Il a vu mes pleurs pénitents ; Il guérit mes remords, il m’arme de constance : Les malheureux sont ses enfants. […] Suis les pas de nos grands : énervés de mollesse, Ils se traînent à peine en leur vieille jeunesse ; Courbés avant le temps, consumés de langueur, Enfants efféminés de pères sans vigueur ; Demi-dieux avortés, qui par droit de naissance, Dans les camps, à la cour, règnent en espérance : Quels succès leurs talents semblent nous présager ? […] J’ai vu l’enfant gâté de nos penseurs sublimes, La Harpe, dans Rousseau trouver de belles rimes ; Boileau, correct auteur de libelles amers1, Boileau, dit Marmontel, tourne assez bien un vers : Et tous ces demi-dieux, que l’Europe en délire A depuis cent hivers l’indulgence de lire, Vont dans un juste oubli retomber désormais, Comme de vains auteurs qui ne pensent jamais !
Son Avent et son Carême (1701-1704), prêchés devant Louis XIV, opérèrent de soudaines conversions, et le roi disait de lui : « Mon père, j’ai entendu plusieurs grands orateurs, j’en ai été fort content ; mais toutes les fois que je vous ai entendu, j’ai été mécontent de moi-même. » Nommé évêque de Clermont en 1717, il composa en six semaines son Petit Carême pour Louis XV enfant. […] tout ce qui passe est trop vil pour être le prix d’un temps qui est lui-même le prix de l’éternité : c’est pour nous démêler de la foule des enfants d’Adam, au-dessus même des Césars et des rois de la terre, dans cette société immortelle de bienheureux qui seront tous rois, et dont le règne n’aura point d’autres bornes que celles de tous les siècles. […] Un seul jour perdu devrait nous laisser des regrets mille fois plus vifs et plus cuisants qu’une grande fortune manquée ; et cependant ce temps si précieux nous est à charge ; toute notre vie n’est qu’un art continuel de le perdre, et, malgré toutes nos attentions à le dissiper, il nous en reste toujours assez pour ne savoir encore qu’en faire ; et cependant la chose dont nous faisons le moins de cas sur la terre, c’est de notre temps ; nos offices, nous les réservons pour nos amis ; nos bienfaits, pour nos créatures ; nos biens, pour nos proches et pour nos enfants ; notre crédit et notre faveur, pour nous-mêmes ; nos louanges, pour ceux qui nous en paraissent dignes ; notre temps, nous le donnons à tout le monde, nous l’exposons, pour ainsi dire, en proie à tous les hommes ; on nous fait même plaisir de nous en décharger : c’est comme un poids que nous portons au milieu du monde, cherchant sans cesse quelqu’un qui nous en soulage.
Il croissait avec la triple garde de ces fortes vertus, comme un enfant de Sparte et de Rome, ou, pour mieux dire encore, comme un enfant chrétien, en qui la beauté du naturel et l’effusion de la grâce divine forment une fête mystérieuse que le cœur ne peut oublier jamais. […] Il était fils d’un boulanger de Nancy, et le troisième de douze enfants.
Voyez ce faible enfant que le trépas menace, Il ne sent plus ses maux quand sa mère l’embrasse : Dans l’âge des erreurs, ce jeune homme fougueux N’a qu’elle pour ami, dès qu’il est malheureux : Ce vieillard, qui va perdre un reste de lumière, Retrouve encor des pleurs en parlant de sa mère. […] Noémi, sans époux, sans enfants, veut retourner mourir dans sa patrie, et presse ses filles Ruth et Orpha de la laisser suivre son projet. […] Et quel bonheur plus doux, pour une mère représentée aussi sensible, que celui de se voir renaître dans la jeune postérité de ses enfants ? […] Belle comme Rachel, comme Lia féconde, Son épouse eut un fils ; et cet enfant si beau Des bienfaits du Seigneur est un gage nouveau : 174C’est l’aïeul de David. […] ……………………………………………… Mais lorsque s’emparant de la voûte azurée, Le nébuleux décembre allongeait la soirée, Un jeune enfant, docile aux soins de son aïeul, De nos fastes sacrés prenait le saint recueil, Mais non sans le baiser ; sa main respectueuse L’approchant des lueurs d’une mèche onctueuse, Il lit, d’abord timide, et bientôt enhardi.
Les Bourbons, ces enfants des Dieux, Unissent leurs tiges fécondes : Descends, Hymen, descends des cieux, Viens remplir les vœux des deux mondes. Tandis qu’au sein de ses roseaux, La Nymphe du Tage169 éplorée, Répand sur son urne azurée Des pleurs qui grossissent ses eaux, Les Dieux enfants de Cythérée170, À la lueur de leurs flambeaux, Conduisent l’Infante adorée. […] Les Bourbons, ces enfants des Dieux, Unissent leurs tiges fécondes : Descends, Hymen, descends des cieux, Viens remplir les vœux des deux mondes. […] Les Bourbons, ces enfants des Dieux, Unissent leurs tiges fécondes : Descends, Hymen, descends des cieux, Viens remplir les vœux des deux mondes. […] Les Bourbons, ces enfants des Dieux, Ont uni leurs tiges fécondes : Remonte, Hymen, remonte aux cieux ; Tu remplis les vœux des deux mondes.
. — C’est un trait de justice que Socrate et ses enfants ont peut-être quelque droit d’attendre de vous. […] Est-ce pour tes enfants que tu voudrais vivre ? Tes enfants !
