Élégante, pure, ornée et facile, variée de mille inflexions où l’on surprend toutes sortes de malices discrètes, elle a le mouvement animé, le courant rapide d’un discours1. […] C’est ce jugement pur et fin, composé de connaissances et de réflexions, que possèdera d’abord la critique ; il a pour fondement l’étude des anciens, qui sont les maîtres éternels de l’art d’écrire, non pas comme anciens, mais comme grands hommes. […] Voilà le goût classique ; qu’il soit sage sans être timide, exact sans être borné3 ; qu’il passe à travers les écoles moins pures de quelques nations étrangères, pour se familiariser avec de nouvelles idées4, se fortifier dans ses opinions, ou se guérir de ses scrupules5 ; qu’il essaye, pour ainsi dire, les principes sur une grande variété d’objets ; il en connaîtra mieux la justesse, et, corrigé d’une sorte de pusillanimité sauvage, il ne s’effarouchera pas de ce qui paraît nouveau, étrange, inusité ; il en approchera, et saura quelquefois l’admirer1. […] L’histoire, la biographie, les détails de mœurs vivifient sa critique : une inflexible morale, un dévouement vrai et de cœur à tout ce qui honore, console et relève l’humanité, à la liberté, à la religion, à la vérité, semblent rendre encore son goût plus pur et plus sévère ; cet enchaînement de tableaux historiques, d’anecdotes racontées avec l’esprit le plus brillant, de réflexions morales et d’analyses judicieuses et profondes, qui se mêlent sans confusion, conduit le lecteur jusqu’au bout du livre sans qu’il ait un moment l’envie de s’arrêter. » 1.
Il nous met en appétit des aliments substantiels ou exquis en nous démontrant leur vertu par son exemple ; il puise aux sources pures avec tant de joie qu’il donnerait soif aux moins altérés. […] La Rochefoucauld Que de fois par un beau jour de printemps ou d’automne, lorsque tout me souriait, la jeunesse, la santé, le présent et l’avenir, ai-je relu dans mes promenades ce Traité des devoirs de Cicéron2, le code le plus parfait de l’honnêteté, écrit dans un style aussi clair et aussi brillant que le ciel le plus pur ! […] qui ne s’est figuré, avec délices, une petite retraite bien sûre, bien modeste, où l’on n’aurait plus à s’occuper que du beau et du vrai en eux-mêmes, où l’on ne verrait plus les hommes et leurs passions, les affaires et leurs ennuis, l’histoire et ses terribles agitations, qu’à travers ce rayon de pure lumière que le génie des grands écrivains a répandu sur tout ce qu’il représente ? […] Mais sa persistance n’a pas été en pure perte ; il a laissé au monde un grand et rare exemple, celui du devoir jusqu’au bout. […] C’est du trésor de leur cœur que sortent tant de généreux mouvements, tant de pures et brillantes images où sa peint leur amour du juste et du vrai.
Les événements les plus importants de son existence furent des tendresses dévouées, des regrets fidèles, et des pensées dignes d’être achevées dans le monde des purs esprits. […] Ses pensées sont de la plus pure essence. […] Elle n’y laisse pénétrer qu’un demi-jour, qu’un demi-bruit, et que l’essence pure de toutes les affections. — Cette enveloppe est la pudeur.
Élégante, pure, ornée, facile, variée de mille inflexions où l’on surprend toutes sortes de malices discrètes, elle a le mouvement animé, le courant rapide d’un discours. […] C’est ce jugement pur et fin, composé de connaissances et de réflexions, que possèdera d’abord la critique ; il a pour fondement l’étude des anciens, qui sont les maîtres éternels de l’art d’écrire, non pas comme anciens, mais comme grands hommes. […] Voilà le goût classique ; qu’il soit sage sans être timide, exact sans être borné3 ; qu’il passe à travers les écoles moins pures de quelques nations étrangères, pour se familiariser avec de nouvelles idées4, se fortifier dans ses opinions, ou se guérir de ses scrupules1 ; qu’il essaye, pour ainsi dire, les principes sur une grande variété d’objets ; il en connaîtra mieux la justesse, et, corrigé d’une sorte de pusillanimité sauvage, il ne s’effarouchera pas de ce qui paraît nouveau, étrange, inusité ; il en approchera, et saura quelquefois l’admirer2. […] Bossuet avait entrevu dans saint Augustin et dans Paul Orose1 le plan, la suite, la vaste ordonnance de son Histoire universelle ; et maître d’une grande idée indiquée par un siècle barbare, il la déployait à tous les yeux avec la majesté d’un éloquence pure et sublime. […] L’histoire, la biographie, les détails de mœurs vivifient sa critique : une inflexible morale, un dévouement vrai et de cœur à tout ce qui honore, console et relève l’humanité, à la liberté, à la religion, à la vérité, semblent rendre encore son goût plus pur et plus sévère ; cet enchaînement de tableaux historiques, d’anecdotes racontées avec l’esprit le plus brillant, de réflexions morales et d’analyses judicieuses et profondes, qui se mêlent sans confusion, conduit le lecteur jusqu’au bout du livre sans qu’il ait un moment l’envie de s’arrêter.
