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79. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre V. Du Style en général, et de ses qualités. »

Il ne faut ni beaucoup de génie, ni beaucoup d’imagination, pour atteindre à ce style ; il suffit du travail et de l’attention : c’est celui qu’il faut étudier avec le plus de soin, parce qu’il n’est point de sujet auquel il ne convienne, et qu’il en est beaucoup où il est indispensable. […] Il ne convient qu’aux pièces de pur agrément, aux idylles, aux églogues, aux descriptions des saisons, des jardins, etc.

80. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVI. des qualités essentielles du style. — clarté, pureté  » pp. 217-229

J’ouvre l’Encyclopédie du xviiie  siècle au mot Jargon, et je lis : « Jargon se dit : 1° d’un langage corrompu, tel qu’il se parle dans nos provinces ; 2° d’une langue factice dont quelques personnes conviennent pour se parler en compagnie, sans être entendues des autres ; 3° d’un certain ramage de société qui a quelquefois son agrément et sa finesse, et qui supplée à l’esprit véritable, au bon sens et aux connaissances, dans les personnes qui ont un grand usage du monde. […] Et il ajoute avec raison : « L’ingénuité, le naturel, la simplicité même n’ont rien qui se refuse à la correction du langage. » Quant à la seconde catégorie de jargons, ceux dont ou convient pour se parler sans être entendus, on conçoit que la rhétorique ne les admette nulle part.

81. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — La Bruyère. (1646-1696.) » pp. 91-100

Voilà, continue-t-il, un grand massacre, et il faut convenir que nous jouons d’un grand bonheur. […] Je doute seulement que le ris excessif convienne aux hommes qui sont mortels.

82. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Montesquieu. (1689-1755.) » pp. 130-139

Tous les particuliers convinrent qu’ils n’obéiraient plus à personne ; que chacun veillerait uniquement à ses intérêts, sans consulter ceux des autres. […] Ils convinrent qu’il fallait déférer la couronne à celui qui était le plus juste, et ils jetèrent tous les yeux sur un vieillard vénérable par son âge et par une longue vertu.

83. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « OBSERVATIONS DE L'AUTEUR. » p. 

C'étaient, dans les détails, quelques définitions un peu abstraites qu’il fallait simplifier et éclaircir, certaines règles trop peu intéressantes qu’il convenait d’éliminer, des lacunes assez nombreuses qui devaient être comblées.

84. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre II. Les Oraisons ou discours prononcés. »

Nous remarquerons seulement, avec Domairon11, que les lieux communs ne conviennent pas exclusivement au discours oratoire. […] Mais la narration, étant un récit, ne convient qu’aux choses passées ; ainsi, ce n’est que dans le genre judiciaire qu’elle peut exposer le sujet sur quoi va rouler le discours. […] On peut appliquer au sermon toutes les règles qui conviennent au discours prononcé en général ; mais le prédicateur ne doit jamais oublier que la force et la vérité du raisonnement, le choix et la solidité des preuves, l’instruction présentée avec ordre et avec méthode, sont des qualités essentielles, et peut-être les plus essentielles au sermon ; que, par conséquent, il ne saurait trop s’attacher à la construction du plan de son discours, plan qui ne doit rien laisser à désirer pour la clarté, la justesse et l’exactitude. […] Bourdaloue créa pour ainsi dire le vrai goût de la chaire, en introduisant cette éloquence noble, majestueuse, véhémente et sublime, qui convient à la grandeur de notre religion, à la profondeur de ses mystères, à la pureté de sa morale. […] C’est donc ici qu’il convient d’en parler.

85. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VIII. Des Figures en général. »

., ne sont point pâles ; mais l’application au travail, les maladies et surtout la mort, produisent la pâleur ; ainsi l’on donne à la cause l’épithète qui ne convient qu’à l’effet. […] Mais de tous les rapports qui peuvent exister entre les choses et les mots, il n’en est aucun qui soit plus fécond en tropes, que le rapport de ressemblance ou de similitude. — De là, La Métaphore, figure par laquelle on transporte la signification propre d’un nom à une autre signification qui ne lui convient qu’en vertu d’une comparaison qui existe dans l’esprit. […] Il faut aussi avoir égard aux convenances des différents styles, et distinguer les métaphores qui conviennent au style poétique, et qui seraient déplacées dans la prose. […] Il est un moyen infaillible de s’assurer de la justesse d’une allégorie : c’est de traduire littéralement le sens figuré par le sens propre ; et si toutes les circonstances se rapportent également, si toutes les images conviennent à la chose exprimée comme à celle que l’on a voulu faire entendre, c’est une preuve sans réplique de la justesse, et de la beauté par conséquent de l’allégorie.

86. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre VI. — Différents genres d’exercices »

Style qui convient aux Lettres 1° Le style qui convient le mieux à la correspondance c’est le style coupé, et non les périodes longues et sonores. […] C’est le sentiment qu’exprime madame de Simiane dans la lettre suivante : Lettre de madame de Simiane « Je voudrais bien trouver, monsieur, quelque façon de vous témoigner ma reconnaissance qui convint et qui fût assortie à toute celle que j’ai dans le cœur pour le bien que vous venez de faire au pauvre petit Bernard. […] C’est surtout, dan si les grands accidents, aux sentiments religieux qu’il convient de faire appel ; c’est le remède le plus fort contre la douleur.

87. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Voltaire, 1694-1778 » pp. 253-281

Vous ne trouvez point Boileau assez fort ; il n’a rien de sublime, son imagination n’est point brillante, j’en conviens avec vous ; aussi il me semble qu’il ne passe point pour un poëte sublime, mais il a bien fait ce qu’il pouvait et ce qu’il voulait faire. […] Je conviens avec vous que les belles-lettres et les sciences ont causé quelquefois beaucoup de mal. […] il faut que cela devienne l’usage : vous devez compte aux hommes du sang des hommes. » Citons encore ce passage : « Il est fâcheux pour la nature humaine, j’en conviens avec vous, que l’or fasse tout, et le mérite presque rien ; que les vrais travailleurs, derrière la scène, aient à peine une subsistance honnête, tandis que des personnages en titre fleurissent sur le théâtre ; que les sots soient aux nues, et les génies dans la fange ; qu’un père déshérite six enfants vertueux, pour combler de biens un premier-né qui souvent le déshonore. […] J’en conviens ; mais c’est un vrai défaut, et l’un des plus difficiles à corriger.

88. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Première partie. De la poésie en général — Chapitre III. De la forme extérieure de la poésie » pp. 22-70

Ce vers, à cause de son caractère grave et majestueux, convient aux grands poèmes, et à toutes les pièces sérieuses et de longue haleine. […] A quoi conviennent les vers de cinq syllabes et au-dessous ? […] A quels poèmes conviennent les rimes plates, et quels sont les défauts à éviter dans ces sortes de rimes ? […] Ce vers, qui a pour caractère la légèreté et la rapidité, convient aux sujets badins, comme le vers anacréontique qu’il paraît avoir pris pour modèle.

89. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XV. de l’élocution  » pp. 203-216

Mais le ton de l’orateur et du poëte, dès que le sujet est grand, doit toujours être sublime, parce qu’ils sont les maîtres de joindre à la grandeur de leur sujet autant de couleur, autant de mouvement, autant d’illusion qu’il leur plaît, et que devant toujours peindre et toujours agrandir les objets, ils doivent aussi partout employer toute la force et déployer toute l’étendue de leur génie. » Maintenant, il nous reste à étudier les qualités essentielles de l’élocution, c’est-à-dire celles qui conviennent à tous les tons ; les qualités accidentelles, c’est-à-dire celles qui ne conviennent que dans tel ou tel ton ; et enfin les ornements dont l’élocution est susceptible, et que l’on comprend sous le nom général de figures.

90. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XII. Abrégé des règles de la versification française. »

Les vers libres conviennent surtout au genre lyrique et aux poésies légères. […] La stance de dix vers convient bien à l’ode, à cause de sa majesté et de son harmonie ; c’est une des plus complètes et des plus satisfaisantes pour l’oreille ; elle ressemble à une belle phrase musicale, surtout avec des vers de huit et de sept syllabes.

91. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Massillon, 1663-1742 » pp. 205-215

Il semble que le temps soit un ennemi commun contre lequel tous les hommes sont convenus à conjurer : toute leur vie n’est qu’une attention déplorable à s’en défaire ; les plus heureux sont ceux qui réussissent le mieux à ne pas sentir le poids de sa durée ; et ce qu’on trouve de plus doux, ou dans les plaisirs frivoles1, ou dans les occupations sérieuses, c’est qu’elles abrégent la longueur des jours et des moments, et nous en débarrassent sans que nous nous apercevions presque qu’ils ont passé. […] Dieu seul nous connaît, et nous ne nous connaissons pas nous-mêmes : nos penchants nous séduisent ; nos préjugés nous entraînent ; le tumulte des sens fait que nous nous perdons de vue : tout ce qui nous environne nous renvoie notre image ou adoucie ou changée ; et il est vrai que nous ne pouvons nous choisir à nous-mêmes un état sans nous méprendre, parce que nous ne nous connaissons pas assez pour décider sur ce qui nous convient : nous sortons même des mains de la souveraineté et de la sagesse divine ; nous devenons à nous-mêmes nos guides et nos soutiens ; semblables au prodigue de l’Évangile, en forçant le père de famille de laisser à notre disposition et à notre caprice les dons et les talents dont il voulait lui-même régler l’usage, nous rompons tous les liens de dépendance qui nous liaient encore à lui, et au lieu de vivre sous la protection de son bras, il nous laisse errer loin de sa présence au gré de nos passions, dans des contrées étrangères1.

92. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Première section. Des genres secondaires de poésie — Chapitre II. Du genre pastoral » pp. 96-112

Selon que le sujet est triste ou gai, il convient de donner à la nature des formes et des couleurs qui correspondent aux sentiments que le poète veut inspirer ou décrire. […] D’ailleurs, outre que la naïveté, la pureté des mœurs qui conviennent aux bergers, sont les qualités ordinaires de la religion et de la piété, il est certain que rien n’est plus propre à élever l’âme vers Dieu que le spectacle de la nature et la solitude des campagnes.

93. (1872) Cours élémentaire de rhétorique

De là la nécessité de bien connaître la nature des passions et de démêler les nuances qui les distinguent, afin de prêter à chacune d’elles le caractère et le langage qui leur conviennent. […] Protagoras était convenu avec l’un de ses disciples que ce dernier lui paierait, pour prix de ses leçons, une certaine somme d’argent, à la première cause qu’il gagnerait. […] Comme le peintre, l’écrivain doit donc donner à son style le coloris qui lui convient, sans jamais confondre ni transporter d’un objet à l’autre les teintes ou les nuances qui leur sont propres. […] D’une autre sorte est encore la suivante, gracieuse et noble à la fois : elle ne peut mieux convenir au genre lyrique. […] Elle convient plus particulièrement au style soutenu.

94. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Argument analytique de la Poétique d’Artistote. » pp. -

De ce qu’il convient de mettre sur la scène  de l’art d’embellir les caractères.

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