En général, la description se rattache à la narration et ne doit s’y montrer que lorsqu’elle y est utile et opportune.
Ta foi dans mon malheur s’est montrée à mes yeux ; Mais j’ai cru qu’à mon tour tu me connaissais mieux.
Toutes les autres vertus que peut montrer un orateur, se rapporteront à ces quatre qualités principales : la piété, la pitié à la bienveillance ; la fermeté, le courage à la prudence ; l’indignation, l’horreur du crime à la probité ; la défiance de ses forces, l’humilité sans bassesse à la modestie.
Un style trop orné rebute tout autant que celui qui l’est trop peu : la parure ajoute aux charmes d’un joli visage, mais il est un art de la placer ; sans cela, on s’attirerait l’application de ce mot spirituel, dit à un peintre peu habile qui montrait un portrait d’Hélène qu’il avait surchargée de perles et de diamants : « Tu l’as faite bien riche, ne pouvant la faire belle. » § II. […] Quelque avidité qu’ils montrent, la plus légère aumône les satisfera.
Apprenez, maître Jacques, vous et vos pareils, que c’est un coupe-gorge qu’une table remplie de trop de viandes5 ; que, pour bien se montrer ami de ceux que l’on invite, il faut que la frugalité règne dans les repas qu’on donne, et que, suivant le dire d’un ancien, il faut manger pour vivre, et non pas vivre pour manger.
Ce que l’on admire principalement dans cette belle production, c’est la grande pensée de la religion, qui domine dans tout l’ouvrage, qui en rattache toutes les parties au but que l’auteur se propose, celui de montrer la main d’un Dieu même conduisant tous ces grands mouvements, et de nous ramener aux éternelles vérités de la foi et de la raison, à travers les ruines même entassées par le génie de l’irréligion et de l’erreur.
L’auteur du Chemin de traverse sait, aussi bien que tous ces messieurs, et il l’a montré dans bien des pages excellentes, que la métaphore est défectueuse quand elle est forcée, quand l’analogie entre les idées comparées n’est ni assez naturelle, ni assez sensible, et cependant il a écrit : « On voyait au bout du jardin, dont il avait l’air d’être le dogue fidèle, le Rhône qui se déroulait en aboyant… le Rhône a une grande voix et de grands bras, il est limpide, il étincelle, il marche à grands pas, toujours en poste, faisant claquer son fouet comme un gentilhomme en vacances !
Elle nous entraînait partout d’un pas rêveur, Montrait du doigt, de loin, chaque arbre, chaque fleur ; Voulait s’en approcher, les toucher, reconnaître S’ils ne frémiraient pas sous l’œil qui les vit naître ; Voir de combien de mains avaient grandi leurs troncs, Les comparer de l’œil, comme alors, à nos fronts, En froisser une feuille, en cueillir une branche ; Appeler par son nom chaque colombe blanche, Qui, partant de nos pieds pour voler sur les toits, Rappelait à son cœur nos ramiers d’autrefois ; Écouter si le vent dans l’herbe ou la verdure, L’onde dans la rigole, avaient même murmure1 ; Éprouver si le mur de la chère maison Renvoyait aussi tiède au soleil son rayon ; Ou si l’ombre du toit, sur son vert seuil de mousse, Au penchant du soleil s’allongeait aussi douce.
Il est dangereux de trop faire voir à l’homme combien il est égal aux bêtes, sans lui montrer sa grandeur.
La prose enfin commence à nous montrer ses titres.
Elle ne s’est pas montrée plus sage que tous les autres États de la terre en un jour, mais continuellement ; elle a soutenu une petite, une médiocre, une grande fortune avec la même supériorité, et n’a point eu de prospérités dont elle n’ait profité, ni de malheurs dont elle ne se soit servie.
Ainsi, je crois devoir proposer à Votre Majesté : 1° Que l’armistice soit commun à toutes les armées ; 2° Que des négociateurs soient envoyés de part et d’autre, secrètement ou publiquement, comme Votre Majesté le voudra, dans une place entre le Mincio et la Chiese, pour convenir d’un système de garanties favorables aux petites puissances, et expliquer les articles du traité de Campo-Formio que l’expérience aurait montrés devoir l’être.
La comédie est la représentation d’une action montrée sous le côté ridicule, dans le but de corriger par le rire.
Elle est plus souvent l’expression de la colère et de la fureur ; et sous ce point de vue, on en trouve beaucoup d’exemples dans la tragédie, où les passions se montrent dans toute leur force. […] Montrez que l’harmonie imitative reproduit les sons de la nature.
Au lieu de dire : Amicis tuis ostende te beneficum, on dira mieux : In amicos tuos te beneficum ostende, montrez-vous généreux à l’égard de vos amis. […] Montrez-vous tel que je vous ai connu dès vos plus tendres années.
« Au moment où le soleil commençait à se montrer, le ciel se couvrit de nuages de soufre et de bitume.