Plus pur que varié, plus élevé que fécond, plus élégant que robuste, son vers n’a pas toujours la clarté, l’aisance, la simplicité ou la précision ; mais on aime cette muse sereine, fière et gracieuse. […] La main se réfléchit sur les meubles vernis ; Nul tableau sur les murs ne fait briller l’image D’un pays merveilleux, d’un grand homme ou d’un sage ; Mais, sous un cristal pur, orné d’un noir feston, Un billet en dix mots qu’écrivit Washington8. […] L’esprit pur 2 Si l’orgueil prend ton cœur quand le peuple me nomme Que de mes livres seuls te vienne ta fierté. […] Et je soutiens encor dans les hauteurs, Parmi les maîtres purs de nos savants musées, L’Idéal du poëte et des graves penseurs.
La narration de cet historien est nette, la morale sage, et le style pur, à quelques mots près, qui se ressentent de la décadence de la langue latine. […] Le style de ce capitaine historien est pur, simple, précis, et peut-être trop dénué d’ornements. […] Mais en général, son style est pur, harmonieux, et souvent éloquent. […] Son style est pur et naturel, sans avoir pourtant toute la chaleur et tout le coloris qu’on pourrait désirer. […] Il y a beaucoup d’érudition dans cet ouvrage écrit d’un style pur, rapide et précis.
Mais le temps est ce trésor précieux dont nous avons hérité en naissant, et que le Seigneur nous laisse par pure miséricorde ; il est entre nos mains, et c’est à nous d’en faire usage. […] Telle, sans aucun attrait pour la retraite, se consacre au Seigneur par pure fierté, parce que n’ayant pas de quoi soutenir son nom et s’établir convenablement dans le monde, un asile saint lui paraît plus honorable aux yeux des hommes qu’une fortune obscure et rampante. […] Car connaissant tout seul les plus secrets penchants de nos cœurs ; développant déjà dans les premières ébauches de nos passions tout ce que nous devons être ; jugeant de nous-mêmes par les rapports divers de vice ou de vertu que les situations infinies où il pourrait nous placer ont avec les qualités naturelles de notre âme ; découvrant en nous mille dispositions cachées que nous ne connaissons pas, et qui n’attendent que l’occasion pour paraître ; seul, lorsqu’il tira tout du néant, et qu’il donna à tous les êtres cet arrangement admirable et ce cours harmonieux que la durée des temps n’a jamais pu altérer, il put prévoir quelles étaient dans cet assemblage si bien assorti les circonstances du siècle, de la nation, du pays, de la naissance, des talents, de l’état, les plus favorables à notre salut, et en les rassemblant par un pur effet de sa miséricorde, en former comme le fil et toute la suite de notre destinée. […] L’âme, aussi bien que le corps, a sa faim et sa nourriture : cette nourriture, c’est la vérité, c’est un bien permanent et solide, c’est une pure et sincère beauté ; et tout cela c’est Dieu même.
Le vase, qui d’abord d’une pure liqueur A rempli son argile encor vierge et nouvelle, A son premier parfum il restera fidèle4 ; Car l’homme dont l’étude eut d’abord les amours, De son premier penchant se ressouvient toujours. […] ô regrettés pays, Dont le peuple, aux yeux vifs, aux fronts purs et limpides Toujours jeune et joyeux, ne connaît pas les rides ! […] Ici, le soleil sur ma tête Rit sans cesse dans un ciel pur, Où la lumière sur l’azur Verse un air d’éternelle fête.
Ce n’est donc qu’après la mort seulement que nous pouvons parvenir à cette pure compréhension du vrai ; et vous avez reconnu avec moi qu’il n’y a qu’il ne peut y avoir de félicité réelle pour l’homme, que dans la connaissance de ce vrai : que Dieu seul en est le principe et la source, et que la connaissance n’en peut être parfaite qu’en lui. » Espérons donc (et nous en avons sans doute le droit), espérons que celui qui a fait de cette recherche son grand objet sur la terre, pourra s’approcher après la mort de cette vérité éternelle et céleste : celui surtout dont le cœur aura été pur ; car rien d’impur ne saurait approcher de ce qui est la pureté par excellence. […] Xénophon, son disciple ainsi que Platon, a fait aussi une apologie de Socrate, et de plus, quatre livres, sur l’esprit, le caractère et les principes de son maître : c’est un véritable éloge, éloge d’autant plus éloquent, qu’il n’a rien qui semble prétendre à l’éloquence : c’est un exposé pur et simple de la doctrine de son maître, quelques détails toujours précieux, quand il s’agit d’un homme tel que Socrate, et qu’ils sont présentés sans affectation, et sans autres ornements que ceux naturellement inséparables d’une diction enchanteresse.
