En un mot, il suffit que l’une des phrases die plus que l’autre, pour éviter le vice de pléonasme (voilà notre périssologie), qui consiste à ne dire qu’une même chose en paroles différentes et oisives, sans qu’elles ayent une signification ni plus étendue ni plus forte que les premières. » Il faut lire toute cette remarque de Vaugelas, qui est la 160e, sur les formes, unir ensemble, voler en l’air, etc.
On peut lire comme modèles l’exorde insinuant du plaidoyer de M.
Le fils d’un géant De l’enfance de Pantagruel 13 Ie trouue par les anciens historiographes et poetes, que plusieurs sont nez en ce monde en façons bien estranges que seroient trop longues à racompter1 : lisez le vije liure de Pline2, si aués loysir.
Pour goûter la saveur de son style, il suffira de lire la première page venue : car il n’est aucun sujet qu’il n’égaye et ne féconde par les beautés originales de cette diction brève et colorée qui frappe à tout coup, enfonce le sens par le trait, et est comme une épigramme continuelle.
lis, lītis, procès.
Un bon mot peut être lu dans un moment d’humeur, et affaiblir, briser même insensiblement les liens de l’amitié.
Fénelon fit lire cette page à son élève ; c’était lui présenter un miroir.
Florus, historien latin, en a donné une description qui mérite d’être lue. […] Après la bataille de Thapsus, j’ai brûlé les papiers de Scipion, sans les avoir lus, pour n’avoir, comme vainqueur, personne à punir. […] Caton, après avoir lu le dialogue de Platon sur l’immortalité de l’âme, demanda à plusieurs reprises son glaive qu’on lui avait soustrait. […] Un jeune esclave apporta le glaive de Caton, qui le tira du fourreau, l’examina avec soin, et constatant que la pointe était ferme et bien acérée : « Maintenant, ditil, je m’appartiens, je suis libre. » Puis il reprit le livre de Platon et le lut deux fois tout entier.
Pour qu’une ellipse soit bonne, il faut que les mots sous-entendus puissent facilement se suppléer par le bon sens et la raison de ceux qui lisent ou qui écoutent. […] J'ai lu Boileau, j’ai expliqué Virgile, Cicéron, Homère. […] Quand on prend le lis, la rose pour toute autre fleur ; le pin, le chêne pour un arbre quelconque, la vallée de Tempé pour désigner un beau vallon, c’est l’espèce pour le genre. […] Delirare (de de et lira, sillon), proprement, sortir du sillon.
Et pourtant la Fontaine avait assurément lu Quintilien, il en raffolait même à certaine époque, comme il raffola de Platon et de Baruch.
Lire le chapitre où Pascal traite de la différence entre l’esprit géométrique et l’esprit de finesse.
Au reste, si l’on veut voir l’idée de l’inspiration poétique traitée par un écrivain aussi irréprochable dans la pensée qu’admirable dans la forme, qu’on lise l’ode de Lamartine à l’Enthousiasme ; c’est la 11e méditation.
Nous lisons dans La Bruyère : « Laissez faire Ergaste, et il exigera un droit de tous ceux qui boivent de l’eau de la rivière ou qui marchent sur la terre ferme.
Dans le Cantique des Cantiques, les images sont presque toujours particularisées par la désignation précise des objets auxquels Salomon fait allusion : c’est la rose de Saron, c’est le lis des vallées, ce sont les troupeaux qui paissent sur le mont Galaad, c’est le ruisseau qui descend du mont Liban. […] Après avoir lu au titre : Lettres à un ami, après quelques mots d’introduction, on voit disparaître l’ami, et on s’aperçoit bientôt que l’auteur n’a adressé ses lettres à aucune personne déterminée, mais qu’il les a écrites pour le public.
Il suffit de lire l’exposition de Rodogune, pour se convaincre de la vérité de ce qui précède. […] On a éprouvé que l’âme des spectateurs peut suffire à l’attention, à l’illusion, à l’émotion que produit un spectacle de cette durée ; et si l’action de la comédie semble très bien s’accommoder de lu division en trois actes, l’action .de la tragédie semble préférer la division en cinq actes, à cause de sa majesté et des grands ressorts qu’elle vent faire agir.
Après cette lettre on lut la vôtre. […] Je ne lis mes vers à d’autres personnes qu’à mes amis ; je ne les récite pas en tout lieu, ni en présence de qui que ce soit.