/ 223
199. (1866) Cours élémentaire de rhétorique et d’éloquence (5e éd.)

Montrez-vous sensibles à tout ce qui peut faire impression sur des âmes nobles et pures ; laissez-vous toucher de bonne heure par les charmes de la vérité et de la vertu, par les merveilles de la nature, par le spectacle des infortunes et des revers de l’humanité. […] Lisez saint Grégoire, saint Jérôme, saint Augustin et saint Bernard : vous sentirez à chaque page une âme brûlante de charité et vous ne trouverez jamais que des sentiments nobles et purs. […] Enfin, la prononciation doit être pure et exacte, c’est-à-dire donner à chaque mot, à chaque syllabe, la valeur et la quantité qui lui conviennent. […] Ce ne sont point des opinions ou des idées contestables qu’il apporte à son auditoire ; ce sont des vérités révélées par Dieu lui-même, proclamées en son nom, conservées toujours pures par une Église infaillible, et fidèlement venues jusqu’à nous à travers les orages des siècles. […] D’un autre côté, les Athéniens étaient vifs, ingénieux, très exercés dans le maniement des affaires ; leur goût était si pur que le mot atticisme est aujourd’hui synonyme de pureté de langage.

200. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Chapitre I. Des Poésies fugitives. »

Tous deux épuisent leurs bienfaits Tendres amants, ils vous unissent ; Ils vous enivrent à longs traits Du plaisir pur dont ils jouissent.

201. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Lamartine 1790-1869 » pp. 506-523

Il n’est aucun devoir, aucun plaisir, aucun sentiment qui n’emprunte de l’enthousiasme je ne sais quel prestige, d’accord avec le pur charme de la vérité. » 1.

202. (1852) Précis de rhétorique

On est correct quand on écrit bien, on est pur quand on écrit très bien. […] Par le mot merveilleux on entend en littérature l’intervention des êtres surnaturels dans un poème épique ou dramatique ; mais, quand il s’agit de narration, ce mot prend un sens plus restreint, et s’applique seulement aux récits religieux qui se dénouent par un miracle, admis volontiers par une foi simple et pure. […] En vain sous un ciel pur Une eau que rien n’enchaîne Dans une riche plaine, Roule ses flots d’azur.

203. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE III. De la disposition des mots qui composent le discours. » pp. 78-143

Si un vase n’est pas pur, tout ce que vous y répandez se corrompt bientôt. […] Un air pur remplit ces beaux lieux, et les colore de la plus douce lumière.

204. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre III. De la partie oratoire dans les Historiens anciens. Historiens grecs. »

Il est fâcheux que tant de véritable grandeur d’âme ait été en pure perte, et n’ait pas sauvé ces hommes généreux de la honte d’une défaite générale : c’est qu’il y a bien loin de l’aveugle impétuosité qui emporte et égare le courage, à l’art qui le dirige, parce qu’il l’a discipliné.

205. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre IV. Beautés morales et philosophiques. »

On voit bien qu’il s’agit d’Horace, et c’est annoncer l’homme qui joignait le goût le plus pur, le tact le plus fin et le plus délicat, à l’imagination la plus brillante.

206. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « Introduction » pp. -

Mais la seconde partie du siècle n’aura plus le même caractère ; et, par un contraste singulier, c’est précisément dans le voisinage de Saint Louis que se ralentit la production des œuvres animées du pur esprit chevaleresque.

207. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Bossuet 1627-1704 » pp. 65-83

Heureuse au fond des bois la source pauvre et pure Heureux le sort caché dans une vie obscure !

208. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Montesquieu, 1689-1755 » pp. 235-252

Il ne soigne point son style, qui est bien plus spirituel et quelquefois même plus nerveux qu’il n’est pur.

209. (1867) Rhétorique nouvelle « Deuxième partie. L’éloquence du barreau » pp. 146-

Si j’ai réussi à vous tracer nettement le caractère de ces hommes (et notez bien que je ne vous parle pas encore des Romains civilisés par la Grèce, mais des vrais fils de la louve, des purs Latins, de ceux qui préparèrent la conquête du monde par celle de l’Italie), si, dis-je, je vous les ai représentés dans leur primitive rudesse, vous n’aurez pas de peine à comprendre que pour émouvoir ces paysans et ces soldats, il fallait de violentes secousses, et que la parole ne pouvait arriver à leurs âmes qu’en remuant leurs sens et en leur donnant, pour ainsi dire, le frisson de la chair.

210. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre IV. Continuation du même sujet. Historiens latins. »

Il me paraît bien plus naturel de dire que l’âme, plus pure alors, et totalement dégagée de la matière, jouit pleinement de son intelligence.

211. (1862) Cours complet et gradué de versions latines adaptées à la méthode de M. Burnouf… à l’usage des classes de grammaire (sixième, cinquième, quatrième) pp. -368

Certes, un cours gradué de cette manière, qui serait construit en même temps, non point de phrases détachées, mais de morceaux suivis, comme ceux que nous allons offrir, et puisés également aux sources les plus pures, complèterait admirablement l’œuvre de l’illustre grammairien.

212. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Seconde partie. Moyens de former le style. — Chapitre II. De l’exercice du style ou de la composition » pp. 225-318

La narration historique demande généralement un style grave, simple, clair et pur. […] Cependant, comme on doit avoir bonne opinion de ses amis, et leur donner bonne opinion de soi, il faut se surveiller sous le rapport des convenances, ne pas réserver les attentions uniquement pour les étrangers et les indifférents, et se bien persuader que le meilleur moyen de rendre les relations plus intimes et plus solides est de faire en sorte qu’elles soient toujours convenables, honnêtes et pures.

213. (1853) Exercices de composition et de style ou sujets de descriptions, de narrations de dialogues et de discours

Démosthène, qui prononça en cette occasion le plus beau discours qui soit jamais sorti de la main des hommes, fut absous d’une voix unanime ; Athènes reconnut en lui non-seulement le plus éloquent, mais encore le plus pur et le plus dévoué de ses citoyens. […] La nuit est arrivée ; Flavio paraît devant lui et lui révèle les affreux événements de la journée ; pour lui, ses mains sont restées pures du sang des Français, et maintenant il va sauver Delmance : une barque, préparée par ses soins, l’attend sur le rivage de la mer.    […] Sans doute le souvenir des crimes de son mari et de ses malheurs viendra souvent l’agiter ; mais en s’associant à leur vie innocente et pure, et quelquefois à leurs travaux, elle espère retrouver la paix du cœur, seul bien qui ait encore du prix à ses yeux. […] Socrate, illustre philosophe athénien, considéré comme le père de la philosophie grecque, répandait parmi les jeunes gens les plus sages doctrines et la plus pure morale.

214. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section I. De l’Art d’écrire correctement. — Chapitre II. De l’arrangement des Mots. » pp. 87-179

Les exceptions qu’on a voulu faire au sujet du participe, suivi d’un verbe à l’infinitif, sont, suivant Duclos, de pures chimères. […] Tel est le principe simple et unique, mais fixe et invariable, qui répand la plus vive et la plus pure lumière sur cette question de notre grammaire, qu’on regardait autrefois comme une des plus difficiles à éclaircir.

/ 223