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84. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Chapitre II. Des petits Poèmes. »

Quel homme n’y trouvera pas les sources de l’instruction la plus utile, et de l’amusement le plus agréable ? […] Que sert ce vain amas d’une inutile gloire, Si de tant de héros célèbres dans l’histoire, Il ne peut rien offrir aux jeux de l’univers Que de vieux parchemins qu’ont épargnés les vers Si tout sorti qu’il est d’une source divine, Son cœur dément en lui sa superbe origine, Et n’ayant rien de grand qu’une sotte fierté, S’endort dans une lâche et molle oisiveté ? […] Le poète étant dans l’obligation de précautionner ses lecteurs contre le mauvais goût, doit indiquer les sources où l’on pourrait le puiser, et peut par conséquent nommer les ouvrages. […] À la source d’Hippocrène321, Homère ouvrant ses rameaux, S’élève comme un vieux chêne Entre de jeunes ormeaux. […] Les fleuves étonnés remontent vers leur source ; Et Platon329 même tremble en son obscur séjour.

85. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre III. Des ornements du style » pp. 119-206

Quelles sont les principales sources des ornements du style ? Nous compterons parmi les sources principales des ornements du style l’heureux emploi des figures, l’harmonie, les transitions, les épithètes, l’alliance des mots et l’art de les bien placer. […] La nature, il est vrai, est la source principale du style figuré ; elle enseigne l’usage des figures. […] il ne faut pas l’en louer ici, il faut l’en plaindre : quelque glorieuse que fût la source dont il sortait, l’hérésie des derniers temps l’avait infectée. […] Quelque glorieuse que fût la source dont il sortait, l’hérésie des derniers temps l’avait infectée.

86. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Seconde partie. Moyens de former le style. — Chapitre II. De l’exercice du style ou de la composition » pp. 225-318

C’est ce que l’on voit dans les Catacombes, de Delille : la description est l’objet principal ; l’action est une source d’intérêt, et procure un moyen plus commode de passer en revue les diverses parties du tableau. […] A ces différentes sortes de description, dont le mélange est une nouvelle source de beauté et d’intérêt, nous ajouterons l’hypotypose. […] La nature est remplie de contrastes, et c’est une des sources des sentiments agréables qu’elle ne cesse de nous inspirer. […] En effet, l’unité étant la principale source de l’intérêt, doit se rencontrer dans toute composition littéraire, quelle que soit son étendue. […] L’écrivain sera naturel dans sa correspondance, s’il a une diction aisée et sans apprêts, si tout semble couler de source, et si, en évitant tout ce qui sentirait la recherche, l’affectation ainsi que l’incorrection, il emploie ce style juste et court qui chemine , dit Mme de Sévigné, et qui plaît au souverain degré .

87. (1879) L’art d’écrire enseigné par les grands maîtres

Quelle était donc cette source abondante auprès de laquelle tous les lieux communs des rhéteurs ne lui semblaient que des filets d’eau ? […] Quelle source de la bonne plaisanterie, quelle imitation des mœurs, quelles images et quel fléau du ridicule ! […] En cet état on ne peut rien dire avec force, on n’est sûr de rien ; tout a un air d’emprunt et de pièces Apportées ; rien ne coule de source ; on se fait grand tort à soi-même, d’avoir tant d’impatience de se produire. […] La plupart des prédicateurs n’instruisent pas assez, et ne prouvent que faiblement, faute de remonter à ces sources. […] La source d’un défaut si commun vient, ce me semble, du reproche de pédantisme qu’on a fait longtemps et justement aux auteurs : in vitium ducit culpœ fuga.

88. (1811) Cours complet de rhétorique « Préface. »

Les secours sont si multipliés aujourd’hui pour un pareil ouvrage, les sources où l’on peut puiser des préceptes et des exemples sont si riches et si fécondes, qu’il n’est guère possible de se méprendre au choix des uns ou des autres.

89. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre premier. Idée générale de l’Éloquence. »

L’une trace la méthode, et l’autre la suit ; l’une indique les sources, et l’autre y va puiser ; l’une enfin prépare les matériaux, et l’autre en fait le choix et les met en usage.

90. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Première partie. De la poésie en général — Chapitre II. Des qualités essentielles du poète » pp. 16-21

Quelle source féconde pour l’inspiration ?

91. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre II. Du genre didactique. » pp. 161-205

Souvent dans vos tableaux placez des spectateurs, Sur la scène des champs amenez des acteurs ; Cet art de l’intérêt est la source féconde. […] Le poète, ayant pour but de conserver pures les idées du bon et du vrai dans les ouvrages d’esprit et de goût, et étant dans l’obligation de précautionner ses lecteurs contre les ridicules et les travers en matière littéraire, doit indiquer les sources où on pourrait les puiser, et peut par conséquent nommer les ouvrages. […] Les sources du riant, dans la fable, sont : 1° De transporter aux animaux des dénominations et des qualités qui ne se donnent qu’aux hommes : Certain renard gascon ; une Hélène au beau plumage ; Sa Majesté fourrée ; un citoyen du Mans, chapon de son métier ; Monsieur du Corbeau ; 2° De comparer de petites choses à ce qu’il y a de plus grand ; de mesurer les grands intérêts par les petits : Deux coqs vivaient eu paix : une poule survint,         Et voilà la guerre allumée.

92. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre troisième. De l’élocution. »

Dans le style simple, aucune expression n’est plus prétentieuse que l’autre ; il y a peu ou point d’épithètes, l’affectation est mise à l’écart, tout coule de source. […] Les bouquets de fleurs sont séparés entr’eux par un tendre gazon dont la fraîcheur est entretenue par une source vive. […] Le sublime prend sa source dans les grandes images, dans les grandes passions, dans les grands sentiments, dans les grands caractères, en un mot dans tout ce qui est grand et au-dessus des actions ordinaires. […] Ses sources sont des plus respectables, c’est la religion, la philosophie, le sentiment intérieur et tout ce qui peut nous porter au bien en développant les mouvements du cœur. […] Il est vrai qu’il naît de différentes sources, mais il est toujours le même, c’est-à-dire la plus grande hauteur de la pensée humaine.

93. (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Poètes

Tous ambitionnaient de rajeunir la poésie française aux sources antiques. […] Son imagination vive et ardente puisa à plus d’une source. […] D’une æle toute moite ils comencent leur course : Chaque poil de leur barbe est une humide source ; De nues une nuit enveloppe leur front ; Leur crin froid et neigeux tout en pluyes se fond, Et leurs dextres pressant l’épesseur des nuages Les rompent en éclers, en pluyes, en orages. […] Et puis se reposant dessous l’ombrage épais D’un grand hestre touffu, pour prendre un peu de frais, Il oit dans les forests des vents le doux murmure, Qui semble caqueter avecques la verdure430 ; Il oit le gazouillis de ces mille ruisseaux Dont les Naïades font parler les claires eaux ; Il oit mille oisillons qui sans cesse jargonnent, Et les gais rossignols qui par dessus fredonnent ; Il oit un escadron, un essaim bourdonnant D’abeilles qui là vont un grand bruit demenant431 ; Il oit sourdre à bouillons les sources fontainieres ; Il contemple le cours des bruyantes rivieres : Ce qui lui fait alors un tel desir venir De sommeiller un peu, qu’il ne s’en peut, tenir…     Oh !

94. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Silvestre de Sacy Né en 1804 » pp. 271-274

rien n’est stable en ce monde, et c’est notre faute si nous n’avons pas appris de nos livres eux-mêmes à mettre au-dessus de tous les biens qui passent, et que le temps va nous emporter, le bien qui ne passe pas, l’immortelle beauté, la source infinie de toute science et de toute sagesse1 !

95. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Préface de la première édition » pp. -

Nous avons examiné en détail, outre l’étude des chefs-d’œuvre et les sources de l’amplification, les règles de la composition en général et les lois qui régissent les compositions secondaires.

96. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre III. Beautés de sentiment. »

Treneuil a bien conçu tout le parti qu’un écrivain pouvait retirer de l’étude et de la connaissance des livres saints, sources toujours fécondes, toujours ouvertes à quiconque y voudra puiser le vrai beau. […] Voilà, je crois, des beautés réelles, des beautés qui seront de tous les temps, mais dont il est juste de rapporter, en partie du moins, l’honneur aux sources qui les ont fournies.

97. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Saint-Simon 1625-1695 » pp. 144-147

La complaisance lui était naturelle, coulait de3 source ; elle en avait jusque pour sa cour4 Régulièrement laide, les joues pendantes, le front trop avancé, un nez qui ne disait rien, de grosses lèvres mordantes, des cheveux et des sourcils châtain-brun fort bien plantés, des yeux les plus parlants et les plus beaux du monde, peu de dents, et toutes gâtées, dont elle parlait et se moquait5 la première, le plus beau teint du monde, le cou long avec un soupçon de goître6 qui ne lui seyait point mal, un port de tête galant, gracieux, majestueux, et le regard de même, le sourire le plus expressif, une taille longue, ronde, menue, aisée, parfaitement coupée, une marche de déesse sur les nues7 ; elle plaisait au dernier point.

98. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Précis des quatre âges de la Littérature. »

Érasme, le fléau du mauvais goût de son temps ; Vida, critique habile, et poète immortel ; Sadolet, Budé, Perpinien, Mariana, ce digne émule de Tacite, et mille autres savants illustres ouvrirent les sources de la bonne littérature.

99. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Bourdaloue 1632-1704 » pp. 89-93

De pareils accents nous montrent que le cœur est la source de l’éloquence.

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