Que faites-vous cependant, grand homme d’affaires, homme qui êtes de tous les secrets, et sans lequel cette grande comédie du monde manquerait d’un personnage nécessaire ; que faites-vous pour la grande affaire, pour l’affaire de l’éternité ?
Ce mot signifiait alors toutes les qualités nécessaires à l’honnête homme.
Soldats, lorsque tout ce qui est nécessaire pour assurer le bonheur et la prospérité de notre patrie sera accompli, je vous ramènerai en France : là, vous serez l’objet de mes tendres sollicitudes.
Peut-on en effet, pour peu que l’on pense en homme, souffrir sans indignation que leurs richesses excèdent la folie de leurs dépenses, qu’ils rendent la mer habitable, que les montagnes s’applanissent pour eux, tandis que nous avons à peine le nécessaire ?
J’invoque, s’il est nécessaire, pour si peu de chose, ton patron et le mien, le maréchal Duroc. […] Comment se faire aimer, sans perdre un peu de l’autorité, et relâcher de la discipline nécessaire ? […] Cela n’est pas nécessaire. […] Monsieur, il n’est pas nécessaire, et je m’en irai bien tout seul. […] la douleur ne me laisse ni la force ni le courage nécessaire pour une fuite lointaine.
— Je ne me console que par mes larmes — Je n’ai point encore la force de lever les yeux au ciel… Je regarde toujours autour de moi et je ne la trouve plus… Quelle force me serait nécessaire ! […] c’est un être malheureux — … Dans l’ordre de la Providence, au contraire, le pauvre est un être intéressant. — Il est nécessaire au riche, il est son sauveur son juge un pontife… c’est le bien-aimé de la Providence qui lui a cédé ses droits… tandis que le riche est le protecteur du pauvre le ministre de la Providence qui lui a donné ses ordres… De même que la Providence se repose sur les rois de la conduite des empires… elle se repose sur les riches du soin des pauvres. […] Il n’est pas nécessaire Je suivie l’ordre du canevas. […] Mais un hiver rigoureux survint : la noble plante pencha sa tête appesantie par les semences précieuses auxquelles un meilleur sol devenait nécessaire. […] Pour vous, faites, dès ce moment, un meilleur usage de votre puissance ; si vous l’employez bien, vous pouvez changer en un paradis l’île déserte où vous serez infailliblement jeté. » Le roi se montra prudent, il pria son sage conseiller de lui expliquer plus au long ce qu’il avait à faire, et dès ce moment, il ne fut occupé que des préparatifs de son séjour futur dans l’île déserte, il choisit parmi ses sujets ceux qui lui parurent les plus fidèles et les plus sûrs, leur confia des sommes considérables, afin qu’ils pussent lui acheter les outils nécessaires pour construire une habitation dans l’île, lui procure des semailles et des plantes de toute sorte, ainsi que des animaux domestiques, pour y arranger un jardin et y cultiver des champs, et lui fournir en abondance tout ce qui concourt aux commodités et aux aisances de la vie.
Ne point prendre les choses de trop loin, ne s’attacher qu’aux circonstances nécessaires, ne rien dire d’inutile, d’étranger à l’action, et finir où l’on doit finir, c’est le moyen d’être court. […] Dans un genre de poésie, où l’on doit instruire, il est nécessaire, pour faire goûter l’instruction, de lui prêter tous les charmes, tous les attraits possibles.
Peut-être aussi M. de La Harpe attachait-il à ces pièces de concours plus d’importance qu’elles n’en comportaient naturellement ; et personne n’a mieux senti, dans un âge plus avancé, que s’il n’est pas absolument nécessaire d’avoir produit soi-même des chefs-d’œuvre, pour avoir un avis sur ceux des autres, il ne faut pas, du moins, que la faiblesse réelle des ouvrages du critique contraste trop sensiblement avec la sévérité d’une censure qui n’épargne rien.
