qu’elles furent toujours la suite et l’effet de grands desseins. […] Nous avons cependant, dans ce genre, deux auteurs originaux, et tous les deux d’un grand mérite, quoiqu’ils aient rédigé leurs ouvrages dans un esprit opposé : c’est Bossuet, dans son Discours sur l’histoire universelle, et Voltaire, dans son Essai sur les mœurs et l’esprit des nations, dont le Siècle de Louis XIV peut être regardé, comme la suite. […] Celles-ci ne retraçaient à peu près que la suite des guerres, et des négociations relatives à la guerre. […] On trouve, à la tête du recueil des mémoires que l’Académie des belles-lettres a publiés, un Précis historique de son établissement, par Roze ; et les éloges des membres de cette académie forment aussi une suite remarquable de notices.

38. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Courier, 1773-1825 » pp. 447-454

Les Anglais en ont eu leur part, et des commissaires français, soupçonnés de ce commerce, sont arrêtés ici ; mais cette affaire n’aura pas de suite. […] On peut dire même que ces hommes-là gagnent à mourir, et que leur âme, qu’ils ont mise tout entière dans leurs ouvrages, y paraît plus noble et plus pure, dégagée de ce qu’ils tenaient de l’humanité ; mais vos guerriers1, leurs équipages, leur suite, leurs tambours, leurs trompettes font tout leur être, et, perdant cela, qu’ils vivent ou meurent, les voilà néant2.

39. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Principes généraux des belles-lettres. » pp. 1-374

Ainsi le poëme didactique est un tissu de préceptes, ou une suite de principes, revêtus de l’expression et de l’harmonie de la poésie. […] Mais étant faite, elle doit avoir des suites : il faut que Polieucte soit arrêté et jugé. […] Il faut qu’il soit mis à mort : voilà une action nécessaire, puisqu’elle est une suite essentielle de son refus. […] Il s’agit de savoir quelles suites aura la passion de Phèdre pour Hippolyte. […] C’est-là le lieu où elles doivent se montrer avec tous les malheurs, toutes les misères qui en sont les suites funestes.

40. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Chapitre I. Des Poésies fugitives. »

De quelque manière qu’on dispose ces rimes, il s’en rencontre en quelque endroit trois féminines ou masculines de suite. […] Le premier hémistiche, ou les premiers mots du rondeau, doivent se retrouver à la suite du huitième et du treizième vers, pour servir de refrain. […] Ce genre de poésie doit présenter une suite d’idées naturelles et piquantes, d’images douces et gracieuses, qui tendent toutes au même sujet.

41. (1825) Rhétorique française, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes pp. -433

La plupart informes et tronquées ne renferment pas une suite de préceptes assez complète. […] S’il s’élève dans la suite quelque contestation sur l’exécution des conventions, le pacte primitif fera preuve plus directe et plus positive de la constitution de la société, que les actes subséquents qui ne sont que relatifs à cette société. […] Ils manqueraient du premier de tous les mérites, si l’on n’y trouvait une suite, un enchaînement de pensées propres à satisfaire le jugement. […] C’est le vrai moyen de mettre de la clarté dans ses idées, de l’ordre dans ses raisonnemens, de la suite et de la justesse dans ses pensées. […] On excite la haine des auditeurs en aggravant un fait qui ne leur procure aucun avantage, ou qui peut avoir des suites funestes pour eux2. » Colère.

42. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Mignet. Né en 1796. » pp. 504-512

Se servir de l’esprit de son temps pour connaître celui des autres siècles ; unir la fermeté des jugements à la fidélité des peintures ; dérouler la suite des événements en remontant à leurs causes ; montrer toute faute suivie d’un châtiment, toute exagération provoquant un retour ; assigner, dans l’accomplissement des faits, la part des volontés particulières qui attestent la liberté morale de l’homme, et l’action des lois générales de l’humanité vers des fins supérieures sous la direction cachée de la Providence : telle est aujourd’hui sa mission. […] En effet, les événements essentiels à connaître éclatent avec évidence, s’accomplissent avec suite, et, transportant jusqu’à l’historien qui sait les interroger et les comprendre, les idées, les sentiments, les besoins d’une époque, lui font découvrir la raison de leur existence et la loi de leur succession.