Si vous continuez de vous bien porter, ma chère enfant, je ne vous irai voir que l’année qui vient. […] Il m’est impossible de me représenter l’état où vous avez été, ma chère enfant, sans une extrême émotion2 ; et quoique je sache que vous en êtes quitte, Dieu merci, je ne puis tourner les yeux sur le passé sans une horreur qui me trouble. […] mademoiselle, mon fils, mon cher enfant, répondez-moi, est-il mort ?
Le roman d’éducation, le nom l’indique, est celui qui est destiné à l’éducation des enfants. […] Ils vont rendre l’âme ; la femme de l’un et le père de l’autre, avertis de ce funeste accident, viennent d’arriver : ils remplissent de cris tout le voisinage. « Malheureux enfant ! […] On voyait aussi Minerve assemblant autour d’elle tous les beaux-arts, qui étaient des enfants tendrez et ailés : ils se réfugiaient autour d’elle, étant épouvantés des fureurs brutales de Mars, qui ravage tout, comme les agneaux bêlants se réfugient sous leur mère à la vue d’un loup affamé, qui, d’une gueule béante et enflammée, s’élance pour les dévorer.
L’homme n’oublia jamais le serment de l’enfant. […] » De là cette troupe de quatre hommes, trois femmes et enfants, ayant recouvert7 un coche au Coudret8, maison du président de l’Estoille, ils prirent leur chemin au travers du bourg de Courances, où le chevalier d’Achon, qui avoit là cent chevaux légers9 les arresta prisonniers, et aussi tost les mit entre les mains d’un inquisiteur10 nommé Democares. […] Cestui-ci vint baiser à la jouë d’Aubigné, puis se tourna vers Beroalde disant : « Il faut que je meure ou que je vous sauve tous, pour l’amour de cet enfant ; tenez-vous prets pour sortir quand je vous le dirai : cependant donnez moy cinquante ou soixante escus pour corrompre deux hommes sans lesquels je ne puis rien. » On ne marchanda point3 à trouver soixante escus cachez dans des souliers.
Il m’est impossible de me représenter l’état où vous avez été, ma chère enfant, sans une extrême émotion ; et, quoique je sache que vous en êtes quitte, Dieu merci ! […] Mademoiselle, mon fils, mon cher enfant, répondez-moi, est-il mort ? […] Je vous vois, vous m’êtes présente ; je pense, et repense à tout ; ma tête et mon esprit se creusent : mais j’ai beau tourner, j’ai beau chercher, cette chère enfant que j’aime avec tant de passion est à deux cents lieues, je ne l’ai plus. […] Taisez-vous, mon enfant, lui dit-il, voyez, en lui montrant M. de Turenne raide mort, voilà ce qu’il faut pleurer éternellement ; voilà ce qui est irréparable !
« Que vous êtes admirables sous vos tentes, enfants de Jacob ! […] Dieu laisse ruisseler, pendant trois cents ans, le sang de ses enfants bien-aimés. […] Les rois ses enfants furent ses premiers sujets, les instruments de son pouvoir, et les modèles de l’obéissance. […] Il eut l’attention de placer trois enfants de Pierre Corneille, deux dans les troupes et l’autre dans l’Église. […] Priam et Hécube ne font point d’épigrammes, quand leurs enfants sont égorgés dans Troie embrasée.
A peine il sait bégayer quelques mots, et se tenir sur ses jambes, l’enfant brûle de jouer avec les enfants ; un rien le fâche, un rien l’apaise ; son humeur varie à chaque instant. […] Tenez-vous à ne faire parler ni un jeune homme en vieillard, ni un enfant en homme mûr : attachez-vous scrupuleusement à peindre les traits et la physionomie de chaque âge. […] Que Médée ne vienne pas égorger ses enfants sous les yeux du peuple ; ni l’horrible Atrée faire bouillir, en plein théâtre, des entrailles humaines. […] Tout homme sage l’évite et le fuit, épouvanté ; les enfants crient après lui, et le poursuivent étourdiment dans les rues. […] Ce vers ne s’applique pas à Médée immolant ses enfants, mais seulement à la métamorphose de Procné et de Cadmus. « Un prodige opéré par le ciel même ne révoltera point, dit
« Apollon, dieu sauveur, Dieu des savants mystères, Dieu de la vie, et dieu des plantes salutaires, Dieu vainqueur de Python, dieu jeune et triomphant, Prends pitié de mon fils, de mon unique enfant ! […] — Tiens, mon unique enfant, mon fils, prends ce breuvage ; Sa chaleur te rendra ta force et ton courage. […] Les enfants qui suivaient ses ébats dans la plaine, Les vierges aux belles couleurs Qui le baisaient en foule, et sur sa blanche laine Entrelaçaient rubans et fleurs, Sans plus penser à lui, le mangent, s’il est tendre.
mais pour vous avertir comme l’enfant bien-aimé de mon cœur. […] Mon ennemi s’est fortifié et mes enfants sont perdus. […] Ce serait, dit Quintilien, chausser le cothurne à un enfant et lui mettre en main la massue d’Hercule. […] et aux petits enfants : Aimez-vous les uns les autres. […] Ne sommes-nous pas encore tous enfants par plus d’un côté ?
D’ailleurs, cette gradation, indispensable pour le thème, où l’enfant reproduit dans un idiome inconnu des pensées exprimées dans sa langue maternelle, ne nous a pas semblé rigoureusement nécessaire pour la version, où le traducteur est placé dans des conditions inverses.
Un enfant bien éduqué pour Élevé. Un enfant bien élevé.