;On sait que ce grand poëte fut aussi un homme de cœur ; il combattit les excès de la démagogie, et mérita d’être une des pures victimes que la terreur fit périr sur l’échafaud1. […] Je m’abreuve surtout des flots que le Permesse, Plus féconds et plus purs fit couler dans la Grèce ; Là, Prométhée ardent, je dérobe les feux Dont j’anime l’argile, et dont je fais des dieux. […] C’est pur et beau comme un marbre de Paros sculpté par Phidias.
Et la lumière est un don de ses mains ; Mais sa loi sainte, sa loi pure, Est le plus riche don qu’il ait fait aux humains. […] Les jeunes gens que le contact du monde n’a pas encore corrompus, sont animés naturellement de passions nobles et généreuses ; leurs sentiments sont purs ; ils aiment le bien et la justice par instinct, par goût ; le mal leur répugne, l’injustice les irrite. Qu’ils se laissent aller dans leurs compositions à ces élans de l’âme ; qu’ils ne prennent des passions humaines que ce qu’elles ont de pur et d’élevé ; ils perfectionneront ainsi leur sensibilité et leur imagination ; ils s’affermiront dans la voie du bien.
Les destins n’ont jamais de faveurs qui soient pures. […] Et tirant ce que pour leur journée Tient la peau d’une chèvre aux crins noirs et luisants3, Ils versent à l’envi, sur ses genoux pesants4, Le pain de pur froment, les olives huileuses, Le fromage et l’amande, et les figues mielleuses, Et du pain à son chien entre ses pieds gisant, Tout hors d’haleine encor, humide et languissant, Qui malgré les rameurs se lançant à la nage, L’avait loin du vaisseau rejoint sur le rivage. […] du rossignol la voix pure et légère N’a jamais apaisé le vautour sanguinaire ; Et les riches, grossiers, avares, insolents, N’ont pas une âme ouverte à sentir 4 les talents.
La morale en est pure ; les principes en sont exact ; et l’on peut y acquérir un grand nombre de connoissances précieuses. […] Style pur, naturel et rapide, netteté et liaison des idées, instructions solides et appuyées sur des principes aussi sages que vrais, tout se trouve réuni dans cet excellent ouvrage, qui ne laisse sur cette matière rien d’important à desirer. […] Envisagez-la cette morale de l’Evangile dans ses principes, dans ses motifs ; dans sa fin ; vous la trouverez la plus sage, la plus pure, la plus sublime, toujours invariable, et pour tout dire en un mot, parfaite. […] Nul livre en effet n’offre des maximes si pures, si élevées, des instructions si saines, si touchantes.
C’est comme un souffle divin, une vie supérieure que le poète reçoit d’en haut, comme une flamme divine qui le domine, le transporte, l’élève jusqu’au beau idéal, et produit dans les autres hommes cette espèce de vénération, ce sentiment inconnu d’une ravissante surprise ; c’est enfin l’état d’une âme qui prend son essor au-dessus des intelligences vulgaires, et qui semble recueillir, dans une sphère supérieure et dans la communication de quelque être surnaturel, des idées, des images, des sentiments plus grands et plus purs que ne le sont ceux des hommes dans leur état ordinaire. […] Quant au christianisme, il n’a pu manquer, avec ses idées si pures et si sublimes, d’entretenir parmi ses poètes une merveilleuse inspiration.
Selon que notre idée est plus ou moins obscure, L’expression la suit ou moins nette ou plus pure ; Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, Et les mots pour le dire arrivent aisément. […] Le style peut être pur, c’est-à-dire, rigoureusement français, et laisser cependant beaucoup à désirer, quant à la propriété. […] Il ne convient qu’aux pièces de pur agrément, aux idylles, aux églogues, aux descriptions des saisons, des jardins, etc.
Mais où Jésus avait-il pris chez les siens cette morale élevée et pure dont lui seul a donné les leçons et l’exemple ? […] toujours ancienne et toujours nouvelle, ô vie pure et bienheureuse de tous ceux qui vivent véritablement, s’ils vous cherchaient seulement au dedans d’eux-mêmes ; si vous étiez un amas d’or, ou un roi victorieux qui ne vivra pas demain, ils vous apercevraient, et vous attribueraient la puissance de leur donner quelque plaisir : votre nature vaine occuperait leur vanité3. […] On appelle façons les cérémonies de pure civilité.