Elles en sont en effet la base la plus solide, la base nécessaire : sans les premières, nous ne pouvons acquérir les autres à un degré éminent, ni même les cultiver avec un succès distingué.
Tous peuvent penser et dire que tout est vanité dans ce monde, mais si cette triste vérité apparaît à un puissant roi, homme de génie ; si au milieu des grandeurs, des plaisirs, des études, chaque découverte, chaque succès, chaque volupté nouvelle la lui confirme, ce n’est plus une idée qu’il formulera, c’est un cri presque involontaire qui lui échappera : « O vanité des vanités ! […] Bossuet lui-même, en voulant atteindre l’intérêt de la construction historique, ne parvient pas toujours à en éviter les embarras et l’obscurité, témoin cette phrase de l’Oraison funèbre de Condé : « Ainsi, dans les plaînes de Lens, nom agréable à la France, l’archiduc, contre son dessein, tiré d’un poste invincible par l’appât d’un succès trompeur, par un soudain mouvement du prince, qui lui oppose des troupes fraîches à la place des troupes fatiguées, est contraint à prendre la fuite. » On voit immédiatement que le rapprochement des deux par, dont l’un se rapporte au premier membre de la période, et l’autre au second, rend la construction pénible.
Mais les triomphantes années n’étaient plus ; l’étoile du chef de la pléiade avait pâli sur la fin de sa vie, et l’avortement de la Franciade avait dès 1572 inquiété la sécurité de ses admirateurs, en même temps que le succès de Du Bartas, sans troubler sa confiance, inquiétait son amour-propre.
Phèdre, esclave grec amené à Rome et affranchi par Auguste, imita Ésope, et se montra original avec succès ; ses fables sont courtes, ses vers élégants et d’un style très pur.
C’est là le plan que nous avons cru devoir suivre, en ne négligeant rien peur obtenir le succès le plus flatteur à nos yeux, celui de répondre aux intentions du ministre.
La carrière de l’éloquence sacrée a été courue parmi nous avec les plus brillants succès, depuis le commencement du dernier siècle des arts. […] Or ce zèle n’eut de si merveilleux succès, que parce qu’il était soutenu de la puissance royale, etc. […] Massillon n’a pas cultivé ce genre d’éloquence avec un succès bien marqué. […] On ne peut, à cet égard, établir aucune règle particulière, quoiqu’on ait remarqué que notre célèbre Cochin réduisait toutes ses preuves à une seule, qu’il présentait sous des faces différentes, et toujours avec le même succès.
Un arc peut atteindre le but comme une carabine : le succès dépend du tireur. […] Il est brave, mais comme il convient à un capitaine responsable de la vie de ses guerriers et du succès de ses entreprises. […] Jamais peut-être orateur ne posséda mieux le secret de tout dire sans compromettre ni sa popularité, ni le succès de sa cause. […] Seul, au milieu des Grecs divisés, n’ayant pour armes que son génie et sa conscience, il résista à un roi puissant et tint ses forces en échec : il montra que le souffle d’un homme libre peut valoir des armées ; il ranima la vertu éteinte des Athéniens et leur donna l’illusion du succès ; il fit plus, il souleva toute la Grèce et la jeta sur Philippe.
Une des raisons principales de cette différence, c’est que les Français ont, en général, conçu de plus grandes idées du pouvoir attaché à l’art oratoire, mais qu’ils ne les ont pas toujours remplies avec le même succès.
Voilà les vrais, les grands modèles qu’il faut étudier avec soin, qu’il faut avoir sans cesse sous les yeux, si l’on veut remplir avec succès la carrière imposante de l’éloquence sacrée.
Étudier les préceptes en même temps que la pratique, c’est la condition indispensable du succès.
Ce poëme dut une partie de son grand succès à son opportunité.
Mais si le système est dans la théorie, dans nos traités, il n’est point suivi dans la pratique, dans nos ouvrages ; le talent sait quelquefois heureusement s’affranchir des règles étroites que l’on oppose à son développement, et nous n’admirons pas moins ses succès.
Quant à moi, Monsieur le Général en chef, si l’ouverture que j’ai l’honneur de vous faire peut sauver la vie à un seul homme, je m’estimerai plus fier de la couronne civique 2 que je me trouverais avoir méritée, que de la triste gloire qui peut revenir des succès militaires.
) Ce que Fénelon conseille, j’ai essayé de le faire ; et si le succès ne justifie pas l’entreprise, ce ne sera pas faute d’avoir exactement suivi le plan indiqué par un grand maître pour faire un bon ouvrage.
C’est là le plan que nous avons cru devoir suivre, en ne négligeant rien peur obtenir le succès le plus flatteur à nos yeux, celui de répondre aux intentions du ministre. […] La première édition des Caractères parut en 1688 : le succès dépassa l’attente de La Bruyère. […] Pendant que je laissai ce Romain jouir de son pouvoir sur la populace, je multipliais ses mortifications, et je le forçais tous les jours d’aller au Capitole rendre grâces aux dieux des succès dont je le désespérais. […] Le prince, qui l’avait vue dans le temps de ses succès, la reconnut, et s’en fit reconnaître. […] Voilà où aboutit une aventure qui eût réussi dans le temps de la chevalerie, mais qui ne pouvait avoir de succès dans un temps où la discipline militaire, l’artillerie, et surtout temps où l’argent, décident de tout à la longue.
Pour le succès du jour.]