C’est surtout pour un travail de cette nature qu’un excellent professeur est nécessaire aux élèves : tantôt en expliquant le sujet, tantôt en corrigeant le devoir, il fait passer en eux la chaleur qui l’anime lui-même ; sous l’inspiration de sa parole, leurs idées prennent du mouvement et de la couleur ; ils pensent d’abord par lui et ensuite par eux-mêmes, et, par une douce violence, il tire des profondeurs de ces jeunes âmes tous les trésors qu’elles recélaient à leur insu. […] Mais pour que les jeunes gens puissent réussir dans ce genre de travail, il est nécessaire qu’ils y aient été préparés : sur ce point, j’ai deux mots à dire. […] Vous imaginerez les circonstances : cinq francs lui sont nécessaires pour achever son voyage vers un lieu où sa famille et le bonheur l’attendent ; il n’a pu se résoudre à mendier. […] 1° Tout l’univers étant réuni sous la domination romaine, la prédication de l’Évangile devait être plus prompte. 2° La corruption étant à son comble et le moment n’étant pas loin où le monde allait être opprimé par une longue suite de tyrans, la religion qui instruit, qui régénère et qui console, était plus nécessaire que jamais. 5° La dernière heure de Jérusalem, ville où le mystère de la Passion devait s’accomplir, était déjà marquée dans les décrets éternels, et l’empereur sous les auspices duquel elle devait être détruite allait naître sept ans après le Messie25.
« Corneille, plus qu’aucun autre poëte, a mis des contrastes dans ses tragédies, non pas seulement le contraste des passions, qui fait le fond nécessaire des tragédies, ou celui des bons et des méchants, de la vertu persécutée par le vice, mais le contraste de la grandeur et de la bassesse, qui, selon une poétique étroite, est moins propre à la tragédie.
Ainsi la plupart des hommes, occupés d’eux seuls dans leur jeunesse, corrompus par la paresse ou par le plaisir, croient faussement, dans un âge plus avancé, qu’il leur suffit d’être inutiles ou dans l’indigence, afin que la république3 soit engagée à4les placer ou à les secourir ; et ils profitent rarement de cette leçon si importante : que les hommes devraient employer les premières années de leur vie à devenir tels5 par leurs études et par leur travail, que la république elle-même eût besoin de leur industrie6 et de leurs lumières ; qu’ils fussent comme une pièce nécessaire à tout son édifice, et qu’elle se trouvât portée par ses propres avantages à faire leur fortune ou à l’embellir.
L'épithète, au contraire, est un adjectif qui n’est point nécessaire au substantif, un adjectif sans lequel l’idée principale est suffisamment exprimée.
Du reste, cet acte se passait plus en admiration et en contemplation qu’en demandes ; et je savais qu’auprès du dispensateur des vrais biens, le meilleur moyen d’obtenir ceux qui nous sont nécessaires est moins de les demander que de les mériter.
Avertissement Le présent recueil de Morceaux choisis des poètes classiques français a été composé sur le même plan que le recueil de Morceaux choisis des prosateurs classiques français qui l’a précédé. Il serait inutile de reproduire en tête du second les explications préliminaires que contenait l’Avertissement du premier. Il nous suffira de rappeler que, si nous avons réduit le nombre des passages empruntés aux maîtres de la poésie française du xviie siècle, qui sembleraient devoir occuper de droit la plus grande place dans un recueil classique, c’est que les nouveaux programmes leur ont précisément fait dans renseignement des classes une place plus étendue que les programmes antérieurs. Molière n’est plus restreint au Misanthrope, Corneille à quatre, Racine à trois de ses tragédies ; le cadre étroit du théâtre dit classique a été élargi, ou plutôt supprimé ; plusieurs comédies de Molière sont mises entre les mains des élèves de troisième, de seconde et de rhétorique ; plusieurs des tragédies de Corneille et de Racine sont dans les deux premières classes, leur théâtre complet est ouvert aux élèves de la dernière. Les douze livres des Fables de La Fontaine sont sous leurs yeux en seconde et en rhétorique.
Parmi ces acquisitions, il y en eut de nécessaires.
Et dans un autre endroit du même livre, les Troyens épuisés de fatigue tirent de leurs vaisseaux le blé endommagé par la tempête, et les instruments nécessaires à faire du pain.