43. (1827) Résumé de rhétorique et d’art oratoire

Leurs plus grands orateurs tremblaient en ces occasions lorsqu’ils se levaient pour parler au peuple, persuadés qu’ils répondraient des suites du conseil qu’ils allaient donner. […] Linguet, dont la vie ne fut qu’une suite de vicissitudes. […] Cette habitude une fois acquise, leur deviendra naturelle par la suite, lorsque la multiplicité des affaires les forcera à composer avec plus de précipitation. […] Mais il faut bien prendre garde de toucher une note trop élevée, et de commencer sur un ton qu’on ne serait pas capable de soutenir dans la suite du discours. […] L’orateur doit, en commençant, diriger les esprits de ses auditeurs vers les sentiments sur lesquels il s’efforcera d’agir par la suite.

44. (1872) Cours élémentaire de rhétorique

S’étant de suite élevé à la hauteur de son sujet, il devra, s’accommodant aux dispositions des auditeurs, déployer dès le début toute la richesse, toute la pompe de l’éloquence. […] D’autres qui le croient déjà mort, chargent, massacrent les esclaves qu’il menait à sa suite. […] Sinuatque immensa volumine terga, c’est la suite du mouvement, c’est la même masse qui se meut lentement à cause de son énormité, illusion d’optique ! […] La suite est d’une grâce, d’une naïve douceur qui provoque la sensibilité. […] Un soin qu’il faut avoir dans l’allégorie, c’est de conserver dans la suite du discours l’image dont on a emprunté les premières expressions.

45. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre XII. Poésie dramatique. »

Ses dispositions naturelles, son caractère observateur, son talent de style sont certainement pour beaucoup dans le succès qu’il a obtenu ; mais les mœurs françaises, nos habitudes de société, le ton de notre conversation, notre langue enfin y sont aussi pour quelque chose ; et ce qui le prouve, c’est cette suite de poètes comiques du plus grand talent, que nous avons eus depuis sa mort, et cette innombrable quantité de comédies qu’ils nous ont données et dans lesquelles on trouve toujours, jusque dans les plus faibles, plus ou moins des qualités qu’il a mises dans les siennes. […] Ces deux arts étant depuis longtemps cultivés dans la bonne compagnie, divers personnages ont dû être mis sur la scène, qui chantaient ou dansaient, parce que la suite des événements l’exigeait. […] Mais ce n’est pas là précisément une comédie à couplets ou à ariettes : on donne ce nom à des pièces où le chant et la musique sont introduits pour le plaisir qu’ils font, et non parce que la suite des faits les appelle. […] Il y a des pièces où toute la suite des événements est exprimée par le geste seul et non mesuré, ou par le geste mesuré, c’est-à-dire par la danse.

46. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre VIII. de la disposition. — unité, enchainement des idées  » pp. 98-117

« Il faut y réfléchir assez pour voir clairement l’ordre de ses pensées, et en former une suite, une chaîne continue dont chaque point représente une idée ; et lorsqu’on aura pris la plume, il faudra la conduire successivement sur ce premier trait, sans lui permettre de s’en écarter, sans l’appuyer trop inégalement, sans lui donner d’autre mouvement que celui qui sera déterminé par l’espace qu’elle doit parcourir. » Toutes les vertus du style, tous ses charmes naissent donc de cet ordre, qui en est lui-même le charme et la vertu suprême. […] Jusqu’à présent, vous le voyez, les idées ont été successivement amenées l’une par l’autre ; la première a toujours contenu la seconde, celle-ci la troisième, et ainsi de suite. […] On pourrait encore analyser en ce sens quelques morceaux de poésie, réputés classiques, parce que les détails en sont réellement admirables, mais qui ne résistent pas à l’examen de quiconque s’attache à la liaison des idées, et veut voir un ensemble, une suite, une certaine logique, même dans les transports les plus capricieux de l’imagination.

47. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre VIII. De l’Oraison funèbre. »

. — Il faut, par la suite du même raisonnement, que ce qui porte en nous sa marque divine, ce qui est capable de s’unir à Dieu y soit aussi rappelé. […] C’est pourquoi, quand je vous ai dit que la grandeur et la gloire n’étaient parmi nous que des noms pompeux, vides de sens et de choses, je regardais le mauvais usage que nous faisons de ces termes, etc. » Toute cette seconde partie n’est qu’une suite de raisonnements toujours fortifiés de leurs preuves, et appuyés partout du témoignage irréfragable des livres saints.

/ 223